Le Quartier Bel-Air Sud

Depuis près d'un an et demi, la coupole de l'Église du Saint-Esprit est recouverte d'un imposant échafaudage. Bien plus que la restauration nécessaire pour en assurer l'étanchéité, c'et en fait à l'achèvement du projet de l'architecte Paul Tournon (1881-1964) que nous assistons.

L’église a été achevée en 1935 à l'exception du clocher achevé en 1963. Elle est classée aux Monuments historiques depuis 2016.

Théoriquement vers février 2022 la coupole principale et les 14 coupoles annexes seront chacune parées d’une couverture extérieure en cuivre. Préconisée dès le départ par l’architecte comme en attestent les plans de cet édifice inspiré de la basilique Sainte-Sophie, à Istanbul (Turquie), cette solution n’avait jamais été mise en œuvre faute de moyens après la crise de 1929. Coût de l'opération : 4,8 millions d'euros.

Les plus chanceux auront pu voir de près ce magnifique travail lors des journées du patrimoine de septembre dernier. Cette video tournée en octobre, permet aux autres (dont nous sommes) de profiter de la visite.

Comme chaque année l’Office du Tourisme et des Congrès de Paris (OTCP) a publié son enquête de fréquentation des sites et monuments culturels parisiens. L'enquête portant sur l'année 2020, met en évidence les effets de la Covid-19 sur la fréquentation totale des sites observés en recul de 70 % par rapport à 2019.

L'année 2019 avait été marqué par la disparition de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris qui, avec 12 millions de visiteurs, occupait précédemment la première place. L'année 2020 voit disparaître la Basilique du Sacré-Coeur qui l'avait remplacée à la première place.

Figurent en 2020 dans l'ordre : le musée du Louvre (2,7 millions contre 9,6 millions en 2019), la tour Eiffel (1,6 millions contre 6 millions en 2019), puis le Centre Pompidou (912 000) et le Muséum national d'histoire naturelle (879 000).

Parmi les 51 sites étudiés par l'enquête, un seul cette année est situé dans le 12e :

• Le Palais de la Porte Dorée : 216 000 entrées (contre 593 000 en 2019)

À un rang près (21e contre 20e en 2019), le Palais de la Porte Dorée conserve sa place parmi les musées parisiens.

Rappelons que l'Établissement public du Palais de la Porte Dorée regroupe le Musée National de l'Histoire de l'Immigration (MNHI) et l'Aquarium Tropical.

Les deux suivants de 2019 ...

• Le Parc Zoologique de Paris (PZP) : 567 706 entrées en 2019
• La Cinémathèque Française : 385 000 entrées en 2019

... sont absents du palmarès 2020.

Après en avoir été privés l'an dernier, les 10 hectares de la Pelouse de Reuilly s'apprêtent à retrouver les plus grands chapiteaux que sont par ordre d'apparition : le cirque Phénix, le cirque Pinder et le cirque Arlette Gruss.

Cirque Phénix : Comme à son habitude, le cirque Phénix permet de découvrir ce qui se fait de mieux dans l'univers du cirque sans animaux.

. les dates : du 20 novembre 2021 au 16 janvier 2022

. le spectacle : GAÏA – Par les femmes des cirques du monde

. les réservations : sur cette page

Cirque Pinder : Depuis plus de 160 ans, Pinder a toujours évolué avec son temps pour proposer des spectacles novateurs dans le respect de la tradition. Le Cirque Pinder vous propose de venir découvrir son nouveau spectacle de Vrai Cirque Traditionnel « comme avant », sans la présentation d’animaux sauvages. 

. les dates : du 3 Décembre 2021 au 9 Janvier 2022

. le spectacle : La légende continue

. les réservations : sur cette page

Cirque Arlette Gruss : Sur fond de numéros absolument inédits et parfois même révolutionnaires, la nouvelle génération du Cirque Arlette Gruss actionne la machine à réinventer le cirque pour un voyage de deux heures exquis et inoubliable. Parce que nous ne faisons rien comme les autres, révélons enfin au cirque son côté excentriK !

. les dates : du 3 au 12 Décembre 2021

. le spectacle : Excentrik

. les réservations : sur cette page

Le 20 novembre 1899, place de la Nation avait lieu l'inauguration par le président Emile Loubet du monument central, Le Triomphe de la République, un groupe en bronze commandé en 1879 par la ville de Paris au sculpteur Jules Dalou.

Le compte-rendu officiel de cette cérémonie (accessible ici sur Gallica). On y découvre que bien plus qu'une traditionnelle inauguration, c'est une grandiose fête républicaine qui a été organisée dans une intention politique :

Le défilé devant le monument, en présence du Président de la République, commencé à 2 heures un quart, a duré sans interruption jusqu'à 7 heures et demie. On a évalué à plus de 3 50,000 le nombre des personnes qui y ont pris part.

Dessin d'après nature de M. Gerardin
publié dans Le Monde Illustré du 28 septembre 1899

Jules Dalou décoré de la Légion d'honneur par le président Emile Loubet
lors de l'inauguration du "Triomphe de la République"
Place de la Nation à Paris le 20 novembre 1899

C'était en fait la seconde inauguration de ce monument dont le modèle à grandeur en plâtre peint avait été inauguré dix ans plus tôt, le 21 septembre 1889, lors d'une cérémonie présidée par Sadi Carnot à l'occasion des fêtes du centenaire de la Première république française, 

À partir de jeudi 4 novembre 2021 et jusqu'au 13 février 2022, le Musée de l'Histoire de l'Immigration (au Palais de la Porte Dorée) présente l'exposition Picasso l'étranger.

Peu de gens le savent, mais Picasso n’est jamais devenu français, suite à l'échec de sa demande de naturalisation, faite le 3 avril 1940. Le parcours met en lumière la différence culturelle comme un des ressorts de la création, ainsi que la richesse de la culture française grâce à la diversité de ses sources. Une exposition qui a pour ambiition, à l'image la devise du musée, de « changer les regards sur l’immigration ».

L'exposition prend appui sur une enquête menée par l’historienne Annie Cohen-Solal. Organisée en collaboration avec le Musée national Picasso-Paris, elle bénéficie de prêts exceptionnels des Musées Picasso de Paris, Barcelone et d’Antibes ainsi que du Centre Pompidou.

Horaire : mardi-vendredi : 10h à 17h30 / samedi et dimanche : 10h à 19h - Fermeture le lundi
Tarif : Tarif plein 8€ / tarif réduit 5€

En 1907, une exposition coloniale s'est tenue dans le Jardin d’agronomie tropicale René Dumont dénommé à l'époque Jardin Colonial.

En 1913, après un premier projet non abouti en 1909, le sculpteur Jean-Baptiste Belloc entreprend la réalisation d'un monument à la gloire de l'expansion coloniale française. Belloc meurt en 1919 et un autre sculpteur achève l'œuvre, qui est finalement inaugurée dans le Jardin Colonial en 1922.

Sur ce monument apparaissent : la France ou République assise, drapée, couronnée de lauriers tient le drapeau qui flotte derrière elle. ; trophée avec coq gaulois dressé sur la mapemonde ; deux figures en haut relief (Indochine ?) une figure nue allongée (Afrique ?) une jeune femme debout tenant des fleurs dans son tablier (Antilles) 

À la suite de l'exposition coloniale de 1931, le monument est déplacé à la porte Dorée, face au musée des colonies, et inauguré le 14 mai 1932.

En 1934, il est à nouveau déplacé pour laisser place au monument à la mission Marchand et après plusieurs autre lieux envisagés, échoue sur l'esplanade du château de Vincennes.

En bas, le monument envisagé square Courteline
Source : Musée Carnavalet (cliquez pour agrandir)

En 1961, le monument est démonté et retourne au jardin tropical, où ses différents morceaux sont aujourd'hui regroupés.

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Et pour observer ce monument sous toutes les coutures nous vous recommandons de visiter cette page du site Sketchfab qui en a réalisé une modélisation 3D

Les peintres connus ou moins connus qui ont fait des tableaux de la place de la Bastille, des colonnes du Trône ou du quai de Bercy sont légions.

Ceux qui ont représenté des lieux du 12e que rien ne destinait à être le sujet d’un tableau sont beaucoup plus rares. C’est la raison de l’intérêt que nous leur portons.

Ainsi en est il de Germain David-Nillet (1861-1932) qui a peint en 1929 l’angle de la rue de Reuilly et de la rue du Faubourg Saint-Antoine alors occupé par un chantier du métro.

L’historique de la construction de la ligne 8 nous apprend en effet que cette ligne (ouverte en 1913) était à cette époque limitée à sa partie ouest. En 1929, elle était en cours de prolongement jusqu’à la porte de Charenton dans la perspective de l’Exposition coloniale de 1931.

La vingt-et-unième édition du Marché des Pays de l’Aveyron se tiendra les 8, 9 et 10 octobre 2021 à Bercy autour de la rue de l’Aubrac. Environ 70 exposants (artisans et producteurs régionaux) monteront à Paris pour vous proposer leurs produits.

Nous le répétons chaque année : ce marché spécialisé sur une seule région, revêt tant par ses exposants que par ses visiteurs une autenticité qui permet de gouter bien sûr, mais aussi de voir, entendre, comprendre et vivre le caractère aveyronnais. Ne le manquez-pas !

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Horaires : 9h00 à 22h00 ; clôture dimanche 10 à 19h00.

D'ailleurs, pour beaucoup d'aveyronnais vivant à Paris comme Richard Bouigue (premier adjoint à la Maire du 12e) le confiait en 2019 au Centre Presse, le marché des Pays de l'Aveyron est le meilleur moment de l'année (Ref).

À partir de demain 6 octobre et jusqu'au 16 janvier 2022, la Cinémathèque française présente l'exposition Cinémode dont Jean-Paul Gaultier est le commissaire.

Styliste et cinéphile, Jean-Paul Gaultier se propose de raconter son histoire du cinéma au grand public. Il a imaginé un parcours, loin des sentiers battus, où la mode et le cinéma se rencontrent.

Les costumes créés par Jean-Paul Gaultier pour les films de Pedro Almodovar ou Luc Besson, les robes de Marilyn Monroe, d'Audrey Hepburn ou de Catherine Deneuve, le vestiaire masculin de Marlene Dietrich ou le short de Rocky, et même le justaucorps de Superman, costumes et haute couture s’exposent dans un parcours tout en velours, métal et broderies. Un voyage à travers les genres et les styles, une histoire croisée du cinéma et de la mode, où grands couturiers et stars de cinéma se côtoient le temps d’un somptueux défilé. 

Ce n'est ni dans notre quartier, ni même dans notre arrondissement, mais juste de l'autre côté de la Seine.

Construit dans les années 1920, terminal ferroviaire et entrepôt frigorifique, puis friche industrielle à partir des années 1970, le bâtiment a été investi par de nouveaux occupants dans les années 1980. Devenant la résidence d'artistes et d'artisans pour la qualité de ses volumes et de son isolation thermique et phonique.
Les Frigos ne sont pas un squat car depuis toujours les occupants et les propriétaires successifs ont contracté des conventions d'occupation en échange de loyers.

En 1921, les Frigos – site atypique – traversent les tourmentes normatives mais restent branchés ! Ils célèbrent cette année les 100 ans du bâtiment !

Affiche par Paëlla Chimicos (Cliquez pour agrandir)

Nous ne saurions trop vous conseiller de la franchir (à pied ou à vélo par la passerelle Simone de Beauvoir, ou par le bus 64) pour découvrir les Frigos et ses 200 créateurs qui ouvrent leurs portes au public samedi 2 de 13h00 à 21h00 et dimanche 3 octobre 2021 de 14h00 à 20h00.

Profitez de cette occasion pour découvrir un lieu étrange et des artistes de qualité.