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08/01/2010

Régime sec pour les arbres parisiens

Nous empruntons les lignes qui suivent au texte de l'amendement déposé par le groupe Les Verts lors du débat budgétaire du Conseil de Paris les 14, 15 et 16 décembre 2009.

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Le premier recensement des arbres d’alignement de Paris, réalisé en 1855, montre que 38 000 arbres sont déjà plantés dans les avenues et les boulevards parisiens. En 2001, Paris comptait 92 400 arbres et aujourd’hui il y a quelque 100 000 arbres dans la capitale.

L’arbre fait donc partie intégrante du paysage parisien et Paris a le privilège d’être l’une des capitales les plus boisées d’Europe.

C’est un facteur clé pour améliorer la qualité de vie dans une des capitales les plus denses du monde, et un atout important pour lutter contre la pollution et le dérèglement climatique.

Les arbres permettent en effet la baisse des températures au sol, leur frondaison maintenant une fraîcheur relative. Ils participent à la lutte contre les îlots de chaleur en jouant un grand rôle dans la diminution de la température moyenne en limitant les renvois de chaleur dans l’atmosphère, utilisant au contraire l’énergie absorbée pour produire de la biomasse. Ils limitent enfin les risques d’inondation dans les espaces fortement imperméabilisés en retenant les eaux de ruissellement.

La présence de l’arbre en ville ne va pas cependant forcément de soi. La pollution de l’air les fragilise, des sols mal aérés, pauvres en matières organiques laissent peu de place au développement des systèmes racinaires. Ils sont enfin souvent soumis à un stress hydrique.

Leur durée de vie est donc limitée à 60 ans en moyenne et les arbres dépérissants doivent être régulièrement remplacés.

C’est ainsi qu’en 2010, le nombre d’arbres à remplacer a fortement augmenté : +29% par rapport à la moyenne des 10 dernières années avec 1 948 arbres à abattre fin 2009 contre 1 504 en moyenne, en raison du salage des rues au début de l’hiver 2009, et des conditions climatiques de l’été - chaleur et sècheresse.

En dépit de rôle primordial joué par les arbres dans la qualité de vie des Parisiens, les crédits de paiement prévus en 2010 pour les plantations d’arbres, à savoir 2 millions d’euros, ne suffiront pas à remplacer les arbres d’alignement abattus en 2009 pour cause de dépérissement et empêcheront toute plantation nouvelle, notamment dans les arrondissements les plus pauvres en espaces verts comme le 2e ou le 9e arrondissement.

L'amendement proposé par les Verts qui consistait à porter de 2 millions à 2,5 milions le budget de la DEVE pour le remplacement des arbres d'alignement abattus, n'a été retenu qu'à hauteur de 200 000 euros, faute d'avoir été soutenu par l'ensemble de la majorité municipale.

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