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Lettre à BD concernant le Périphérique

Manuel ERRERA
75012 - PARIS

Paris le, 18 Janvier 2003

  

Mairie de Paris
À l’attention de Monsieur le Maire

4 Place de l’Hôtel de Ville
75004 PARIS

Objet: Boulevard Périphérique 

Monsieur le Maire,

En Septembre 2000, au Théâtre Mogador, j’ai particulièrement apprécié votre intention, en cas d’élection, d’agir dans une perspective allant au-dela de la mandature.

En vertu de ce principe, l’un de vos projets ne reçoit pas mon adhésion : c’est celui de recouvrir certaines parties du Boulevard Périphérique. Permettez que je m’en explique :

Le Boulevard Périphérique a été construit entre 1956 (pour sa partie sud) et 1973. Après être apparu comme une incontestable commodité, il est ressenti aujourd'hui comme la cause de bien des désagréments : source de stress et de danger pour les automobilistes, source de bruit et de pollution pour les riverains, et enfin obstacle physique majeur nuisant à l'intercommunalité.

Alors, quel destin doit-on lui réserver à l'horizon 2020 ?

Le couvrir permettra sans nul doute de réduire la nuisance sonore et assurera une continuité civilisée entre Paris et les communes voisines. Mais cette solution n'est possible que sur certains tronçons et ne résout ni les problèmes d'afflux de voitures en zone urbaine, ni la pollution qu'elle entraîne.

Puisque Paris souhaite rompre avec son isolement au centre de la région, est-il concevable de conserver ad vitam aeternam une autoroute ceinturant les 20 (premiers)  arrondissements ?

Ne doit-on pas plutôt programmer sa destruction ? Ma proposition va dans ce sens.

Ce projet qui aurait des répercussions sur toute la Région, devrait bien sûr faire l'objet d'un calendrier (à une échéance de 10 à 15 ans) et de mesures d'accompagnement concertées.

Le tronçon situé entre la Porte d'Italie et la Porte de Versailles pourrait constituer la première tranche de l'opération. L'espace dégagé permettrait l'aménagement d'équipements sportifs, d'espaces verts et de parkings (de dissuasion à l'arrivée de l'A6b, de stationnement au niveau du Parc des expositions, résidentiels par ailleurs au profit des immeubles de la ceinture rouge et des communes voisines).

L'incidence devra être absorbée par les nouveaux transports en communs et la circulation automobile reportée sur les rocades qui contournent la capitale plus loin de son centre.

Dans la plupart des autres métropoles européennes, les voies de ce type sont beaucoup plus éloignées du centre historique.

L’aménagement des Portes de Paris ne pourra totalement porter ses fruits que si les zones concernées ne sont plus l'antichambre du périphérique, mais le lien entre les quartiers centraux et les communes voisines.

Je pense, Monsieur le Maire que vous avez sur ce sujet l’opportunité d’infléchir considérablement l’histoire de Paris et de la région Ile de France. Je serais déjà très heureux que mes propos déclanchent un débat entre vous et vos collaborateurs sur ce sujet.

Je vous en souhaite bonne réception et vous prie d'accepter Monsieur le Maire, l'assurance de mes meilleurs sentiments.

  

Manuel ERRERA

Écrit par Bel-Air Sud Lien permanent | Commentaires (0)

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