Le Quartier Bel-Air Sud

Pour alimenter le débat sur le Plan de Déplacements de Paris, nous publions l'analyse ci-dessous transmise par l'un des membres de la commission Voirie et Urbanisme du conseil de quartier :
Lors d’un entretien début Janvier au journal le "Parisien", Anne-Marie Idrac, PDG de la RATP déclarait que 2005 a été une année historique avec 9,5 millions de voyageurs transportés par jour, et d'ajouter : "depuis 2001, la fréquentation ne cesse d’augmenter : la hausse totale est de 9% dans le métro et de près de 5% dans le bus. Dans le même temps, sur Paris, nous avons augmenté l’offre de 6,3% pour le métro et de 8% pour les bus".
Question du journal : "le réseau n’arrive-t-il pas à saturation?"
Réponse de la présidente de la RATP : "nous avons toujours à combattre le phénomène " boîte de sardines" ; les passagers sont trop entassés sur certaines lignes, comme la ligne 13. Cette ligne est prioritaire ; d’ici à 2007 nous réduirons le délai entre deux rames de 105 secondes à 90 secondes"
Concernant le développement prioritaire des transports en banlieue, Mme Idrac répond:
" Paris disposant du réseau le plus dense du monde, c’est en banlieue et surtout en proche couronne, qu’il faut développer le réseau. Dans la capitale, 64% des déplacements se font en transports en commun, alors qu’au-delà du périphérique ce chiffre chute à 21%. C’est pourquoi sur les 100 km de nouvelles infrastructures prévus par la RATP pour les années à venir, qu’il s’agisse de tramways, de bus ou d’un métro périphérique, l’essentiel se situe hors de Paris".

Le projet de la rocade OTBITALE oublié , ressort-il de son tiroir ?
Pascal Auzannet, directeur du développement de la RATP fournit un début d'explication : " La création de cette rocade est indispensable si l’on veut éviter l’augmentation du trafic automobile en petite couronne… estimée à 6% si l’on ne fait rien". Et de préciser que l’intérêt d’une rocade est de permettre de désengorger le métro dans Paris intra-muros. "Le réseau est fait de telle façon que le passage par la capitale est souvent obligatoire pour aller d’une banlieue à l’autre. Sur la ligne 13 par exemple, les usagers de banlieue à banlieue représentent plus de 20% de la fréquentation".
Principal obstacle : le coût (3,6 milliards € hors matériel roulant), mais Pascal Auzannet explique :
" réalisé sur 15 ans, ce projet absorberait 21% des financements disponibles pour le transport en commun", en rappelant que Eole et Meteor ont absorbé à leur époque 60% des crédits.
Jean-Paul Huchon, Président PS de la région, trouve le projet séduisant mais ne " voit pas vraiment comment on pourrait le financer maintenant face à d’autres priorités."
Pour combattre le phénomène " boîte de sardines"dans les transports en commun, favoriser l'interconnexion banlieue/banlieue, agir pour la qualité de l'air et de la santé publique, les élus responsables ne doivent-ils pas favoriser la mise en chantier de la rocade ORBITALE ?