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20/07/2007

Le rond-point et le piéton

medium_rondpoint.jpgLe premier sens giratoire en France vient de fêter ses cent ans. Il a en effet vu le jour le 25 mars 1907 Place de l'Etoile à Paris.
C'est l'urbaniste français Eugène Hénard (*) l'inventeur de ce système de circulation qui impose aux véhicules de tourner tous dans le même sens.

Un siècle après, plusieurs études ont donné raison à Eugène Hénard : les ronds-points seraient deux fois moins dangereux que les carrefours à feux en milieu urbain. Mais ils ne font pas pour autant l'objet de consensus. Automobilistes d'un côté et urbanistes de l'autre lui reprochent :

  • leur coût (entre 150 000 et 800 000 euros en moyenne).
  • la segmentation du territoire par les ronds-points (les terre-pleins centraux coupent la vue),
  • l'inaccessibilité de l'espace aux piétons.

    Dans notre quartier, plusieurs rond-points sont sujet à ces critiques : le centre de la place Félix Eboué est totalement inaccessible aux piétons, celui de la place Courteline présente un ilôt qui n'est relié 'au rivage' que par un seul passage piéton, enfin, celui de la place de la Nation offre qu quartier un square (quoi qu'il soit rond) de 7000m2 accessible par deux passages piétons.
    medium_DSCN3488.JPG
    Place Courteline

    A l'inverse, la place du colonel Bourgoin a été, au cours de la mandature, l'objet d'une transformation conciliant parfaitement la fonction de rond-point avec un espace piéton assurant la continuité du paysage urbain.
    medium_ColonelBourgoin.jpg

    A Bel-Air Sud, nous souhaitons qu'elle serve bientôt de modèle pour l'aménagement de la place Sans-Nom qui reste un espace dans lequel le piéton doit encore s'effacer devant l'automobile.

    (*)
  • L'attribution à Eugène Hénard de la paternité du "giratoire" prête toutefois à contestation. En effet, le businessman américain William Phelps Eno (1858-1945), reconnu comme le "Father of traffic safety", serait également l'inventeur du "traffic circle". C'est lui notamment qui a dessiné le Columbus Circle à New York (construction terminée en 1905). Messieurs les historiens, à vous de jouer!
  • Ne pas confondre Eugène Hénard avec Antoine Julien Hénard (Fontainebleau, 1812-Paris, 1887), architecte de la mairie du XIIe arrondissement.

  • 09:00 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : Paris

    Commentaires

    L’amélioration voire la modification totale de la place « sans nom » est en gestation depuis des années!
    Actuellement, la circulation du piéton n’a pas été pris en compte. Le trafic (gestion des flux, synchronisation des feux) pas mieux.
    Il faut tout revoir. Le centre du sens giratoire peut-il être garni par un massif de fleurs etc…?
    Remplacer les jardinières « minables » déposées devant les grilles de la ligne 6
    Compte tenu de l'espace occupé par les activités "mercantiles" de la sté Decaux, peut-elle nous « sponsoriser » des massifs de fleurs et quelques arbres ? En cas de refus, à la fin de Paris Plages, peut –on récupérer quelques plantes ?
    Des travaux importants en perspective.
    Lors de la prochaine mandature peut être, il faut y croire.

    Écrit par : bernard | 20/07/2007

    Sur cette place sans nom c'est vrai, il y a deux jardinières pas trop minables à mon gré (ce n'est qu'un début) il y a d'immenses espaces publicitaires (c'est la contrepartie des vélos prévue dans le contrat) mais surtout il n'y a plus de banc. Un espace sympa pourrait être réalisé à peu de frais, mais il manque la Seine de Paris-plage.

    Écrit par : genoveva | 20/07/2007

    La refonte totale de la place Sans-Nom reste une demande majeure du conseil de quartier. Nous continuerons sans cesse à le rappeler à nos élus afin qu'elle soit explicitement inscrite au programme de la prochaine mandature.
    Quant aux bancs, point besoin d'attendre la prochaine mandature (heureusement !). Nous avons depuis quelque temps demandé qu'ils soient remplacés, mais avons attendu le démarrage de Velib' pour choisir l'emplacement idoine. Ce sera fait dans les prochaines semaines.

    Écrit par : manuel | 22/07/2007

    Halte aux jardinières de Madame Michu ! Ne transformons pas nos placettes en pavillons de banlieue ! Pourquoi, d'ailleurs, de la verdure sur la place sans nom? Que c'est prévisible et convenu (et sûrement étriqué et moche). Un peu d'audace que diable! Cherchons d'autres solutions!
    JP du FAJ (Front Anti Jardinières)
    PS: quant aux bancs et autres banquettes, regardez l'usage qui en est fait place Daumesnil en face la caisse d'épargne. Est-ce vraiment un lieu ou l'on a envie de s'assoir ? Un banc c'est bien au bord du lac Daumesnil. La preuve : ils sont tous occupés!

    Écrit par : Jean-Pierre | 22/07/2007

    Via ce blog, pourquoi ne pas lancer une vaste contribution pour l’amélioration voire la refonte de la place « sans nom » ?
    Afin d’éviter les projets « utopiques », il faut tenir compte de quelques contraintes : trafic et gestion des flux de l’axe F. Eboué / Place Courteline (il y a quelques mois, un comptage de trafic a été réalisé au carrefour Picpus/Braille). Egalement, la prise en compte de la charge maxi au dessus du tunnel de la ligne 6.
    De plus, le service « parcs et jardins » de la Ville impose pour l’arrosage des massifs un système automatique
    Le responsable de la commission voirie et urbanisme, aura ainsi du matériel pour déposer un dossier auprès des futurs élus.

    Écrit par : bernard | 23/07/2007

    Non, Jean-Pierre,
    Je ne pense pas qu'il faille avoir d'un côté une ville austère réservée au travail et à la vie quotidienne pendant que de l'autre côté (au bois de Vincennes par exemple) on déployerait la verdure, les bancs et les espaces de loisirs et d'aération.
    La qualité de la vie dépend d'une bonne intégration entre les moments de plaisir et ceux plus laborieux.
    Pourquoi promouvoir un espace urbain qui ne serait que minéral et parquer le végétal dans le bois. Et pourquoi pas s'y rendre sur ordonnance médicale pour s'oxygéner et y faire une petite cure de nature ?
    Non, je crois que les espaces urbains réussis sont ceux ou l'on peut vivre de manière détendue et ne pas aspirer en permanence à aller se ressourcer à la campagne.
    Pour cela, rien de tel que de la verdure et des lieux de détente sur le parcours domicile-travail ou au pied de chez soi.
    Notre arrondissement propose de tels espaces largement apréciés de ses habitants : la Promenade Plantée et l'aménagement de l'avenue de la Porte de Vincennes sont sur des chemins qui mènent au métro. Le jardin Debergue permet une petite halte en allant faire ses courses.
    Bien sûr, les jardinières de la place Sans-Nom ont quelque chose de dérisoire, pais elles participent de cette démarche et sont l'annonce de ce qu'il faut construire.

    PS : un peu de tolérance pour les pavillons de banlieue : ils feront peut-être bientôt partie du 'Grand-Paris' et les bobos parisiens ne font-ils pas la même chose dans les cours et sur les balcons.

    Et enfin, n'avez-vous chez vous ni vases de fleurs, ni plantes vertes ?

    Écrit par : manuel | 25/07/2007

    Cher manuel,
    Comme d'habitude, tu n'écoutes pas suffisamment !
    1) Je ne défends pas l'idée d'une ville austère, bien au contraire.
    2) Avant de coller de la "verdure" n'importe ou, il faut réfléchir un peu aux contraintes et aux conséquences de tout apport artificiel dans l'environnement existant (voir Bernard plus haut). Crois-tu que la "bio-masse" que l'on pourrait installer sur la place sans nom aurait un impact quelconque sur quoi que ce soit ? Non, faut être honnêtes, et je ne parles même pas de durabilité de la chose. Tu illustre d'ailleurs très bien mon opinion sur le sujet en ne citant comme exemple que des lieux significatifs et réussis : promenade plantée, jardins...
    3) Je pense que l'on peux profiter de cet espace très particulier pour y implanter quelque chose d'original et d'audacieux. Par exemple des arbres métalliques qui vont suivre les saisons ou je ne sais quoi encore...
    4)Tu exagère en affirmant que la place sans nom pourrait devenir un lieu de détente... Tu as oublié quelques paramètres au passage.
    5) La tour Eiffel est belle, beaucoup plus qu'un sapin !...
    Voila, je ne développe pas plus.
    JP

    Ps Quand aux pavillons de banlieue : quel gachis de place, quel gachis énergétique, quel gachis social etc. : c'est vraiment pas des modèles. Mais c'est un autre sujet.

    Écrit par : jean-pierre | 26/07/2007

    Le réaménagement de la place du colonel Bourgouin est en effet une belle réussite! mais vu la configuration de la place sans nom,la fréquentation mais surtout la vitesse a laquelle roulent les automobilistes, je doute qu'on puisse faire de cette place une annexe du bois de Vincennes! Croyez moi, nos fenetres donnent sur la place et le boulevard et cet axe n'a rien de calme. Pour les futurs bancs, j'aurais vraiment préféré qu'on s'abstienne de les réclamer car depuis des années déja, un groupe pas très respectueux des riverains sévit et se hurlent dessus pendant une partie de la nuit, après avoir passé la 1ere partie de la soirée au bar tabac de la place, ils maintiennent le rythme en s'approvisionnant auprès de la superette...d'ailleurs de nombreux bancs furent démontés à proximité de la place, et "Velib" n'y est absolument pour rien et ce n'est pas non plus la voirie a qui l'idée est venue un matin de démonter les bancs du coin...Je pense que certains parisiens oublient que des riverains, ont leur chambre qui donnent sur des places, des boulevards....là même ou se trouvent ces bancs, qui sont une source non négligeable de nuisances. Et descendre en nuisette toutes les nuits pour instaurer un dialogue stérile, a se faire insulter, malgré toute la bonne volonté du monde, ca use...Je sais que les bancs font partis de l'urbanisme et sont utiles pour les plus agés, mais le problème provient du manque de respect dont certains font preuve et qui fréquentent beaucoup plus les bancs que les personnes agées...

    Écrit par : perlinpinpin | 27/07/2007

    Pas de jardinières : trop convenu ; pas de bancs : utilisateurs trop bruyants ; pas de massif de fleurs : trop « banlieue ».
    La synthèse est facile à faire : NE CHANGEZ PAS L’AMENAGEMENT de la place sans nom !
    Conservons notre énergie et surtout l’argent du contribuable pour d’autres projets plus consensuels.
    Si cela ne gêne personne, on peut essayer de fluidifier le trafic routier (diminuer les nuisances sonores, et la pollution) via une meilleure synchronisation et une diminution des temps de temporisation des feux tricolores.
    Quant aux piétons, ils se dé...brouillent

    Écrit par : bernard | 28/07/2007

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