13/03/2012
Des RDP superbes mais trop coûteux
On en dénombre 30 000 sur l'espace public parisien, soit un tous les 100 m en moyenne. Les techniciens de la Direction de la Propreté et de l'Eau les dénomment RDP (Réceptacles de Propreté). Plus prosaïquement d'autres parlent de corbeilles de rue.
Le modèle actuel a été introduit à Paris à l'été 1997 dans le cadre du plan Vigipirate. Son sac transparent est censé dissuader d'y déposer des paquets suspects.
S'il n'y a rien à redire des fonctionnalités de ces corbeilles, on ne saurait louer leur esthétique qui ne sert pas la réputation de Paris, capitale de l'élégance. On comprend pourquoi il n'y en a aucune sur l'avenue des Champs Elysées.
Le 27 septembre 2010, au conseil de Paris, François Dagnaud (Adjoint au Maire de Paris, chargé de l'organisation et du fonctionnement du Conseil de Paris, de la propreté et du traitement des déchets) précisait qu'un marché de était en cours, que quatre candidats avaient été présélectionnés et que les modèles retenus seront soumis à la commission du mobilier urbain d’ici la fin de cette année.
Ce marché, un marché de dialogue compétitif a vu le designer Emmanuel Cairo présenter un modèle de réceptacle de propreté, déclinable en 2 versions, standard (à droite) et tri sélectif (ci-dessous), qui a retenu toute l'attention de la Mairie.
Le rapport 2010 d'activité des services en annonçait la livraison pour 2011. On a appris depuis que la Mairie de Paris, pour des raisons budgétaires qui ne nous étonnent pas, avait décidé de surseoire à cet investissement.
Le design, comme toutes les formes de l'art, est soumis à l'effet de mode. Espérons que ces superbes RDP ne paraîtront pas démodés lorsque la Ville aura les moyens de se les payer.
07:25 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
Commentaires
Bonjour,
Là, c'est un peu comme Tartuffe... "Cachons cette poubelle que je ne saurais voir.... " : n'est-ce pas de la pure hypocrisie ?
Tout d'abord, n'ayons pas peur d'assumer nos déchets : ce sont des ***poubelles*** !
Ensuite, ces poubelles ont un GROS avantage : elles sont très visibles. Pas esthétique ? Je suis prêt à parier qu'en les rendant moins visibles, on retrouvera plus de déchêts sur la voie publique, et là, bonjour l'esthétique (et l'hygiène). Ce sera contre-productif. Lorsque j'ai quelque chose à jeter, je scanne les alentours pour ces petites tâches vertes, c'est très pratique, et je me réjouis que dans ces réceptacles, il y a toute une collectivité et tout un effort collectif. Une vraie réussite !
La gestion des déchêts et l'un des défis majeurs que nous devrons relever au 21e siècle. Ne soyons pas hypocrites : les déchêts font partie de notre vie ; essayer de les cacher n'est pas constructif. Il vaut bien mieux essayer de les réduire, et si on ne les voit plus, cet impératif nous paraîtra moins pressant.
Écrit par : Sylvain | 14/03/2012
Les commentaires sont fermés.