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29/03/2013

L'aire d'accueil des gens du voyage

parisRappelons que la loi Besson de juillet 2000 impose aux départements d'établir des schémas prévoyant "les conditions d'accueil spécifiques des gens du voyage" et obligeant les communes de plus de 5.000 habitants à réserver des terrains aménagés.

En juin 2009, conformément à un engagement signé par la ville et le département en 2004, le conseil d'arrondissement puis le conseil de Paris ont voté la délibération 2009 DPA 32 relative à la création d'aires du voyage à Paris.

En novembre 2011, la totalité des aménagements avaient été annulés. La Commission supérieure des sites, saisie par le gouvernement de l'époque, avait émis un avis défavorable aux deux projets, demandant à la Ville d'améliorer "l'intégration paysagère" des zones concernées.

Chose fut faite : le 5 octobre 2012 en réunion publique à la Mairie du 12e, était présenté le projet validé par la commission des sites prévoyant notamment, autour des aires d'accueil, une extension des zones boisées.

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Crédit photo : Emma Blanc Paysagiste d.p.l.g

Lors de la séance des 12 et 13 février 2013, le conseil de Paris adoptait la délibération 2013 DEVE 16 : Dépose des demandes d'autorisations administratives pour le projet de reconquête paysagère sur le plateau de Gravelle (12e) et la plaine sud de Longchamp (16e) qui intègre notamment deux aires d'accueil des gens du voyage.

Satisfaction des élus EELV du Conseil de Paris du fait que la Ville ait fait évoluer les projets dans le sens d'une meilleure intégration paysagère.

Insuffisant, selon l'UMP qui a tenté d'amender le projet et dont la conseillère Valérie Montandon a, au contraire, accusé la Ville de remettre en cause la protection du bois de Vincennes. «C'est un site classé et il ne doit plus être considéré comme une réserve foncière par la ville de Paris», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

De leur côté, les 7 communes riveraines du bois (Saint Maurice, Joinville le Pont, Saint-Mandé, Nogent sur Marne, Maison-Alfort, Vincennes et Charenton le Pont) ont déposé un recours en référé car l’aire d’accueil ne sera pas située à côté des commodités de la ville de Paris concernant les écoles, équipements publics et autres services. Ce-sont donc leurs propres équipements qui pourraient être sollicités par les personnes qui vivront sur ces aires d’accueil alors qu’ils n’ont pas été consultés sur ce sujet.

Comment croire à la sincérité des arguments avancés par les opposants à cette implantation ? On n'a entendu de leur part aucune proposition alternative d'implantation intra-muros. Fallait-il reconvertir la Pelouse de Reuilly ou le Parc de Bercy ? Et au fait, les communes opposée à ce projet sont-elles en règle vis à vis de la loi Besson ?

Dans la situation actuelle, on peut craindre que ce louable engagement du Maire de Paris à respecter la loi ne puisse être atteint avant la fin de la mandature.

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