Le Quartier Bel-Air Sud

Au cours de la séance du décembre 2014, le Conseil de Paris a voté la délibération 2014 DVD 1115 : Modalités du stationnement payant de surface : régimes applicables dans les voies de la Capitale.

La mise en oeuvre des dispositions contenues dans cette délibération ont été mises en oeuvre dès le 1er janvier 2015. On note en particulier concernant le stationnement résidentiel :

• l'extension des horaires de stationnement de 19h à 20h
• la suppression du stationnement résidentiel gratuit les samedis et au mois d'août
• l'augmentation (de 0,65 à 1,50 €) de la journée de stationnement résidentiel

On retrouvera sur cette page l'ensemble ses nouvelle dispositions.

Comme on pouvait s'en douter, le sujet a suscité dans la presse et parmi les personnalités parisiennes un grand nombre d'articles dénonçant qui une explosion des tarifs qui qui une idéologie anti-voitures qui une mesure antisociale ...

S'il est incontestable que le gain attendu (55 M€/an) est bienvenu pour contribuer à l'équilibre du budget de la ville, une mesure de ce type était nécessaire pour corriger les effets induits par le tarif résidentiel précédent.

Fin 2001 en effet, Bertrand Delanoë avait baissé le tarif du stationnement résidentiel de 15 francs/jour (2,30€) à 3,50 francs/jour (0,50 €) afin d'encourager les automobilistes à abandonner leur voiture au profit des transports en commun. La mesure s'est avérée efficace et le tarif en voirie a dissuadé les automobilistes de se tourner vers le stationnement en sous-sol.

Résultat : comme le signale sur Twitter Christophe NAJDOVSKI @C_Najdovski (adjoint à la Maire de Paris chargé des transports, de la voirie, des déplacements et de l'espace public), plus de 80 000 voitures sont en stationnement en voirie durant plus de 90% du temps alors que leur place n'est pas en surface, mais en sous-sol afin de favoriser la rotation en surface. Il note également que le nouveau tarif (1,50 €/jour) reste inférieur à celui de 2001 et inférieur à ceux de bien des villes de France.

Enfin et surtout alors que 6 parisiens sur 10 n'ont pas de voiture, le stationnement en surface apparaît comme une sorte de privatisation de l'espace public.

On sait que les immeubles gérés par les bailleurs sociaux disposent de très nombreuses places de parking inoccupées. Reste à la ville à négocier avec eux des conditions tarifaires qui incitent les automobilistes à quitter l'espace public pour ces places.

L'espace libéré pourra utilement être converti en aires de livraison, parking 2 roues, cheminements piétons et plantations.

Si comme on le comprend, ces dispositions nous conviennent, il reste un point qui nous questionne : En vertu de quelles considérations, le stationnement des deux-roues motorisés est-il toujours gratuit ?