17/12/2020
Edifices disparus : le Café-Restaurant de la Cartoucherie
Quelques édifices aujourd'hui disparus, s'ils n'ont pas marqué l'histoire nationale, méritent d'être connus de ceux d'entre-nous qui s'intéressent à celle de notre arrondissement. Ainsi en est-il du Café-Restaurant de la Cartoucherie.
Cette carte postale nous a intrigué :
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L'image d'un café restaurant dans ce chalet romantique au coeur du bois de Vincennes nous a fait rêver. Nous avons cherché à le localiser. C'est cette seconde carte postale datée de 1908 qui nous a permis de faire le lien avec ce qui reste aujourd'hui des abords de la Cartoucherie de Vincennes.
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Il était donc là :
Nous avons trouvé dans l'ouvrage Trajectoires du Soleil de Josette Féral (éditions théâtrales) cet historique de la Cartoucherie ;
LA CARTOUCHERIE AVANT 1970
La Cartoucherie fut construite en 1874 sur un terrain de vingt-deux hectares, pour remplacer l’atelier des poudres de Saint-Mandé détruit par une explosion en 1871. Elle faisait partie du champ de manoeuvre de l’Infanterie.
En 1919, la ville de Paris réussit à contenir les ambitions militaires : le Vieux Fort et la zone militaire du bois sont déclassés et annexés à la ville de Paris. Mais cette loi votée en 1919 ne rentra en vigueur par décret d’application que le 19 avril 1929. À la même date, des décrets rattachaient administrativement le bois de Vincennes à la Ville de Paris et plus précisément au 12e arrondissement.
La Cartoucherie fut encore occupée par l’armée durant la deuxième guerre mondiale. Après celle-ci, la restauration de Vincennes fut confiée à un inspecteur général des Monuments historiques.
La Cartoucherie servit pendant la guerre d’Algérie de camp de prisonniers du FLN.
Fin 1968, l’Etablissement de l’Artillerie (à l’emplacement de parc Floral) et la Pyrotechnique sont désertés à l’occasion des Floralies de Paris. Les bâtiments de la Pyrotechnique sont préservés en attendant la réalisation d’un stade nautique.
A PARTIR DE 1970, LA CARTOUCHERIE, LIEU DE THÉÂTRE
À cette date la cartoucherie est donc un ancien site militaire à l’abandon et isolé. Seuls deux hangars sont loués par Jean-Louis Barrault (Compagnie Renaud-Barrault) pour y enteposer des décors. Celui-ci en met un à disposition des AOR (Ateliers ouvriers réunis), société ouvrière de production dirigée par Claude Jouen.
Au moment de l’occupation progressive par des compagnies théâtrales, la cartoucherie dépend de la Ville de Paris.
08:08 Publié dans Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
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