20/04/2020
Notre quartier au temps des usines (3)
De la fin du 18e siècle jusqu'aux années 1950-60, la ville de Paris a vécu un important développement industriel. En 1900, on comptait à Paris, des centaines d'ateliers et usines employant quelques 900 000 ouvriers dont beaucoup habitaient dans le voisinage.
Ces sites industriels étaient majoritairement implantés dans les faubourgs de la capitale. Tel était le cas de l'éntreprise Edouard Robert dont le siège se trouvait au 48-50 boulevard de Reuilly (place Félix Eboué).
Les plus avertis de nos lecteurs ont deviné que nous allions évoquer aujourd'hui les biberons inventés et fabriqués par Edouard Robert.
Édouard Robert, un entrepreneur dijonnais est l'inventeur du biberon eponyme : à la fin des années 1860, il crée un modèle avec un long tuyau baptisé « biberon robert à soupape », il sera affiché à l'exposition universelle à Paris, en 1873. Édouard Robert recevra une médaille d'honneur. La forme de la limande va perdurer pendant près d'un siècle.
Lire sur le site Une histoire du Biberon cette page qui concerne l'épopée de la maison Robert.
La fabrique des biberons Robert ne se trouvait pas rue Edouard Robert, mais au 48-50 boulevard de Reuilly comme le précise cette facture sur laquelle on distingue le pavillon récemment disparu du paysage de la place Félix Eboué.
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Le succès sera de courte durée car, dans les années 1890, le biberon à soupape est de plus en plus décrié, notamment par l'Académie de médecine car difficilement nettoyable et par conséquent véritable nid à microbes. En 1910, il est prohibé et interdit à la vente. L'usine de Paris ferme ses portes en 1915.
08:12 Publié dans Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
Commentaires
Qui s'est congratulé du remplacement de ce petit bâtiment par l'horrible mur de béton actuel ?
Écrit par : J. Dujardin | 23/04/2020
La Mairie du 12ème arrondissement ne se grandi pas en ayant autorisé la destruction de ce pavillon qui aurait du être sauvé et qui aurait pu servir pour des activités culturelles, ou de loisirs, en ne préemptant pas le bâtiment, comme elle en avait la possibilité et en accordant un permis de démolir et de construire, qui remplace un pavillon qui aurait du être classé par une oeuvre de béton qui défigure un peu plus la Place Daumesnil.
Écrit par : Pierre Moine | 24/04/2020
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