Le Quartier Bel-Air Sud

On voit de plus en plus souvent des cyclistes prendre certaines rues en sens interdit. Oui, ils sont bien, comme vous le pensez, en infraction, et ils le seront tant que la rue qu'ils empruntent ne comportera pas un contresens cyclable. Mais, contrairement à ce que vous pensez probablement, un contresens cyclable correctement balisé n'est pas dangereux. L'association Vincennes à Vélo nous explique pourquoi.

L'autorisation pour les cyclistes de circuler à contresens d'une voie à sens unique est très répandue dans les villes ou le vélo est plus développé qu'à Paris. On en trouve de nombreux exemples dans les villes nordiques, néerlandaises, allemandes, belges et suisses (souvent plus de 80 % des rues en sens interdit en sont dotées), et de plus en plus de villes françaises en réalisent (à Strasbourg, au moins 40 % des rues en sens interdit sont équipées de contresens).

Elle est expérimentée à Paris depuis début 2005 ; ainsi, pouvait-on lire dans le numéro 1 de TextOvélO :

Après la rue Saint-André-des-Arts (VIe) qui a initié le mouvement et où le dispositif est mis en service depuis quelques semaines, c'est au tour de nouvelles voies de connaître des petits aménagements qui changent pourtant tout pour les cyclistes ; la présence de sens uniques pénalise en effet fortement leurs parcours, car ils sont obligés de faire souvent des détours contraignants.
Comme il n'était pas possible de créer une piste ou une bande cyclable sur ces petites rues, étroites mais au trafic réduit, il a été imaginé, comme l'ont fait de nombreuses autres villes en France et en Europe, de se contenter de faire un marquage léger soulignant leur présence dans les deux sens de la voie. A partir de mars, quatre nouvelles rues ont été retenues en concertation avec la préfecture de Police pour être aménagées, avec la signalisation réglementaire : rue Saint-Honoré (Ier), rues du Château d'Eau et des Petites Ecuries (Xe), et rue d'Alembert (XIVe). Pour cette dernière voie, un projet est d'ores et déjà à l'étude sur la rue du Couëdic, pour permettre un bouclage depuis l'avenue René Coty.
Au bout d'une période d'observation de six mois, une évaluation sera réalisée en concertation avec les associations ; si l'expérience est concluante comme dans les autres villes, la mairie développera sur des voies similaires le même dispositif.
Ce ne sont pas les idées de rues qui manquent.

Effectivement : dans notre arrondissement, nous connaissons au moins deux rues dont la largeur et la circulation sont compatibles avec cette disposition : la rue de Wattignie et la rue Erard. Vous en connaissez probablement d'autres. N'hésitez-pas à nous les signaler.