24/10/2014
Vandalisme ou art urbain ?
Vandalisme pour les uns, expression digne de figurer dans les musées pour les autres, l'art urbain a toujours été marqué par l'ambivalence. [...] Irrévérencieux, sulfureux voire insurrectionnel, il n'évite pas toujours le mercantilisme ni les sirènes de la commande publique. [...] Regardé comme un délit lorsqu'il se déploie dans la rue, il est célébré dans les galeries d'art et les musées... (Source)
La Mairie de Paris nous recommande sur son site : Vous constatez la présence d'un graffiti ou d'un affichage sauvage sur la façade de votre immeuble ? Pour demander l’enlèvement gratuit, il suffit de nous le signaler ! Cette page vous indique comment.
Crédits : Mairie de Paris
Merci pour la recommandation, mais comment distinguer le tag et le graffiti de l'expression d'un artiste promis à une consécration internationale ? Quelques exemples observés dans le 12e :
Preuve que l'Art Urbain a fait son entrée dans le marché de l'art, la galerie Tajan a organisé le 9 octobre dernier une vente de plus de 200 oeuvres dont ces deux qui confortent notre perplexité :
à gauche : True Blue Bubbles signé Cope2
à droite The Morning After( NYC) signé NiCk Walker
l'une comme l'autre est estimée à 3000/5000 €
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De toute évidence, pour passer de l'acte de vandalisme à la respectabilité, l'artiste doit bénéficier d'une commande ou au moins de l'accord ou de la tolérance du propriétaire du mur. Nous avons dans le 12e arrondissement plusieurs murs peints qui tendent à le prouver comme :
à gauche : le Minautore signé Bonom (64 rue Traversière)
à droite : Dauphin signé Mino, P. Coussot, D. Provin (rue de Reuilly)
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Le site Trompe l'Oeil en recense 10 sur cette page.
À Paris l'arrondissement le plus en pointe en matière de Street Art est le 13e. Ceci est du à son tissus urbain, probablement à une population jeune, mais surtout à son maire Jérôme Coumet qui en est un ardent défenseur. Retrouvez sur cette page, les principales oeuvres observables dans le 13e.
Quand il a appris que l'artiste Thoma Vuille, auteur des M. Chat, était poursuivi par la RATP, Jérôme Coumet a immédiatement pris sa défense et l'a même - on le suppose - autorisé à apposer M. Chat sur une porte de la Mairie.
Au cours de la séance de septembre 2014 du Conseil de Paris, le groupe Radical de Gauche, Centre et Indépendants (représenté dans l'arrondissement par Fabrice Moulin) a fait adopter un voeu pour que, sur le même mode que les 200 lieux à végétaliser, soit organisée une consultation pour identifier 200 murs ou lieux de proximité pouvant servir de support à des oeuvres de street art. Il y à là matière à débat passionnant et travail de terrain pour les conseillers de quartier.
08:37 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
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