07/10/2016
Végétalisation ou plastification de l'espace public ?
Il y a deux ans, lorsque la ville lançait l'opération Du vert près de chez moi, les participants de Bel-Air Sud ont entre autres, souhaité un aménagement de l'espace en balcon surplombant la Coulée Verte René Dumont et les Allées Vivaldi au niveau du 104bis rue de Reuilly.
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Ce lieu disaient-ils présente une surlargeur de trottoir et offre une vue sur la Coulée verte et au loin sur la tour Eiffel. Il est très fréquenté par les élèves des écoles avoisinantes qui y prennent leur déjeuner quand il fait beau en s’asseyant par terre. L'objectif est de profiter de l’espace disponible et accompagner l’usage qu’il suscite déjà en faisant de ce lieu un point de « respiration » et de détente sur la rue de Reuilly.
Cette demande fut la seule retenue parmi celles déposées par Bel-Air Sud. En voici le concrétisation :
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Doit-on la considérer comme satisfaite ?
En 2013 place Félix Eboué, la ville a magnifiquement réussi la modification des jardinières situées à l'angle du boulevard de Reuilly et de l'avenue Daumesnil permettant enfin des parcours piétons simples et agréables. Cette réussite n'a pas suffisament été mise en valeur.
Photo du 4 octobre 2013 (Cliquez pour agrandir)
On n'accordera pas les mêmes louanges à ceux qui, après avoir doté le lieu d'un immonde enclos type ranch ont cru bon d'y ajouter ces pots en plastique totalement incongrus. Seul Papi, leur fournisseur doit y trouver satisfaction.
Photo du 9 sept 2016 (Cliquez pour agrandir)
Avenue Lamoricière : quand on a la chance de pouvoir planter en pleine terre comme c'est le cas ici, un tel pot est -il le complément qui s'impose ?
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Un peu plus loin rue Crozatier : dans la même veine d'inpiration, ces pots de plastique mettent-ils en valeur le plutôt morne paysage de la rue de Citeaux désormais affublée du titre de rue végétale ?
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La seule expression qui nous vient à l'esprit pour qualifier ces dispositions : du n'importe quoi !
08:16 Publié dans Démocratie locale, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paris
Commentaires
Nous avons le même pot à l'angle de la rue Montéra et Bvard Soult, en une semaine, il était rempli de divers objets qui n'avaient rien de "vert".
Écrit par : TEYSSERE | 07/10/2016
Tout à fait d'accord : du grand n'importe quoi. C'est ce qu'on appelle se moquer du monde !
Écrit par : Laurent | 07/10/2016
on voit où passent nos impôts locaux. j'ai du mal à garder mon sourire.
Écrit par : pascal | 07/10/2016
Cher Rédacteur,
Jadis il y avait les villages Potemkine, du nom de ce ministre de la Grande Catherine, qui faisait construire, puis démonter pour les reconstruire à l’étape suivante, de charmants villages bibliques où abondaient le nectar et l’ambroisie, et où la Tsarine en tournée d’inspection pouvait contempler des moujiks d’opérette heureux et souriants, rassemblés pour l’acclamer.
Aujourd’hui à Paris , ville lumière et végétalisée, les responsables des placettes et jardins déposent des pots en plastiques d’une laideur absolue et inappropriés dans un espace « vert » !
La «Tsarine » de Paris , fera-t-elle une tournée d’inspection pour demander l’avis des habitants pas heureux et pas souriants en contemplant ces pots ?
De plus, pas certain que les chiens se soulagent sur un tel objet. Les toutous aiment les arbres !
Comme cendrier , voilà leur fonction essentielle …ça fait cher le réceptacle à clopes !
Écrit par : bernard | 08/10/2016
Bonjour à tous.
je me suis d'abord interrogé il y a quelques temps sur la mise en friche et l'absence de grilles aux pied de certains arbres du quartier (Netter, Bel-air)... pensant que c'était pour la joie des déjections canines, j'ai vu leur nombre augmenter. Puis une petite étiquette est arrivée, proposant de demander l'autorisation de venir planter ses choux à la Ville. Idée à voir? Mais à part un commerçant Bd de Picpus vers Nation, personne ne vient y cultiver son jardin.
Bref aujourd'hui, quand je descend dans ma rue, avenue Docteur Netter, c'est une succession de mauvaises herbes poussant dans un tas de papiers gras que le vent y a déposé.
Le reste du bitume n'est pas beaucoup plus appétissant, et plus que de rajouter des oeuvres d'art ou des wagons, quelques heures de tontes et de ramassage seraient les bienvenues.
Mais je ne sais pas quels sont les élus de Paris à avertir, qui pourraient venir se balader et constater. Pas de pesticides, d'accord, mais pas d'arbres poubelles non plus.
Écrit par : Philippe | 15/10/2016
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