14/12/2017
Les vélos en "free-floating" envahissent notre quartier. Qu'en penser ?
Et de trois ! Après le hongkongais Gobee.Bike et le singapourien Obike, voilà le géant chinois Ofo qui commence à essaimer ses vélos dans Paris.
Place Félix Eboué le 12 décembre 2017
Tous trois profitent de l’offre Vélib’ actuellement très réduite en raison des chantiers de migration de l’opérateur JCDecaux à Smovengo. Dans le 12e, la moitié des stations, soit une trentaine est en travaux et on peut craindre que toutes ne seront pas opérationnelles le 1er janvier prochain. L’autre moitié gérée par JCDecaux en fin de contrat n’est pas en grande forme.
Pour pratiquer Gobee.Bike, le premier qui a été mis en service, nous pouvons dire :
Au positif, le système est très séduisant puisqu’il ne recourt à aucune installation spécifique ni à aucune opération d’équilibrage des stations, que le réglage de selle et l'antivol de verrouillage sont satisfaisants.
Au négatif :
- que les vélos sont très inconfortables et « Low Cost »,
- que les défaillances de déblocage sont excessivement nombreuses,
- que des vélos géolocalisés sont introuvables (probablement remisés dans des lieux privés),
- que l’on trouve sur l’espace public des vélos non géolocalisés,
- que des vélos défaillants et signalés comme tels restent au même emplacement pendant plusieurs semaines, ce qui révèle la faiblesse du service maintenance.
- que pour un utilisateur régulier, le système revient plus cher que Vélib’ puisque chaque trajet coute 0,50€ au minimum.
Par ailleurs, comme on le voyait déjà pour les scooters électriques Cityscoot et SCOOP, le système de free-floating encourage la tendance à l’incivilité qui consiste à abandonner les scooters et vélos n’importe où plutôt que sur les parkings deux-roues. Les parisiens ont rapidement pu le constater. La mairie de Paris tente de résoudre le problème.
Rue Sibuet le 11 décembre 2017
Nous restons néanmoins optimistes car il semble probable que les utilisateurs habitués à 10 ans de Vélib' apprécient comme nous de prendre et de poser des vélos dans des stations connues et nombreuses, bien alimentées et bien entretenues. Ils ne sont pas prêts à abandonner Vélib' au profit d'une offre en free-floating pourvu que dès le 1er janvier Smoovengo se montre à la hauteur de l’enjeu.
08:03 Publié dans Citoyenneté, Commerces, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
Commentaires
Oui ces vélos traînent partout. Pourquoi ne pas faire comme à Singapour et de nombreuses villes mettre en place des carrés verts à des emplacements définis pour les garer.
Écrit par : Favier | 15/12/2017
J'étais enthousiaste au début, vu la qualité médiocre du service Vélib, en me disant que cela allait apporter une salutaire concurrence, mais après avoir essayé ces vélos, j'ai vite déchanté: localisation imprécise, vélos endommagés, on court quelquefois dans le quartier pour finir par renoncer, faute de vélo disponible et en état de marche. Et quelle enclume! pas de vitesse, on rame sur le plat, et on transpire dans les côtes, même légères. C'est bien pour une séance de cardio, un peu moins pour gagner du temps sans finir en nage. Et que dire de l'anarchie qui s'installe sur les trottoirs ? J'espère que la mairie saura réguler ce marché, à moins que ces sociétés ne disparaissent naturellement...
Écrit par : Aldric | 18/12/2017
En sortant du métro, j’ai vu deux de ces vélos rue de Toul. Quelle impolitesse de la part des utilisateurs de bloquer le trottoir et d’obliger les piétons de passer sur la route. Et en plus les vélos étaient en mauvais état
Écrit par : Pascal | 29/12/2017
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