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07/05/2021

Des logements sociaux dans un palace

L'immeuble post-haussmannien du 98 quai de la Rapée (angle de l'avenue Ledru Rollin) a été construit en 1892 par l'architecte John Monod pour les frères Vianey qui, déjà propriétaires de plusieurs établissements, y ouvrirent en 1910 le luxueux hôtel Méditerranée.

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Le 98 quai de la Rapée. Nous avions signalé son dôme ici

parisEn 1920, les frères Vianey font faillite et vendent l’immeuble à la Ville de Paris qui y installe des services administratifs. Les deux frères conservent toutefois une grande partie du rez-de-chaussée, les Salons Vianey, où  de 1995 à 2009 ils ont organisés des séminaires, banquets et réceptions. Repris par la société Bedouk, les salons Vianey ont poursuivi cette activité quelques années.

En 2017, la Direction du Patrimoine et de l’Architecture (DPA) qui occupait l'immeuble déménage dans le 13e arrondissement. Depuis, une partie est louée par la Ville de Paris à la Croix Rouge Française qui y a installé un centre d'hébergement d'urgence d'environ 150 places destiné à des personnes très démunies. Plus récemment, la ville de Paris y a inauguré la Fabrique de la Solidarité (qui depuis a déménagé dans l'ancienne Mairie du 2e).

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En juillet 2018, le conseil de Paris a adopté la déliberation 2018 DLH 157-1 qui accorde à Elogie-SIEMP un bail emphythéotique dans le cadre duquel il s'apprête à réhabiliter le bêtiment afin d'y créer 71 logements sociaux (architectes : De Jean & Marin).

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En bonne place parmi les projets de la mandature 2014-2020 auxquels nous avons heureusement échappé, se trouvait L’Atelier de l’Arsenal, Place Mazas. Gageons que s'il avait vu le jour, la destinée de l'ex hôtel Méditerranée aurait été toute autre.

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L’Atelier de l’Arsenal, Place Mazas (Laisné Roussel architects)

06/05/2021

Les pavés parisien font de la résistance

parisIl y a quelques années, nous nous sommes interrogés sur la persistance dans notre quartier, et plus généralement le 12e arrondissement de voies pavées.

Entendons-nous bien : nous ne parlons pas des petits pavés (type mai 68) posé en évantail sur certaines chaussées comme celle de la rue Ernest Lacoste ou de la rue du Colonel Oudot, mais des larges pavés de granit dont étaient revêtues les rues au début du siècle dernier. La plupart ont disparu dans leur forme d'origine pour réapparaître sur les récents aménagements de voirie sous forme de pavés sciés.

Bonne nouvelle néanmoins pour le paysage urbain parisien (il en a bien besoin) : Les pavés parisien font de la résistance. À Bel-Air (Sud et Nord), les rues encore concernées sont :

  • la villa du Bel-Air
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  • la villa Jean Godard,
  • la rue de Rambervillers (partie en impasse donnant rue du Sahel)
  • le sentier de la Lieutenance

Ailleurs dans l'arrondissement, on peut encore voir des pavés :

  • ruelle Bidault
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  • impasse 89 rue de Reuilly
  • impasse Mousset
  • cour d'Alcase Lorraine
  • ruelle Bidault
  • passage Hennel
  • passage 74-76 rue de Charenton
  • rue Crémieux
  • ruelle des Hébrard
  • zone SNCF 87 rue du Charolais
  • passage du Charolais
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À lire sur Paris.fr : Le pavé parisien à l'épreuve du temps
Sur le site de l'ADEMEOrganisation du réemploi des pavés et bordures en granit de la ville de Paris
Sur Paris ZigZagLa petite histoire des revêtements de la chaussée à Paris

08:13 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris

05/05/2021

L'Oeil sur les cartels et les signatures du quartier (18)

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L'Oeil du quartier pousse la curiosité à lire et photographier les cartels ou les signatures qui identifient les oeuvres situées dans l'espace public du 12e.

Saurez-vous, à la lecture de ces documents reconnaitre et localiser les oeuvres auxquelles ils se rapportent ?

Dix-huitième coup d'oeil :

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Que représente cette photo et où a-t-elle été prise ?

Notre précédent coup d'oeil  :

parisLa signature A. Morlon qui apparaît sur l'immeuble du 107 boulevard Poniatowski (angle rue Ernest Lacoste) est celle de Pierre Alexandre Morlon (1878-1951), le sculpteur des quatre cariatides et de l'atlante qui font l'attrait de cette façade. 

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Côté 107 bd Poniatowski se trouvent deux cariatides, côté rue Ernest Lacoste deux cariatides encadrent un atlante, composition ternaire et centrée.

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Alexandre Morlon est aussi le sculpteur des Atlantes qui ornent la façade du 199, rue de Charenton où l'on voit un mineur, un agriculteur, un marin et un ouvrier, symboles du travail.

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En 1931, Alexandre Morlon qui était aussi (et peut-être surtout) médailleur, crée un nouveau type de monnaie, à l'effigie de Marianne portant le bonnet phrygien dont la gravure fut notamment utilisée pour les pièces de 50 centimes, un franc et deux francs jusqu'en 1959.

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Graveur : Pierre Alexandre Morlon
Frappée entre 1941 et 1959

08:08 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris

04/05/2021

Connaissez-vous la Cipale ?

blogcipale1.jpgSi vous ne connaissez-pas la CIPALE, peut-être la connaissez-vous sous son nom actuel : Vélodrome Jacques Anquetil.

Inauguré en 1896 sous le nom de « Vélodrome municipal de Vincennes », le vélodrome Jacques-Anquetil, est un vélodrome situé dans le Bois de Vincennes (49 av de Gravelle.) encore fréquemment appelé Cipale (aphérèse de "piste municipale").

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Site olympique pour les Jeux olympiques de 1900 puis pour ceux de 1924, il était alors situé sur la commune de Charenton-le-Pont (ce n'est qu'en 1929 que le bois de Vincennes a été rattaché à la ville de Paris).

2654654598.JPGÀ l’entrée, un bas-relief en bronze est consacré aux frères Pelissiers (Charles Francis et Henri) vainqueurs de la grande boucle en 1923.

De 1968 à 1974, le Parc des Princes étant en reconstruction, l'arrivée Tour de France a lieu à la Cipale. Depuis 1975 elle a lieu sur les Champs Elysées.

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Arrivée d'Eddy Merckx à la Cipale, en 1974. (F. Pourageaux)
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C'est en 1987, que la Cipale a été rebaptisée Vélodrome Jacques Anquetil. Il a été fermé de 2012 à 2015 pour réfection de la piste qui est la seule au monde réalisée en béton armé continu sans joint. 

Elle continue aujourd’hui de servir pour les entraînements et les courses organisées par le VCVP ( Vélo-club des vétérans Parisiens).

Deux équipes de rugby, le PUC rugby et le Paris Charenton (Jeu à 13) s’entraînent et organisent leurs matchs au centre, sur le nouveau terrain synthétique terminé en 2015. 

Le vélodrome a conservé ses tribunes fin 19e siècle, construites sur le "modèle Eiffel", mais contrairement à ce qu'on lit souvent, le site ne semble pas classé aux monuments historiques.

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03/05/2021

Des commerces inscrits aux Monuments historiques

parisParmi les 33 édifices protégés aux monuments historiques que compte le 12e arrondissement, 5 sont classés et 28 inscrits. Saviez-vous que parmi eux se trouvent quatre commerces ?

Deux boulangeries :

Située 2 rue Emilio-Castellar (85bis rue de Charenton), cette boulangerie est aménagée en rez-de-chaussée d'un immeuble d'angle construit en 1906.

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La devanture comporte des panneaux peints fixés sous verre, signés de T. Luc et représentant des scènes de moisson. A l'intérieur, les murs sont recouverts de carreaux de céramique, agrémentés d'une frise de fleurs stylisées. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1984

Celle située 19 rue Montgallet également inscrite depuis 1984.

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Une charcuterie :

parisElle se trouve 4bis rue Parrot au rez-de-chaussée d'un immeuble construit en 1903.

La devanture formée d'un coffrage de bois est ornée de peintures fixées sous verre, signées de l'atelier de Benoist et Fils. Elles représentent des scènes de chasse au sanglier et au cerf, et des natures mortes avec bouquets de fleurs ou gibiers. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1975.

Un ancien magasin de meubles :

Situé 46-48 rue du Faubours Saint-Antoine, il a été construit en 1907 par les architectes Robert Lesage et Charles Miltgen, et destiné à l'exposition des meubles de la maison Gouffé-jeune. La façade donnant sur le faubourg est réalisée en pans de fer et béton. Les pilastres du rez-de-chaussée sont recouverts de briques vernissées avec des chapiteaux en fonte.

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Un escalier monumental distribue l'intérieur du magasin, qui est éclairé zénithalement. Après avoir jusqu'en 2017 été l'adresse du restaurant bar club Barrio Latino, l'édifice est aujourd'hui occupé par le Pachamama .

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