04/11/2010
Une nouvelle pharmacie dans le quartier ?
Une nouvelle pharmacie vient d'ouvrir au 59 rue de Picpus (angle de la rue de Santerre), où se trouvait précédemment la brasserie L'un et l'autre.
Nouvelle ? peut-être moins qu'il n'y paraît. En effet, cette ouverture résulte du transfert de la pharmacie Bergere Luc, précédemment située 80 avenue du Docteur Arnold Netter qui vient de fermer.
Comment ne pas rapprocher ce déménagement du vent de concurrence qui souffle depuis quelques temps sur la profession de pharmacien : avec deux officines arborant l'enseigne CityPharma non loin de l'avenue Netter (à la porte de Vincennes, 86 boulevard Soult et 13 place de la Nation (11e) il était salutaire pour un pharmacien qui tient à ses marges de s'en éloigner.
Quand on se rappelle que la rue de Picpus et la rue de Santerre rassemblent l'hôpital Rothschild (dont l'entrée principale vient d'être déplacée), le centre de santé Georges Levy, et plusieurs maisons de retraite, on comprend la sagesse de ce pharmacien de choisir un environnement de personnes âgées ou invalides qui ne peuvent courir les pharmacies discount pour acheter leurs prescriptions médicales et leurs nombreux remèdes non remboursés.
07:51 Publié dans Commerces, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
Commentaires
L’implantation de pharmacie, est fondée sur des critères démo-géographiques
Exemple : Dans les communes d’une population égale ou supérieure à 30 000 habitants, une création d’officine ne peut être accordée que lorsque le nombre d’habitants par pharmacie est égal ou supérieur à 3 000..
Paris est une commune de plus de 2 millions d’habitants Selon l’ordre des pharmaciens, il y a 1059 pharmacies à Paris (dont 60 pharmacies pour le XIIè peuplé de144 000 habitants) .
En conséquence, le ratio semble être respecté.
Le transfert des officines de pharmacie est soumis au respect d’un quorum démo-géographique institué par l’article L. 5125-14 du Code de la santé publique, mais aussi aux conditions fixées par l’article L. 5125-3 du même code. Ce dernier, précise en son premier alinéa que les créations, les transferts et les regroupements d’officines de pharmacie doivent permettre de répondre de façon optimale aux besoins en médicaments de la population résidant dans les quartiers d’accueil de ces officines, ces dispositions ne sauraient avoir pour effet de déroger aux règles de quotas démographiques (…) .
Écrit par : bernard | 04/11/2010
L'article et le commentaire appellent deux remarques:
D'abord il n'y a plus, depuis longtemps, de création de pharmacie à Paris voire en Ile de France. La nouvelle Agence régionale de santé d'IdF doit mettre à jour notamment la répartition démo-géographique des officines mais il y a peu de chances que cette situation évolue, tant la couverture pharmaceutique est assurée dans la Région.
S'agissant du transfert de cette officine, elle répond à un besoin souligné d'ailleurs dans l'article, de se rapprocher des patients car la pharmacie est un service de proximité. D'ailleurs, il faut savoir que tout transfert d'officine fait l'objet d'une enquête et que les confrères installés autour ont un droit d'opposition.
Concernant les pharmacies "discount", il s'agit plus d'un effet d'annonce que de véritables baisses sur les prix ou alors cela s'apparente à une vente forcée par des conditionnements par 3 ou par 4 unités.
Le législateur a déremboursé des médicaments dits de confort au vu du Service Médical Rendu et a libéré leur prix. Aussitôt, certains laboratoires fabricants en ont profité pour les augmenter. Je ne vois pas en quoi le pharmacien d'officine qui la plupart du temps répercute le prix "conseillé" ou le prix public est à critiquer.
Écrit par : Philippe | 05/11/2010
On s'en contrefiche largement : les pharmaciens sont des épiciers comme les autres (un peu plus chers quand m^me..) et sont suffisamment nombreux : on n'y fait pas encore la queue...
Écrit par : Le corbeau | 08/11/2010
Les commentaires sont fermés.