24/11/2017
La Commission du Vieux Paris a formulé des avis qui nous intéressent
Quelque peu découragés par la lenteur de ses publications, nous n'avions pas visité le site de la Commission du Vieux Paris depuis le mois de février. C'est une erreur car ses compte-rendus sont toujours d'une grande richesse et ses avis autorisés. Dommage qu'ils ne soient que consultatifs et que la ville s'efforce de les ignorer. Ainsi on apprend :
Sur le compte-rendu de la session du 22/04/2016
Concernant la reconversion de l'ancienne caserne de Reuilly, la Commission regrette la construction des deux nouveaux bâtiments implantés sur la rue de Reuilly. Leur insertion entre les constructions anciennes, qui réduit les vues sur le futur jardin, modifie fâcheusement la composition d’origine de l’ancienne place d’armes.
Un membre regrette le remplacement des grilles actuelles par deux bâtiments R+5 qui isoleront le site de la ville et juge cette densification contraire au principe même d’un square public ouvert sur l’extérieur. Un autre membre pense qu’à terme le statut du jardin, qui sera fermé le soir aux habitants du quartier, risque d’évoluer et qu’on ne pourra plus vraiment parler de jardin public. Il ajoute que la construction de ces deux nouveaux bâtiments à l’alignement est, en termes d’aménagement urbain, un contresens par rapport à l’origine du lieu.
NDLR : Un jardin qui comme Debergue ou Charles Peguy va probablement être enclavé et ne profitera guère au quartier au delà de la Caserne, une critique que nous formulions déjà sur cet article de juin 2016.
Sur le compte-rendu de la session du 14/09/2016
On apprend que la commission a pris connaissance des modifications apportées par SED Concept au pavillon d'angle projeté au 28 rue Sibuet/29 rue Mousset Robert, mais a renouvelé son voeu du 24/06/2016.
Sur le compte-rendu de la session du 15/12/2016
On apprend que le PC ayant été refusé, les architectes ont soumis une nouvelle version de leur projet. Le pan coupé, précédemment de couleur grise, a été revêtu d’un enduit de couleur claire visant à mieux l’intégrer dans le paysage de la rue.
Les membres prennent acte des modifications apportées par le pétitionnaire et décident de lever le voeu précédent, tout en regrettant la perte du bâtiment d’angle et de son extension arrière.
Notre indignation concernant cette atteinte aux traces faubouriennes de ce lieu reste entière.
Sur le compte-rendu de la session du 22/02/2017
On découvre cet effrayant projet au 15-19 boulevard Poniatowski :
là où aujourd'hui, on peut voir ça :
La commission ne s’oppose pas à ces démolitions mais demande que la hauteur du nouvel immeuble soit diminuée de façon à établir la construction en proportion du bâti environnant et souhaite que sa façade sur les voies, constituée principalement d’un grand pignon aveugle, intègre quelques ouvertures.
Elle juge par ailleurs que ce dossier est très représentatif de la multiplication actuelle des projets qui, par leur hauteur démesurée bien que respectant l'actuel PLU, dépassent de plusieurs étages les immeubles voisins et portent atteinte à l’harmonie du paysage environnant.
08:19 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
Commentaires
Ce projet n'est pas effrayant, ce sont plutôt vos propos tranchés et unilatéraux qui le sont : vous émettez constamment des avis qui, au lieu d'ouvrir la discussion, la ferment immédiatement. Cet immeuble fait pendant par sa forme et son architecture à celui déjà construit il y a environ dix ans de l'autre côté des voies. Vous ne montrez bien sûr aucune vue globale de l'urbanisme ambiant.
De là à le raccourcir éventuellement d'un ou deux étages, c'est une autre question.
Penchez vous plutôt sur les constructions des années 60 et 70 qui n'ont pas respecté l'alignement urbain et sont aujourd'hui de véritables chancres dans l'arrondissement. Heureusement les constructions ont bien changé depuis, on ne peut leur reprocher la plupart du temps que la qualité médiocre des matériaux employés en façade.
Bien sûr, si vous préférez ces pseudo mini villages bidons très nostalgiques à tous les coins de rues... mais non un bistrot délabré et un immeuble vétuste et moche ne font pas une impression de village, désolé, les villages c'est à la campagne et ce n'est pas du tout ce que vous prétendez voir préservé à Paris.
Cdlt.
Écrit par : blisson | 24/11/2017
Monsieur Blisson fait un commentaire tel que je me suis posée la question, à savoir : ne serait il pas partie prenante dans ces projets d immeubles hideux ?
Les arguments qu il utilise sont vraiment surprenants.
La perspective à laquelle il fait référence est très éloignée de la fin du BD Poniatosky.
C' est limite " malonnête " cette façon de présenter les choses.!
Quand au petit café couscous de la rue Sibuet, Je connais l' historique de ce bâtiment pour m' en être occupée au moment enquête PLU d' y il a une dizaine d' année.
Il y avait auparavant un petit terrain nu appartenant àu propr-étaire d' un passage privé dont Mr Robert Mousset était le propriétaire y compris de tous les terrains le bordant.
Entre les 2 guerres il en avait donné l' usage à un Polonais ou un gars de l' Est qui y avait installé un baraquement qui servait à boire et à manger.
Plus tard, on ne sait pas qui a construit l' immeuble actuel, dont je connais l' aménagement intérieur, mais on ne retrouve aucun permis de construire et les héritiers Mousset n' ont pas d' explications.
Le dernier occupant l' avait acheté ds les années 50.
C' était un Kabyle illettré, assez têtu, mais trés trés brave.
Il fût une époque où le personnel de l' hopital Rothschild remplissait sa salle pour déguster son couscous.
La mode et l' offre ayant changé, Le Kabyle vieillissant, c' était devenu un boui-boui bistro et principalement hotel au mois.
Le vieux Monsieur aimait ses plantes extérieures et intérieures, et cet endroit ne méritait qu' une chose :
sa réhabilitation en respectant son esprit et gardant tout son charme, et en y mettant une plaque y mentionnant l' excentricité de son historique .
Mr Blisson préfère cet original bâtiment que je trouve hideux et qui choque la vue dans ce coin là.
Juliette Glazar
Écrit par : juliette glazar | 24/11/2017
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