27/10/2023
La cité scolaire Paul Valéry hier, aujourd'hui et demain
Construit au début des années 60 par les architectes Jean-Claude Dondel et Roger Dhuit sur une immense portion des anciennes fortifications, le lycée Paul Valery fut d'abord une annexe mixte du lycée Jean-Baptiste Say. En 1962, à l'achèvement d'une seconde tranche destinée à lui permettre de recevoir entre 2600 et 3000 élèves dont 1600 pensionnaires, il pris son indépendance et son nom actuel.
En avril 2010, Paul Valéry a fêté son Jubilé (Voir ici)
En 2016 alors qu'on se préparait à voir la Cité scolaire rasée et reconstruite, ce projet fût abandonné, ce qui n'est pas pour nous déplaire compte tenu des densifications urbaines supplémentaires alors envisagées autour.
En mars 2019, on apprenait que la région Ile de France avait décidé de "réhabiliter" le lycée Paul-Valéry et en faire un pôle de référence de l'Intelligence Artificielle (IA). Le projet retenu en mars 2022 a été conçu par l'agence engasser + associés.
Aujourd'hui :
Le chantier, mené en site occupé par Bouygues Bâtiment Ile-de-France, est en cours depuis fin 2022
Comme c'était déjà le cas, la Cité Mixte Régionale Paul Valéry réunit collège et lycée du même nom. En collaboration avec la Ville de Paris, la Région Ile de France a programmé la rénovation globale des deux établissements en leur attribuant désormais des espaces distincts.
Le 5 octobre dernier, Valérie Pécresse la présidente de la Région Ile de France et Emmanuelle Pierre-Marie la maire du 12e ainsi que leurs équipes ont effectué une visite sur ce chantier.
Demain :
L’établissement d’une capacité de 1000 élèves en lycée et 500 élèves en collège doit être livré en 2026.
A l’initiative de la Région Ile-de-France et en partenariat avec le rectorat, le lycée Paul Valéry intégrera un Campus de l’Intelligence Artificielle.
Plus d'informations sur cette page du site de la Mairie du 12e
08:14 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
26/10/2023
La gare routière de Bercy-Seine. Paris mérite mieux.
En mai 2015, la perspective de l'ouverture du marché à la concurrence des cars longue-distance prévue par la Loi dite Loi Macron provoque l'arrivé en France de FlixBus France et Ouibus (communément appelés cars Macron par les médias).
À Paris, deux gares routières étaient alors officiellement accessibles aux lignes internationales : la gare internationale de Paris-Gallieni et le Terminal Jules Verne à La Défense.
En 2017, la mairie de Paris a imposé la création d'un terminal commun aux différentes sociétés d'autocars. C'est la gare de Bercy-Seine qui n'était en 2015 utilisée que par Megabus pour des destinations nationales, qui fût choisie. En 2019 avec l'arrivée des FlixBus, des BlaBlaCar Bus (anciennement Ouibus) sa fréquentation a été multipliée par dix. Elle accueille aujourd'hui près de 7 millions de voyageurs par an dont la moitié de parisiens.
Comme tous les promeneurs qui fréquentent le parc de Bercy, les usagers de cette gare, l'opposition municipale (voir notamment) et plus récemment la presse, nous avons vu ces hordes de voyageurs trainant péniblement leurs valises sur des chemins inadaptés et avons pris conscience de l'inadaptation et l'état déplorable de cette prétendue gare. Après avoir franchi une porte improbable, on découvre un lieu inconfortable et peu ragoutant.
Malgré les améliorations que la SAEMES (gestionnaire de la gare) affirme avoir réalisées, cette gare reste inadaptée et indigne de Paris ! La mairie de Paris et les compagnies d'autocars se renvoient la balle en s'accusant mutuellement d'être responsable de la situation.
En septembre 2023, face à la situation, le premier adjoint à la Mairie de Paris, Emmanuel Grégoire a annoncé la fermeture de la gare pour le trafic des cars à grande distance, après les Jeux olympiques d'été de 2024. La gare routière pourrait revenir à sa fonction première, un parking destiné aux cars de tourisme qui viennent à Paris.
A terme « on veut réfléchir à une répartition » des gares, notamment avec Ile-de-France Mobilités et la métropole, a assuré Emmanuel Grégoire, qui se dit favorable à de « petites gares routières sur les grands hubs de transport » de la région, plus accessibles selon lui à l’ensemble de la population francilienne.
Cette proposition est tout à fait indigne de Paris. Immagine-t-on fermer la Gare de Lyon au profit de petites gares situées en périphérie ?
Puisque ce que l'APUR nomme les autocars librement organisés semble avoir trouvé son public, la capitale doit disposer d'une gare routière interconnectée aux autres modes de transports et dotée des services que l'on est en droit d'y trouver. Le secteur Bercy Charenton (le long du boulevard Poniatowski) semble tout à fait adapté à la construction d'un tel équipement.
08:11 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
25/10/2023
L'oeil du quartier cherche l'intrus (22)
Trois personnages parmi les quatre qui sont honorés par ces rues ou lieux ont en commun une activité principale qui a marqué leur biographie. Le quatrième apparaît ici comme un intrus.
Savez-vous qui n'a pas sa place ici et pourquoi ?
Vingt-deuxième coup d'oeil :
Quel personnage vous semble mal placé ?
Notre précédent coup d'oeil :
Les trois personnalités suivantes étaient des hommes de Science :
Augustin-Pierre Dubrunfaut (1797-1881) est un chimiste qui avait travaillé et vécu de nombreuses années dans le quartier de Bercy et de Picpus. Il est principalement connu pour ses études de chimie organique et leurs applications aux produits agricoles.
Niels Henrik Abel (1802-1829) est un mathématicien norvégien qui compte parmi les plus grands mathématiciens de son temps. Il meurt à 27 ans, criblé de dettes, sans avoir obtenu un poste digne de son talent.
Charles Bossut (1730-1814) est un mathématicien géomètre et ecclésiastique français, collaborateur de l'Encyclopédie. Premier professeur titulaire de la chaire royale d'hydrodynamique, Son nom est attaché aux expériences qu'il mena pour déterminer la résistance que l'eau oppose au mouvement des navires.
Ernest Lavisse (1842-1922) quant à lui, était un historien français, auteur de nombreux manuels scolaires : Histoire de France illustrée depuis les origines jusqu’à la Révolution, 1900-1912, et L’Histoire contemporaine de la France, 1920-1922. La rue qui porte son nom voisine celle l'Albert Malet, également historien (déjà rencontré dans cette rubrique).
08:40 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
24/10/2023
L'Allée Royale coupée par le Quartier Carnot
Le bois de Vincennes est un vestige de l’antique ceinture forestière qui entourait Lutèce. Le bois était réservé aux chasses royales depuis le 11e siècle.
Au 18e siècle, le bois a été aménagé dans un style classique, avec des allées rectilignes convergeant vers des ronds-points en étoile, par l’architecte Robert de Cotte (1656-1735), qui a également aménagé en 1731 une large allée royale partant du château.
Plan du bois de Vincennes en 1739
Cette allée royale (longue de 750 m et large de 85 m) disparaîtra progressivement après la Révolution, au profit d’infrastructures militaires, hospitalières ou universitaire, mais sera heureusement partiellement reconstituée dans les années 1980.
L'allée Royale vue du rond-point vers le château
Pour des besoins militaires, l'allée Royale céda la place en 1791, à un polygone de tir et se vit ajouter en 1890 en son centre le Quartier Carnot qui coupe encore aujourd'hui la perspective jusqu'au château.
Le quartier Carnot est une caserne du régiment de cavalerie la Garde républicaine qui s'étend sur 8 hectares dans le bois de Vincennes, au sud de l'esplanade Saint-Louis. Il comporte les deuxième et troisième escadrons du régiment de cavalerie de la Garde républicaine (branche de la Gendarmerie nationale) ainsi que l'écurie sportive de la Garde républicaine.
Le quartier Carnot a été construit en 1892 à la suite d'un échange entre l'État cédant à la Ville de Paris la totalité du Champ-de-Mars en contrepartie du terrain du bois de Vincennes où fut édifiée la caserne et de la création du champ de manœuvres d'Issy.
Cliquez pour agrandir
Alors que l'esplanade Saint-Louis vient d'être remise en valeur, il est bien dommage que cette construction dénature la perspective de l'allée Royale créée en 1731 par Robert de Cotte.
08:10 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
23/10/2023
Déchets alimentaires : Tri obligatoire en 2024
Petit rappel si l'information vous a échappé : La loi de février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire stipule que tous les particuliers disposent d’une solution pratique de tri à la source de leurs biodéchets dès le 1er janvier 2024.
. Par « biodéchets » on entend tous les produits biodégradables, c'est-à-dire pouvant être décomposés naturellement par des micro-organismes vivants. Les biodéchets représentent 30 % du contenu de la poubelle des Français.
. Par « à la source », on entend un tri directement effectué chez les ménages, dans les restaurants, les cantines, les entreprises, les parcs et les jardins.
Actuellement, ces biodéchets finissent le plus souvent dans les poubelles vertes ou grises avec les ordures ménagères résiduelles, soit tout ce qui reste de nos déchets quand on a retiré ce qui se recycle.
Au 1er Javier 2024, les communes auront la charge de fournir à leurs administrés des solutions de tri à la source des déchets alimentaires. Sur le terrain, la plupart des communes ne sont pas prêtes. Comme les autres communes, Paris tâtonne :
. depuis plusieurs années déjà, la ville a fourni gratuitement des lombricomposteurs ou installé des composteurs collectifs dans les cours d’immeubles où à l’échelle de quartiers, là où des Parisiens se montrent intéressés.
. Paris a ensuite lancé à titre expérimental (dans les 2e, 12e et 19e) des collectes en porte à porte avec un camion benne qui collecte les poubelles marrons sorties le jour dit, au pied des immeubles (voir ici). Faible succès car peu d’immeubles parisiens ont la place pour accueillir une nouvelle poubelle. Seuls 40 % de ceux du 12e ont pu le faire.
. depuis septembre 2020, la Ville de Paris organise la collecte des déchets alimentaires domestiques sur les marchés de proximité. Après des bornes mobiles, depuis quelques mois la municipalité déploie des bornes fixes sur ces mêmes marchés. Ces équipements seront désormais accessibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
On ne peut que saluer les efforts menés pour accompagner cette action écologique dans le respect de la loi. Il faut néanmoins constater que l'ensemble de la chaine de collecte n'est pas tout à fait prête et que la solution actuelle ne contribue pas à l'embellissement de nos quartiers.
Enfin, très récemment :
Téléchargez ici le dépliant de collecte des déchet alimentaires (pdf 354 ko)
08:08 Publié dans Citoyenneté | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris