30/10/2015
Les rues et squares du 12e et le cinéma
Depuis septembre 2005, avec la présence de la Cinémathèque française, le 12e détient le Panthéon du Septième Art. Quelques figures majeures du cinéma ont également donné leur nom à des rues et des squares de l'arrondissement. Ainsi, par ordre alphabétique :
- le square Emile Cohl situé boulevard Soult.
Emile Cohl (1857-1938) est l'un des inventeurs du dessin animé en France. Entre 1908 et 1923, il inventera tout un univers burlesque et poétique, que la liste de quelques uns des titres laisse deviner : Fantasmagories, Monsieur Clown chez les Lilliputiens, Le Musée des grotesques...
- le square Georges Meliès également situé boulevard Soult à côté su square Emile Cohl.
Georges Méliès (1861-1938) est venu du monde du spectacle et de la magie, il découvre le cinématographe lors de la première projection publique donnée par les frères Lumière le 28 décembre 1895. Il réalisera près de 600 films, plein de magie et d’ingéniosité. Considéré comme le précurseur des effets spéciaux et le créateur du premier studio de cinéma (à Montreuil), il connut une renommée mondiale avec le film Le Voyage dans la lune (1902) avant de finir ruiné.
- la rue Jean Renoir est une voie créée dans le cadre de l'aménagement de la ZAC Bercy. L'arrêté municipal du 30 novembre 1992 lui avait attribué le nom de Michel Audiard avant qu'un arrête du 14 janvier 1994 la nomme Jean Renoir.
Jean Renoir (1894-1979), réalisateur français de cinéma est le second fils du peintre impressionniste Pierre-Auguste Renoir. Il apparaît sur de nombreuses toiles de son père, en particulier dans les bras de sa mère Gilberte ou aux cotés de son frère Claude (Coco) Ses films, longtemps incompris et mésestimés, apparaissent aujourd'hui comme ayant profondément marqué les mutations du cinéma français entre 1930 et 1950, avant d'ouvrir la porte à la Nouvelle Vague du cinéma français.
Frédéric Rossif (1922-1990) Documentaliste et réalisateur originaire installé à Paris en 1945, il devient tout d'abord employé à la Cinémathèque Française, avant d'entrer à l'ORTF en 1952 où il crée de nombreuses émissions, parmi lesquelles Cinq colonnes à la Une, ou La vie des Animaux. Lorsqu'il passe au long-métrage, il réalise plusieurs documentaires animaliers.
- la rue François Truffaut est une rue du quartier de Bercy ainsi dénommée en 1993, soit antérieurement à l'annonce, en 1998, de l'installation de la Cinémathèque à proximité.
François Truffaut (1932-1984) est un cinéaste et critique français reconnu pour être l'un des fondateurs de la Nouvelle Vague, mouvement marquant du cinéma des années 60–70. Il réalise de nombreux films allant du très novateur Les quatre cents coups en 1959 au plus traditionnel Le dernier métro en 1980.
Peut-être en avons nous oublié. Nos lecteurs experts en cinéma et en toponymie urbaine sauront nous le dire.
08:15 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
29/10/2015
Des enseignes en mouvement
À l'occasion de nos déambulations au coeur de Bel-Air Sud, nous avons remarqué (et photographié) quelques enseignes récemment ouvertes, sur le point d'ouvrir ou laissant percevoir quelques frémissements annonciateurs.
Si vous avez déjà expérimenté certains de ces commerces ou si vous en avez noté d'autres ayant récemment changé d'enseigne, un commentaire sur ce blog vous permettra d'en faire profiter les autres lecteurs.
194 avenue Daumesnil, une épicerie fine à l'enseigne Old Fashioned a pris la place du cabinet immobilier Lefebvre
Toujours avenue Daumesnil, deux boutiques fermées depuis longtemps (l'ex Promovacances au 205 et l'Immobilier du Particulier au 261) nous ont semblé montrer quelques signes de vie ... à suivre
5 place Félix Eboué, un laboratoire de biologie médicale est annoncé à la place de l'établissement financier Général Electric Money Bank. Un changement qui sera probablement apprécié dans le quartier.
Cliquez pour agrandir
58 boulevard de Reuilly : ouverte depuis quelques semaines, une épicerie fine à l'enseigne Bouche a pris la place d'un agent immobilier.
101 avenue Michel Bizot, l'ancienne librairie presse a été rapidement remplacée par un salon de coiffure : L'Atelier de Sasha
Avenue Michel Bizot, on aura également noté deux fermetures : au 114 celle de l'agence immobilière Constance et au 116 celle de Dog Récré
34 rue Louis Braille : un café ou un restaurant est sur le point d'ouvrir (son identité n'est pas encore affichée) à la place du restaurant dont la dernière enseigne était Papou Gilou
07:49 Publié dans Commerces | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris
28/10/2015
L'Oeil sur les fontaines du quartier (9)
À l'origine, les fontaines permettaient l'accès de la population à l'eau potable. Au 19e siècle sont apparues des fontaines de prestige, purement décoratives, dans un style architectural classique. Après 1945, des fontaines plus originales, œuvres d'artistes aux styles très variés et s'incluant dans des projets d'urbanisme moderne ont été créées. Connaissez-vous celles du 12e ?
Neuvième coup d'oeil :
Cliquez pour agrandir
Où se situe cette fontaine ?
Notre précédent coup d'oeil :
Pour contempler cette fontaine, il vous faudra vous rendre au centre du rondpoint du square Courteline.
N'ayant trouvé ni le nom du sculpteur ni la la date de réalisation de cette fontaine, nous reproduisons la description qu'en fait Marie-Hélène Levadé dans l'ouvrage Les Fontaines de Paris :
Élégante fontaine en fonte qui s'élève d'un beau bassin en pierre. Les deux vasques sont à godrons et les piédouches sont décorés de figures et de guirlandes. L'eau s'écoule par les bouches des poissons qui ornent le piédouche inférieur.
Cliquez pour agrandir
08:10 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
27/10/2015
Le retour des faux éboueurs
Ils tentent de vous abuser de plus en plus tôt !
Si un éboueur sonne à votre porte pour vous vendre un calendrier ou solliciter des étrennes il s’agit probablement d’un usurpateur. Et s’il s’agit d’un véritable agent municipal, alors celui-ci est en infraction avec la loi. En effet, contrairement aux facteurs et aux pompiers, les agents municipaux ne peuvent demander des étrennes aux administrés.
Depuis le 2 décembre 1955, un avis préfectoral interdit aux agents municipaux de la Ville de Paris de solliciter quelque gratification que ce soit, « sous peine de sanctions disciplinaires ». Depuis, cette interdiction a été étendue aux « employés des sociétés privées assurant la collecte des déchets pour le compte de la mairie de Paris ».
Vrai calendrier de faux éboueurs (Cliquez pour agrandir)
La Mairie invite les Parisiens à éconduire les agents, ou personnes usurpant ce titre, qui se présenteraient à leur domicile pour demander des étrennes. Ils peuvent exiger la présentation de la carte professionnelle des agents et signaler l'incident auprès du 3975.
Plus d'information sur cette page de Paris.fr ou vous pourrez télécharger une affiche à apposer dans votre hall d'immeuble.
08:04 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
26/10/2015
Aujourd'hui, séance spéciale du Conseil de Paris consacrée au budget 2016
Ce matin à 9 heures, le Conseil de Paris se réunit en séance spéciale dédiée au débat d'orientations budgétaires pour l'année 2016.
Si une telle séance est habituelle, un article du quotidien Les Echos nous explique que la Maire de Paris vise cette année à impliquer tous les groupes politiques du Conseil de Paris et tentera d'influer sur la réforme des dotations en cours d'examen par l'Assemblée Nationale dans le cadre de la loi de Finances 2016. La diminution des ressources provenant de l'état et l'augmentation des dépenses sociales sont à l'origine d'un écart de financement qui pourrait atteindre 400 millions d'euros.
Pour néanmoins équilibrer son budget, sans remettre en cause son programme d'investissement ni son engagement à ne pas augmenter les impôts, la ville a prévu :
- d'accroitre les économies de fonctionnement
- de relever les droits de mutation ("frais de notaire")
- de réduire des abattements sur les résidences secondaires
- d'exercer une forte pression sur le paiement du stationnement
- d'appliquer le paiement de taxes de séjour sur les locations de type AirBnB
- de procéder à des concessions et ventes d'actifs
Plus de précisions sur les communications 2015 DFA 137 et 2015 DFA 61-G
Vous pourrez bien entendu suivre la séance en direct ici à partir de 9 heures.
Le budget à Paris: comment ça marche ? La réponse sur cette page du site Paris.fr
07:42 Publié dans Citoyenneté, Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
23/10/2015
L'hôpital Rothschild hier, aujourd'hui et demain
Au XIXe siècle, un premier hôpital Rothschild est fondé au n° 76 rue de Picpus par le baron James de Rothschild. Il a pour vocation de soigner les personnes de confession juive.
Entre 1912 et 1914 un nouvel hôpital Rothschild a été construit par l'architecte Lucien Bechmann (1880-1968) à l'initiative du Baron Edmond de Rothschild (1845-1934).
Cliquez pour agrandir
Déclaré hôpital auxiliaire militaire durant la guerre de 1914-1918, il reçut sans distinction religieuse les blessés du front et les civils victimes de la guerre.
Le 1er janvier 1954, après quarante années de gestion privée, Rothschild a été donné à l'Administration centrale de l'Assistance Publique contre le versement d'un franc symbolique.
L'ancienne entrée de l'hôpital au 30 bd de Picpus
A partir de 2005, un projet de reconversion de l’hôpital en établissement de gériatrie et de rééducation pour adultes est lancé. L’atelier d’architecture Bruno Gaudin est choisi pour la construction d’un nouveau bâtiment de 31.000 m2. Le nouvel hôpital Rothschild ouvre en 2010. Son projet médical s'articule autour de trois spécialités : la Gériatrie, la Médecine Physique et de Réadaptation et d'Odontologie. Son entrée est désormais située au 5 rue de Santerre.
Cliquez pour agrandir
Demain le Campus Picpus
Inoccupé pendant plus de 5 ans, le bâtiment du 30 bd de Picpus a été un moment occupé par le collectif Droit Au Logement.
L'Assistance Publique Hôpitaux de Paris qui a entrepris sa reconversion en un centre de formation aux mét-ers d'infirmière a confié à l'architecte Dominique Perrault la réhabilitation des 14 500 m2 qui composent le bâtiment.
En avril dernier la Maire du 12e, la Direction de l'hôpital et l'architecte Dominique Perrault ont présenté le projet lors d'une réunion publique tenue à l'hôpital. Un accent particulier a été mis sur la sécurisation nécessaire du chantier en raison de l'établissement scolaire voisin.
Le chantier est en cours pour une livraison prévue en 2017.
07:52 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
22/10/2015
Une rue bien discrète. Pourquoi se cache-t-elle ?
Voilà bien longtemps que nous nous interrogeons sur la rue la plus discrète du quartier Bel-Air Sud.
Il s'agit de la rue Montesquiou-Fezensac. Ainsi dénommée le 30 août 1978, cette rue est décrite dans la nomenclature officielle des voies publiques et privées de la Ville de Paris comme longue de 110 m, large de 13 et :
Située en impasse dans l'avenue Armand Rousseau. Voie desservant le lycée et collège d'enseignement technique Elisa Lemonnier.
Elle est précisément représentée sur les plans du quartier.
Cliquez pour agrandir
Sur place pourtant, on ne trouve aucune plaque de rue la mentionnant, et pas la moindre trace d'une voie fût-elle privée. On imagine qu'elle a été intégralement absorbée par le lycée Elisa Lemonnier.
Cliquez pour agrandir
Les services municipaux de la voirie seraient bien inspirés de nous éclairer sur la situation de cette rue et de faire régulariser les documents qui la citent.
L'abbé François-Xavier-Marc-Antoine, duc de Montesquiou-Fézensac (1756-1832) est un homme politique français.
Il fut duc et pair, ministre d’État, député aux États généraux dont il fut deux fois le Président, membre du gouvernement provisoire de 1814, ministre de l'intérieur en 1815, ministre d’État, membre de la Chambre des pairs.
L'ordonnance de 1816 le fit entrer à l'Académie en remplacement du cardinal Maury, il s'abstint d'assister aux séances, ne se considérant pas comme régulièrement élu. Membre de l'Académie des Inscriptions.
08:01 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
21/10/2015
L'Oeil sur les fontaines du quartier (8)
À l'origine, les fontaines permettaient l'accès de la population à l'eau potable. Au 19e siècle sont apparues des fontaines de prestige, purement décoratives, dans un style architectural classique. Après 1945, des fontaines plus originales, œuvres d'artistes aux styles très variés et s'incluant dans des projets d'urbanisme moderne ont été créées. Connaissez-vous celles du 12e ?
Huitième coup d'oeil :
Cliquez pour agrandir
Où se situe cette fontaine ?
Notre précédent coup d'oeil :
Cette fontaine se trouve dans le square Fréderic Rossif (175 rue de Charenton). C'est une fontaine en briques réalisée sur trois niveaux. L'eau démarre en petit jet au sommet de l'édifice au milieu du premier cercle de brique et tel une cascade, s'écoule de degré en degré jusqu'à une petite rigole qui coure au miliey d'une allée bordée de massifs fleuris et de pelouses
Créé en 1978, le square prend dans les années 1990 le nom du documentariste Frédéric Rossif (1922-1990). Il est agrandi à l'occasion de la destruction d'un immeuble pour atteindre une superficie de 1 200 m2.
Une nouvelle aire de jeux pour les petits a été créée et ouverte au public le 21 septembre 2015.
Un jardin partagé baptisé "la Note Bleue" a été réalisé en collaboration avec les pensionnaires du foyer de la Note Bleue, lieu d'accompagnement et d'accueil de personnes handicapées.
07:56 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
20/10/2015
La RATP aime-t-elle les touristes ?
Ce jeudi matin là, une touriste anglaise qui vient de quitter son hôtel avenue Daumesnil, se prépare à prendre le métro place Félix Eboué en direction du centre de Paris. Elle y accède par la plus visible et la plus "parisienne" des bouches de métro de la place.
Arrivée en bas de l'escalier, elle se voit dans l'impossibilité d'acheter un titre de transport : pas de guichet de vente, pas de machine délivrant des tickets, uniquement une machine de recharge de carte Navigo. L'usager occasionnel sans ticket est prié de sortir !
C'est ce que doit faire notre touriste qui remonte en surface et constate à postériori qu'un avertissement aurait pu la mettre en garde - sous réserve de l'avoir vu en descendant.
Cliquez pour agrandir
Et que dit l'avertissement ? que pour acheter des tickets, il faut entrer par la bouche située au 4 place Félix Eboué. Qui pourra aider cette pauvre anglaise à localiser le 4 place Félix Eboué ? Et comment justifier que le principal accès Daumesnil n'accepte pas les usagers occasionnels faute d'avoir installé une machine ?
Et lorsqu'elle aura pu se procurer un ticket, les ennuis de notre anglaise se poursuivront avec des tourniquets impraticables pour les porteurs de bagages.
Quand la RATP se décidera-t-elle à abandonner le petit ticket magnétique datant de 1973 et transformera-t-elle la carte Navigo en une carte rechargeable à l'image de l'Oyster Card londonienne ?
À Londres, ou le passage avec des bagages ne pose aucun problème puisque toutes les stations offrent un passage accessible aux porteurs de valises et de voitures d'enfants. Sans compter la présence presque systématique de personnel prêt à venir en aide aux usagers en difficulté.
Cliquez pour agrandir
08:13 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
19/10/2015
Les paysagistes à l'honneur : le square Charles Peguy
Alors que nous ne manquons pas une occasion pour citer les architectes et les urbanistes qui façonnent le paysage de notre ville, il serait injuste de ne pas faire l'éloge de ceux, les paysagistes, qui dessinent nos espaces verts. Nous voulons ici réparer cette anomalie en vous les faisant connaitre.
Créé en 1989, le square Charles-Péguy , le square a une superficie de 13 045 m2. En 2008, il a été agrandi d'un"Sentier Nature" de 2860 m2.
Ce jardin a été réalisé par l'architecte Alain Gilot et les paysagistes Liliane Grunig-Tribel. Sur leur site, on peut lire : Le jardin Charles Péguy joue un rôle de liaison entre deux quartiers autrefois séparés par une emprise S.N.C.F.
Le square Péguy en décembre 1988 (Cliquez pour agrandir)
Pivot du secteur Sahel Montempoivre, il ménage des espaces de jeux d'enfants, des lieux de repos et de lecture ainsi que des gradins circulaires orientés au soleil en fin d'après midi.
Captives, spectacle de plein air à Charles Péguy en 2008
En 2009, la fontaine et l'escalier d'eau qui occupaient le centre du jardin ont, pour le bonheur des usagers, été remplacés par de la végétation et une pyramide de cordes qui fait la joie des enfants.
L'atelier GRUNIG-TRIBEL a été créé en 1991 par l'association de Liliane GRUNIG et François TRIBEL. Liliane GRUNIG a officiellement pris sa retraite le 31 décembre 2004. L'atelier continue sous la direction de François TRIBEL (photo).
L'atelier GRUNIG-TRIBEL est également concepteur (en 1996) de la Grande serre (dite Rain-Forest) du métro Météor à la station Gare de Lyon.
07:44 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris