14/05/2021
Le 12e a l'âge de son patrimoine
Le 12e arrondissement est un arrondissement jeune. Il a comme on le sait, été créé en 1860 par annexion de la commune de Bercy et d'une partie de Saint-Mandé à l'ancien VIIIe arrondissement de Paris. La zone sur laquelle a porté l'extension était proche des fortifications et essentiellement occupée par de petites entreprises. L'inventaire patrimonial du 12e montre que l'annexion n'a que très peu enrichi le patrimoine architectural et artistique parisien.
Honoré Daumier, "Dire que nous v'là Parisiens !..."|
On ne trouve dans le 12e ni église gothique, ni château médiéval (il est à Vincennes). Le château de Bercy (1658) a été détruit en 1861. Les pirogues découvertes à Bercy lors des travaux de terrassement du Palais omnisports de Paris-Bercy dataient bien du Néolithique (4800 -
L'incontournable Wikipedia recense les œuvres d'art public du 12e arrondissement. Dans cette liste de plus de 80 oeuvres, beaucoup se trouvent au Ministère de l'Économie et des Finances ou au Parc Floral de Paris. Les trois plus anciennes étaient déjà dans Paris avant 1860 :
- Le Génie de la Liberté sculpté par Augustin Dumont en 1836 et situé au sommet de la colonne de Juillet place de la Bastille,
- La statue de Philippe Auguste sculptée par Antoine Ètex en 1844 qui chapeaute la colonne du Trône du 12e.
- Le Chasseur à pied (parfois appelé Chasseur de Vincennes) réalisé en 1856 par Auguste Arnaud précédemment au pont de l'Alma se trouve aujourd'hui sur la redoute de Gravelle.
Parmi les 33 monuments historiques du 12e, seule la Pyramide du bois de Vincennes date du 18e siècle (1731).
- L’hospice Saint-Michel date de 1830
- Le Marché Beauvau de 1843
- Le bastion no 1 de l'ancienne enceinte de Thiers de 1845
- La Fondation Eugène-Napoléon de 1856
Toutes les autres oeuvres d'art et les monuments classés sont postérieures à 1860, année de la création du 12e arrondissement suite à l'extension de Paris.
08:14 Publié dans Animation-Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
12/05/2021
L'Oeil sur les cartels et les signatures du quartier (19)
L'Oeil du quartier pousse la curiosité à lire et photographier les cartels ou les signatures qui identifient les oeuvres situées dans l'espace public du 12e.
Saurez-vous, à la lecture de ces documents reconnaitre et localiser les oeuvres auxquelles ils se rapportent ?
Dix-neuvième coup d'oeil :
Cliquez pour agrandir
Que représente cette photo et où a-t-elle été prise ? Le nom du sculpteur est volontairement hors cadre de la photo.
Notre précédent coup d'oeil :
Cette plaque reproduisant la signature de l'architecte Paul Guadet (1873-1931) est apposée sur la façade du central téléphonique situé 187-189 avenue Daumesnil dont il a dessiné les plans en 1926.
Partisan convaincu de l’emploi du béton armé, Paul Guadet a construit de nombreux bâtiments postaux à Paris, et, en tant qu'architecte de l'enseignement technique, des écoles professionnelles.
Il est considéré comme un architecte « rationaliste » précurseur du mouvement moderne. Le bâtiment de l'avenue Daumesnil est monumental par ses grandes portées, ses verrières et son entrée.
À son habitude, Guadet a embelli les façades de brique Dizy par des pastilles en grès émaillé de couleur jaune, rouge, et verte.
Ce central, officiellement dénommé Bureau de poste Nation-Diderot a donné un accès automatique aux abonnés raccordés sur les indicatifs DIDerot, puis à ceux de l'indicatif DORian (1932) et NATion (1957). Quant au cental DAUmesnil, il se trouve à Vincennes
08:06 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
11/05/2021
Bientôt Rosa Bonheur au Chalet de la porte Jaune
Situé dans le Bois de Vincennes, sur une île du lac des Minimes, le Chalet de la Porte Jaune est un ancien relais de chasse de la cour impériale, édifié en 1860 par le Baron Haussmann à la demande de la Princesse Eugénie. Il est classé Monument historique.
Après plusieurs destinations, il était devenu ces dernières années un lieu privé qui organisait des événements professionnels (séminaires, colloques, conférences, galas, réceptions, formations, événementiels...) sur une surface de 10 000 m2.
La convention qui liait la ville de Paris (propriétaire du lieu) à l'exploitant étant arrivée à échéance, le conseil de Paris de décembre 2020 à approuvé [délibération 2020 DFA 29] l'attribution d'une nouvelle convention de rénovation et d’exploitation du Chalet de la Porte Jaune à la société Rosa Bonheur sur Seine pour une durée de 12 ans à compter de la mise à disposition des lieux.
Rosa Bonheur est déjà l'exploitant de à Paris de guinguettes comme celle des Buttes Chaumont où ils affirment qu'il fait bon vivre, et où se mêlent gens, genres, produits fait-maisons, gourmandises et vent de liberté.
Plus d'informations ici sur Paris Light Up.
07:38 Publié dans Animation-Culture, Commerces | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
10/05/2021
La question du mois (101)
Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.
La question du mois de mai 2021 :
Exemple de candidat au trophée
Quel est, selon vous
le bâtiment le plus laid
du 12e arrondissement ?
08:12 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : paris
07/05/2021
Des logements sociaux dans un palace
L'immeuble post-haussmannien du 98 quai de la Rapée (angle de l'avenue Ledru Rollin) a été construit en 1892 par l'architecte John Monod pour les frères Vianey qui, déjà propriétaires de plusieurs établissements, y ouvrirent en 1910 le luxueux hôtel Méditerranée.
Le 98 quai de la Rapée. Nous avions signalé son dôme ici
En 1920, les frères Vianey font faillite et vendent l’immeuble à la Ville de Paris qui y installe des services administratifs. Les deux frères conservent toutefois une grande partie du rez-de-chaussée, les Salons Vianey, où de 1995 à 2009 ils ont organisés des séminaires, banquets et réceptions. Repris par la société Bedouk, les salons Vianey ont poursuivi cette activité quelques années.
En 2017, la Direction du Patrimoine et de l’Architecture (DPA) qui occupait l'immeuble déménage dans le 13e arrondissement. Depuis, une partie est louée par la Ville de Paris à la Croix Rouge Française qui y a installé un centre d'hébergement d'urgence d'environ 150 places destiné à des personnes très démunies. Plus récemment, la ville de Paris y a inauguré la Fabrique de la Solidarité (qui depuis a déménagé dans l'ancienne Mairie du 2e).
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En juillet 2018, le conseil de Paris a adopté la déliberation 2018 DLH 157-1 qui accorde à Elogie-SIEMP un bail emphythéotique dans le cadre duquel il s'apprête à réhabiliter le bêtiment afin d'y créer 71 logements sociaux (architectes : De Jean & Marin).
En bonne place parmi les projets de la mandature 2014-2020 auxquels nous avons heureusement échappé, se trouvait L’Atelier de l’Arsenal, Place Mazas. Gageons que s'il avait vu le jour, la destinée de l'ex hôtel Méditerranée aurait été toute autre.
L’Atelier de l’Arsenal, Place Mazas (Laisné Roussel architects)
08:04 Publié dans Solidarité, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
06/05/2021
Les pavés parisien font de la résistance
Il y a quelques années, nous nous sommes interrogés sur la persistance dans notre quartier, et plus généralement le 12e arrondissement de voies pavées.
Entendons-nous bien : nous ne parlons pas des petits pavés (type mai 68) posé en évantail sur certaines chaussées comme celle de la rue Ernest Lacoste ou de la rue du Colonel Oudot, mais des larges pavés de granit dont étaient revêtues les rues au début du siècle dernier. La plupart ont disparu dans leur forme d'origine pour réapparaître sur les récents aménagements de voirie sous forme de pavés sciés.
Bonne nouvelle néanmoins pour le paysage urbain parisien (il en a bien besoin) : Les pavés parisien font de la résistance. À Bel-Air (Sud et Nord), les rues encore concernées sont :
- la villa du Bel-Air
- la villa Jean Godard,
- la rue de Rambervillers (partie en impasse donnant rue du Sahel)
- le sentier de la Lieutenance
Ailleurs dans l'arrondissement, on peut encore voir des pavés :
- ruelle Bidault
- impasse 89 rue de Reuilly
- impasse Mousset
- cour d'Alcase Lorraine
- ruelle Bidault
- passage Hennel
- passage 74-76 rue de Charenton
- rue Crémieux
- ruelle des Hébrard
- zone SNCF 87 rue du Charolais
- passage du Charolais
À lire sur Paris.fr : Le pavé parisien à l'épreuve du temps
Sur le site de l'ADEME : Organisation du réemploi des pavés et bordures en granit de la ville de Paris
Sur Paris ZigZag : La petite histoire des revêtements de la chaussée à Paris
08:13 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
05/05/2021
L'Oeil sur les cartels et les signatures du quartier (18)
L'Oeil du quartier pousse la curiosité à lire et photographier les cartels ou les signatures qui identifient les oeuvres situées dans l'espace public du 12e.
Saurez-vous, à la lecture de ces documents reconnaitre et localiser les oeuvres auxquelles ils se rapportent ?
Dix-huitième coup d'oeil :
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Que représente cette photo et où a-t-elle été prise ?
Notre précédent coup d'oeil :
La signature A. Morlon qui apparaît sur l'immeuble du 107 boulevard Poniatowski (angle rue Ernest Lacoste) est celle de Pierre Alexandre Morlon (1878-1951), le sculpteur des quatre cariatides et de l'atlante qui font l'attrait de cette façade.
Côté 107 bd Poniatowski se trouvent deux cariatides, côté rue Ernest Lacoste deux cariatides encadrent un atlante, composition ternaire et centrée.
Alexandre Morlon est aussi le sculpteur des Atlantes qui ornent la façade du 199, rue de Charenton où l'on voit un mineur, un agriculteur, un marin et un ouvrier, symboles du travail.
En 1931, Alexandre Morlon qui était aussi (et peut-être surtout) médailleur, crée un nouveau type de monnaie, à l'effigie de Marianne portant le bonnet phrygien dont la gravure fut notamment utilisée pour les pièces de 50 centimes, un franc et deux francs jusqu'en 1959.
Graveur : Pierre Alexandre Morlon
Frappée entre 1941 et 1959
08:08 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
04/05/2021
Connaissez-vous la Cipale ?
Si vous ne connaissez-pas la CIPALE, peut-être la connaissez-vous sous son nom actuel : Vélodrome Jacques Anquetil.
Inauguré en 1896 sous le nom de « Vélodrome municipal de Vincennes », le vélodrome Jacques-Anquetil, est un vélodrome situé dans le Bois de Vincennes (49 av de Gravelle.) encore fréquemment appelé Cipale (aphérèse de "piste municipale").
Site olympique pour les Jeux olympiques de 1900 puis pour ceux de 1924, il était alors situé sur la commune de Charenton-le-Pont (ce n'est qu'en 1929 que le bois de Vincennes a été rattaché à la ville de Paris).
À l’entrée, un bas-relief en bronze est consacré aux frères Pelissiers (Charles Francis et Henri) vainqueurs de la grande boucle en 1923.
De 1968 à 1974, le Parc des Princes étant en reconstruction, l'arrivée Tour de France a lieu à la Cipale. Depuis 1975 elle a lieu sur les Champs Elysées.
Arrivée d'Eddy Merckx à la Cipale, en 1974. (F. Pourageaux)
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C'est en 1987, que la Cipale a été rebaptisée Vélodrome Jacques Anquetil. Il a été fermé de 2012 à 2015 pour réfection de la piste qui est la seule au monde réalisée en béton armé continu sans joint.
Elle continue aujourd’hui de servir pour les entraînements et les courses organisées par le VCVP ( Vélo-club des vétérans Parisiens).
Deux équipes de rugby, le PUC rugby et le Paris Charenton (Jeu à 13) s’entraînent et organisent leurs matchs au centre, sur le nouveau terrain synthétique terminé en 2015.
Le vélodrome a conservé ses tribunes fin 19e siècle, construites sur le "modèle Eiffel", mais contrairement à ce qu'on lit souvent, le site ne semble pas classé aux monuments historiques.
08:13 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
03/05/2021
Des commerces inscrits aux Monuments historiques
Parmi les 33 édifices protégés aux monuments historiques que compte le 12e arrondissement, 5 sont classés et 28 inscrits. Saviez-vous que parmi eux se trouvent quatre commerces ?
Deux boulangeries :
Située 2 rue Emilio-Castellar (85bis rue de Charenton), cette boulangerie est aménagée en rez-de-chaussée d'un immeuble d'angle construit en 1906.
La devanture comporte des panneaux peints fixés sous verre, signés de T. Luc et représentant des scènes de moisson. A l'intérieur, les murs sont recouverts de carreaux de céramique, agrémentés d'une frise de fleurs stylisées. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1984
Celle située 19 rue Montgallet également inscrite depuis 1984.
Une charcuterie :
Elle se trouve 4bis rue Parrot au rez-de-chaussée d'un immeuble construit en 1903.
La devanture formée d'un coffrage de bois est ornée de peintures fixées sous verre, signées de l'atelier de Benoist et Fils. Elles représentent des scènes de chasse au sanglier et au cerf, et des natures mortes avec bouquets de fleurs ou gibiers. Elle est inscrite aux monuments historiques depuis 1975.
Un ancien magasin de meubles :
Situé 46-48 rue du Faubours Saint-Antoine, il a été construit en 1907 par les architectes Robert Lesage et Charles Miltgen, et destiné à l'exposition des meubles de la maison Gouffé-jeune. La façade donnant sur le faubourg est réalisée en pans de fer et béton. Les pilastres du rez-de-chaussée sont recouverts de briques vernissées avec des chapiteaux en fonte.
Un escalier monumental distribue l'intérieur du magasin, qui est éclairé zénithalement. Après avoir jusqu'en 2017 été l'adresse du restaurant bar club Barrio Latino, l'édifice est aujourd'hui occupé par le Pachamama .
08:12 Publié dans Animation-Culture, Commerces | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris