Le Quartier Bel-Air Sud

Alors que la dynamique des conseils de quartier souffre de l'absence de grands projets municipaux comme l'ont été le Plan Local d'Urbanisme ou le Plan de Déplacements de Paris, et que la conjoncture économique impose une réduction des budgets d'investissement, il existe un moyen de favoriser la démocratie participative sans coûts supplémentaires : le budget participatif.

Sur le document Un temps d'avance pour le 12e - Nos propositions 2008-2014, Michèle Blumenthal et Bertrand Delanoë ont annoncé :

Pour soutenir la créativité et la participation des habitants, élargir leurs droits et leurs compétences, 10% du budget d'investissement de l'arrondissement relèveront de la responsabilité des conseils de quartiers pour réaliser des projets locaux et intervenir sur la voirie et dans les équipements publics.

Comme le rappelait le Nouvel Observateur en novembre 2007, un tel dispositif a non seulement déjà été mis en oeuvre à Porto Alegre (Brésil), mais également dans le 20e arrondissement de Paris :

L'idée ? Les conseils de quartier émettent chacun des propositions d'investissement. Les services techniques de la Ville les passent à la moulinette : faisabilité, coûts... Et retour aux habitants pour qu'ils décident des priorités de mises en oeuvre. «Dans le 20^e, explique Pierre Mansat, élu PC de l'arrondissement, il s'est réellement passé quelque chose.» Ce quelque chose, c'est donc le sentiment des habitants de contribuer au processus de décision; l'apprentissage du bien commun (mutualisation des décisions), et une formation aux réalités économiques.

Les premières expériences ne portent que sur une petite portion de budget. Agrandissement d'une place, goudronnage d'un trottoir, sécurisation routière... Dans le 20^e, c'est la voirie qui sert de test. Même circonscrit à un domaine, le budget participatif suppose volontarisme et implication continue de tous les acteurs (habitants, élus, services techniques).

Voila assurément une démarche plus mobilisatrice que la rédaction ou l'actualisation de charte de la démocratie. Il reste quatre ans pour la mettre en oeuvre.