Le Quartier Bel-Air Sud

Ils tentent leur chance de plus en plus tôt afin de ne pas se faire griller par un concurrent !

Si un éboueur sonne à votre porte pour vous vendre un calendrier ou solliciter des étrennes il s’agit probablement d’un usurpateur. Et s’il s’agit d’un véritable agent municipal, alors celui-ci est en infraction avec la loi car, contrairement aux facteurs et aux pompiers, les agents municipaux ne peuvent demander des étrennes aux administrés.

Depuis le 2 décembre 1955, un avis préfectoral interdit aux agents municipaux de la Ville de Paris de solliciter quelque gratification que ce soit, « sous peine de sanctions disciplinaires ». Depuis, cette interdiction a été étendue aux « employés des sociétés privées assurant la collecte des déchets pour le compte de la mairie de Paris ».

Plus d'information sur cette page de Paris.fr ou vous pourrez télécharger une affiche à apposer dans votre hall d'immeuble. 

L'oeil du quartier poursuit inlassablement ses promenades dans le 12e arrondissement. Il découvre ou redécouvre certains lieux. Bien connaitre son quartier et le faire connaitre aux autres est un moyen de bien y vivre.

Savez-vous précisément où il se trouve aujourd'hui ?

Trente-quatrième coup d'oeil : 

Ou se trouve l'Oeil du Quartier ?

Notre précédent coup d'oeil

Non, cette image n'est pas une représentation inspirée de Spiderman, mais une anamorphose réalisée en 2012 par Georges Rousse que vous pouvez voir en passant sous le pont Morland qui relie le 12e au 4e au fond du bassin de l'Arsenal.

L'étoile est peinte sur les parois du passage piéton dit "passage de l'éclusier". Elle n'est visible dans sa forme pleine que depuis l'extérieur du passage, plus précisément depuis l'emplacement repéré au sol par un triangle.

À cet endroit se trouve l'écluse numéro 9 qui relie le bassin de l'Arsenal à la Seine.

Gabriel Davioud (1824-1881) est un architecte français qui fut l'un des proches collaborateurs du baron Haussmann. Il aurait demain 200 ans.

À Paris, on lui doit notamment le palais du Trocadéro (remplacé en 1937 par l'actuel palais de Chaillot) et la fontaine Saint-Michel (dont la restauration débute).

Dans le 12e, il est l'auteur de la fontaine aux lions de la place Félix Eboué et de la Rotonde sur l'Ile de Bercy du lac Daumesnil.

Gabriel Davioud a également dessiné de très nombreux éléments de mobilier urbain de la ville de Paris (banc Davioud, kiosque, poubelle, maisons de jardiniers, de gardes, lampadaires, grilles, fontaine, etc ...). Cette partie de son œuvre est une contribution essentielle à l'identité du style du Paris haussmannien.

Gustave Caillebotte - Le Boulevard vu d'en haut (1880)

Lire sur le magazine Hortus Focus : Davioud, l'architecte qui aimait les arbres

Petit rappel :

• juin 2020, sortie du 1er confinement : autorisation des terrasses éphémères,
• avril 2022 : Institution de terrasses estivales exploitées jusqu'à 22h00 chaque année du 1er avril au 31 octobre,
• mars 2024 : les terrasses estivales exceptionnellement autorisées jusqu’à minuit à l'occasion des JO du 1er juillet au 8 septembre 2024.

On ne saurait préciser ce qui s'est passé concernant leurs horaires depuis  le 8 septembre, mais il est certain que, météo et passage à l'heure d'hiver obligent, la saison estivale est terminée.

À la fin de cette semaine, les cafetiers vont devoir replier leurs installations qui devront se limiter aux autorisations annuelles.

Si ces terrasses satisfont les nombreux consommateurs qui s'y attablent dès les premiers rayons de soleil, les avis sont moins enthousiastes quand on interroge les riverains qui déplorent les nuisances sonores et les passants qui dénoncent leurs débordements et la réduction de l'espace piéton.

Dans le 12e, les débordements sont heureusement exceptionnels, ce qui n'est pas le cas dans certains arrondissements centraux comme le montrent les rapports de Bruitparif et les alertes de Météo BRUIT Paris. 

Au début du 20e siècle, au numéro 30 de la rue du Rendez-vous, à l'emplacement du jardin Debergue (désormais dénommé Jardin Solange Faladé) se trouvait la Manufacture de Brosses à barbe Georges Plisson.

Fondée à Paris en 1808, Plisson est la plus ancienne Manufacture de blaireaux de rasage au monde. La Manufacture acquiert rapidement une grande notoriété et devient le fournisseur officiel de Napoléon.

Au début du 20e siècle Plisson poursuit sa quête de l’excellence et obtient une médaille d’argent à l’exposition universelle de 1900. D’autres brevets sont déposés comme en 1902 pour un montage de brosse à barbe unique, ou encore en 1906 pour le fameux ciment des brossiers.

L’innovation a permis à Plisson d’être à l’épreuve du temps et de s’inscrire dans la grande tradition du luxe français.

Aujourd’hui, implantée à Plérin près de Saint-Brieuc, Plisson est une entreprise familiale qui continue d’innover dans l’univers de la beauté masculine.

Plisson propose une gamme complète de produits de rasage : rasoirs, blaireaux (poils naturels ou en fibre synthétique), cosmétiques, brosses à cheveux, barbe et moustache.

Il y a un peu plus de trois ans, en juin 2021, nous écrivions ici : La DGSE au Fort neuf de Vincennes en 2028. Cet article découlait de l'annonce le 6 mai 2021 par le Président de la République que la DGSE quitterait en 2028 son célèbre site historique, surnommé "la Piscine" pour un nouveau siège, au Fort Neuf de Vincennes (Paris 12e), afin d'assurer sa place parmi les meilleurs services de renseignement du monde.

Le Fort Neuf de Vincennes, futur siège de la DGSE.

On a appris il y a quelques jours que je projet prenait du retard… et coûterait plus cher que prévu.

Dans un objectif de maîtrise des coûts, la procédure de consultation du projet a été allongée, ce qui a conduit à décaler a fin 2023 la notification du marché.

De plus, le quart nord-ouest de la parcelle devant être intégré au nouveau siège ne sera pas libéré par les forces armées avant 2031, ce qui retarde grandement l’achèvement total du projet.

Par ailleurs, le « contexte économique défavorable, caractérisé en particulier par une forte inflation dans le secteur du bâtiment entraîne un surcoût du projet immobilier estimé à 184,8 millions d’euros (sur un coût total évalué à 1,3 milliard d'euros).

La direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) est un service de l'État, placé sous l'autorité du pouvoir exécutif, dont l'objectif exclusif est la protection des intérêts français partout dans le monde. Actuellement basé boulevard Mortier (20e), son champ d'action se situe principalement hors des frontières de notre pays, où elle applique des méthodes clandestines de recherche du renseignement.

Le Fort Neuf de Vincennes est un bâtiment militaire situé à Paris dans le 12e arrondissement dans la partie nord du Bois de Vincennes. Il appartient au ministère de la Défense et accueille divers organismes des Armées. Il constitue une emprise foncière de 20 hectares.

L'oeil du quartier poursuit inlassablement ses promenades dans le 12e arrondissement. Il découvre ou redécouvre certains lieux. Bien connaitre son quartier et le faire connaitre aux autres est un moyen de bien y vivre.

Savez-vous précisément où il se trouve aujourd'hui ?

Trente-troisième coup d'oeil : 

Ou se trouve l'Oeil du Quartier ?

Notre précédent coup d'oeil

Cette photo a été prise au niveau du numéro 34 de la rue de la Voûte. Elle représente l'entrée de l'impasse Canart.

Cette voie sans issue a été ouverte aux environs de 1890. Elle porte le nom de l'un des propriétaires.

Il y a une vingtaine d'années, nous y avons photographié cette scène de déménagement digne d'une séquence de court métrage cinématographique.

À Paris, près de 500 voies (dont 37 dans le 12e arrondissement) portent un nom faisant référence à un ancien propriétaire du lieu.

Eugène Alfred Hénard, né le 22 octobre 1849 à Paris, où il est mort le 19 février 1923, est un architecte et urbaniste français.

Fils de l'architecte Antoine-Julien Hénard (architecte de la Mairie du 12e et de Notre-Dame de la Nativité de Bercy), il fut adjoint au directeur des services d'architecture de l'Exposition universelle de 1900 et membre fondateur de la Société française des urbanistes en 1911.

Eugène Hénard est l'inventeur des « ronds-points » ou sens giratoires, appelés à l'époque carrefours à sens giratoire. Les premiers virent le jour à Paris en 1906.

Les élus parisiens et tout particulièrement ceux du 12e seraient bien inspirés de relire les articles concernant cette invention.

Agrandissement de la place de l'Opéra

Voici, ce qui devient rare, un nouveau peintre à ajouter à la liste de ceux qui se sont penchés sur le 12e arrondissement de Paris et ce qui est encore plus rare sur une rue de notre quartier que rien ne disposait à être l'objet de tableaux

Eugène Victor Bourgeois (1855-1909) est un peintre, illustrateur et affichiste français. Autodidacte, il n’a pas vingt ans lorsqu’il expose pour la première fois au Salon de Paris en 1874. Employé à l’Inspection des Beaux-Arts de la préfecture de la Seine, il est médaillé au salon des artistes français dès 1881. Il reçoit rapidement des commandes officielles pour décorer des bâtiments publics, il réalise également des cartes postales et des affiches publicitaires, en particulier pour des sociétés de chemins de fer.

Les deux oeuvres qui suivent sont conservées au musée Carnavalet. Elles ne sont pas datées et seule la courte vie de l'auteur permet d'en situer l'époque :

Rue Montempoivre -Cliquez pour agrandir (Source)

Cliquez pour agrandir (Source)

La rue Sacrot est une rue de Saint Mandé qui, à l'époque de ce tableau devait se trouver dans le prolongement de la rue Montempoivre.

Eugène Victor Bourgeois est également l'auteur de cette vue de la place de la Bastille et de ses environs en 1889 d'après un dessin de l'architecte Emile Hochereau, responsable du Service du plan de Paris, exécutée pour la section de ce service au pavillon de la Ville de Paris et du département de la Seine à l’Exposition universelle de 1889.

Cliquez pour l'agrandir et amusez-vous à identifier les lieux du quartier Aligre Gare de Lyon que nous connaissons ou qui ont disparu (Prison Mazas, Hôpital des enfants malades, gare de la Bastille ...).

Retrouvez sur cette page les peintres précédemment publiés au titre de cette rubrique.

Imaginez un architecte qui définit avec précision l'emplacement des éléments décoratifs ou de confort de la maison qu'il conçoit avant de se préoccuper de la distribution des pièces, de l'arrivée et de l'évacuation des fluides ou encore de la luminosité des lieux de vie.

C'est un peu l'impression que nous avons éprouvée en sortant de la réunion publique du 9 octobre destinée à présenter aux habitants le programme des aménagements retenus pour Embellir le quartier Vallée de Fécamp-Bel Air.

On se demande d'ailleurs qui est l'architecte de cette opération : le collectif des habitants qui ont participé à la concertation, les élus d'arrondissement dont le contrat s'achèvera avant la fin des travaux ou les services techniques de la ville dont la carrière dépend indirectement des occupants de l'Hôtel de Ville ?

Bien que Paris soit par nature une ville du quart d'heure, sa densité de population ne lui permet pas de vivre sans que l'on ait défini les canaux par lesquels ses habitants sont ravitaillés, ses équipements entretenus, les secours possibles, un accès aisé des actifs à leur lieu de travail et de tous aux lieux de soin, d'achat, de culture ou de loisir parfois éloignés de leur domicile.

C'est évidemment pour cela que, comme le préconise l'ademe, la mise en place de quartiers apaisés n'est possible que si elle s'appuie sur un plan de circulation et que les zones apaisées n'entravent en aucun cas les voies principales sous peine de mort du quartier.

Plan d'une ville romaine

Or ce 9 octobre, de Plan de circulation du quartier (*) s'intégrant dans celui de l'arrondissement qui lui-même s'inscrit dans celui de la ville, il n'en a été nullement question.

La présentation s'est immédiatement focalisée sur la végétalisation des rues, la création de rues aux écoles (déjà bien engagée et dont nous approuvons le principe) et l'apaisement de lieux dont le choix nous a stupéfait tant ils sont déjà parmi les plus tranquilles du quartier : rue Montera, rue de Toul, rue de la Véga, rue des Jardiniers, rue Edouard Robert !!!

Rien par contre sur des lieux dont l'apaisement devrait s'imposer comme la rue Louis Braille, le côté pair du boulevard de Picpus au niveau de la station de métro Bel-Air ou les cinq carrefours que traverse l'axe Bizot-Netter entre la Porte de Charenton et le Cours de Vincennes.

Parfois sur un plan, on voit poindre le changement de sens voire la fermeture d'une rue (Edouard Robert, Montera, Montempoivre, Mousset-Robert) qui démontre qu'un plan de circulation modifié existe mais n'a, vraisemblablement pour des raisons tactiques, pas encore été dévoilé. L'axe Bizot-Netter comme la place Sans-Nom sont des sujets si sensibles que nos élus ont semble-t-il prescrit une anesthésie préalable.

(*) le périmètre du quartier faisant l'objet de cette phase d'embellissement ne répond à aucune définition administrative ou politique connue et il n'est jamais dit sur quels critères il a été tracé.