Le Quartier Bel-Air Sud

Vous connaissez tous le Stade De France, situé à Saint-Denis, ouvert en janvier 1998 et offrant une capacité maximale de 98 000 places.

Vous ignorez peut-être que ce stade est l'aboutissement d'un projet, né du succès des Jeux olympiques de 1924 et de la Coupe du monde de 1938, a failli aboutir à la construction d'un stade de 100 000 places dans le bois de Vincennes sur l'emplacement de l'ancien stade Pershing.

Le succès des Jeux olympiques de 1924 et de la Coupe du monde de 1938 donne à la France l'idée de construire un Grand Stade.

Dans les années 1936-39, plusieurs sites sont envisagés : Combes, Passy, Issy-les-Moulineaux.

Après la guerre, dès octobre 1945 (voir ici), la question redevient d'actualité et la construction d'un stade de 100 000 places dans le bois de Vincennes est décidée sur l'emplacement de l'ancien stade Pershing.

Sur le quotidien Le Monde du 12 février 1959, on peut lire : Le nouveau stade - qui recevra le nom de Jean Moulin - serait établi sur une superficie de 42 hectares dans le bois de Vincennes, entre l'avenue du Tremblay, la route de la Ferme, la route de la Pyramide et l'Institut national des sports.

En 1960, alors que le Gouvernement s'apprête à créer un stade de 100 000 places dans le Bois de Vincennes en vue des Jeux Olympiques, le projet qui doit entraîner l’abattage de 10 000 arbres est combattu par André Malraux (Ministre des Affaires Culturelles de l'époque).

1962-63-Stade de 100.000 places, plaine de Mortemart (bois de Vincennes)
Projet GILGU-F-62-02

En 1965, l'administration prend en compte la nécessité de préserver l'espace du bois de Vincennes et la réalisation de ce projet est suspendue.

Dans les années 80 la construction d'un Grand stade est à nouveau à l'ordre du jour et plusieurs sites sont à nouveau avancés : Pershing, Le Tremblay, le Cornillon Nord. En 1988, M. Chirac annonce la candidature de la France à la Coupe du monde de football de 1998 et tout s'accélère.

Le Grand Stade (qui depuis a reçu la dénomination Stade de France) est finalement édifié dans les années 1990 à Saint-Denis, en support de l’organisation de la Coupe du monde de football 1998.

Il est un sujet rarement abordé et c'est une première sur ce blog, celui du relief du 12e arrondissement.

L'altitude moyenne de Paris est de 35 mètres mètres. Le point culminant n'est pas le même si l'on considère la voirie parisienne ou les espaces privés.

• S’agissant du domaine public, Belleville a une altitude de 128,508 m (sur le trottoir à l’angle du bâtiment au 40 rue du Télégraphe).
• S’agissant du domaine privé, l’altitude de Montmartre mesurée sur le parvis au pied de l’église est de 128,65 m.

Le point le plus bas est le niveau moyen de la Seine, au Point du Jour, à 26 m au-dessus du niveau de la mer.

Le relief de Paris (cliquez pour agrandir)

Et le 12e, direz-vous ? En dépit de quelques rues pentues bien connues des marcheurs et des cyclistes (non électriquement assistés) ainsi que de dénominations quelque peu trompeuses (Montempoivre, Montgallet, Vallée de Fécamp ...), le 12e arrondissement ne présente que très peu de relief : de 32 m sur le port de Bercy à 60 m place de la Nation.

Cliquez sur la carte pour accéder à une version plein écran et interactive. En cliquant ensuite sur un point de la carte, vous aurez son altitude.

Téléchargez ici un plan d'ensemble du relief et des altitudes de la ville de Paris (pdf 1,1 Mo).

L'oeil du quartier a retrouvé une série de photos prises sur des chantiers qui ont marqué l'arrondissement et en ont forgé l'image actuelle.

Savez-vous ce qui résulte aujourd'hui de de ce chantier ?

Trente-troisième coup d'oeil :

Quel édifice ou quel lieu résulte de ce chantier ?

Notre précédent coup d'oeil

Cette photo a été prise en février 2018 alors que débutait, boulevard Carnot le chantier de construction de l'hôtel Meninger conçu par le cabinet d'architectes DVVD.

Rappelons que Meininger est une chaine d'origine allemande qui s'adresse à une clientèle individuelle ou en groupe et propose des formules hôtelières dotées de services communs proches de ceux d'une auberge de jeunesse.

La construction de cet hôtel de tourisme de 240 chambres en R+6 avec toiture-terrasse végétalisée sur un terrain de 1779 m2 situé en bordure de boulevard périphérique, s'inscrit dans le Grand Projet de Renouvellement Ubain de la Porte de Vincennes. Il a ouvert en novembre 2019.

Cliquez pour agrandir

Ce bâtiment est certes imposant, mais avec des lignes qui rappellent l'architecture paquebot des années trente. Nous n'avons pas hésité à le qualifier de "magnifique".

Encore une preuve qu'il est possible de concevoir une architecture remarquable sans qu'elle prennent la forme de tours ni qu'elle pastiche le style haussmannien ! 

Article précédemment publié le 10 novembre 2020

L’écharpe tricolore fait officiellement son apparition dans les textes lors de la création des communes en 1790. C'est le seul élément qui subsiste de l’ancien costume des maires tel qu’il est décrit par le décret du 1er mars 1852, aujourd’hui tombé en désuétude. Elle traduit l’autorité de l’État qui est conférée aux élus par la qualité d’officier de police judiciaire et d’officier d’état civil (Source Ministère de l'Intérieur).

La façon dont l'écharpe bleu-blanc-rouge doit être portée par les élus municipaux (les maires, leurs adjoints et les conseillers municipaux) est régie par un décret paru au Journal Officiel en décembre 2000.

Les maires portent l’écharpe tricolore avec glands à franges d’or dans les cérémonies publiques et toutes les fois que l’exercice de leurs fonctions peut rendre nécessaire ce signe distinctif de leur autorité.

Les adjoints portent l’écharpe tricolore avec glands à franges d’argent dans l’exercice de leurs fonctions d’officier d’état civil et d’officier de police judiciaire, et lorsqu’ils remplacent ou représentent le maire.

Les conseillers municipaux portent l’écharpe tricolore avec glands à franges d’argent lorsqu’ils remplacent le maire ou lorsqu’ils sont conduits à célébrer des mariages par délégation du maire.

Lorsqu'elle est portée en écharpe (obligatoirement de l'épaule droite au côté gauche), l’ordre des couleurs fait figurer le bleu près du col, par différenciation avec les parlementaires (députés et sénateurs) qui doivent la porter avec le bord rouge près du cou.

L'écharpe tricolore peut aussi se porter en ceinture, L'ordre des couleurs pour les élus municipaux fait figurer le bleu en haut alors que, pour les parlementaires, c'est le rouge qui doit apparaître en haut.

Lors d’une cérémonie publique, l’écharpe municipale ne peut être portée que par une seule personne (maire ou adjoint le remplaçant).

L’Œuvre La Bouchée de Pain fut fondée en 1884 par Mr et Mme Dehaut. Le but de cette oeuvre est de distribuer gratuitement du pain et de la soupe ou bien du pain et du café à tous les malheureux qui se présentent à condition qu'ils consomment sur place les portions préparées à leur intention.

Son siège social se trouvait  13, rue des Filles-du-Calvaire. Elle possédait plusieurs réfectoires dont un dans le 12e au 26 rue Rottembourg.

Au 26 rue Rottembourg se trouve aujourd'hui un immeuble d'habitation construit en 1985.

D'autres réfectoires de la Bouchée de pain se trouvaient : 38 rue des Périchaux (15e), 5 rue de la Fraternité (19e), rue Cujas (5e), 5 rue Servan (11e), rue Milton (9e). En 1887, l’Œuvre de La Bouchée de pain est fondée à Marseille, reconnue comme établissement d’utilité publique par décret du 18 janvier 1895.

De nos jours, La bouchée de pain a toujours une activité 5 rue de la Fraternité (19e), un nom prédestiné. Elle sert jusqu’à 250 repas par jour.

Actualisation d'un article précédemment publié le 12/07/2013

En dépit des nombreuses actions de la municipalité pour réduire l'usage de la voiture par les parisiens, il y a encore à Paris environ 270 voitures pour 1000 habitants (contre 350 en 2013). Bien que Paris soit le département le moins pourvu en automobiles, la majorité de ces voitures (Paris compte entre 1 et 3 % de voitures électriques) nécessitent d'être alimentées en carburant, une opération qui tend à devenir de plus en plus difficile intra-muros.

En 2013, la Fédération nationale de l'artisanat automobile (FNAA), comptait 122 stations dans Paris intra-muros. Après être passé à 98 en 2019, elles seraient d'après l'APUR au nombre de 63 en 2025 (dont 19 stations trottoirs).

Edward Hopper : Gas (1940)

 Aujourd'hui, le 12e arrondissement ne compte plus que 5 stations service (contre 10 en 2013) :

• Station Service Total - Relais de Bercy, 238 Rue de Charenton
• Station Service Total Daumesnil, 173 Avenue Daumesnil
• Station Service Esso - Express Lyon Rapée, 36 Quai de la Rapée
• Station Service Total - Relais du Bel Air, 55 Boulevard de Picpus
• Station Service Total - Paris Reuilly, 32 Rue de Reuilly

Les Journées nationales de l'architecture sont un un évènement annuel à l'initiative du Ministère de la Culture qui contribue à la découverte et à la mise en valeur de l'architecture et de ses métiers par le grand public..

Cette 10^e édition placée sous la thématique des « Architectures du quotidien » vise à mettre en lumière l’influence des choix architecturaux dans la vie quotidienne de tous : le bien-être, la santé, le confort et le bien vivre ensemble.

Les architectes et l'ensemble des acteurs de l'architecture organisent des visites d'agences d'architecture et de chantiers, des promenades urbaines, des ateliers jeune public... Retrouvez l'ensemble de la programmation du territoire parisien sur le site officiel.

Comme vous pouvez le constater, aucun événement n'est prévu dans le 12e. Nous vous suggérons ceux organisés par l'ENSA de Paris-Val de Seine dans le 13e ou par l'Agence d'architecture Urban Act dans le 11e.

L'oeil du quartier a retrouvé une série de photos prises sur des chantiers qui ont marqué l'arrondissement et en ont forgé l'image actuelle.

Savez-vous ce qui résulte aujourd'hui de de ce chantier ?

Trente-deuxième coup d'oeil :

Quel édifice ou quel lieu résulte de ce chantier ?

Notre précédent coup d'oeil

Cette photo a été prise en juillet 1982 sur le chantier de construction du Palais Omnisport de Paris Bercy. Sur la droite, on y voit Jacques Chirac (le Maire de Paris de l'époque) et plus loin, le Préfet Maurice Doublet (cliquez sur la vignette ci-contre pour voir la version non floutée).

Le dossier Bercy a été mené tambour battant :

• la ville de Paris avait décidé d’installer un emblème du sport sur les ruines des anciennes halles de négociants de vin.
• les études ont été lancées en 1979. Le 23 octobre 1979 la ville désigne l'équipe constituée par Michel Andrault, Pierre Parat et Aydin Guvan lauréate.

23 octobre 1979, le nouveau Bercy s'affiche en Une du «Parisien»

• les travaux ont débuté en 1981

Le 23 novembre 1983, Jacques Chirac (Maire de Paris) accompagné (à sa droite) de Paul Pernin (Maire du 12e), (au premier plan) de Maurice Doublet (Préfet de Police) ainsi que de Mr Violet et Mr de Preaumont visitent le POPB en voie d'achèvement.

Source : Bridgeman images

• l'inauguration a lieu le 3 février 1984 pour les Six jours de Paris

Le Palais Omnisports de Paris-Bercy en 2007

À partir de vendredi 17 octobre le Palais de la Porte Dorée présente l'exposition Migrations & climat et pour la première fois l'exposition se tient dans l'ensemble des espaces, Musée et Aquarium.

Plus de 200 œuvres, photographies, vidéos et témoignages explorent les migrations du vivant - humains, animaux et végétaux - liées aux bouleversements climatiques. Une invitation inédite pour s’interroger sur notre manière d’habiter le monde, aujourd’hui et demain.

Abir Abdullah, Boat school, 2022 © Abir Abdullah

La première partie de l’exposition retrace l’histoire des migrations liées à l’environnement. La seconde partie, « le déréglement climatique, un impact réel sur les migrations » explore les stratégies d’adaptation développées par les populations concernées. La section « Que faire ? » présente les réponses institutionnelles, entre aide humanitaire et évolution du droit. Enfin, à l’Aquarium, une section dédiée explore les enjeux de biodiversité à travers trois régions du monde.

Tarifs : Entrée 12€, tarif réduit 9€. Billet jumelé (Musée + Aquarium) 16€, tarif réduit 13€.

De plus, les 18 et 19 octobre pour un grand week-end d’ouverture, le Palais se transformera en une véritable agora pour deux jours de débats et rencontres avec chercheurs, ONG, artistes et personnalités engagées. Entrée gratuite sur réservation.

Jeudi dernier 9 octobre 2025, la Mairie de Paris a révélé les projets lauréats résultant du vote des 162 395 parisiens qui se sont exprimés entre le 4 et le 23 septembre dernier.

Comme on pouvait s'y attendre, on découvre une fois de plus des chiffres en forte hausse qui semblent témoigner de l'enthousiasme des parisiens pour ce dispositif.

2024                                        2025

Une vision plus réaliste noterait que seuls 7,68% des parisiens ont pris part à ce vote et qu'une part non négligeable d'entre-eux ne se sont exprimés que grâce à l'action persuasive des 250 mobilisateurs recrutés pour cela (*).

Concernant le 12e : 9 projets ont été déclaré lauréats (contre 5 en 2024) totalisant un budget de 4 920 000 € (contre 3 920 000 en 2024).

• Améliorer la gestion des déchets organiques (160 000 €)
• Du matériel pour les associations des quartiers populaires (200 000 €)
• Du matériel pédagogique pour les enfants du 12e ! (560 000 €)
• Récupérateur d’eau sur gouttières (100 000 €)
• Rénovons nos équipements sportifs (880 000 €)
• Amélioration des équipements pour les tout.es petit.es (560 000 €) *
• Plus d’espaces conviviaux pour le quartier de Porte de Vincennes (1 030 000 €)
• Embellir et améliorer le cadre de vie du collège Paul Verlaine (600 000 €)
• Des aménagements pour deux jardins du 12e (830 000 €)

* Le 12e peut s'enorgueillir d'avoir, parmi ses projets lauréats, le seul dont l'intitulé utilise l'écriture dite "inclusive"

Concernant tout Paris : 2 projets ont été déclaré lauréats (contre 3 en 2024) totalisant un budget de 5 million d'euros (contre 6,5 en 2024).

• Protéger la santé et lutter contre les précarités (2 000 000 €)
• Plus de propreté, plus de tri et moins de bruit (3 000 000 €)

Et maintenant ?

Vous rappelez-vous qu'à l'occasion des 10 ans du Budget Participatif, la mairie de Paris avait lancé une enquête auprès des parisiens. Les résultats ? Curieusement, rien n'a encore été publié à ce sujet.

Nos remarques :

• la restriction du domaine sur lequel il est possible de proposer un projet et le glissement de projets précis et chiffrables vers de vagues idées permet toujours à la ville d'y affecter en réponse l'un des projets qui lui tient à coeur.
• le passage (depuis 2021) au vote par jugement majoritaire semble autoriser plus de subjectivité dans le dépouillement des bulletins de votes que le simple comptage effectué précédemment, ce qui rend le dispositif moins transparent qu'il n'était.

Que reste-t-il de l'appel à l'inventivité des parisiens pour améliorer leur cadre de vie et de la spontanéité de leur participation à ce moyen démocratique pour y parvenir ?

En tête de la page du site décider.paris consacré au Budget Participatif, la Mairie de Paris annonce :

Les élections municipales ayant lieu en 2026,
la Ville de Paris n’organisera pas d’édition en 2026

C'est assurément une bonne nouvelle qui devrait permettre, quels que soient les élus qui prendront la suite, de remettre ce dispositif à plat, tant il est devenu éloigné de l'intention initiale.

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(*) Chaque année, pour faire connaître le Budget Participatif et faire voter les habitantes et habitants sur les projets déposés, la Ville de Paris recrute des mobilisateurs. Ils étaient plus de 250 cette année et il leur était notamment demandé (voir ici) :

• de provoquer la rencontre avec les habitants et leur présenter le Budget Participatif
• de faire preuve de pédagogie et de persuasion pour intéresser les passants aux projets déposés et les convaincre de voter.