Le Quartier Bel-Air Sud

Paris a toujours eu la réputation d’une ville sale, insalubre voire mortifère et il fallut, au XIXe siècle, que Rambuteau (alors préfet de la Seine) puis Haussmann (chargé par Napoléon III de réhabiliter le centre de la capitale), entreprennent de formidables travaux pour que la ville rejoigne le standard d’hygiène et de salubrité des grandes villes internationales de l’époque.

En décembre dernier, lors de la délibération du conseil de Paris sur le budget primitif 2016 la Maire de Paris a annoncé la création de brigades vertes. Savez-vous de quoi il s'agit ? Pas vraiment. Pourtant elles ne sont pas nouvelles :

> Juin 2010 (Rue89) : Poubelles en vrac dans la rue : les brigades vertes guettent

> Avril 2015 (Le Parisien) : Attention, la brigade verte passe à l'action

> Février 2016 (Les Echos) : Paris : Hidalgo débloque des moyens pour obtenir des résultats sur la propreté où l'on lit La Mairie sortira aussi le bâton avec la nouvelle brigade verte prévue dès cet été, qui verbalisera les incivilités, comme les jets de mégot sanctionnés désormais d’une amende de 78 euros.

> Février 2016 (L'Obs) : Propreté : Paris va créer une centaine de postes pour renforcer les moyens des équipes de nettoyage où l'on lit une nouvelle brigade verte verbalisera à partir de cet été les incivilités

Le plan propreté (18 pages ; 1,7 Mo) présenté devant le Conseil de Paris le 16 février par Mao PENINOU, adjoint à la maire chargé de la propreté et du traitement des déchets, prévoit notamment d’augmenter les nettoyages des rues en après-midi et en soirée, en plus du grand nettoyage effectué tous les matins, grâce à une hausse des effectifs et à la mécanisation des tâches.

Côté répressif, « une brigade renforcée chargée de la verbalisation de toutes les incivilités » va être créée.

Dans le 12e, la cartographie des points de vigilance été mise à jour de manière participative, en concertation avec les Conseils de quartier.

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Etait-il vraiment nécessaire de faire appel aux conseillers de quartier pour identifier les lieux les plus fréquemment souillés ? Les agents de la DPE ne les connaissent-ils pas tout aussi bien que les habitants du quartier ?

L'opération conviviale de nettoyage Paris fais-toi belle a pour but d’envoyer un message de civisme collectif, en sensibilisant les usagers et riverains à un meilleur respect de l’espace public, au tri des déchets ainsi qu’au travail quotidien des services de propreté qui mérite d’être soutenu. La première a eu lieu le 23 mai 2015, elle sera reconduite le 4 juin prochain.

Incivilités oui, et le reste ? On aimerait lire et entendre que l'on prend des mesures pour améliorer l'efficacité des équipes actuelles en modernisant leur équipement, en enrichissant leur tâche, en les responsabilisant et en introduisant des critères de qualité dans leur rémunération.

Aujourd'hui sur les Champs Elysées, demain à Bel-Air ?

Il reste à espérer que ces actions permettront entre autres :

• de faire prendre conscience civique à ceux qui déposent leurs déchets ménagers dans les corbeilles de rue,
• d'éviter les reliquats résultant de la fouille des poubelles
• de donner aux éboueurs le temps de ramasser les déchets tombés des bacs,
• de mettre fin à la distribution de prospectus sur les pare-brises des voitures en stationnement et qui terminent sur les trottoirs.

À la question posée par le titre, il serait injuste de répondre "rien" puisque le Compte-rendu de mandat 2016 de Catherine Baratti-Elbaz, Maire du 12e arrondissement, et de l’équipe municipale nous annonce que dans les prochains mois :

Bercy-Charenton sera soumis à une enquête publique avant de devenir une ZAC. À terme ce quartier mixte abritera 4000 logements, des locaux d’activités, 3 crèches, un collège, 2 groupes scolaires, un équipement culturel de proximité et bénéficiera d'espaces verts et d'équipements sportifs rénovés.

Pourtant, aucune information concrète n'a été diffusée depuis la réunion de restitution concertation du 22 avril 2015. Téléchargez ici le diaporama (8,7 Mo) et là le CR (446 ko). Cette concertation a été approuvée par le Conseil de Paris le 29 juin 2015.

Il est vrai que le projet Bercy Charenton nous a habitué à une progression lente et des informations rares :

• 07/09/2012 : Que devient Bercy-Charenton ?
• 07/02/2014 : Que devient Bercy-Charenton ?
• 27/06/2014 : Un an sans nouvelles

Et pendant ce temps, les idées ne manquent pas :

Projet de ferme urbaine à la Gare de Bercy la Rapée
Source : ID grand Paris - des idées en vrac pour le Grand Paris

Quelques références :

> Bercy-Charenton sur Paris.fr : ICI
> Bercy-Charenton sur le site de la Mairie du 12e : ICI
> Site dédié de la Mairie de Paris : bercy-charenton.imaginons.paris
> Bercy Charenton sur le blog personnel de Catherine Baratti-Elbaz : ICI

Notre arrondissement est desservi par 5 lignes et 18 stations de métro. Parmi ces 5 lignes, se trouvent la plus ancienne (la ligne numéro 1) et la plus récente (la ligne 14).

L'Oeil du quartier vous invite pour quelques semaines à observer et reconnaître les bouches de métro de l'arrondissement.

Seizième coup d'oeil : 

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Quelle est cette station de métro ? où se trouve cette bouche ?

Notre précédent coup d'oeil :

Cette bouche de métro se trouve au niveau du 27 boulevard Diderot. C'est l'une des 10 qui permettent d'accéder à la station Gare de Lyon où se croisent la ligne 1 et la ligne 14.

La station de la ligne 1 est ouverte le 19 juillet 1900. Construite à ciel ouvert, elle n’est pas voûtée comme d’autres stations de la ligne 1, mais recouverte d’un tablier métallique qui soutient la chaussée en surface grâce à un ouvrage de poutres et poutrelles peints en jaune vif.

Elle comportait à l'origine quatre voies encadrant deux quais centraux de six mètres de large, afin de pouvoir y accueillir la ligne circulaire (ligne 2 de l'époque), ce qui ne fut pas réalisé.

Du 1^er août au 17 décembre 1906, la voie la plus méridionale reçoit provisoirement le terminus de la ligne 5 provenant de la station gare d'Austerlitz, qui vient rebrousser en impasse depuis la station Quai de la Rapée en attendant son prolongement et la correspondance à la station Bastille.

Jusqu'en 1967, la voie donnait accès à un embranchement appelé voie des Finances à cause des transports de fonds constitués des recettes du métropolitain.

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La ferme de Paris était anciennement appelée « Ferme Georges Ville », du nom de l’agronome qui mena des recherches sur les engrais « chimiques » et les sols et démontra que pour augmenter les rendements, il faut fertiliser le sol.

La théorie de Georges Ville (1824-1897) sur les engrais révolutionne les modes de production agricole et à partir de 1890, il voit ses idées triompher. Les agriculteurs adoptent ses méthodes qui vont largement se développer pendant un siècle. Mais l’utilisation massive d’engrais chimiques a fortement impacté l’environnement.

Plus respectueuses de l’environnement, de la santé des agriculteurs et des consommateurs, les pratiques agricoles privilégient aujourd'hui la préservation de la qualité des sols et des ressources ainsi que le recyclage des matières organiques.

Créée en Australie dans les années 1970, la permaculture s’inspire du fonctionnement de la nature et cherche, en particulier, à reproduire les échanges invisibles existant entre les différents éléments des écosystèmes naturels.

La permaculture repense l’agriculture comme un écosystème, associant les plantes, les animaux et les hommes. Son but est de proposer un jardin qui soit le plus fertile possible sur des petites ou moyennes surfaces.

Venez découvrir la permaculture à la ferme de Paris

Les plus anciens d'entre-nous se souviennent avoir été fascinés par les PILI, ces tableaux lumineux installées à partir de 1937 dans les stations de métro, et qui permettaient aux voyageurs de visualiser leur itinéraire en appuyant sur le bouton poussoir de leur station de destination.

le PILI en pleine action (crédit photo : RATP)

Imaginé par la RATP et développé par Ixxi, sa filiale spécialisée dans les services innovants, le Zenway doit prendre le relai du PILI pour permettre une meilleure information voyageurs dans les gares et stations, en complément des autres outils de mobilité connectée (applications mobiles et écrans multimodaux en temps réel). 

Expérimenté depuis 2014 à la gare RER Charles de Gaulle-Etoile, le premier écran Zenway de série a été installé il y a un mois à la station Gare de Lyon (Ligne 1). D'ici la fin de l'été, en accord avec le STIF et après une enquête client, une dizaine d’écrans similaires seront déployés dans les stations et gares les plus touristiques.

Alors qu'un nombre grandissant de personnes ne se déplace plus sans son écran multiservices en poche (ils sont plus de 70 % à Paris), nous sommes très réservés sur l'intérêt de déployer et surtout de maintenir en état de tels appareils sur le réseau métropolitain.

Les quartiers de Paris, même périphériques comme le notre, sont encore aujourd'hui fortement marqués par l'oeuvre du baron Haussmann.

Son empreinte est évidemment présente dans le tracé des avenues et l'architecture de 60% des immeubles parisiens mais également dans nombres d'aménagements et mobiliers urbains.

Des créateurs contemporains comme Patrick Jouin, Jean-Michel Wilmotte ou Emmanuel Cairo nous ont gratifié de mobiliers urbains qui honorent la réputation de la capitale. Malheureusement, cette époque semble révolue. Pour concilier ses engagements, son souci de plaire et les contraintes budgétaires de la ville, la Maire de Paris a opté pour le style "ranch". Quelques exemples :

Bancs style "Paris" version baron Haussmann

Bancs style "ranch" version Anne Hidalgo place de la Nation

ou place de la République

Edicule style "Paris" version baron Haussmann

Edicule style "ranch" version Anne Hidalgo

Jardinières de style "parisien" (Cribier)

Jardinière style "ranch" version Anne Hidalgo

Voire pire comme ici place Félix Eboué ...

La récente plantation de 21 arbres rue de la Brèche aux Loups montre que l'on sait encore les faire, la mairie préfère ce type d'enclos misérables et envahissants :

rue de la Brèche aux Loups : plantation classique

le style "ranch" devant le 150 av Daumesnil

Le phénomène continue à se propager : devant la Maison des Associations du 12e installée dans le remarquable bâtiment et le jardin de l'ancienne gare de Reuilly, deux misérables caisses ont été installées sur le trottoir de l'avenue Daumesnil. On cherche vainement l'affichette d'autorisation d'étalage.

Entrée de la Maison des Associations du 12e - 181 av Daumesnil

Espère-t-on qu'un pareil décor va attirer à Paris les touristes du monde entier que l’on prétend séduire ?

Non seulement cette médiocrité, qui ne peut avoir d’autres explications que l’impécuniosité de la ville, dégrade nos quartiers et Paris tout entier, mais ces installations qui n’inspirent ni admiration ni aucun respect ne peuvent qu’inciter les parisiens à la malpropreté et aux incivilités. Nous en avons chaque jour la preuve.

Les animateurs des points Circul'Livre du 12e et de Bel-Air Sud en particulier souhaitent renforcer leur offre toujours insuffisante de livres destinés aux enfants et adolescents.

Vos enfants détiennent peut-être des livres qui ont largement fait leur temps entre leurs mains.

Si c'est le cas, nous vous invitons à les apporter au point de rendez-vous Circul'Livre qui se tiendra dimanche 17 de 11h à 12h devant les écoles du 253 av Daumesnil (métro Michel Bizot).

Le Musée national de l'histoire de l'immigration propose des activités pour les jeunes publics, à partir de 6 ans.

En groupe ou en famille, les plus jeunes pourront parcourir les expositions lors d'une visite-découverte avec un médiateur et participer aux ateliers de création conçus et menés par des artistes autour des collections.

Atelier "Vos papiers pliés, s'il vous plaît !"

Samedis 16, 23 et 30 avril 2016 à 15h

Entre invitation au voyage et outil de contrôle, Anna Principaud joue sur le double sens du mot "carte", évoquant tout à la fois la carte géographique et la carte d'identité.Les participants utilisent les techniques du dessin, du pliage et de l'estampe pour créer une carte d'identité qui garde la mémoire des territoires traversés.

Atelier "Déplions la carte !"

Mercredis 20 et 27 avril 2016 à 15h

Après la visite de l'exposition temporaire Frontières, les enfants seront invités à créer une carte d'orientation sur laquelle ils placeront des territoires possibles, des chemins plausibles et des obstacles à rencontrer.

Tarifs : enfant (- de 18 ans) : 6 € ; adulte : 10 € ; familles : 20 €
Réservation : reservation@palais-portedoree.fr - 01 53 59 64 30

Notre arrondissement est desservi par 5 lignes et 18 stations de métro. Parmi ces 5 lignes, se trouvent la plus ancienne (la ligne numéro 1) et la plus récente (la ligne 14).

L'Oeil du quartier vous invite pour quelques semaines à observer et reconnaître les bouches de métro de l'arrondissement.

Quinzième coup d'oeil : 

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Quelle est cette station de métro ? où se trouve cette bouche ?

Notre précédent coup d'oeil :

Cette bouche de métro, est celle située au nivrau du 25 boulevard Poniatowski et qui donne accès à la station porte de Charenton de la ligne 8.

La station, ouverte en 1931, a constitué le terminus sud-est de la ligne jusqu'au 5 octobre 1942, date de la mise en service du prolongement à Charenton - Écoles.

Porte de Charenton : terminus à 4 voies permettant les manoeuvres

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Aujourd'hui, avec les projets urbains de Bercy Charenton et de Léo Lagrange (nous ne pouvons nous résoudre à n'en faire qu'un), le trafic de cette station aujourd'hui à la 271e place sur 302, est promis à un bel avenir.

Se souvient-on encore que de 1964 à 2011, le lieu était marqué par un souterrain encombré et dont la suppression avait été l'objet de l'opposition des automobilistes charentonnais ?

Nous ne quitterons pas la porte de Charenton pour remarquer une fois encore l'incohérence de la signalétique des bouches de métro se trouvant de chaque côté du boulevard !

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La cinéaste Claire Simon aime sonder les âmes et les lieux. Après la gare du Nord, elle porte ses pas au coeur du bois de Vincennes qu'elle voit comme une sorte de temple mystique et de refuge, qui permet de s'affranchir même de manière illusoire de l'agitation urbaine.

Il en résulte Le Bois dont les rêves sont faits, un documentaire de 2h 26min dont la sortie nationale aura lieu demain mercredi 13 avril 2016.

Durant quatre saisons, Claire Simon, promeneuse curieuse, a hanté le bois de Vincennes en quête d’émotions, de sensations, de rencontres. Dans ce bois d’apparence banale situé en marge de Paris, elle a révélé un espace singulier où les gens des villes se muent en d’étonnants personnages. Celui qui vient ici travailler son corps, celles qui viennent y vendre le leur, ceux qui retrouvent leurs racines sur les pelouses, ceux qui y cherchent le sexe fugace, celui qui en fait son « dancefloor », celle qui y a installé sa cabane loin du monde, ceux qui le traversent  comme une flèche… L’air qu’on y respire semble libérer pulsions, désirs secrets ou penchants brimés. De l’été à l’hiver, le bois recueille généreusement cette écume de l’inconscient urbain. Le bois de Vincennes comme une zone vivifiante, comme un étonnant territoire romanesque.