10/05/2019
Que devient le "plan piétons" ?
Le 24 janvier 2017, Le Monde titrait : Paris lance un « plan piétons » pour rééquilibrer l’espace public. Prudente, la Mairie de Paris retenait quant à elle l'expression de "Stratégie Paris piéton". La délibération correspondante [2017 DVD 5] a été approuvée par Conseil de Paris le 30 janvier 2017.
Comme l'a rappelé la Maire lors de cette séance, à Paris, 60 % des déplacements intra-muros se font à pied alors que la voiture qui ne concerne que 13% des déplacements occupe 56% de l'espace public..
Qu'observons-nous aujourd'hui à Bel-Air Sud de la situation des cinq thèmes que la stratégie Paris piéton prévoyait de lancer dans la mandature ?
- Faciliter les continuités piétonnes et de nouveaux partages de la voirie.
À Bel-Air Sud, d'importants aménagements en faveur des piétons sont actuellement en cours dans le bois de Vincennes (au carrefour de la Conservation en particulier), mais dans notre quartier, la plus remarquable amélioration d'une continuité piétonne reste celle réalisée dans le cadre du budget participatif 2014 au carrefour Daumesnil-Bizot :
En certains lieux, le partage des trottoirs entre piétons et cyclistes a été réalisé selon les règles avec des pistes cyclables correctement signalées ...
... mais a été imposé de façon tout à fait contestable ailleurs :
Comme son nom l'indique, la vocation des zones de rencontre est de permettre le partage de la voirie. Comment comprendre qu'elle ne soit pas effective là où elle est programmée depuis 2016 comme rue Sibuet ou passage Chaussin ?
- Favoriser la diversité d’usages de la rue.
De nouveaux usages ont pu être permis avec les deux Rues aux Enfants créées par la Mairie du 12e arrondissement en accord avec la communauté éducative : rue Bignon et rue Baudelaire.
Nous ne parlerons pas ici aujourd'hui des véhicules en tout genre qui usent des trottoirs au mépris des piétons. Les uns sont en infraction notable et profitent de l'inefficacité des services de la ville à leur encontre, les autres profitent d'un vide juridique. Nous ne doutons pas que ces thèmes seront en bonne place lors des prochaines municipales.
- Élever les standards de confort des espaces publics.
Avec la multiplication des travaux, dont nous ne contestons nullement la nécessité, et les impardonnables négligences d'entretien des trottoirs le confort de l'espace public s'est plutôt dégradé depuis la rédaction de cet objectif. Les piétons parisiens doivent trop souvent adapter leur trajectoire pour contourner les zones impraticables des trottoirs. Il n'est pas rare que des revêtements déformés occasionnent des chutes. Les signalements effectués sur DansMaRue dans ces catégories n'aboutissent que très rarement.
La Mairie du 12e va-t-elle encore attendre pour intervenir sur la suppression de ces bornes de granit rue de Picpus qu'elle soit enfin votée au budget participatif ?
- Repenser l’orientation des piétons.
À Bel-Air, ce thème ne semble malheureusement pas avoir dépassé le stade de la bonne intention. Deux exemples suffisent à montrer que les plus élémentaires des mises à jour ne sont même pas assurées :
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Rappelons que Londres a développé son remarquable plan Legible London dans le cadre des JO 2012.
- Conforter la culture piétonne de Paris.
Ce point qui comme le révèle cette page de Paris.fr (en bas), repose essentiellement sur de la communication, pourra être aisément satisfait.
08:15 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris
Rencontre d'auteur à la MVAC
En partenariat avec Circul'Livre, l'association ARVEM organise mercredi 15 mai à 18h30 à la Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 12e (MVAC, 181 avenue Daumesnil) sa 1ère Rencontre d'auteur : invitée Emilie Videment-Malécot.
Huit ans après l’édition de ses premières nouvelles, dans L.I.E.NS. (Lettres, Instantanés, Elucubrations, Narrations, Simultanés), Emilie Videment-Malécot publie sous le pseudonyme d’éditrice, “Les Presses Familiales”): « Les 9 Vies d’1 “Chat-cré” Numéro », en un Livre I et un Livre II, termes- hommages à Jean de La Fontaine et ses fables .
08:12 Publié dans Animation-Culture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
09/05/2019
La question du mois (77)
Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.
La question du mois de Mai :
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Pour réduire le nombre d'accidents,
voir ici
Paris comme d'autres villes
expérimente la suppression
de certains feux tricolores
Qu'en pensez-vous ?
07:01 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paris
07/05/2019
Connaissez-vous Eau de Paris ?
Dans la série des Connaissez-vous ?, il était temps d'accueillir Eau de Paris.
Eau de Paris, anciennement appelée Société anonyme de gestion des eaux de Paris (abrégé en SAGEP), est une régie autonome de la ville de Paris chargée de l'approvisionnement en eau de Paris depuis le 1er mai 2009 et de la distribution depuis le 1er janvier 2010.
Lire sur le site de La Tribune : Eau de Paris tire le bilan de 10 ans de régie
En 2019, la société est présidée par Célia Blauel (photo), maire-adjointe chargée de l'environnement, du développement durable et de l'eau, élue au Conseil d'administration en 2014, en remplacement d'Anne Le Strat. Le Directeur Général est Benjamin Gestin.
Actuellement Eau de Paris traite 532 000 m³ d’eau potable par jour et les délivre à quelques 3 millions d’usagers.
D'où vient l'eau que nous consommons ? Le quartier Bel-Air est alimenté en eau de Seine traitée à Orly et de Marne traitée à Joinville.
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Retrouvez toutes les informations sur l'eau à Paris sur les pages Eau et assainissement de Paris.fr
À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Sir Richard Wallace, Eau de Paris présente jusqu'au 31 août 2019 au Pavillon de l'Eau, l’exposition « L’eau à Paris du XIXe au XXIe siècle ». Un voyage à travers les siècles afin de comprendre l’importance de l’eau dans la capitale, de l’émergence d’une ville moderne jusqu’aux défis auxquels le Paris durable de demain sera confronté.
Pavillon de l'Eau
77, avenue de Versailles, 75016 PARIS
08:01 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
06/05/2019
Une rue qui n'existe que sur le papier
Voilà bien longtemps que nous nous interrogeons sur la rue la plus discrète du quartier Bel-Air Sud. Elle est référencée sur la version papier (édition 2004) de la Nomenclature Officielle des voies publiques et privées de la ville de Paris comme sur la version en ligne actuelle.
Elle figure en bonne place sur Google Maps comme sur OpenStreetMap. Le site meilleursagents.com est même prêt à vous y dénicher un appartement aux alentours de 7867 €/m2
Cette rue, c'est la rue Montesquiou-Fezensac. Longue de 110 mètres et large de 13, elle est située en impasse dans l'avenue Armand Rousseau. Les textes précisent qu'elle dessert le lycée et collège d'enseignement technique Elisa Lemonnier.
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Sur place pourtant, on ne trouve aucune plaque de rue la mentionnant, et pas la moindre trace d'une voie fût-elle privée. On imagine qu'elle a été intégralement absorbée par le lycée Elisa Lemonnier.
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Les services municipaux de la voirie seraient bien inspirés de nous éclairer sur la situation administrative de cette rue et de faire régulariser les documents qui la citent.
L'abbé François-Xavier-Marc-Antoine, duc de Montesquiou-Fézensac (1756-1832) est un homme politique français.
Il fut duc et pair, ministre d’État, député aux États généraux dont il fut deux fois le Président, membre du gouvernement provisoire de 1814, ministre de l'intérieur en 1815, ministre d’État, membre de la Chambre des pairs.
L'ordonnance de 1816 le fit entrer à l'Académie en remplacement du cardinal Maury, il s'abstint d'assister aux séances, ne se considérant pas comme régulièrement élu. Membre de l'Académie des Inscriptions.
08:03 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
03/05/2019
Le Glutton enfin à Paris ?
Il y a peu, plusieurs élus parisiens ont salué l'arrivée chez eux d'un aspirateur de déchets nouvelle génération dénommé Glutton. Il s'agit d'un appareil autotracté à moteur électrique qui aspire tout type de déchets urbains : papier, carton, canette, bouteille en verre ou en plastique, déjection, feuilles ....
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Faut-il s'étonner de voir la Direction de la Propreté et de l'Eau de la Ville de Paris investir dans des moyens techniques en mesure de faciliter la tâche et d'améliorer les performances de ses agents dont les outils de travail n'ont que peu évolué depuis les années trente ?
à gauche : Le balayeur de la rue Visconti - Photo Roger Schall-1935
Faut-il pour autant parler d'innovation quand on sait que le Glutton existe depuis plus de 10 ans et est utilisé dans 60 pays, plus de 5000 villes (dont plus de 3 500 en Europe) ? En Belgique ou il est fabriqué, 90% des villes de plus de 10.000 habitants en sont équipées. En France, ce sont plus de 900 villes qui utilisent le Glutton quotidiennement.
Ne faut-il pas plutôt s'étonner qu'il ait fallu attendre le budget participatif 2015 pour en acquérir 4 exemplaires ? N'est-il pas surprenant que la ville présente le Glutton comme une expérimentation et que, même si leur coût approche celui d'une petite automobile, leur nombre soit limité à quelques exemplaires ?
Avec 2 millions d’habitants et 30 millions de touristes chaque année, c’est 3 000 tonnes de déchets à collecter chaque jour, un travail effectué par les 4 800 agents de la propreté chargés du nettoyage et de la collecte des déchets, il semblerait normal que les 100 ateliers répartis dans les 20 arrondissements en soient équipés.
Remarquons enfin que nous avons observé l'utilisation de Glutton en 2015 sur les Champs Elysées (où il est en service depuis 2013), et en 2017 sur le Parvis de la Gare de Lyon et à Bercy Village, espaces publics dont le nettoiement est assuré par des entreprises privées.
08:08 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
02/05/2019
Petite Ceinture : pour comprendre les travaux en cours.
Une lectrice fidèle et motivée par l'évolution du quartier nous signale cette video (27 minutes) qui reprend et complète les informations communiquées lors de la réunion publique tenue le 10 avril dernier à l'école du 16 rue Montempoivre
Son intérêt tient en particulier aux éléments techniques présentés par Bruno Gouyette (responsable Petite Ceinture au Secrétariat Général de la Ville de Paris) qui aident à comprendre les travaux en cours sur les 1,7 km qui vont de la rue des Meuniers à la Villa du Bel-Air.
La video ne précise pas la date d'ouverture, qui en tout état de cause ne pourra intervenir que lorsque le parcours sera intégralement sécurisé. Sachant que la Mairie de Paris prévoit une Fête de la Petite Ceinture le 31 août, il est vraisemblable que l'ouverture officielle précédera de peu cette date.
08:08 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
30/04/2019
Demain le 1er mai : entre tradition et règlement
Chaque 1er mai, comme le veut la tradition, il est d'usage d'offrir un brin de muguet. En théorie, tout le monde peut s'improviser vendeur d'un jour, mais à certaines conditions seulement.
Des arrêtés municipaux permettent aux particuliers et aux associations de vendre du muguet le 1er mai. Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), la vente de muguet à cette date fait l'objet d'une tolérance qui est admise à titre exceptionnel « conformément à une longue tradition ».
À Paris, la Préfecture de Police rappelle : Les traditionnelles ventes de muguet du 1er mai sont réglementées
Le 1er mai demeure le jour où fleurissent les vendeurs de muguet sur les trottoirs de la Capitale. Toutefois, l’arrêté municipal du 12 avril 1988 prévoit que la vente du muguet à Paris est autorisée sous les conditions suivantes : le muguet doit être vendu en l’état, c’est-à-dire ni en pot, ni en préparation florale et le point de vente doit être distant de plus de 40 mètres d’un fleuriste professionnel. Le non-respect de cette réglementation municipale est passible d’une contravention de 1ère classe. Dans ce cadre, la saisie des fleurs n’est toutefois pas prévue.
Avenue Daumesnil le 1er mai (cliquez pour agrandir)
Les autres jours de l’année, la vente du muguet sans autorisation municipale constitue une contravention de 4e classe prévue et réprimée par l’article R.644-3 du code pénal ou, à l’appréciation du parquet, un délit puni d’une peine de 6 mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende prévu et réprimé par l’article 446-1 du code pénal. Dans le cadre du délit, la saisie des marchandises est prévue.
08:10 Publié dans Animation-Culture, Citoyenneté, Commerces, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
29/04/2019
Retour sur la végétalisation de l'esplanade Saint-Louis
L'information a certes été communiquée par la Mairie du 12e il y a une quinzaine de jours, mais il nous a semblé utile de la reprendre ici tant il convient de la connaître et de s'en réjouir.
L'esplanade Saint-Louis est cet immense rond-point souvent dénommé esplanade du Château de Vincennes. Il fait partie du bois de Vincennes et avait jusqu'en 2013 la fonction et l'aspect d'un parking automobile.
C'est aujourd'hui une zone minérale offrant une surface imperméable et une espace automobile excédant largement le besoin.
En mars 2018, le Conseil de Paris a adopté un projet de requalification, ayant entre autres objectifs de :
- transformer l’esplanade en un lieu plus vert,
- redonner aux piétons les espaces fermés à la circulation automobile et faciliter les cheminements,
- adapter l’esplanade aux contraintes des événements festifs réguliers,
- proposer une végétalisation ample plus favorable à la biodiversité,
- désimperméabiliser le sol afin de réduire les rejets d’eaux pluviales dans le réseau d’assainissement.
Ce projet s’inscrit dans l’action 16 du Plan Biodiversité de Paris 2018 -2024 « Renforcer le réseau de la nature sur le territoire parisien » en développant les trames vertes parisiennes comme celles des sols vivants.
Plan du projet (cliquez pour agrandir)
L'opération permet de créer 27 000m2 d'espace perméabilisé dont 17 000m2 végétalisé. Difficile de s'en étonner quand on se rappelle que l'on est dans le bois de Vincennes ! La fin des travaux est annoncée pour décembre 2019. Comme toujours, la vue d'architecte fait rêver, mais nous ne doutons pas que le résultat devrait s'en rapprocher.
08:18 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris
26/04/2019
Derichebourg Environnement veut reconstruire son siège social
C'est un peu par hasard que nous avons découvert sur un compte-rendu de la séance du 20 décembre 2018 du Commission du Vieux Paris diffusé comme toujours tardivement et en toute discrétion (pas d'abonnement possible), le projet de démolition reconstruction déposé par la société Derichebourg Environnement pour son siège social du 119 avenue du Général Michel Bizot.
Le compte-rendu de la séance de la Commission (4 Mo) relate dans le détail ((page 39) l'histoire de ce bâtiment et de ses évolutions depuis 1948, toutes traitées avec un soin remarquable.
Le projet : Il commence par la démolition du bâtiment de brique (R+3) et de l'immeuble (R+5) du 123 avenue Michel Bizot qui lui est associé. Il prévoit ensuite de construire sur l'ensemble de la parcelle un bâtiment en R+9 dont les matériaux et le style sont censés préserver la mémoire de celui d'origine
Discussion :
Un membre s’oppose fortement à ce projet, qui s’apparente à la reconstruction in situ d’un immeuble pastiche. Il aurait souhaité que le projet marque une différence plus évidente avec le bâtiment d’origine ou, encore mieux, que ce dernier fasse l’objet d’une réhabilitation. La Commission partage cet avis.
Résolution :
La Commission du Vieux Paris, réunie le 20 décembre 2018 à l’Hôtel de Ville de Paris, sous la présidence de M. Bernard Gaudillère, a examiné en faisabilité le projet de démolition totale d’un ensemble immobilier des années 1950-1960 pour faire place à une construction contemporaine élevée sur une réplique de la façade actuelle. La Commission recommande l’abandon d’un tel projet qui remplacerait la juxtaposition actuelle de constructions héritées de la constitution progressive du bâtiment par une mise en oeuvre factice d’un caractère totalement mensonger.
Nous approuvons totalement cette résolution : ce bâtiment fait certes partie de l'image du quartier mais peu d'entre-nous doivent être particulièrement attachés à son architecture. Alors, si pour assurer la préservation de la mixité fonctionnelle et l'emploi à Bel-Air Sud, il faut le remplacer par un ouvrage neuf, nous souhaitons voir ériger à sa place un bâtiment de qualité, porteur du geste architectural que l'on est en droit d'attendre de l'emplacement comme du maitre d'ouvrage qu'est la société Derichebourg.
08:05 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paris