04/12/2006
Service pour Public patient
Notre quartier a la chance de posséder deux succursales d'un établissement dans lequel on peut :
Vous avez bien sûr reconnu les bureaux de Poste Rottembourg et Tahiti.Le problème auquel nous sommes tous confrontés est la durée de l'attente qui nous est infligée pour procéder à la plus élémentaire des opérations relevant du Service Public.
Le quotidien Le Figaro nous apprend que La Poste en est consciente et s'attaque au problème.
Le temps moyen d'attente est actuellement de 7 minutes 46. Pour le réduire, la Poste travaille entre autres à réduire les temps de traitement de certaines opérations très 'chronophages', à inciter les clients à mieux utiliser les automates disponibles et à revenir à une spécialisation des guichets à certaines heures.
Reste que ceux d'entre qui sont restés de simples usagers du Service Public ont chaque fois qu'ils attendent, l'impression d'avoir devant eux des clients pour lesquels la Poste manifeste plus d'empressement que pour eux.
08:40 Publié dans Commerces, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Paris
Commentaires
cher rédacteur
En conclusion vous écrivez: "" reste que ceux d'entre qui sont restés de simples usagers du Service Public ont chaque fois qu'ils attendent, l'impression d'avoir devant eux des clients pour lesquels la Poste manifeste plus d'empressement que pour eux.""
Désolé, votre rhétorique m'échappe !Pouvez vous préciser votre pensée?
Pour vous usagers et clients, c'est un oxymore ?
Écrit par : bernard | 04/12/2006
les usagers qui, comme moi qui vont juste poser un paquet ou retirer un recommandé, sont financièrement moins intéressants que les clients qui sont "toujours devant nous dans la queue", et qui font tout un tas d'opérations bancaires aux heures de pointe...
Je reve d'un bureau de poste où les guichet "poste" et les guichets "banque" seraient séparés...
Écrit par : aurelia | 04/12/2006
En effet, bernard, comme le souligne aurelia, j'oppose la notion d'usager (celui qui utilise un service - publique le plus souvent) à celui de client (qui reçoit d'une entreprise commerciale des produits ou services en échange d'un paiement).
Concernant la Poste, la question est de savoir quel est le contrat de service entre l'état et les citoyens. Les services bancaires, la vente de cartes téléphoniques ou de chèques cadeaux en font-il partie ?
Les débats concernant les services publiques tournent généralement autour de l'état employeur. L'important à mon sens n'est pas de savoir si ceux qui assurent le service sont employés de l'état ou d'une entreprise privée. Ce qui devrait être mis en avant, ce sont les termes du contrat sur lequel s'engage l'état.
Écrit par : Le 'cher' rédacteur | 04/12/2006
Je comprends mieux …
La file d'attente comprend donc des "usagers" et des "clients". Depuis quelques années, La Poste est devenue de fait, un service universel. Le changement de nom n'est pas innocent.
Hypothèse : je suis usager (pour reprendre votre vocable) je veux retirer une LRAR, j'attends dans la file "Poste". Mais, je souhaite également retirer de mon livret A, quelques centaines d'euros; je bascule dans la file " banque". Je risque de prendre racine!
Vous ne pensez pas qu'il serait plus simple d'ouvrir plus de guichets (embauche de personnel) ?
Les automates (distributeurs de timbres etc…) ne sont pas toujours simples à utiliser par les personnes âgées.
Mais, face à l'ouverture à la concurrence, la direction de La Poste, gère déjà et manage l'entreprise comme une société privée: économie de marché oblige. Le service public est mort hélas!
Pensons aux petits villages de France, qui risquent très prochainement, d'être privés de bureau de Poste.
Écrit par : bernard | 04/12/2006
JP Bailly président du groupe La Poste déclarait :
""Et si l’innovation d’un service public contemporain était d’arriver à une nouvelle notion de services au public ? Il s’agit de privilégier la demande et les besoins, pas seulement l’offre. Tout en offrant une prestation de qualité, une offre cohérente, diversifiée et partenariale, souple et évolutive.""
La notion de services au public est directement inspirée du livre blanc de la commission de 2004.
Exit le service public!
Dans ce cadre, les différentes prestations de La Poste, sont cohérentes avec l'offre diversifiée, souple et évolutive.
En octobre 2006, la commission de Bruxelles a confirmé, sa volonté de voir tous les services postaux privatisés d’ici trois ans.
La course aux parts de marché les plus rentables impose de différencier le traitement des usagers, devenus clients, en privilégiant les gros opérateurs au détriment des particuliers; elle implique également des augmentations de tarifs, la disparition des colis ordinaires au profit des "colissimos" plus onéreux ; elle entraîne une disparition des bureaux de poste non rentables.
Q:: ""Quel est le contrat de service entre l'état et les citoyens""
Un contrat entre l'état et les citoyens ? Le modèle social Français est très malade ! Tous les gouvernements de gauche et de droite ont tout mis en œuvre pour que le marché gagne en influence (comment faire autrement dans le cadre des traités de l 'UE?)
Q: ""Les services bancaires, la vente de cartes téléphoniques ou de chèques cadeaux en font-il partie ?" voir la réponse du président JP Bailly, je crains que OUI.
Q: ""(...) les termes du contrat sur lequel s'engage l'état."" L'état se désengage de plus en plus de ce type de mission. Pour certains (libéraux), la concurrence doit réguler le marché !
C'est la communauté des marchands, la liberté du commerce, sans aucun souci du citoyen transformé en consommateur (avec pouvoir d'achat) à séduire par le producteur.
Sans être désobligeant, je pense que vous n'avez pas suffisamment lu les différents livres blancs et directives de l'UE. Le vote du 29 mai n'a rien changé de fondamental, il a simplement (c'est déjà beaucoup) évité de sceller le principe, dans une constitution, de la servitude volontaire (art I.6 du TCE).
A la veille de l'élection présidentielle, avez-vous lu les programmes UMPS ?
Le Parti Socialiste se prononce ""pour l’adoption d’une directive cadre qui garantisse la pérennité des missions de service public en Europe, ainsi que d’une loi-cadre et de schémas régionaux en France pour préserver et améliorer le service rendu aux usagers"".Cela n'a rien de révolutionnaire (1), mais probablement encore trop pour certains gouvernements de l'U.E. En conséquence, j'attends avec impatience les futures négociations.
(1) on utilise les verbes "préserver et améliorer" on ne parle pas de maintien du service public dans tout le territoire. Point positif on retrouve le terme "usager"
Écrit par : bernard | 05/12/2006
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