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13/09/2007

Rectificatif

Il y a quelques mois, sous le titre Place Félix Eboué, le square de la pauvreté, nous évoquions le projet de bagagerie pour personnes sans domicile fixe en cours d'élaboration par la commission Solidarité de notre conseil de quartier. Nous avons abusivement attribué le nom Bagagérue à ce projet de bagagerie.

Claire Grover nous rappelle que Bagagérue est le nom de l'association dont elle est la présidente et qui assure le fonctionnement par des bénévoles de la bagagerie crée dans le 4ème arrondissement avec le soutien des conseils de quartiers et de la Mairie.

Cette bagagerie est considéré comme un modèle par notre conseil de quartier, ce qui explique cette malencontreuse confusion aujourd'hui rectifiée.

09:40 Publié dans Solidarité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Paris

Commentaires

merci de ce point. bonne continuation pour votre projet.
voilà le bilan de notre 1ere année de fonctionnement...
claire grover


un 1er bilan de la bagagerie du 8, rue des 2-ponts, île st louis
Bagagérue mai 2006-juin 2007

Bagagérue fonctionne depuis un an. Pour répondre à certaines questions, le bilan de ce premier cycle.

Je pense que la vocation du projet que nous portons Thierry d'Auzon et moi-même se réalise. Celle de mettre à disposition des casiers où stocker des affaires pour les sans abri fixe de Paris. Celle d'une unité modeste en taille, et aux heures de fonctionnement restreintes à 2 heures chaque semaine, 1 heure le lundi matin, 1 heure le mercredi matin. Cet horaire mobilise 3 à 4 personnes chaque semaine, 2 à chaque tranche horaire. J'assure les 2 permanences, pour les lundi avec Thierry. Françoise son épouse est venue souvent le lundi aussi. 2 autre personnes, Martine et Andrée ont été des bénévoles régulières successivement les mercredi avec moi. D'autres conseillères et conseillers de quartier, du 4è en particulier, ont bien soutenu notre projet par leur présence en remplacements et encouragements. Merci à eux. Pour rappel, les 4 conseils de quartier du 4è ont financé avec leurs budgets les casiers installés par la ville.
Nos usagers ont pu bénéficier d'une trentaine de casiers, pour une douzaine d'entre eux depuis un an, pour une cinquantaine d'autres à plus court terme. Certains sont repartis avec leurs bagages ayant trouvés logement et travail. Quelques-un sont partis en nous laissant leurs affaires, mais sans la possibilité des les contacter. Nous avons jeté par 3 fois des bagages faute de récupération de la part de leurs propriétaires.
Les casiers ont été pleins au bout de 2 mois. 5 où 6 mois plus tard nous avons atteint une parité satisfaisante dans la répartition homme-femmes, ce que nous nous étions promis. Environ 12 femmes sur la trentaine de casiers, les femmes à la rue étant moins nombreuses (encore) que les hommes, bien que leurs rangs s'étoffent. Elles nous visitent moins souvent, elles restent moins longtemps pendant les heures d'ouverture, à l'exception de l'une, celle qui occupe le casier n° 1, c'était notre première usagère.
Elle m'a dit ce mois de mai être en meilleure santé de pouvoir compter sur nous et son casier.
De nous situer à l'intérieur des bains-douches nous semble en général un vrai plus. Encadrés par des fonctionnaires compétents et expérimentés (les agents), nous ne craignons pas les débordements occasionnels. Lers usagers profitent des douches, ce qui est très agréable pour tous compte tenu de l'exiguité des lieux. Notre local de 12m2 est réduit mais propre et aménagé avec intélligence par l'architecte maitre d'œuvre des travaux de restauration de ces bains-douches. La mairie du 4è, partenaire avec les conseils de quartier de notre projet, nous à proposé cette solution en réponse à notre demande d'un local. Ce lieu nous est gracieusement prêté par la mairie du 4è avec l'agrément de la ville de Paris, nous leur exprimons ici notre reconnaissance.
Nous proposons une boisson chaude à nos usagers, occasionnellement aussi à ceux qui passent à chaque ouverture nous demander une place alors que bien souvent la réponse est négative. L'expérience du début d'offrir au tout venant uneboisson à fini par attirer les chacals, le bouche à oreille si rapide de la rue fonctionnant à plein. L'espace nous à rapidement manqué, nous limitons maintenant cette proposition.
La demande excède nos possibilités en casiers. Les aspirants tenaces reviennent souvent plusieurs semaines avant que nous ne puissions les satisfaire.
La présence de Christian, medecin bénévole 1 heure par semaine (les mercredi de 10h à 11h) en même temps que notre permanence, est un élément constructif qui à permis à plusieurs de nos usagers de le consulter lorsque nous leur avisions de cette possibilité. Certains en ont profité en nous vantant la qualité du soin rendu.
Nos usager-e-s sont de milieux et origines diversifiés. parmi eux, des provinciaux, des européens du nord et de l'est, africains, asiatiques, moyen orientaux... un point commun est de passer de la douche au casier où inversement, même ceux qui nous sont adressé par Emmaüs, le secours satholique etc. qui venaient à priori pour le seul casier.
Le contrat que nous proposons prévoit l'occupation dun casier pour un maximum de 2 mois. nous renouvellons sans problème si besoin. Il est arrivé 2 où 3 fois de demander à un-e usager-e de partir pour cause de conflit, l'ambiance tonique et sans violence comptant pour beaucoup dans le succès réel de Bagagérue. En général les usagers apprécient suffisement pour se plier à une sociabilité acceptable et plus si affinité.
Nous avons bénéficié de l'invitation de Jacqueline Riquier, coordinatrice des services de santé, santé mentale et du secteur psy paris-centre à participer au collectif rue, informel, regroupant toutes les associations et professionnels traitant de la rue à Paris centre, la circonscription. Le collectif se retrouve chaque trimestre. Nous somme heureux de ce soutien par mutualisation de si nombreuses compétences.
Je tiens à remercier tout particulièrement Mylène Stambouli, l'adjointe de Bertrand Delanoë à l'Hôtel de Ville, qui lutte contre l'exclusion depuis 6 ans déjà dans ses fonctions. Elle nous à témoigné une solidarité sans faille, nous invitant à participer à différentes actions, tables rondes et débats depuis 2 ans.
Merci aux personnes de la rue qui nous ont ouvert les yeux sur leurs besoins et nos possibilités d'échanges, qui nous ont soutenus aussi.

Claire Grover, Thierry d'Auzon
juin 2007

Écrit par : claire grover | 13/09/2007

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