06/11/2008
Vogéo un matin de semaine
Depuis son inauguration du 28 juin dernier largement couverte par la presse, Voguéo, la navette fluviale n'a guère tenu la une de l'actualité.
Jeudi 30 octobre au matin, nous nous sommes rendus à son arrêt Parc de Bercy pour voir Vogéo dans la "vraie vie".
L'arrêt se situe sur le Port de Bercy à égale distance de la passerelle Simone de Beauvoir et du Pont de Tolbiac.
Venant de la passerelle (dont l'ascenseur n'effectuait qu'une partie du service), nous n'avons localisé que tardivement l'arrêt qui est fort mal balisé pour un marcheur qui longe le fleuve.
Un abribus et un panneau lumineux type SIEL permet d'attendre dans des conditions satisfaisantes la navette dont la fréquence est de 20 mn aux heures de pointe et 30 mn aux heures creuses.
A l'heure exacte arrive le Voguéo de 08h46. Quatre personnes en descendent.
Deux se dirigent vers le pont de Bercy, les deux autres vers la passerelle Simone de Beauvoir. La navette repart en direction d'Austerlitz avec deux personnes à bord.
Bien sûr, il est permis de penser qu'a 8h45, la majorité des travailleurs était déjà sur son lieu de travail et que le 30 octobre se trouvait en période de congés scolaires, mais il semble évident que Voguéo n'assure qu'une infime part du trafic voyageurs entre Maisons Alfort et Bercy.
Notre voisin MonCharenton.com relate également sur cette page son expérience de Voguéo.
Nous effectuerons une nouvelle observation instantanée d'ici quelques mois, mais de retour de Bercy, nous étions tentés de comparer Voguéo à Vélib' dont l'immense succès tient à la grande disponibilité sur tout le territoire parisien pendant que Voguéo se limite à un petit tronçon de ligne expérimentale (*).
(*) Après une expérimentation de deux ans, la mise en place définitive (et de nouvelles lignes) sont prévues à l'horizon 2010 (source).
08:19 Publié dans Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paris
Commentaires
A mon avis, c'est pas le petit tronçon qui fait qu'il n'y a pas grand monde, mais plutôt le fait que c'est vraiment lent. Pour une balade occasionnelle, c'est bien. Pour un trajet quotidien, bof bof.
Quant à la comparaison avec Vélib, elle me semble quand même farfelue : un système où on peut partir de n'importe où n'importe quand et aller n'importe où en passant par là où on veut, avec un système où on doit attendre jusqu'à 20 minutes avec potentiellement un peu de marche pour rejoindre sa station de départ ou sa destination finale... comparez ce qui est comparable.
Écrit par : Fred | 06/11/2008
Assez d'accord avec le commentaire de Fred : que ce soit intra-muros ou non, les navettes en bateau sur la Seine ne concernent que les promeneurs, et non les usagers quotidiens
Écrit par : Marie-Noëlle | 07/11/2008
J’en remets une couche !
Comparer « Vélib’ » et « Voguéo » vous perdez les pédales !
De plus , contrairement aux déclarations de D. Baupin (sous ancienne mandature), Vélib’ n’est pas une alternative à la saturation des transports en commun de sous sol ou de surface mais, un moyen de locomotion qui cible une population plutôt jeune et pour des trajets de courte distance (voir statistiques depuis 15 mois)et sous météo clémente.
A l’heure actuelle, la non fréquentation de « Voguèo » tient en autre, au fait que, ce mode de transport est TRES lent.
Je crois, pour un trajet similaire, que le bus est plus rapide.
On pourrait imaginer un mode de transport collectif sur la Seine mais à condition, de disposer à proximité des embarcadères d’une desserte soit bus soit « métro ». Ce dernier, n’est pas envisageable. Par contre le mini bus type « traverse » peut et doit être développé pour rejoindre des nœuds de lignes plus importants.
Écrit par : bernard | 07/11/2008
En tant que rédacteur de l'article, je me sens obligé d'apporter une précision concernant la comparaison Vélib'/Vogeo :
Il n'est bien sûr pas question de comparer le mode de transport individuel et libre qu'est Vélib' avec Voguéo qui est un transport collectif sur un parcours bien défini.
La comparaison ne concernant que leurs méthodes d'introduction dans le paysage parisien : d'un côté (Vélib') on met tout de suite les grands moyens afin de susciter l'enthousiasme, et de l'autre (Vogeo) on y va tellement timidement que l'on n'a guère de chance de séduire la clientèle potentielle. Est-ce plus clair ainsi ?
Écrit par : manuel | 07/11/2008
Maintenant c’est le clair obscur !
Pour « Voguéo » ou tout autre nom d’un transport fluvial de personnes, je prolonge ma remarque : « si l’on ne met pas en place un sous système de transport type bus (mini ou maxi) pour rejoindre les principales épines dorsales de transport, cela ne concernera qu’un faible nombre d’usagers. Quel est le coût global ( bateau , personnel, maintenance, embarcadère) de la navette « voguéo » comparé au coût de la TOTALITE du parc « vélib’ » ?
La comparaison est encore « douteuse ».
De plus, avez bien mesuré les impacts positifs du « marketing », « médiatique » et électoral de Vélib’ pour le Maire de Paris.
Le transport fluvial intra-muros c’est d’une banalité affligeante mon cher !
Écrit par : bernard | 07/11/2008
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