Le Quartier Bel-Air Sud

Qu'ils soient investis, déclarés ou potentiels, les candidats aux prochaines municipales peaufinent leur programme. Ils y mettront certes toutes leurs convictions, mais aussi ne nous y trompons pas, ils nous écoutent et tenteront de répondre aux aspirations du plus grand nombre d'entre-nous.

C'est le moment d'exprimer publiquement vos désirs les plus ardents !

Si l'on en croit un récent sondage, les domaines considérés comme prioritaires par les parisiens sont, dans l'ordre :

• L'accès au logement
• Le stationnement et la circulation
• La lutte contre la délinquance
• Les transports en commun et les liaisons avec les autres villes
• La propreté des déchets
• Le montant des impôts locaux
• La lutte contre la pollution
• L'aide aux personnes défavorisées
• La politique de la petite enfance (écoles, crèches)
• Le développement économique
• L'immigration
• La transparence de la gestion municipale
• Les espaces verts
• L'aide aux personnes âgées
• Les loisirs et les activités culturelles
• La couverture numérique (3G et 4 G, fibre optique, etc.)

... auxquels selon nous, pourraient entre autres être ajoutés :

• le contrôle de l'architecture et la préservation du patrimoine
• la dynamisation de la démocratie participative
• toutes mesures en faveur du tourisme
• le développement du lien social
• la lutte pour la préservation des services publics

Forts de ces pistes et davantage de vos propres réflexions, nous vous encourageons à exprimer précisément ici, sous forme de commentaires, TOUT ce que vous voudriez voir sur le programme du candidat qui aura vos faveurs le 23 mars prochain. Tous vous liront, soyez en sûrs.

En vignette : L'écoute d'Henri Miller sur la regrettée place René Cassin

Si les résidents comme les touristes de passage fréquentent et apprécient les grands classiques de l'arrondissement (Promenade plantés, Viaduc des arts, Bercy village, bassin de l'Arsenal ...) beaucoup plus rares sont ceux qui s'aventurent dans ces lieux qui font le charme de la vie dans le 12e.

Ainsi en est-il du passage de la Voûte :

Créé en 1887, ce passage piéton relie le Cours de Vincennes (au niveau du numéro 100) au 47 rue la rue de la Voûte.

Le passage de la Voûte vers 1910

Jacques Hillairet nous explique dans le XIIe et son histoire : Les plans de 1730 indiquaient un chemin allant depuis le chemin des Marais (actuelle avenue Daumesnil) jusqu'au "Milieu du Monde" (actuel carrefour av de Saint-Mandé/ av Dr Netter) que la commune de Saint-Mandé appela rue de la Voûte du Cours.

Jacques Hillairet précise que ce nom de Voûte du Cours doit être dû à ce que dans ce chemin débouchait un passage traversant sous une voûte le Cours de Vincennes.

Le passage de la Voûte ne passe plus aujourd'hui "sous" le Cours de Vincennes, mais y conduit moyennant un double escalier qui permet de rejoindre la station porte de Vincennes de la ligne 1 du métropolitain et du tramway T3..

En son milieu se trouve l'hôtel Feria dans lequel séjourna Charles Trenet. Depuis le 23 avril 2013, il accueille le Chat réalisé par les élèves du lycée professionnel Chennevière Malézieux en référence à l'une se ses chansons. 

Installation du Chat dans la nuit du 22 au 23 avril 2013

La Petite Ceinture présente pour notre arrondissement un immense potentiel. En attendant de pouvoir en profiter, son existence nous est rappelée par les ponts qui permettent d'accéder aux trois quartiers périphériques de l'arrondissement.

L'oeil du quartier a photographié ces ponts et vous invite à reconnaitre les rues qu'ils franchissent.

Le Bois de Vincennes, concédé en propriété à la ville de Paris par Napoléon III en 1860, n'est officiellement rattaché au 12e arrondissement que par le décret du 18 avril 1929.

Il occupe 995 hectares dont la moitié est boisée. À l'intérieur de son périmètre se trouvent entre-autres :

• les Théâtres de la cartoucherie de Vincennes
• le Polygone de Vincennes
• la Pagode de Vincennes
• l'Hippodrome de Paris-Vincennes communément appelé Hippodrome de Vincennes 

• la Ferme de Paris. Nous n'avons trouvé nulle part quand et pourquoi elle avait abandonné le nom de Georges Ville.
• le Parc Floral de Paris
• le Parc Zoologique de Paris qui s'appelle effectivement ainsi depuis son ouverture en 1934, alors que l'appellation commune Zoo de Vincennes (probablement attribué à sa première implantation) figure toujours en bonne place de sites tels que :

• Paris.fr sur cette page
• le site de Bouygues qui est chargé de sa rénovation
• l'e-encyclopédie Wikipedia
• le site de l'Office de Tourisme de Paris
• et même le Muséum national d'Histoire Naturelle dont il dépend

Il existe actuellement l'Hippodrome de Paris-Vincennes, le Palais Omnisports de Paris-Bercy, la gare de Paris-Bercy. On a in-extrémis baptisé Bercy-Charenton le quartier qu'on a un temps appelé Bercy-Poniatowski alors pourquoi pas le Zoo de Paris-Vincennes. Sa rénovation aurait pu être l'opportunité d'une dénomination plus contemporaine.

À l'heure où les assemblées votent la loi du Grand Paris, ne serait-il pas temps de voir un peu plus loin que le Petit Paris et nommer les lieux en se référant aux communes voisines (qui seront peut-être un jour des arrondissements de la Métropole) et dont la localisation géographique est bien connue.

Le château de Vincennes vu depuis l’allée Royale

Quelle n'a pas été notre surprise de voir apparaître dans les priorités pour Paris annoncées par Anne Hidalgo dans le cadre de sa campagne pour les prochaines municipales : Réaménagement des grandes places emblématiques, Nation, Bastille, Montparnasse.

Ancienne place du Trône puis place du Trône-Renversé, la place de la Nation est assurément une place emblématique de notre arrondissement comme du 11e voisin. Son tracé est harmonieux, sa chaussée centrale en bon état et ses contre-allées déjà paisibles ont récemment été améliorées par la création de doubles sens cyclable.

Source Wikipedia - Photo Françoise de Gandi
Cliquez pour agrandir

Réaménagement ?

Certes, comme l'observe Catherine Baratti-Elbaz sur son site, la circulation automobile y occupe une place importante (bien que beaucoup plus faible qu'en bien d'autres lieux de l'arrondissement), les terre-pleins et en particulier celui central doivent être rendus plus accessibles aux piétons.

Mais lorsqu'elle écrit : son aménagement doit constituer une réalisation emblématique de la prochaine mandature et être inscrit dans la liste des investissements lourds, comme la place de la République, notre inquiétude est grande. C'est aussi de réaménagement qu'ont parlé Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo à propos des Halles et de la place de la République (dont nous approuvons le plan de circulation, mais ne goutons  guère la froideur minérale) ; le terme réaménagement fait peur !

Prioritaire ?

Si le réaménagement de la place de la Nation est considéré comme prioritaire, celui de la place de la Bastille devrait être qualifié d'hyper-prioritaire :

Avec un espace excessif dédié à la circulation automobile, une absence de voies cyclables, un pavage défoncé (les cyclistes en savent quelque chose), l'inaccessibilité au pied de la colonne de Juillet, la quasi absence de référence à la prison, des trottoirs encombrés par un mobilier urbain hétéroclite, elle devrait être l'objet d'une urgente refonte.

Si la place de la Nation est emblématique, celle de la Bastille associée la naissance de la République l'est bien davantage. L'affluence des touristes attirés par son histoire, le voisinage du Marais, le Port de l'Arsenal, le Faubourg Saint-Antoine et l'Opéra en est une preuve.

Nous n'imaginons pas que de l'argent public puisse être consacré à la place de la Nation prioritairement à une rénovation ambitieuse de la place de la Bastille.