10/02/2017
Potection patrimoniale : place aux jeunes !
La villa Savoye est une villa construite à Poissy de 1928 à 1931 par l'architecte Le Corbusier. En 1962 la ville de Poissy cède la maison à l'État qui entreprend alors sa restauration.
Le 16 décembre 1965, sous l'impulsion d'André Malraux (ministre de la Culture de l'époque), ce bâtiment construit seulement trente auparavant est classé monument historique.
Le Ministère de la Culture définit deux niveaux de protection du patrimoine historique : un monument peut être inscrit ou classé comme tel, le classement constituant le plus haut niveau de protection.
Le 12e arrondissement compte 33 édifices inscrits sur la liste des monuments historiques : 5 sont classés, 28 sont inscrits.
Dans son Plan Local d'Urbanisme (PLU), la ville de Paris a prévu deux niveaux de protection complémentaires de son patrimoine : un bâtiment peut être protégé ou signalé. La protection est destinée à en interdire la démolition, le signalement à attirer l'attention sur son intérêt.
Le PLU parisien a enregistré 92 protections patrimoniales situées dans le 12e.
Parmi les 125 bâtiments du 12e faisant l'objet d'une protection patrimoniale, un seul est postérieur à la seconde guerre mondiale : l'École d'infirmières sise 95 rue de Reuilly construite en 1971 sur les plans de l'architecte Roland Schweitzer.
Le 12e ne manque pourtant pas de bâtiments contemporains conçus par des architectes renommés qui mériteraient d'être inscrits au patrimoine architectural parisien. Nombre d'entre eux sont des bâtiments nationaux ou municipaux, donc des biens publics qui devraient à ce titre être protégés. Citons par exemple :
- l'école maternelle du 42 av du Docteur Netter (construite en 1987 sur les plans de Yann Brunel)
- le siège de la DASES (construit en 1991 sur les plans d'Aymeric Zublena)
- l'institut de la Vision (construit en 2008 sur les plans de Stéphane Cachat)
- le siège de la RATP (construit en 1991 sur les plans de Pierre Sirvin)
- le Commissariat Central de Police (construit en 1991 sur les plans de Manolo Nuñez-Yanowski)
- le collège Germaine Tillon (construit en 1987 sur les plans de Claude Parent)
- la Cinémathèque Française (construite en 1993 sur les plans de Frank O. Gehry)
- l'AccorHotels Arena (construit en 1983 sur les plans de Michel Andrault et Pierre Parat)
- le ministère de l'Economie et des Finances (construit entre 1984 et 1987 sur les plans de Paul Chemetov et Borja Huidobro)
- la piscine Roger Le Gall (construite en 1967 par l'architecte Roger Taillibert)
- l'Opéra Bastille (construit entre 1984 et 1989 sur les plans de Carlos Ott)
- le siège de l'Office National des Forêts (construit en 1976 sur les plans de Thieulin et de Vigan)
On ignore la protection dont bénéficient les immeubles de logements sociaux. Certains sont, au sens propre, remarquables. Nous avons également identifié quelques immeubles privés qui mériteraient largement de figurer parmi les protections ville de Paris. Voici quelques exemples que vous ne manquerez pas de localiser :
Cliquez sur les imagettes pour les agrandir
Le PLU en vigueur date de 2006. Il a subi de nombreuses modification, mais ne devrait pas être révisé avant 2020. Voilà qui nous laisse encore un peu de temps pour répertorier les édifices contemporains qui méritent de bénéficier de la reconnaissance des parisiens.
08:32 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
09/02/2017
La question du mois (50)
Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.
La question du mois de février :
Êtes-vous satisfaits de l'offre médicale
disponible dans le quartier ?
(généralistes, spécialistes, infimières, laboratoires ...)
08:13 Publié dans Démocratie locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
08/02/2017
L'oeil sur les célébrités du quartier (6)
Cette série de l'Oeil du quartier nous permet de mettre en lumière des personnalités à qui la ville, plutôt que d'attribuer leur nom à une rue ou une avenue, les honore en donnant leur nom à un lieu (jardin, stade ...) ou un établissement public du 12e arrondissement.
Sixième coup d'oeil :
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Qui ce portrait représente-t-il ? Quel lieu porte son nom ?
Notre précédent coup d'oeil :
Ce portrait est celui de Paul Dukas, compositeur français né à Paris le 1er octobre 1865 et mort à Paris le 17 mai 1935. Il étudia au Conservatoire de Paris et fut l'élève de Guiraud, un ami de Bizet. Il quitta le Conservatoire pour se consacrer à la critique et à la composition musicale et fut ami de Claude Debussy.
Son œuvre la plus célèbre demeure le scherzo L'Apprenti sorcier.
Dans le 12e, son nom a été attribué en 1991 à la rue piétonne créée dans le cadre de la ZAC Reuilly qui borde l'ancienne Gare de Reuilly.
Si Paul Dukas était déjà le nom de l'ancien conservatoire municipal (rue de Picpus), c'est le nouveau (51 rue Jorge Semprun) construit sur les plans de Bernard Desmoulin et inauguré en 2014, qui fait le bonheur de ses utilisateurs et la fierté du 12e. Voir ici.
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08:01 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
07/02/2017
Sous nos pieds : la carrière de Gravelle
Les éditions Parigramme ont récemment publié une nouvelle édition de l'Atlas du Paris Souterrain d'Alain Clement et Gilles Thomas qui traite des galeries de carrières, cryptes médiévales, catacombes, égouts haussmanniens, métro et autres ouvrages ferroviaires, abris de Défense passive, galeries techniques diverses qui truffent le sous-sol parisien.
Profitons de cette publication pour rappeler qu'une carrière de calcaire grossier, dite Carrière de Gravelle, touche une partie du Bois de Vincennes (comprise entre l'avenue de la Gravelle, la route Don Pérignon et la route de la Plaine).
Gravelle est une très ancienne carrière souterraine d'où furent extraites d'importantes quantités de matériaux d'empierrement. Elle appartient au réseau de Charenton, bien qu'également située, en partie, sous le Bois de Vincennes.
Mais fait remarquable et presque unique pour Paris, la zone S-E de la carrière de Gravelle possède encore en partie sa hauteur d'origine : d'impressionnants piliers tournés s'y dégagent majestueusement, entre sol et ciel de carrière, sur une hauteur avoisinant par endroit les 5m.
08:51 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
06/02/2017
Le Campus Picpus de l'AP-HP ouvrira en septembre
Jusqu'en 2010, ce bâtiment construit en 1971 par les architectes Riedberger et Chevalley au 33 boulevard de Picpus constituait le bâtiment principal de l'Hôpital Rothschild.
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Depuis 2010, c'est le 5 rue de Santerre qui occupe cette fonction et après 5 années d'inoccupation, l'Assistance Publique Hôpitaux de Paris (AP-HP) a entrepris sa reconversion en un centre de formation aux métiers d'infirmière. Elle a confié à l'architecte Dominique Perrault la réhabilitation d'envergure des 15 000 m2 qui composent le bâtiment.
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Les travaux ont débuté en novembre 2015 et le bâtiment doit être réceptionné en mai de cette année afin d'être ouvert aux étudiants pour la rentrée scolaire de septembre.
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Les 8 étages offrent une surface de 15 000 m2 pouvant recevoir plus de 1850 personnes. Il regroupera en un seul lieu :
- la direction des systèmes d’information
- des structures de formation initiale de l’AP-HP
- des structures de formation continue de l’AP-HP
- la Direction du centre de la formation et du développement des compétences - CFDC - et le service des concours de la DRH de l’AP-HP
- le centre de documentation et le centre intermédiathèque de l’AP-HP
La vue d'architecte (cliquez sur la vignette pour l'agrandir) est comme il se doit, parfaitement fidèle au projet en cours de construction, mais enjolive quelque peu l'environnement. Les grilles qui séparent le boulevard de la ligne de métro ont été supprimées et l'immense parking à motos fait place à une aire de détente pour la plus grande satisfaction des étudiants. Un rêve d'architecte dont les élus parisiens et les porteurs de projets au budget participatif feraient bien de s'inspirer.
L'AP-HP s'honore d'investir 40 millions d'euros dans ce projet (soit dit en passant 20 fois ce que la ville n'a pas investit sur la place Sans-Nom voisine).
07:34 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris