Le Quartier Bel-Air Sud

Les journées portes ouvertes 2024 de l'Ecole Boulle auront lieu la semaine prochaine, vendredi 1er et samedi 2 mars de 9h00 à 17h00 au 9 rue Pierre Bourdan. Accès libre.

À noter dès aujourd'hui
sur votre agenda

Ces portes ouvertes sont organisées simultanément avec les trois autres grandes écoles d'arts-appliqués parisiennes (Duperré - Ensaama - Estienne) et sont en priorité destinées à l'accueil et l'information des élèves, lycéens et étudiants qui souhaitent postuler pour intégrer ces écoles.

Cliquez pour agrandir

L’école Boulle, une référence dans l’enseignement de l’art, des arts appliqués, du design et des métiers d’art (Source).

Née en 1886, l’école de la rue de Reuilly a été créée à l’initiative de la Ville de Paris, non loin du faubourg Saint-Antoine qui était le cœur historique des métiers du meuble.

L’école Boulle a d’abord eu pour vocation de former des professionnels de l’ameublement (ébénistes, menuisiers en siège, tapissiers, sculpteurs sur bois). Un peu plus tard, elle est renforcée par des corps de métier complémentaires: ciseleurs, monteurs en bronze et graveurs sur acier.

À l'école Boulle, vous rencontrerez ceux qui perpétuent et pratiquent avec ferveur les techniques de leurs prédécesseurs comme ceux qui débordent de créativité avec de nouveaux matériaux et leurs techniques de mise en oeuvre.

Nous avons récemment déniché dans le fonds de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, deux dessins d'architecte représentant la maison de Santé du Docteur Goujon. Si ces documents ne précisent pas la localisation de la maison sur le terrain, le contour du bâtiment permet de le faire sans ambiguïté sur le plan parcellaire dont nous disposions. Retrouvez ces documents et l'exploitation que nous en avons fait en bas de cet article précédemment publié le 13 juin 2023.

Le docteur Étienne Goujon né à Pont-de-Veyle (Ain) en 1840 et décédé à Paris en 1907 est principalement connu des habitant du quartier Bel-Air Sud grâce à la rue qui porte son nom depuis 1926. Sa vie a pourtant été marquée par deux liens forts avec le 12e arrondissement.

Étienne Goujon était un médecin aliéniste lauréat en 1866 de la Faculté de médecine de Paris et un homme politique : Il a été conseil général et sénateur dans son département de naissance (l'Ain) et Maire du 12e arrondissement entre 1879 et 1900.

Quelques années après le début de sa carrière, il reprend une importante maison de santé pour aliénés située au 90 rue de Picpus. Il dirige cette maison en association avec Xénophon Rota, puis avec Henri Hugonin, auquel il la cèdera au début du 20e siècle.

Nous n'avons malheureusement trouvé aucun document iconographique représentant formellement cette maison de santé. Tentons cependant d'en retrouver les contours.

Ce plan parcellaire de la fin du 19e siècle permet de localiser précisément le 90 rue de Picpus et le bâti qui se trouvait sur la parcelle.

Cliquez pour agrandir

Cette archive photographique (Musée Carnavalet, 1909) représente le bâti se trouvant à l'angle de la rue de Lamblardie et de la rue de Picpus, donc au 90 rue de Picpus.

Cette photo prise au début du 20e siècle depuis la rue de Tahiti en direction de la rue de Picpus en montre probablement le mur de clôture.

rue de Tahiti vers 1900 vue en direction de la rue de Picpus
et telle qu'aujourd'hui en cliquant ici

Rien par contre ne permet de définir quelle était l'étendue de la maison de santé et notamment de son parc qui couvrait peut-être une grande partie du terrain bordé par les rues de Lamblardie, Picpus et boulevard de Reuilly. Si tel est le cas, la grille que l'on voit à droite de cette carte postale de 1917 représentant la rue Lamblardie vue depuis la place Daumesnil, en fait partie.

Depuis cette époque, la totalité de ce terrain a été entièrement loti et la rue du Docteur Goujon percée (voir ici)

Ajout du 22 février 2024 : Façades et plans de la maison de santé du Docteur Goujon (Source).

La superposition du plan de rez-de-chaussée sur le plan parcellaire de l'époque permet de localiser précisément l'emplacement du bâtiment principal de la maison de santé. Il est vraisemblable que les autres constructions étaient des extensions ou des bâtiments de service.

Cliquez pour agrandir

L'oeil du quartier poursuit inlassablement ses promenades dans le 12e arrondissement. Il découvre ou redécouvre certains lieux. Bien connaitre son quartier et le faire connaitre aux autres est un moyen de bien y vivre.

Savez-vous précisément où il se trouve aujourd'hui ?

Huitième coup d'oeil : 

Ou se trouve l'Oeil du Quartier ?

Notre précédent coup d'oeil

Cette fontaine en fonte occupe le centre de la halle Beauvau située sur la partie ouest de la place d'Aligre. Elle est décorée décorée d’un mascaron et l'eau jaillit par les deux robinets situés de part et d'autre.

Le marché couvert Beauvau-Saint Antoine a été construit en 1779 par Samson-Nicolas Lenoir sur des terrains achetés aux religieuses de l’abbaye royale de Saint-Antoine-des-Champs pour répondre aux besoins sans cesse croissants de la population du faubourg. 

Après la Révolution, l’abbaye céda la place à l’hôpital Saint-Antoine et le marché fut concédé à la Ville de Paris par décret impérial du 30 janvier 1811.

Devenu trop étroit, il fut entièrement restructuré en 1843 par l’architecte municipal Marc-Gabriel Jolivet. Le marché prit alors le nom de Saint Antoine, puis celui de Beauvau, en l'honneur de Gabrielle-Charlotte de Beauvau Craon, dernière abbesse de Saint Antoine.

Depuis cette époque l'eau jaillit par les deux robinets de cette borne en fonte et s'écoule dans le bassin qui l'entoure.

Alors que samedi prochain 24 février s'ouvrira à Paris Expo (porte de Versailles) le 60e Salon International de l’Agriculture, il nous a paru de circonstance de regarder ce qu'il en était de l'agriculture urbaine dans le 12e arrondissement.

En 2016, Anne Hidalgo promettait pour 2020, 100 hectares de végétalisation dont un tiers dédié à l'agriculture urbaine.

Depuis 2020, Audrey Pulvar, l'une des adjointe à la Maire de Paris est explicitement en charge de l’alimentation durable, de l’agriculture et des circuits courts.

Elle expliquait en février 2021 à La Tribune : « Pour atteindre les nouveaux objectifs fixés par la maire de Paris, il nous faudra donc développer une offre de proximité beaucoup plus importante que celle dont nous disposons dans la région Île-de-France, qui sera notre principal bassin de fournisseurs. »

Des sites d'agriculture urbaine ont vu le jour dans le cadre des Parisculteurs, un grand appel à projets de la mairie de Paris qui a pour but de végétaliser la ville et de favoriser l'agriculture urbaine. La vocation des projets peut être productive, pédagogique ou participative voire tout cela à la fois. Trois exemples dans le 12e.

> Installés depuis 2014 dans le Jardin d’agronomie tropicale à Paris, les bénévoles de V’Île Fertile ont créé une micro-ferme participative à la fois de production et à vocation pédagogique.

> Lancée en 2017, la Ferme urbaine Lachambeaudie est située sur le toit du centre médical de la RATP place Lachambeaudie. La start-up Aéromate, spécialisée dans l’agriculture urbaine, y déploie 450 m2 de cultures maraîchères en hydroponie, tout en favorisant la biodiversité. Elle approvisionne en herbes aromatiques les agents RATP du site et fournit également les restaurants et commerces du quartier.

> Inauguré le 22 septembre 2018, ce potager de 2 500 m2 de planches potagères cultivées par l’entreprise Topager est situé sur le toit de l'Opéra Bastille. Les productions sont distribuées sur place aux collaborateurs de l'Opéra, ainsi qu'aux restaurants aux alentours

Le dernier objectif annoncé par la ville de Paris est de créer 100 hectares cultivés en agriculture urbaine d'ici 2030. Un chiffre simple à mémoriser, mais qu'il faut néanmoins relativiser : avec 100 hectares, on peut nourrir ... 1000 personnes.

Les agriculteurs et les distributeurs n'ont semble-t-il pas de raison de s'inquiéter : l'alimentation des parisiens dépendra encore longtemps de leur travail et de l'organisation de leur réseau de distribution.

Nous publions sur ce blog chaque jour du lundi au vendredi. La NewsLetter diffusée le vendredi matin est un rappel des publications de la semaine. Il peut de ce fait arriver que vous y découvriez une information concernant un événement déjà passé. Pour éviter pareil désagrément, deux solutions :

• vous connecter chaque jour sur le blog BelairSud 
• vous abonner à notre compte Twitter @BelAirSud qui notamment, signale en temps réel toutes les publications.

Si vous n'êtes pas encore abonné à la NewsLetter il est facile de le faire en saisissant votre adresse de messagerie en haut de la colonne de droite du blog.

Si vous ne souhaitez plus recevoir notre NewsLetter, la même procédure vous permet de vous désabonner.