Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/06/2006

La politique de l'autruche ?

Ne serait-ce pas la politique de l'autruche ?
La presse s'est largement et justement indignée de la somme d'un milliard d'euros que la ville de Neuilly et la Direction Départementale de l'Equipement proposent d'investir pour faire passer sous terre la RN13 dans sa traversée de Neuilly.
Un milliard d'euros pour un souterrain de 1,4 km ! c'est trois fois le coût de viaduc de Millau ou trois fois celui des 8 km du Tramway T3 en cours de réalisation.

Il est vrai que la ville de Neuilly soufre (comme beaucoup d'autres) d'une circulation de transit (160000 voitures par jour selon Le Monde) dont elle se passerait bien et qui nuit à la vie quotidienne de ses habitants. Mais, la solution proposée, si elle soulage les riverains et (peut-être avant tout) revalorise leur patrimoine immobilier, ne règle en rien le problème de la circulation automobile de transit qui, une fois passé Neuilly, va continuer sa route vers Paris.
Non, il n'est de solution satisfaisante que dans le développement et l'amélioration des transports en communs.

Mais pourquoi donc, vous demandez-vous, parler de ce qui se passe à Neuilly ? Parce que la lecture de ces informations nous incite à les rapprocher qui se passe sur le boulevard périphérique parisien :
La Mairie de Paris a entrepris de couvrir certains tronçons du pérphérique pour améliorer la qualité de vie des riverains et faciliter l'inter-communalité. Sont concernés actuellement les secteurs de la Porte de Vanves, de la Porte des Lilas, et celui de la Porte des Ternes pour un coût total de 1,14 milliards d'euros.
Pendant ce temps, il continue à être emprunté par plus d'un million de véhicules chaque jour dont le parcours moyen est de 7 km.

A l'image de ce que souhaite faire la ville de Neuilly, Paris ne pratique-t-il pas une politique coûteuse de cache misère destinée à masquer le manque d'investissement public en transports en communs ?
Puisque nos élus ne semblent pas oser envisager sa destruction, comment mieux favoriser l'inter-communalité avec nos voisins qu'en requalifiant le boulevard périphérique afin d'en faire un boulevard urbain ?


Manuel ERRERA

Commentaires

Etes vous pour la destruction du périphérique, pour le requalifier en boulevard urbain ?
Querelle sémantique ? Dérapage ?
Souhaitez vous que les poids lourds empruntent soit l'A86 soit la A 104?Quelle volonté politique au niveau IDF pour mettre en place cette mesure ?
Transformer le phériphérique en boulevard avec couloirs de bus ,pistes cyclables etc?
En attendant .. le recouvrement de certains tronçons du boulevard périphérique ne me parait pas choquant. Le prix des travaux peut-être considéré comme important certes.
N'est-il pas choquant de geler le trafic de la voie sur berge au profit de Paris Plage ? Quel est le coût de cette opération éphémère ?
Vous mettez en parallèle le prix de ces travaux avec le manque d'investissement concernant les transports en commun… un peu simpliste et surtout "démagogique"!
Favoriser l'intercommunalité ne passe pas par la requalification du périphérique en bld urbain ,
Il faut hélas mettre un terme au morcellement de communes et départements, autant de petits fiefs et petites vassalités du jeu politique à la française.
L'immense majorité des "franciliens " est favorable au développement de réseaux de transport en commun, Orbitale par exemple.
La seule ville de Paris est-elle en capacité de promouvoir et financer ces réseaux ?
Le STIF a un rôle majeur dans le financement des travaux … Or cet organisme a été frappé il y a quelques mois de paralysie.
A travers votre émotion, vous soulevez la question du "Grand Paris" ou du “Bassin parisien” ou de la “Région Île-de-France”
Ce qui importe c'est d'organiser le vaste territoire qui s'étend de Marne la Vallée à St Germain en Laye et d'Etampes à Sarcelles en mettant en place une politique :
- des transports en commun (projet orbitale et autres ..)
- de l'aménagement du territoire habitat, services, activités
Concernant ces questions, effectivement la majorité actuelle de Paris me paraît peu loquace. Quant à l'opposition municipale, elle ne propose pas autre chose que de détricoter les réalisations actuelles.

Écrit par : bernard | 07/06/2006

Je ne souhaite pas tout ramener à mon modeste arrondissement (le 9ème) mais la problématique du périph ressemble un peu à celle que nous vivons ici. Avec 55 000 habitants, le 9ème reste un "petit" arrondissement mais il voit chaque jour transiter entre 150 et 200 000 personnes. Certaines rues comme la rue La Fayette ou la rue de Maubeuge sont de vétitales autoroutes urbaines à l'usage des non résidents. Donc tout comme pour le périph, nous sommes pris dans le dilème suivant : doit on favoriser la vie locale des habitants et réduire la circulation au détriment des transits ou bien aménager les infrastructure pour favoriser ce transit mais alors au détriment des résidents. Le raisonnement tient pour le périph à plus grande échelle et bien que la notion de résidents soit plus aléatoire, quoique. La question n'est donc pas technique mais politique. Personne ne tranche et d'abord, quelqu'un est il en mesure de trancher ?

Écrit par : Didier | 07/06/2006

Les commentaires sont fermés.