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07/12/2006

Propreté : Jean-Pierre Guis vous répond

medium_jpguis.jpgEn réponse aux nombreux commentaires déposés par les lecteurs de notre article De bons gestes pour mieux vivre, Jean-Pierre GUIS (Maire-adjoint, chargé de la voirie, de la propreté et de la collecte des déchets) nous a transmis le texte suivant :


@ Delecroix

Merci pour votre courrier, que j’ai reçu hier, ainsi que pour les photos. Oui, certains secteurs de l’arrondissement sont très sales en ce moment, et vos photos, tout comme celles que M. Lacoste m’a adressées, le prouvent amplement !

Mais il n’y avait dans mon commentaire du 24 novembre aucune « autosatisfaction béate », me semble-t-il. Je n’ai fait que corriger certains détails de l’article (sur le nombre des corbeilles de rue, le rôle et les effectifs du CAPP, etc…), et expliquer les raisons de cette « rechute » saisonnière de la malpropreté. Chaque année, entre octobre et décembre, le nombre de signalements que je reçois est d’ailleurs globalement multiplié par 20…

Puis-je préciser les causes exactes de cette baisse « saisonnière » de la propreté ? Notre arrondissement est particulièrement arboré (ce qui est une vraie richesse pour nous tous et un plaisir à la belle saison). Mais nos agents doivent faire face, à la fin de l’automne, à cette "pollution" supplémentaire, si j'ose dire, de notre espace public, qu’est la chute des feuilles. Vous les avez probablement déjà croisés en train de se livrer, en équipe, à des opérations de nettoiement particulières, très coûteuses en terme de temps et de personnels requis, comme je le disais dans mon commentaire précédent. D'autant qu'il faut, autant que possible, faire vite, car les feuilles sur le sol, surtout quand elles sont mouillées, occasionnent de nombreuses chutes. Ce nettoiement spécifique est donc prioritaire, notamment dans les voies les plus "passantes".

Je viens de tourner dans l’arrondissement : les grands axes très arborés – et très passants – tels que Daumesnil, Diderot, etc…, sont propres (à l’exception notable de quelques rares et courts tronçons qui n’ont visiblement pas été traités pour des raisons que j’ignore – mais je les connaîtrai demain). Les ruelles, parce qu’elles sont peu fréquentées, sont globalement correctes. Mais certaines voies « moyennes » sont sales – le plus remarquable étant la quantité croissante de petits dépôts de « vrac », sachets, cartons écrasés… posés en bordure des trottoirs ou au pied des arbres. Le nettoiement de ces dépôts pose problème car ils sont souvent trop importants pour être traités par les balayeurs et ne relèvent pas de la collecte des gros encombrants.

Dans votre courrier vous suggérez d’augmenter les moyens affectés à la propreté, et l’embauche de personnels supplémentaires. Je ne suis pas convaincu qu’il s’agisse d’une bonne solution. Car nous n'allons pas augmenter sans fin les moyens financiers mis en oeuvre - d'autant que le Maire de Paris de Paris s'est engagé en début de mandature à ne pas augmenter les impôts des Parisiens – et tient son engagement. Le budget alloué à la propreté a déjà été augmenté de plus de 15% en 3 ans, nous avons recruté 500 nouveaux agents (pour l'ensemble de la capitale), renouvelé une importante partie du parc d’engins mécanisés qui était en grande partie obsolète - mais cette augmentation ne peut pas être infinie ! Il y a d'autres urgences, il y a des crèches, des écoles et des logements sociaux à construire et que nous construisons !

@ Bernard

Les chiffres que j’ai donnés ne sont pas que théoriques : j’ai bien précisé les conditions dans lesquelles apparaissent des écarts entre le plan de nettoiement et les opérations réellement effectuées. A la question : « pouvez vous faire enlever régulièrement la m… des trottoirs ? », je répondrai très clairement que non. Non, il n’est pas possible de garantir qu’à toute heure les 170 km de trottoirs du 12è seront propres – en dépit du balayage régulier et du lavage hebdomadaire. Certains secteurs ne restent propres qu’une heure ou deux après le balayage, en raison de l’incivisme de certains.

Mais je pourrais en revanche exposer les mesures que nous prenons pour affiner le diagnostic, sensibiliser les citoyens, verbaliser les délinquants, moderniser les matériels mécanisés et ainsi, je l’espère, améliorer les choses.

Le nettoiement d’une capitale comme Paris, c’est en fait une juxtaposition – ou plus exactement une articulation – entre d’innombrables opérations spécifiques. Un exemple : lorsque un agent a balayé les feuilles sur son « canton », ce n’est pas lui qui évacue ensuite les sacs qu’il a pu remplir : l’enlèvement sera effectué par une équipe équipée d’un petit véhicule, parfois seulement le lendemain, lors du remplacement des sacs verts attachés aux corbeilles de rue. Ce petit véhicule n’enlèvera d’ailleurs pas les encombrants qui traînent sur les trottoirs – car tous les déchets ne sont pas évacués de la même manière ni emmenés vers le même dépôt.

Parmi vos suggestions :

  • Je partage votre idée de sensibiliser en priorité les enfants des écoles au respect de l’espace public, car comme le disait Freud « ce sont les enfants qui éduquent les parents et non l’inverse »… J’ai d’ailleurs commencé à faire tourner dans les écoles qui se sont portées volontaires des équipes de « communicants » qui renforcent l’éducation « civique » des gamins, expliquent les opérations de nettoiement, sensibilisent au tri des déchets, avec distribution de documents, de gadgets éducatifs, etc… Je vais essayer de faire monter en régime ce dispositif.

  • Les motocrottes ne sont plus utilisées (leur dépôt a d’ailleurs été détruit par un incendie il y a 3 ou 4 ans) : nous avons mesuré que le rapport coût/efficacité était médiocre, et décidé de rendre chaque propriétaire de chien responsable, avec l’obligation règlementaire de ramasser. Après plusieurs campagnes d’information, nous sommes passés à une répression sans merci des propriétaires de chiens inciviques (plusieurs centaines de PV (183 €, ce n’est pas rien !) infligés chaque année dans le 12è. Comme je l’indiquais dans mon précédent commentaire, le résultat est satisfaisant, selon les remontées que j’ai des conseils de quartier. Les campagnes de mesures objectives que j’organise tous les trimestres avec des citoyens volontaires le montrent également. Lorsqu’on me signale qu’un tronçon de rue reste souillé par des déjections canines, les inspecteurs en civil du CAPP se mettent en surveillance et verbalisent les délinquants.

  • La situation est bien plus critique pour les encombrants : chaque année plus de 1500 tonnes d’objets divers sont ramassés sur l’arrondissement, mais ce qui est grave c’est que moins d’un tiers de ces dépôts a été signalé ! D’où une perte de temps et d’efficacité. Un dépôt qui part dans la journée, c’est presque toujours un dépôt qui a été signalé. A l’inverse un dépôt qui reste pendant plusieurs jours est toujours un dépôt sauvage. Des équipes sillonnent l’arrondissement quotidiennement, visant particulièrement les « coins à dépôts » récurrents. Mais cette maraude est d’une efficacité médiocre – par exemple si un dépôt est caché par un véhicule en stationnement il peut ne pas être repéré par les agents.

    Quant à votre comparaison avec les "beaux quartiers", et à votre affirmation selon laquelle « le 12è est un des arrondissements les plus sales », je souhaite la nuancer. Je participe régulièrement à des réunions avec des maires ou des élus d'autres arrondissements : je peux vous certifier qu'ils n'ont pas la même appréciation que vous... Prenons l'exemple du 8è arrondissement : on ne peut pas le comparer au nôtre. Y aurait-il une rue populaire et commerçante dans cet arrondissement? Paris s'est transformé en appliquant des principes de ségrégation sociale dont nous ne corrigerons pas les effets par un coup de baguette magique. En 2002, il y avait 15428 logements sociaux dans le 19è, et...130 dans le 8è. Or la propreté d'un espace public dépend aussi du niveau d'éducation et du niveau social de ceux qui l'habitent ou le fréquentent, et notre arrondissement est sur ce plan en position médiane.

    Je vous précise aussi que des évaluations sont régulièrement effectuées par un organisme parisien indépendant, et qu’un institut d’études d’opinion questionne chaque année les Parisiens à ce sujet : notre arrondissement est celui qui a connu la plus forte hausse de l’indice de satisfaction globale en 2003 et 2004. Le 12è se classe à la 9è place cette année – ce qui n’est pas satisfaisant mais manifeste un progrès global.

    Par ailleurs, comme je l’écrivais plus haut, j’ai mis en place depuis 2 ans et demi des campagnes de mesures objectives de la propreté. Ce dispositif est unique à Paris, mais d’autres arrondissements sont intéressés et devraient prochainement nous imiter.

    De quoi s’agit-il ? Régulièrement des groupes de citoyens vont compter, sur des tronçons de trottoirs tirés au sort, les différentes souillures. Encombrants, déjections canines, papiers, tags, toutes les souillures sont soigneusement comptabilisées par rubriques et traitées par un système informatisé - ce qui nous permet de sortir enfin des appréciations subjectives de la propreté qui dépendent de la sensibilité de chacun.

    Ces mesures simples, objectives et incontestables, sont effectuées à grande échelle, ce qui permet de noter, à un instant donné, l’état objectif de la propreté sur l'ensemble de l’arrondissement, de mettre en évidence les progrès ou les « rechutes », de cibler les points ou les coins qu’il convient de mieux nettoyer.

    Nous avons pu mettre en évidence une amélioration globale de la propreté, mais également la difficulté à maintenir partout une propreté satisfaisante, surtout en automne.

    N’oublions pas par ailleurs que Paris intra-muros compte la population la plus dense d'Europe. Cela signifie que nous avons à Paris, sur un territoire très restreint, une masse de résidents (plus de 2 millions), ce qui augmente statistiquement les risques de souillures. En plus Paris est le centre d'une mégapole de 10 millions d'habitants, et draine quotidiennement plus d'un million de "banlieusards", qui eux aussi génèrent forcément des souillures.

    En conclusion, quitte à me répéter : la propreté ce n'est pas qu'une question de moyens : c'est l'affaire de tous, c’est une question culturelle à envisager sous son angle citoyen avant tout. La propreté et le respect de l’espace public relèvent d’une culture qui ne se développe que lentement. Car la meilleure façon d'obtenir une amélioration de la propreté est de responsabiliser les habitants, quitte à utiliser s'il le faut des méthodes répressives lorsque l'information et les incitations au civisme ne suffisent pas. C'est à une véritable "révolution culturelle" que nous appelons les Parisiens. Vous ne savez peut-être pas que la Suisse, les pays scandinaves etc... bénéficient d'espaces publics plus propres que les nôtres tout en consacrant beaucoup moins d'argent à leur nettoiement. Comment font-ils ? Depuis des décennies, ils sont éduqués à... ne pas salir, à utiliser les corbeilles de rues, et sont verbalisés en cas de comportement délinquant. Car le fait d'abandonner n'importe quoi sur un trottoir, fût-ce un simple papier gras, est par définition un comportement délinquant, c'est-à-dire qui expose à des poursuites pénales. Or à Paris la répression de ces comportements n’a commencé qu’il y a 3 ou 4 ans.
    Dois-je préciser enfin que vos commentaires, votre exigence, et l’investissement des conseils de quartier manifestent l’engagement personnel de nombreux citoyens pour la qualité de notre espace public, et m'encouragent donc à continuer l'effort ? Etes-vous sûr, cher Bernard, que tout ce que je viens d’écrire n’est que… « théorique » ?
  • Commentaires

    Bonjour, Mr GUIS qui est l'élu en charge de la propreté, sur l'arrondissement a tout à fait raison d'appeler à plus de civisme en matière d'environnement.

    Toutefois, qu'en est-il de la construction et de l'atribution des logements sociaux dans le 12ème?

    En effet, comment exercer sa pleine citoyenneté et prendre ses responsabilité en matière de propreté et d'environnement, lorsque l'on est tourmenté par l'accession à un logement social?

    Même, si Mr GUIS, n'est pas en charge du logement et que la question posée plus haut n'est pas popre au logement, je suis certain que les membres du conseil de quartier comprendront mon propos et y seront sensibles.

    Cordialement.

    Sébastien

    Écrit par : Sébastien | 07/12/2006

    @ Sébastien

    Même si cela n'a pas de rapport direct avec nos difficultés en matière de propreté, j'apporte quelques réponses générales à vos questions sur le logement social et les modalités d'attribution.

    De 2001 à fin 2005, 18 622 logements sociaux nouveaux ont été financés à Paris, soit une moyenne de 3 724 par an, dont 4 095 en 2005. Seuls 9 334 logements sociaux avaient été financés pendant toute la durée de la mandature précédente, soit une moyenne de 1 556 par an. Sur ces 18 622 logements sociaux financés, 11 193 (soit 60%) avaient déjà été livrés à la fin 2005.

    La mairie d’arrondissement ne dispose pas de tous les pouvoirs en matière de logement social : seulement 16% des logements relevant du parc social parisien sont soumis aux mairies d’arrondissement avant attribution définitive par les bailleurs sociaux*. Le 12ème arrondissement n’échappe pas à cette règle. De fait, pour 5600 demandeurs qui résident dans l’arrondissement, 115 logements ont put être attribués par notre biais en 2005.
    Les logements qui relèvent de notre contingent sont examinés dans le cadre d’une commission de désignation. La commission est seule décisionnaire dans l’attribution des logement sociaux de notre contingent. Sa composition vise l’équité et la transparence dans le traitement des dossiers : elle réunit des élus de la majorité et de l’opposition, des représentants d’associations locales ainsi que des représentants des services sociaux de la ville de Paris. La commission est présidée par l’élu adjoint à l’urbanisme et au logement, elle décide collégialement de l’attribution des logements sociaux qui relèvent du contingent de la mairie d’arrondissement.

    Une demande peut être examinée par la commission de désignation dès lors qu’un logement correspondant (ressources et composition familiale) nous est soumis pour attribution. Compte tenu de l’importance de la demande, la commission étudie plusieurs dossiers pour un seul logement et statue en fonction de critères précis tels que l’urgence, la précarité, la situation familiale ou encore l’ancienneté de la demande... Les candidats retenus sont alors proposés aux sociétés propriétaires (les bailleurs sociaux) et contactés par ces dernières dans les plus brefs délais pour visiter l'appartement. Si le demandeur accepte la proposition, le bailleur lui demande de constituer un dossier pour valider lors de sa commission d'attribution la proposition de la commission d'arrondissement .

    Toutes ces conditions font qu'il ne nous est pas possible de donner de délais quant à l’aboutissement d'un dossier.

    *
    16% des logements sociaux (LS) sont attribués au nom du Maire de Paris par le biais d'une commission transparente et pluraliste (commission Mairie de Paris présidée par Jean Yves Mano)
    5% sont attribués à des relogements de droit (sortie d'insalubrité, immeubles en péril ou sinistrés, ...)sous le contrôle de cette commission,
    15% par l'Etat, via le Préfet de Paris ou les ministères et établissements publics
    30% par les organismes du 1% patronnal pour les employés des entreprises privées
    17% par les bailleurs sociaux eux-même
    1% par le conseil régional d'Ile de France

    Écrit par : Jean-Pierre Guis, maire-adjoint | 07/12/2006

    Monsieur
    Je suis sensible à votre longue réponse, cependant je ne souhaite pas me voir attribuer des propos que je n'ai pas écrits. Exemple : je n'ai JAMAIS écrit que : "le XIIème est l"arrondissement le plus sale" idem pour les ""encombrants …" rendons à César ….
    Vous m'avez livré votre explication sur le ramassage des déjections canines. Votre réponse ne me satisfait pas, mais je comprends votre position.
    Je me réjouis de votre réponse sur la sensibilisation de nos chères têtes blondes. Il n'est pas utile de vous appuyer sur Freud pour étayer votre point de vue. Reste à le mettre en exécution!
    A la lecture de vos commentaires, je vous livre ma conclusion : " la théorie, c'est quand on sait tout, mais que "rien" ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout fonctionne, mais qu'on ne sait pas pourquoi. Ici, la théorie (votre) et la pratique sont réunies, peu de chose ""fonctionne" et personne ne sait pourquoi "".
    Pour terminer sur une note positive, la propreté est l'AFFAIRE de TOUS. Des campagnes de sensibilisation sont donc importantes et la verbalisation probablement dissuasive.

    Ce que nous constatons sur la voie publique à savoir le dépôt d'encombrants, je le constate hélas, depuis quelques mois dans les parties communes de la copropriété. Il s'agit bien d'un manque de respect de l'espace commun.
    Je vous remercie pour vos commentaires.

    Écrit par : bernard | 07/12/2006

    Je confirme d’une certaine façon votre dernière observation : depuis quelques mois (en fait depuis début septembre) nous avons constaté sur l’ensemble de Paris une augmentation des petits dépôts sauvages de « vrac », de sachets, de tas de déchets divers posés à même le trottoir.

    Autre phénomène qui nous inquiète : de plus en plus souvent des personnes en sortant de chez elles déposent des sachets de détritus dans les corbeilles de rue, au lieu de les déposer dans les bacs de leur immeuble – comme pour s’épargner un détour par le local à poubelles. Le résultat est le suivant : les corbeilles de rues sont parfois pleines dès le matin, et les détritus s’accumulent à leur pied. Nous n’avons pas encore trouvé de réponse adaptée à ces comportements qui, pour être absurdes, ne sont pas pour autant « verbalisables ». Une réflexion est en cours au niveau parisien, pour tenter de trouver une éventuelle parade à ce phénomène.

    Écrit par : Jean-Pierre Guis, maire-adjoint | 07/12/2006

    Vous écrivez: ""en 2002, il y avait 15428 logements sociaux dans le 19è, et...130 dans le 8è. Or la propreté d'un espace public dépend aussi du niveau d'éducation et du niveau social de ceux qui l'habitent ou le fréquentent, et notre arrondissement est sur ce plan en position médiane.""
    A vous lire, l'éducation et le niveau social des habitants du XIIème sont donc moyens, et ceux des habitants du VIIIème très bons- puisque le nombre d'encombrants et déjections quasi inexistantes! Bravo pour votre démonstration !
    Il faut donc, selon vous limiter le nombre de logements sociaux ou éduquer la masse… vous avez dit élitisme.
    A tout hasard, le nombre de personnes chargées du nettoiement de l'espace public ne serait-il pas plus important dans le VIIIème que dans les XIIème et/ou le XIXème ?
    Il n'est pas question de nier l'engagement et l'effort du personnel chargé du nettoyage de la voirie. Je vous fais part du réel vécu par un ""vulgum pecus'' j'allais écrire un prolétaire .
    Nous vous encourageons à continuer votre effort.

    Écrit par : bernard | 07/12/2006

    Les effectifs et les engins, depuis 2001, ont été redéployés et rééquilibrés, en tenant compte notamment des paramètres auxquels vous faites allusion. Précédemment la répartition était pour le moins... partisane.

    Écrit par : Jean-Pierre Guis, maire-adjoint | 07/12/2006

    Ce que je retiens, sur la situation du logement à Paris, c'est que la mandature actuelle n'a construit que 18622 logements nouveaux en 5 ans, alors qu'il y a actuellement 100 000 demandes sur paris!

    Et peu m'importe, ce qu'a la mandature précédente a fait ou n'a pas fait!

    Ce qui m'importe, c'est ce qui est fait, ou n'est pas fait, aujourd'hui et pour le futur!

    De plus tout le monde sait qu'il a suffisament de logements vacants sur paris pour reloger tout les demandeurs, mais qu'il ne sont pas attribués, pour des raisons électoralistes et financières!

    Écrit par : Sébastien | 07/12/2006

    Il y a en effet des logements vacants à Paris. Mais il s’agit de logements privés, sur laquelle la Ville n’a pas de pouvoir de décision. Un système original a cependant été mis en place pour inciter les propriétaires à mettre en location les logements qu’ils laissent vacants de peur que des locataires ne payent pas leur loyer : la Ville garantit le paiement des loyers à ces propriétaires, à condition que ceux-ci acceptent de louer ces logements en dessous du prix du marché. Je n’ai pas les chiffres en tête, mais le résultat de cette initiative est encourageant.

    Par ailleurs, oui vous avez raison : même s’il a notablement progressé, le nombre des logements aidés reste insuffisant par rapport à la demande. Ceci pour de nombreuses raisons.

    D’abord il n’y a plus de foncier disponible à Paris intra-muros, à l’exception de quelques emprises SNCF que la Ville est en train d’acquérir et sur lequel des logements mais aussi des zones d’activité, des équipements publics et des espaces verts seront construits.

    Autre problème : pour répondre à la totalité de la demande, la Ville devrait racheter des logements en plus grand nombre encore. Mais comment financer de tels achats, sauf… en augmentant massivement les impôts des Parisiens – ce qui obligerait les plus modestes d’entre eux à quitter Paris ?

    Quant aux ventes à la découpe qui mettent sur le pavé de nombreuses familles modestes, il faut savoir que les députés de la majorité ont « retoqué » le projet de loi qu’avait présenté Patrick Bloche (PS) afin de contrer ces pratiques spéculatives et inhumaines.

    Écrit par : Jean-Pierre Guis, maire-adjoint | 08/12/2006

    Pour résumé l'ensemble de vos commentaires :
    C'est pas mal, ça pourrait être mieux, mais ça pourrait être pire !
    Pour utiliser un oxymore (très en vogue aujourd'hui dans les partis politiques) c'est le changement stagnant! Ou encore le mouvement immobile!
    LA candidate du PS incite à faire de la politique par la preuve …
    J'attends: la propreté par la preuve ; les logements sociaux par la preuve; la lutte contre pollution par la preuve etc…
    Quant aux réponses sur le logement social, votre discours est trop simplificateur pour être compris de tous. En conséquence, je vous propose la réponse suivante :
    ""L'effort prioritaire en faveur du statut précaire des "exclus" doit s'intégrer à la finalisation globale d'un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun. Je tiens à vous dire ici ma détermination sans faille pour clamer haut et fort que la nécessité de répondre à votre inquiétude journalière, que vous soyez jeunes ou âgés, doit s'intégrer à la finalisation globale d'un avenir s'orientant vers plus de progrès et plus de justice. Je reste fondamentalement persuadé que la situation d'exclusion que certains d'entre vous connaissent, oblige à la prise en compte encore plus effective d'un plan correspondant véritablement aux exigences légitimes de chacun. Dès lors, sachez que je me battrai pour faire admettre que le particularisme dû à notre histoire unique doit nous amener au choix réellement impératif d'un projet porteur de véritables espoirs, notamment pour les plus démunis. J'ai depuis longtemps (ai-je besoin de vous le rappeler ?) défendu l'idée que l'acuité des problèmes de la vie quotidienne conforte mon désir incontestable d'aller dans le sens d'un projet porteur de véritables espoirs, notamment pour les plus démunis.""

    Écrit par : bernard | 08/12/2006

    Le conseil de quartier permet aux habitants et aux élus de se retrouver et d'échanger leurs points de vue sur des problèmes locaux: ici la propreté et moins à propros, l'habitat dans notre ville. Mais est-ce si local que cela? Un prochain article concernant d'autres métropoles de France en traitera prochainement sur notre blog. A bientôt donc pour une prise de distance et un petit tour en ville(s)...

    Écrit par : Yves | 12/12/2006

    Votre développement : "ici la propreté et moins à propos, l'habitat dans notre ville", n'est pas limpide ! Mais j’ai décrypté.
    A la suite de l'article sur la "propreté", un "blogeur" a interpellé JP Guis sur le logement social.
    Bon peut être hors sujet, mais aussi voire plus important que la propreté des rues. Rappel du commentaire sic : « comment exercer sa pleine citoyenneté et prendre ses responsabilités en matière de propreté et d'environnement, lorsque l'on est tourmenté par l'accession à un logement social? » Pertinent NON ?
    J.P. Guis (M. Propre) nous a rappelé que la nature sic : « Chaque année, entre octobre et décembre, le nombre de signalements que je reçois est d’ailleurs globalement multiplié par 20… Puis-je préciser les causes exactes de cette baisse « saisonnière » de la propreté ? Notre arrondissement est particulièrement arboré (ce qui est une vraie richesse pour nous tous et un plaisir à la belle saison). Mais nos agents doivent faire face, à la fin de l’automne, à cette "pollution" supplémentaire, si j'ose dire, de notre espace public, qu’est la chute des feuilles ».
    Voila la coupable : la chute des feuilles : Y.Contassot (M. Arbre) doit être ravi de lire ce long développement.
    Dans les autres arrondissements les feuilles ne tombent –elles pas à terre?
    Et J.P. Guis de poursuivre (de s'enferrer) sic : « D'autant qu'il faut, autant que possible, faire vite, car les feuilles sur le sol, surtout quand elles sont mouillées, occasionnent de nombreuses chutes. Ce nettoiement spécifique est donc prioritaire, notamment dans les voies les plus passantes »
    M. Propre : Il n'y a pas que les feuilles à terre qui occasionnent des chutes !
    Yves, j'espère que vous n'allez pas nous infliger des comparaisons avec d'autres villes de la métropole pour nous démontrer que Paris est l'antichambre d'une salle d'opération chirurgicale.
    Peut être qu’avec un moins de langue de bois, et plus de courage politique, JP Guis peut nous expliquer SIMPLEMENT, qu’à cause de l’émiettement des « pouvoirs » et les « guéguerres » à Paris intra muros, il fait avec ce qu’il a sous la main. Ce discours je le comprends, mais la chute des feuilles en automne : c’est digne d'une célèbre rubrique d'un journal satirique : « le mur du c… a été franchi » Désolé et toujours ravi de vous lire …

    Écrit par : bernard | 12/12/2006

    @ Bernard

    Je suis un peu surpris. En effet, alors que je prends la peine d’exposer de façon détaillée, concrète et chiffrée lorsque cela m‘est possible, les difficultés et les contraintes des équipes de la propreté, vous estimez que mes propos sont rédigés en langue de bois… La langue de bois ce serait de (tenter de) faire croire qu’il n’y a pas de contraintes, et que tout va bien, et que d’ailleurs en ce moment le 12è est aussi propre que pendant les 3 premiers trimestres de 2006, que ceux qui pensent voir que ce n’est pas le cas sont victimes d’une illusion d’optique…

    Je tiens à votre disposition – à condition que vous ayez la gentillesse de venir jusqu’à mon bureau – la totalité de mes dossiers, notamment tous les signalements pour malpropreté qui montrent bien que la chute des feuilles et les problèmes que cela induit chaque année ne sont pas qu’un pur fantasme !

    Vous rappelez que Yves Contassot est, à Paris, M. Arbre : vous avez raison, mais il est également, et tout autant que moi pour le 12è, M. Propre ! Il est en effet délégué après du Maire de Paris à la propreté et aux espaces verts. Je doute au demeurant qu’il enlèverait une seule ligne de ce que j’ai écrit.

    Et si « guéguerre » il y a, ce n’est pas sur ces questions – il est bien placé pour savoir qu’en automne les feuilles tombent et que la propreté de la capitale, surtout dans les arrondissements très arborés, s’en ressent. Les différences d’appréciation entre les Verts et les socialistes, à Paris, portent par exemple sur le logement : ainsi de nombreux socialistes ne seraient a priori pas opposés à davantage de constructions en hauteur, ce qui permettrait de loger davantage de personnes, tout en rapprochant les salariés de leur lieu d’activité et en limitant les problèmes de pollution liés aux transports. Nos partenaires Verts voient les choses autrement – ce qui ne les a pas empêchés, aujourd’hui, de voter le budget de la Ville présenté par Christian Sautter.

    Mais je suis d’accord avec vous lorsque vous écrivez que les feuilles ne sont pas la seule cause des chutes. Il y avait aussi les déjections canines. En 2001 ou 2002, il y avait en moyenne, dans Paris, près d’un accident par jour (dont certains très graves) consécutif à une glissade sur un crotte de chien. Je ne dispose des statistiques récentes, mais il y a fort à parier que la progression sensible du taux de ramassage des déjections ait induit une diminution équivalente des chutes de ce type. Est-ce de la langue de bois que d’écrire cela ?

    Dernier point : je ne suis pas vraiment satisfait de la gestion des colonnes à verre. Nous avons connu bien pire entre 2001 et 2004, mais ce n’est pas encore parfait car la société sous-traitante qui a obtenu ce marché ne vide pas toujours les colonnes avant qu’elles ne débordent et que des bouteilles se retrouvent déposées à même les trottoirs. Je vais faire « remonter » cette observation de plusieurs conseillers de quartier à la direction de la protection de l’environnement.

    Écrit par : Jean-Pierre Guis, maire-adjoint | 12/12/2006

    Monsieur,
    Je me réjouis de votre proposition de rdv.
    Je réponds donc, favorablement à votre invitation.
    Je vous adresse via mail à votre attn sur @ paris.fr, mon @ afin de convenir d’une date.
    Remerciements

    Écrit par : bernard | 13/12/2006

    Les commentaires sont fermés.