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19/04/2013
L'architecture, parent pauvre de la concertation
On a récemment vu la Mairie du 12e déployer d'importants moyens pour organiser et faire l'éloge de la concertation sur le réaménagement du jardin du boulevard de Picpus.
Une large consultation fort bien menée par la Mairie a permis à 326 personnes de participer au vote relatif à ce réaménagement.
On peut toutefois se demander si la rénovation de ces quelques arpents de jardin d'intérêt très local devait prendre une pareille dimension. N'aurait-il pas été valorisant pour les deux conseils de quartier à l'origine de la demande - Bel-Air Nord et Nation-Picpus - de consulter eux-mêmes les habitants en organisant une réunion publique commune sur le sujet ?
Pendant ce temps, rue du Charolais, le nouveau conservatoire annoncé sort de terre sans qu'aucune réunion publique ni aucune exposition n'ait permis aux habitants de prendre connaissance et de s'exprimer sur l'architecture d'un bâtiment public dont l'impact va bien au delà du quartier où il est implanté.
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Des réunions publiques de concertation sur le plan masse du quartier Charolais-Rotonde ont bien eu lieu jusqu'en mars 2011, mais rien depuis n'a filtré sur l'architecture des bâtiments. Nous avons bien réussi en mai 2011 (voir ici), à dénicher une vue du conservatoire et vous donner quelques informations sur le projet lauréat de Bernard Desmoulins, mais il nous faudra attendre l'inauguration (assez probablement au printemps 2014 ☺) pour en savoir davantage.
De même, nous découvrirons ensemble les autres bâtiments qui constitueront le quartier car il en va ainsi pour tous les projets d'architecture. Les habitants les découvrent lorsqu'ils sont construits.
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Qui sait comment fonctionnent les concours d'architecture, quels sont les projets en compétition, qui participe au jury ? L'architecture, voilà bien un domaine ou la transparence et la concertation ont du mal à s'imposer.
07:30 Publié dans Démocratie locale, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : paris
Commentaires
Il en est de même en ce qui concerne les travaux sur l'emplacement du Centre Technique du Bois, rue de Picpus/avenue de St Mandé.
Écrit par : Charles | 19/04/2013
Rappel à l'attention des grands enfants naifs :
Nous vivons dans un système de démocratie représentative. Cela veut dire qu'on élit des représentants (maires,conseillers divers, députés) qui vont décider à votre place. Nos représentants, on les voit beaucoup aux moment des élections :sur les marchés, dans les maisons de vieux (c'est bon ça, les maisons de vieux, faut juste penser aux chocolats), aux inaugurations qui tombent à point etc. Durant ces périodes ils sont candidats au poste de représentants, c'est moment délicat pour eux car leur élection n'est pas assurée, ils balisent un peu et sont prêts à vous faire croire que, en fait, avec eux, c'est vraiment vous qui allez décider : et que "je vais vous faire entrer à l'assemblée nationale" (sic) et que avec moi, vazy la "démocratie participative" et la "concertation plein pot" . On a même inventé les "conseillers de quartier" : poste accessible à tous, sans élection et sans pouvoir, mais ça fait rien car on s'y croit, du moins au début, et ça fait tellement plaisir à Germaine. C'est tellement bien fait qu'on se laisse hypnotiser en douceur ...pour se réveiller avec la gueule de bois et s'étonner d'avoir été "concertés" sur les crottes de chien pendant qu' "on" décidait des grands chantiers entre grandes personnes responsables et élues loin des regards indiscrets des gueux qui n'ont droit qu'à un silence radio assourdissant, comme dirait ma grand-mère. Bah, le système fonctionne quand même, il faudrait juste ne pas pousser le bouchon trop loin... car des élections approchent.
Va falloir que je prenne de l'altitude pour réfléchir à tout ça.
Bonne nuit à toutes et à tous ainsi qu'à nos élues et élus.
Crâ crâ le corbeau a parlé.
Écrit par : Le corbeau | 20/04/2013
Sic : « permettre aux habitants de prendre connaissance et de s'exprimer sur l'architecture d'un bâtiment public dont l'impact va bien au-delà du quartier où il est implanté »
Bah voyons !:- (
Vous souhaitez donc instaurer, pour ces projets, la démocratie directe c’est-à-dire une assemblée du peuple réuni qui prend les décisions.
Cela mon cher rédacteur existait dans les sections de quartier dans la Commune de Paris en 1871. Ou bien, dans les soviets au début de la révolution russe.
Il peut y avoir également le « référendum local » que nos amis Helvètes nomment la « votation »
Ne faisons pas d’angélisme en sacralisant la « démocratie directe » où le peuple décide de tout sur tout . En effet, rien ne permet d’affirmer , a priori, qu’un peuple assemblé prendra la décision optimale, ne sera pas victime de manipulation, ne cèdera pas à la démagogie populiste.
Je vous rejoins sur le fait que, hélas « les habitants découvrent les bâtiments lorsqu’ils sont construits »
Nous mesurons , à travers cet exemple, les limites de la « démocratie locale » à Paris.
Compte tenu du statut de Paris (poids décisionnaire du conseil de Paris et, le (très) faible pouvoir des Maires d’arrondissements), les C.Qs (forme de démocratie locale) ont un rôle relativement limité, s’ils vivent encore !
Écrit par : bernard | 22/04/2013
La rénovation du jardin du bd. de Picpus "à la demande des deux Conseils de Quartier concernés"? -En tout cas pas de Nation-Picpus. Nous avons été priés de participer à deux réunions sur place, puis le vote sur les projets a été effectué par tous ceux qui en ont les moyens, c'est-à-dire qui maîtrisent Internet. Je ne proteste pas contre ce mode de scrutin: la démocratie a toujours été aux mains de ceux qui savent et qui veulent s'exprimer...
Il ne faut pas confondre les projets voirie-espaces verts proposés, puis choisis par les Conseils de Quartier sur le budget participatif que leur attribue la Mairie, démarche novatrice de réelle démocratie participative, avec des projets qui émanent des élus etr sur lesquels ils demandent une "consultation" des habitants, aussi limitée et critiquable qu'elle soit.
Écrit par : Danielle | 26/04/2013
@Danielle : Avez vous des exemples de véritables projets (un vrai projet, pas un bac à fleur) choisis et réalisés par les conseils de quartier ?
Quant à la "démocratie participative" je rejoins Bernard sur ce point : c'est un leurre car parfaitement irréalisable et les élus le savent parfaitement. Alors...
Je n'ai même plus la force de croasser.
Écrit par : Le corbeau | 27/04/2013
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