11/10/2013
Paris oublie sa géographie
Nous avons salué en son temps l'attribution du nom Louis Braille à l'arrêt d'autobus (62 à l'époque, 64 aujourd'hui) situé rue Louis Braille qui en s'appelant Bel-Air était source de confusions.
Nous avons dénoncé les abus que constituent les appellations Porte de Montempoivre pour le terminus du 29 et Porte de Reuilly pour celui du 87.
Nous sommes plus que réservés sur le changement de nom de l'avenue de Bel-Air devenue en juin dernier avenue Anna Politkovskaïa suite à une déliberation du conseil de Paris
Lors de la réunion publique du conseil de quartier Bel-Air Nord tenue le 24 septembre dernier, des participants ont déploré l'abandon du nom Porte de Saint-Mandé au profit d'Alexandra David-Néel pour l'arrêt du tramway. Changement d'autant plus perturbant que l'arrêt du 29 avec lequel s'effectue la correspondance s'appelle toujours Porte de Saint-Mandé.
Que dire de l'abandon du nom Carrefour de la Croix Rouge (6e) au profit de place Michel Debré ou du quai du Louvre (1er) en quai François Mitterrand ?
Que dire enfin du rebaptème d'une quinzaine de bibliothèques (voir ici) au détriment de leur localisation géographique : Baugrenelle devenue Andrée Chédid, Picpus devenue Hélène Berr ou Clignancourt devenu Robert Sabatier ?
Si la coutume d'honorer les personnes qui ont fait l'histoire en attribuant leur nom à des lieux, des bâtiments ou des quartiers nouvellement créés est tout à fait respectable, l'abandon de noms associés à la géographie de Paris et à la typologie de ses quartier nous semble tout à fait dommageable. Qu'en pensez-vous ?
07:29 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
Commentaires
Il est vrai que ces nouvelles appellations nous troublent,et font réagir. Ceci a été mon cas au moment des nouvelles appellations sur le tram. Il s'agit pour beaucoup de noms qui ne sont pas connus mais c'est une bonne manière de sortir ces personnes du silence dans lequel ils ont été plongés.
La liste des rues et des stations de métro a toujours été remplie de noms dont on n'a pas forcément entendu parler mais nous les avons enregistrées depuis longtemps.
Prenons ces nouvelles appellations comme un exercice vivant pour notre mémoire. C'est plus difficile quand les années deviennent plus nombreuses mais on doit pouvoir y arriver.
Écrit par : Huguette | 11/10/2013
Je suis tout a fait d'accord avec le Blog BAS. Il faut protéger les appellations géographique, bien plus importantes que les noms de ces personnes disparues. Les noms des personnages importants nE manquent pas ; pourquoi, à ce moment là, ne pas en changer tous les ans ? Non, vraiment, je préfèrerais qu'on maintienne dans le temps les noms de lieu.
Écrit par : Laurent | 11/10/2013
D'accord avec mon ami Blogueur...d'autant plus que les choix des personnages honorés sont plus que discutables. Mais diable qu'a donc fait cette Alexandra ? A part de mourir à 101 ans, ce qui est tout de même un record !
Question subsidiaire: qui choisi les noms ?
Revenons aux appellations géographiques...qui sont bien plus évocatrices et bien plus jolies.
Écrit par : jean-pierre | 16/10/2013
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