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20/01/2017

Il reste des espaces vides, oseront-ils les occuper ?

Au 272 de la rue de Vaugirard (15e) un magasin Leader Price occupe un bâtiment en R+1 où se trouvait en 1927 une agence Ford.

Le promoteur immobilier, BK Patrimoine a déposé un permis de construire (32 logements) en conformité avec le Plan Local d’Urbanisme visant à combler cette dent creuse par une surélévation de 8 étages à laquelle le Maire du 15e comme les riverains sont farouchement opposés.

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Cet exemple situé de l'autre côté de Paris montre que la frénésie densificatrice touche tout Paris et que tous les espaces de respiration qui offrent encore des opportunités immobilières sont menacés.

Dans notre quartier vous aurez probablement remarqué que le 79 boulevard de Picpus présente une configuration similaire au 272 rue de Vaugirard. 

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Mais bien que de plus en plus rares, quelques autres espaces vides pourraient susciter les convoitises d'élus ou de promoteurs privés. Quelques exemples :

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16 rue Louis Braille   24 rue de La Vega   150 rue de Picpus
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44 rue de Picpus       52 bd de Picpus      266 av Daumesnil
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 7 rue Gossec       4 rue du Col Oudot   18 rue Rottembourg
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41 r Gare de Reuilly           28 r Braille           159 r Picpus

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Rappelons une fois encore ces quelques chiffres :

  • en Île de France 12 millions d'habitants vivent sur 12 000 km2 soit 1000 hab/km2
  • dans la Métropole du Grand Paris (MGP) 7 millions d'habitants vivent sur 814 km2 soit 8600 hab/km2
  • à Paris 2,3 millions d'habitants vivent sur 105 km2 soit 21 300 hab/km2

En une demi mandature, les élus parisien ont déjà lancé de nombreux programmes immobiliers conduisant à encore augmenter la densité du bâti parisien. Oseront-ils poursuivre dans la seconde moitié ?

Le 15 décembre dernier, le quotidien L'Humanité publiait sous le titre Anne Hidalgo : « L’avenir de Paris, c’est le Grand Paris », une interview de la Maire de Paris dans laquelle on pouvait lire :

L’avenir de Paris, c’est le Grand Paris. Dans de nombreux domaines, nous avons constaté la nécessité de changer d’échelle : pour combattre les inégalités, lutter contre la pollution qui ne connaît pas de frontière administrative, renforcer l’attractivité économique ou encore répondre efficacement à la crise du logement.

Nous attendons avec impatience de voir la Maire de Paris (1ère vice-Présidente de la MGP) et les 62 conseillers métropolitains également conseillers de Paris oeuvrer pour transformer ces propos en actes fondateurs.

08:07 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : paris

Commentaires

Il faut densifier les métropoles et construire des villes en hauteur, des villes verticales et pas des villes horizontales. A défaut, des régions immenses vont être bouffées par des constructions d’1 ou 2 étages, ces nouvelles zones tristes et étalées vont continuer à détruire nos campagnes. En plus, dans ces nouvelles zones mal urbanisées, aux superficies gigantesques, la voiture est obligatoire, avec la pollution qu’elle induit.

On ne peut pas penser ces questions sans étudier ce qui se passe dans les autres pays. Au Brésil par exemple, la ville de São Paulo compte plus de 12 millions d’habitants (20 millions en comptant la conurbation). La population se bat pour que soient construits des immeubles de très grande hauteur, bien équipés, et conviviaux. C’est la seule façon d’éviter les 4 heures quotidienne de transport et d’améliorer la qualité de vie. Tout en ne détruisant pas les espaces naturels par une extension sans limites.

Écrit par : Jean-Pierre Guis | 20/01/2017

@ Jean-Pierre
Entre détruire les campagnes en rendant obligatoire l'usage de la voiture et étendre la ville de Paris à sa métropole pour éviter qu'elle n'étouffe, ... il y a de la marge !

Écrit par : manuel | 20/01/2017

J.P Guis revient encore et encore avec le Brésil comme phare de la future pensée d’architecture contemporaine !
Le modèle indépassable, dans tous domaines, de J.P Guis : le Brésil !
Sic ; « (…) d’1 ou 2 étages, ces nouvelles zones tristes et étalées vont continuer à détruire nos campagnes ».
J.P Guis ne connait probablement pas les articles de la Loi Alur en matière d’urbanisme :
fin du « COS » plus de taille minimale du terrain pour construire etc…
Sic : « il faut densifier les métropoles et construire des villes en hauteur, des villes verticales et pas des villes horizontales »
La ville verticale pose de nombreuses questions :
- Quid du vivre ensemble dans des formes urbaines verticalisées ?
- Quelle régulation politique des tours ?
- Modification du paysage urbain par des « objets » architecturaux proéminents .

Écrit par : bernard | 20/01/2017

Je me suis probablement mal exprimé.
Je ne parle pas d'architecture mais d'urbanisme. Certains immeubles de 30 ou 40 étages sont très laids, d'autres sont magnifiques, confortables et imaginatifs.
Je ne cite pas São Paulo comme "un modèle indépassable", au contraire. Je dis que "la population se bat" pour que ça change et que la ville cesse de s'étendre.
Mais je maintiens qu'à notre époque les fermettes de nos grands-mères ne sont plus les seuls modèles... et qu'à NY, au Brésil ou en Asie il existe une autre culture et de belles expériences de villes verticales. Il n'est pas interdit d'apprendre auprès des autres, notre nombril haussmannien n'est pas le centre du monde...

Écrit par : Jean-Pierre Guis | 20/01/2017

Merci Jean Pierre pour cet avis constructif.

Pour rappel, le parisien était contre la Tour Eiffel, contre Beaubourg, contre la BNF...

Écrit par : Myu | 21/01/2017

Curieux ! tous les commentaires traitent des "grandes hauteurs" (tours) alors que l'article porte seulement sur les R+8 qui viennent combler les rares espaces de respiration qui subsistent dans notre paysage urbain haussmannien qui, rappelons le est l'un des plus dense qui soit.

Écrit par : manuel | 21/01/2017

@ Manuel
Sic : « tous les commentaires traitent des grandes hauteurs »
C’est notre ex conseiller Municipal JP Guis qui propose contre l’expansion de l’habitat périphérique, de promouvoir la grande « verticalité » dans la ville centre.
D’où mon commentaire.
Concernant les R+8 qui viennent combler les espaces de respiration , je vous rejoint totalement.
Je pense que la densification intramuros de la capitale a largement atteint le seuil d’alerte.
Cependant, la volonté politique suffit-elle face aux pressions « urbi et orbi » des promoteurs immobiliers ?
Le dossier de l’urbanisation des centres villes est fondamental. Il mériterait , de la part de nos élu( e) s
locaux et nationaux , plus de propositions que le seul mot d’ordre entendu : « construisons (plus) de logements »
Parfait ! Pour qui ? Comment ? Où ?
Quelle organisation (nouvelle)de la ville et de sa périphérie

@ Myu
Sic « le parisien » de qui s’agit-il ? Affrimer via une personne innominée ne permet pas d’éclairer le débat.
Par contre ce que je sais, B . Delanoë [avec son conseil de l’époque (A. Hidalgo comprise)] était contre les immeubles de grandes hauteurs.
Un peu de sérieux sur les constructions de la « Tour Eiffel » et « Beaubourg »
Sic : « Merci Jean Pierre pour cet avis constructif »
Quel avis constructif ?
JP Guis affirme de façon péremptoire ( s’appuie sur le désir de qq habitants de S. Paolo) que la
« verticalité » est LA solution contre le mitage urbain et /ou du territoire.
C’est vrai … merci « J.P. » (désolé pour cette familiarité) aucun urbaniste avait songé à cela !
in fine , l'urbaniste propose et les responsables politiques élu(e)s chargé(e)s de la Respublica dispose!

Écrit par : bernard | 21/01/2017

Bonjour

Merci pour ces exemples de dents creuses du quartier qui sont assez parlants : il semble clair que dans de nombreux cas les immeubles existants sont en quasi ruine ou tres délaissés.

Par ailleurs, je suis complètement en ligne avec l'analyse qui est faite selon laquelle la région parisienne grandit trop et qu'il devient urgent de revoir la politique d'urbanisme. A ce titre, une des priorités selon moi devrait être de favoriser le peuplement des dents creuses car cela n'enlève rien à l'esthétique de la rue (au contraire si c'est bien fait) et surtout cela ne réduit pas la part des parcs et jardins.

Écrit par : Vatech | 23/01/2017

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