06/12/2012
Autolib' : un an et des doutes
Comme son ami Bertrand Delanoë, Vincent Bolloré s'efforce de pratiquer le "un temps d'avance", ce qui lui permet de maîtriser la communication sur Autolib'.
Vincent Bolloré et Bertrand Delanoë le 5 décembre 2011
Rappelons qu'Autolib' a été inauguré le 5 décembre 2011 et que délà, cinq mois après son lancement, Vincent Bolloré en célébrait les 6 mois.
Il ne nous a pas étonné de voir, dès mercredi 27 novembre, d'innombrables articles de presse reprenant sous la dictée de l'industriel les chiffres et les auto-satisfecits qu'il avait fournis. Nous ne reviendrons pas sur :
- les 1740 Bluecars
- les 47 communes adhérentes
- les 4250 bornes de recharge
- les 67 000 abonnés
Nous ne reviendrons pas davantage sur le profil typologique des abonnés qui n'intéresse que le marketing.
Nous nous attarderons plutôt sur un chiffre moins commenté, celui du nombre de locations : de 767 000 à 820 000 selon les articles. Une goutte d'eau dans la circulation parisienne ! Quoi qu'il en soit, si on rapporte ce chiffre à une moyenne de 1000 Bluecars en service depuis le lancement, on en déduit un chiffre de l'ordre de 2 utilisations par jour (la presse rapportait hier une enquête du CLCV qui en estimait 2,8). De même, le chiffre annoncé de 7,7 millions de kilomètres parcourus correspond à une moyenne de 20 km par jour et par voiture. Bien faible rotation, si on la compare à celle d'un taxi. On comprend mal dans ces conditions comment l'exploitation peut être rentable.
Vincent Bolloré a dit être prêt à supporter jusqu'à 80 millions d’euros de pertes. Qui va financer s'il y en a davantage ?
Rappelons enfin que, pour conserver le nom Autolib' imprudemment choisi, la Ville de Paris en est réduite à devoir inncorporer de la publicité pour l'Autoliberté d'Europcar dans ses publicités Autolib' (lire le protocole). Les débats au prochain conseil de Paris sur le sujet promettent d'être savoureux.
Cliquez pour agrandir
Nous avons tous vu les nombreuses stations Autolib' désormais correctement remplies (il y en a une trentaine dans le 12e), nous voyons parfois des Bluecars dans la circulation parisienne. Ce n'est qu'exceptionnellement que vous voyons un usager empruntant ou déposant une voiture dans une station. Rien à voir avec ce qui se passe pour Vélib' !
Vos témoignages nous intéressent :
Vous êtes plus de 400 à lire ce blog. Il devrait bien se trouver parmi vous quelques utilisateurs d'Autolib' ou quelques lecteurs ayant un utilisateur parmi ses proches. Les commentaires sont à votre disposition pour témoigner de votre expérience.
07:29 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
05/12/2012
L'Oeil sur les numéros 12 du quartier (14)
Influencé comme il se doit par le nombre 12, l'Oeil du quartier a observé la diversité des portes d'entrées d'immeubles ou de maisons qui portaient ce numéro dans des rues du quartier Bel-Air Sud.
Saurez-vous identifier dans quelles rues se trouvent ces numéros 12 ?
Quatorzième coup d'Oeil :
Cliquez sur la photo pour l'agrandir
Notre précédent coup d'Oeil :
Cette grille est le portail d'accès à l'immeuble situé 12 rue Louis Braille.
La rue Louis Braille n'est pas citée comme une rue commerçante de l'arrondissement alors qu'elle concentre 32 locaux commerciaux sur une rue qui compte 38 numéros (cf cet article de 2007). À quelques exceptions près (LeaderPrice, Léonidas et la Boulangerie), les commerces présent proposent des activités de service.
Louis Braille est né le 4 janvier 1809 à Coupvray, petit village de France situé à l'est de Paris. Il perd la vue à l'âge de trois ans des suites d'un accident domestique.
Il fréquente l'école de son village puis, à l'âge de 10 ans, est admis à l'Institution Royale des Jeunes Aveugles de Paris (devenue depuis l'Institut national des jeunes aveugles), fondée en 1784 par Valentin Haüy. Il y passera 24 ans de sa vie, d'abord comme élève, puis comme professeur, et y mettra au point son alphabet.
Louis Braille meurt le 6 janvier 1852, à l'âge de quarante-trois ans.
07:54 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
04/12/2012
Connaissez-vous la CPCU ?
Après le Lieu du Design, l'Agence Parisienne du Climat, le Bureau de l'Habillement, l'Agence Française du Développement, nous vous proposons de découvrir une nouvelle structure publique basée dans notre arrondissement : La Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU)
Vous connaissez probablement la CPCU (Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain) au travers des chantiers qu'elle ouvre fréquemment sur la chaussée parisienne pour effectuer l'entretien de son réseau.
La Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU) est spécialisée dans la production et la distribution sous concession de la chaleur sur la ville de Paris. Le groupe dispose d'un réseau de distribution de 433,8 Km répartis entre . chauffage urbain par la vapeur (n° 3 mondial ; 431 Km) et eau chaude (2,8 Km).
Avec environ 400 installations de chauffage urbain, ce mode de chauffage urbain est tout à fait marginal en France alors qu'il est utilisé couramment au Danemark (37 % des logements), en Suède (26 %) et en Finlande (23 %).
La chaleur est produite par une chaufferie centrale, puis elle circule dans des canalisations isolées. Dans chaque bâtiment, un échangeur de chaleur transfère la chaleur du chauffage urbain aux circuits de chauffage central et d'eau chaude sanitaire.
La CPCU dispose de 8 sites de production implantés en France dont celui situé au 185 rue de Bercy :
Cet établissement dispose de cinq chaudières qui fonctionnent au fioul TTBTS (Très Très Basse Teneur en Soufre) représentant une capacité de production de 615 tonnes/heure de vapeur.
07:45 Publié dans Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
03/12/2012
Accessibilité des commerces : beaucoup reste à faire
L'excellente campagne d'affichage réalisée gratuitement par l'agence BDDP pour l'Association des Paralysés de France (APF) a atteint ses objectifs en activant notre regard sur l'accessibilité des commerces que nous fréquentons.
Dans notre quartier comme ailleurs, l'accessibilité des commerces aux porteurs d'un handicap est très variable. Il ne s'agit pas ici de louer les uns et de blâmer les autres, mais d'inciter chacun d'entre-nous à observer avec un regard critique les lieux que nous fréquentons.
À Bel-Air Sud comme ailleurs, des situations très diverses
Malgré l’engagement pris par l'Etat de rendre la France accessible au 1er janvier 2015 (*), un grand retard a été pris et de nombreux lieux publics restent toujours inaccessibles aux personnes en situation de handicap, et de fait les exclut de la vie sociale menée par tout un chacun.
Si la campagne de l'APF porte sur l'accessibilité au sens du handicap moteur, il convient de rappeler que l'accessibilité concerne également la personne malvoyante, déficiente auditive ou même déficiente intellectuelle.
(*) La réglementation a toutefois pris en compte la réalité des établissements existants, et plus particulièrement celle des établissements les plus petits, dits de « cinquième catégorie » auxquels des dérogations peuvent être accordées.
07:40 Publié dans Citoyenneté, Commerces, Solidarité, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris