Le Quartier Bel-Air Sud

Quand l’on évoque le 12e auprès d’une personne étrangère à l’arrondissement la première image qui vient à l'esprit pour le caractériser est « bois de Vincennes ». Cette agréable association n’est toutefois pertinente que depuis 92 années. En effet :

Le bois de Vincennes est un reste de la forêt qui recouvrait les environs de Paris dans l’Antiquité.

Au Moyen Âge et sous l'ancien régime il constituait le domaine voué aux chasses royales et à la production forestière des villageois des communes voisines.

Très Riches Heures du duc de Berry (Source)

Pendant la Révolution française, le bois devient une zone d'entraînement militaire. L'armée défriche 166 hectares et construit divers édifices : polygone de tir, cartoucherie, casernements, etc.

Plan extrait d'un Guide Bleu Hachette de 1929

Le bois de Vincennes est concédé en propriété à la ville de Paris par Napoléon III en 1860. 

Le 24 juillet 1860, la ville de Paris ayant sollicité la possibilité de poursuivre les travaux, un sénatus-consulte lui cède le Bois, à charge pour elle d'y réaliser d'autres lacs et allées. Ainsi naîtront le lac Daumesnil et les îles de Bercy et de Reuilly.

Le lac de Saint Mandé (Gravure du 19e siècle)

En 1863, pour assurer le coûteux financement de l’aménagement du Bois en promenade publique, la ville a mis en adjudication une zone de 120 hectares répartis sur son pourtour, ce qui deviendra la Zone retranchée du bois de Vincennes.

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Mais à ce stade, le bois reste administrativement sur les communes de Vincennes, Fontenay-sous-Bois, Nogent-sur-Marne, Joinville-le-Pont, Saint-Maurice, Saint-Mandé et Charenton-le-Pont. Il n'est officiellement rattaché au 12e arrondissement que par les décrets du 18 avril 1929 (un par commune).

Plus précisément, la partie nord du bois est rattachée au quartier Bel-Air tandis que le sud est rattaché au quartier Picpus

Au printemps 2004, le conseil de quartier Bel-Air Sud (12e), soudé et motivé par sa récente contribution au Plan Local d'Urbanisme de l'époque (PLU), souhaitait vivement garder le lien avec les habitants du quartier afin d'en être des représentant crédibles. Un jour au cours d'une réunion, le livre est apparu comme le vecteur idéal pour assurer ce lien. Circul'Livre était presque né.

Après quelques tâtonnements le principe d'un rendez-vous mensuel de partage des livres était adopté. La photo ci-contre a été prise en mai 2004 lors de l'un des premiers rendez-vous sur la place Sans-Nom.

Ce rendez-vous mensuel fut bientôt suivi d'un second au métro Michel Bizot puis d'opérations similaires dans des quartiers voisins et plus loin dans Paris et ailleurs en France ...

Circul'Livre a aujourd'hui 17 ans. Dans notre quartier, malgré la pandémie, les organisateurs s'efforcent de respecter ses rendez-vous avec les participants dans le respect des règles sanitaires en vigueur : masques, gel hydroalcoolique à disposition et implantation favorable à la distanciation.

Rendez vous dimanche (sauf intempéries) à partir de 11h au métro Michel Bizot.

Chaque année depuis 2017, la Mairie de Paris organise Kiosques en fête, un programme d'animations gratuites dans les jardins de Paris afin de redonner aux kiosques leur place de lieux de convivialité.

Malgré l'épidémie de coronavirus, la Ville de Paris a lancé en décembre 2020 son appel à projets pour l'opération Kiosques en Fête 2021.

Musique, danse, théâtre, lectures, les associations et parisiens ont pu proposer leur idées jusqu'au 28 décembre 2020. Les projets retenus devaient être annoncés hier 14 avril dans la perspective d'un programme d'animation des kiosques du 17 avril au 31 décembre 2021.

À l'heure où nous publions, les informations attendues ne nous sont pas parvenues. Nous mettrons à jour cet article dès que possible.

Quatre kiosques sont situés dans le 12e [en cliquant sur leurs noms, c'est encore le programme 2019 que vous obtenez.]

• le Kiosque du square Trousseau
• le Kiosque du square Jean-Morin
• le Kiosque du square de la place de la Nation
• le Kiosque du square Courteline : c'est le plus proche de Bel-Air Sud.

L'Oeil du quartier pousse la curiosité à lire et photographier les cartels ou les signatures qui identifient les oeuvres situées dans l'espace public du 12e.

Saurez-vous, à la lecture de ces documents reconnaitre et localiser les oeuvres auxquelles ils se rapportent ?

Quinzième coup d'oeil :

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Que représente cette photo et où a-t-elle été prise ?

Notre précédent coup d'oeil  :

Cette inscription apparaît sur l'embase de la statue de bronze située sur le parvis de la Gare de Lyon depuis le 20 septembre 2018.

Destinée à honorer la mémoire des travailleurs chinois de la Première Guerre mondiale, cette statue a été offerte à SNCF Gares et Connexions par l'Association Les Amis de Wu Jianmin et la province de Shandong. Réalisée par l’artiste chinois Li Xiaochao, elle présente l'image d'un paysan ordinaire de la province du Shandong, d'où venaient la plupart des travailleurs chinois durant la première guerre mondiale.

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Entre 1916-1918 en effet, environ 140 000 travailleurs chinois sont arrivés en Europe pour fournir des services logistiques aux forces alliées, dont environ 20 000 ont perdu la vie pendant la guerre. Après l’armistice, 3 000 d’entre eux choisirent de rester en France. Certains s’installèrent dans l’îlot Chalon et formèrent la première communauté chinoise de Paris.

Aujourd'hui mardi 13 avril 2021 à 9h débutera à l'Hôtel de Ville la troisième séance de l'année du Conseil de Paris. Elle se poursuivra mercredi 14 et jeudi 15.

Compte-tenu des règles de sécurité sanitaire, cette séance réunira une formation très restreinte d’élus en présentiel et une majorité de conseillers en visioconférence.

L'ordre du jour, contient environ 200 projets de délibérations et une centaine de voeux. 

Ce matin, la séance débutera par un débat sur la situation sanitaire qui sera suivi de l’avis de la conférence citoyenne sur la régulation des meublés touristiques.

Parmi les délibérations, nous avons relevé :

» 2021 DAE 82 : Conventions d’occupation du domaine public : activités commerciales sur des emplacements durables du domaine public. [dont 4 dans le bois de Vincennes - ndlr]

» 2021 DU 29 : Dénomination quai Jacques Chirac (7e).

» 2021 DU 60 : Modernisation et extension de la Gare du Nord (10e) - Avenant à la convention de Projet Urbain Partenarial conclu avec la SA Gare du Nord 2024.

» 2021 SG 20 : Projet d’aménagement des abords de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris (4e) - Approbation de la réalisation de l’opération.

Et, concernant plus précisément le 12e arrondissement :

» 2021 DJS 75 : Centre sportif Alain Mimoun (12e) - Dépose d’une demande de permis de démolir.

» 2021 DU 48 : Dénomination passerelle André Léo (12e).

» 2021 DEVE 21 : Renouvellement de la convention avec l'association "Cirque Ici" pour l'occupation du bâtiment n° 6 situé dans le Jardin d'Agronomie tropicale au sein du bois de Vincennes (12e).

» 2021 DLH 51 : Location de l'immeuble 28, avenue Ledru-Rollin (12e) à Elogie-SIEMP - Bail emphytéotique.

Comme d'habitude, vous pouvez suivre les délibérations en video directe à partir de 9h00 sur Paris.fr

Le carrousel trouve son origine sous l'Empire byzantin avec de véritables chevaux qui tournaient autour d'un piquet. Le manège arrive en Europe au XVe siècle par l'Italie. En France, le premier carrousel est installé en 1605 sous le roi Henri IV, qui le popularise. Après la Révolution, les chevaux sont remplacés par des reproductions en bois. Aujourd'hui, les personnages de dessins animés ont remplacé les chevaux en bois.

Alors que débutent les vacances scolaires, nous avons pensé faire oeuvre utile en vous rappelant sept manèges facilement accessibles dans notre quartier :

• Au carrefour Allée Vivaldi / rue A.J. Hénard

• Cours de Vincennes (côté bd de Charonne)

Le Carioca

Idéalement situé au pied des commerces dont raffolent les parents, ses chaises et ses bancs, en font un endroit convivial où l’on vient aussi discuter, parfois même sans les enfants.

• Trois manèges à proximité du lac de Saint-Mandé

Le Carousel de Saint-Mandé

Le Chahut

Le vieux manège du Bois de Vincennes

Ce manège existe depuis la fin du 19ème siècle et malgré les remplacements successifs de certains éléments au fil du temps, il a beaucoup de charme.

• Au Parc de Bercy (à côté de la Cinémathèque)

Le Carousel

• Route de ceinture du lac Daumesnil ( ICI )

C'est probablement celui qui est le plus proche du coeur de notre quartier et nous avons failli l'oublier. Il est vrai qu'on ne le voit pas souvent fonctionner. Vos contributions photographiques sont bienvenues.

Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.

La question du mois d'avril 2021 :

C'est effectivement la 100e puisque nous avons commencé cette rubrique mensuelle en janvier 2013 par une question qui ferait aujourd'hui l'unanimité. Cette centième question est plus personnelle, mais les réponses peuvent rester anonymes.

Depuis combien de temps habitez-vous
le 12e arrondissement ?
le quartier Bel-Air ?
le même logement ?
Envisagez-vous de le quitter ?

Nous retournons aujourd'hui place de l'Île de la Réunion où nous observions hier la plaque rappelant la présence de l'échafaud durant la Révolution.

Située du côté 12e de l'avenue du Trône, cette place est occupée par l'un des deux pavillons d'octroi de la barrière du Trône et par la colonne au sommet de laquelle se trouve la statue de Philippe Auguste. L'autre pavillon se trouve côté 11e sur la place des Antilles avec la colonne surmontée de la statue de Saint-Louis.

À l'arrière de ce pavillon d'octroi (parfois appelé pavillon Philippe Auguste), un espace arboré offrait il y a encore peu de temps une zone de tranquilité appréciée des riverains.

La place de l'Île de la Réunion en 2011

Le 1er mars 2019, la Mairie de Paris a délivré à la RATP un permis de construire sur cette place, un Espace de Vie de Bus (EVB) d'une surface de 25 m2 et d'une hauteur de 3,20 m.

Ainsi se trouvent ici : un monument national classé et abritant des logements sociaux gérés par Paris Habitat, un édicule géré par Enedis et tagué, et sous peu, un Espace de Vie de Bus (EVB) géré par la RATP pour le compte de la Région Ile de France. Sa construction à 12 mètres du pavillon Philippe Auguste est en cours.

Ajoutons la présence d'un parking vélos qui gagnerait à être sur chaussée ainsi qu'un pied d'arbre non entretenu et un permis de végétaliser probablement sanctifiés et dont il vaut mieux ne pas parler.

Si la conception comme la réalisation de cet EVB semblent réussis, comment ne pas s'étonner, voire s'indigner que la ville de Paris ait accordé un tel Permis de Construire si près et en covisibilté de monuments classés ? Comment comprendre que ni la Commission du Vieux Paris ni l'Architecte des Bâtiments de France n'aient bronché ?

La tentative d'un riverain isolé de s'opposer à ce projet en déposant une pétition n'a pu mobiliser les forces nécessaires.

Cette visite met en évidence une fois de plus le peu de cas qu'il est fait des riverains et des piétons dans la délivrance de concessions de l'espace public.

L'Oeil du quartier pousse la curiosité à lire et photographier les cartels ou les signatures qui identifient les oeuvres situées dans l'espace public du 12e.

Saurez-vous, à la lecture de ces documents reconnaitre et localiser les oeuvres auxquelles ils se rapportent ?

Quatorzième coup d'oeil :

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Que représente cette photo et où a-t-elle été prise ?

Notre précédent coup d'oeil  :

Cette plaque commémorative contient en fait toutes les réponses : discrètement située à l'arrière du pavillon d'octroi qui se trouve place de l'Île de la Réunion, elle rappelle que pendant la Terreur, période sanglante de la Révolution française, la guillotine installée à proximité tranchait les têtes des opposants au nouveau régime.

Une fois décapités, les corps étaient amenés à proximité dans des fosses communes à l’origine de l’actuel cimetière de Picpus (35 rue de Picpus) où dès l'entrée, une autre plaque précise :

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Si vous êtes passés devant le 63 rue de Charenton, vous avez inévitablement remarqué cette façade atypique composée d'un savant assemblage de cellules vitrées.

Depuis 1909, à cette adresse se trouvait un hôtel industriel occupé par l’école du Barreau. Aujourd'hui derrière cette façade, après la réhabilitation effectuée par VIB Architecture pour le compte de la RIVP, se trouve l'Institut de l'Audition inauguré le 27 février 2020.

L’Institut de l’Audition est une unité mixte de recherche entre l’Institut Pasteur et l’Inserm qui intègre à la fois du personnel scientifique de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS.

L’institut de l'audition est dirigé par le professeur Christine Petit, professeur au Collège de France et à l’Institut Pasteur. Il abrite sur 4000 m2 la fondation Agir pour l'Audition ainsi qu’un laboratoire de recherche.

Au rez-de-chaussée, les locaux seront ouverts au public et auront pour objectif d’informer, de dépister et d’orienter tout public. Les locaux comprennent un espace d’accueil, des kiosques websourd, des salles de réunion, un amphithéâtre. Le laboratoire de recherche est aménagé dans le reste du bâtiment. Le programme est agencé autour d’un atrium vitré et d’un patio.