Le Quartier Bel-Air Sud

Le panneau qui vient d'être apposé sur le bâtiment du 31 rue Louis Braille nous apporte quelques précisions sur son avenir.

Ce bâtiment muré depuis quelques mois avait fait en janvier 2006 (délibération 2005 DLH 197 du Conseil de Paris) l'objet de l'attribution à la SIEMP d'un bail emphytéotique dans le but, pensait-on de réaliser un programme de logements sociaux.

Le dernier Conseil de Paris (séances des lundi 10 et mardi 11 juillet 2006) a décidé d'attribuer le nom de René Dumont au Jardin d'agronomie tropicale du bois de Vincennes (délibération 2006 DPJEV 081).
Voilà une bonne occasion de nous informer sur l'un et l'autre :

Le jardin d'agronomie tropicale est situé au nord-est du bois (en lisière de Nogent-sur-Marne).

Il a été inauguré en 1907 à l'occasion de l'exposition coloniale. Il a été racheté à l'état par la Mairie de Paris en mai 2003. Les travaux de mise en sécurité ayant été effectués, il est ouvert au public sans attendre les restaurations programmées.

Le site Memoire 78 créé par l'ONAC (Office National des Anciens Combattants) est riche d'informations sur l'histoire de ce jardin auquel Isabelle Lévêque a consacré un livre.

Accès : 45 bis, avenue de la Belle-Gabrielle (entrée piétons) dans le bois de Vincennes (12ème) - R.E.R.: Nogent sur Marne.
Horaires : Depuis le 1er avril, tous les jours de 11h30 à 18h. Visites guidées: samedi à 14h30 et dimanche à 15h

René Dumont (1904-2001) était un ingénieur en agronomie et sociologue français, connu pour son engagement écologiste.

René Dumont est dans un premier temps un partisan de l’agriculture moderne, du remembrement et du drainage, de l’utilisation des fertilisants chimiques et du machinisme agricole.

Sa prise de conscience des dangers du productivisme et de la nécessité d’une pensée écologiste est tardive. Elle se base sur son expérience d’ingénieur agronome, acquise sur le terrain au cours des missions qu’il accomplit pour les agences spécialisées des Nations unies (FAO, Banque mondiale) ou des gouvernements locaux. L’œuvre qu’il bâtit tout au long de sa carrière dresse le constat alarmant des dégradations écologiques que les hommes font subir à la Terre et à l’environnement.

Il fût le premier candidat écologiste à une élection présidentielle française (1974).

Le Conseil de Paris lors de ses séances des lundi 10 et mardi 11 juillet 2006 a décidé la pose d'une plaque comémorative en hommage à Marcel Jeulin devant le 93 avenue du Général Michel Bizot (délibération 2006 DAC 416).

Marcel Jeulin est né, le 3 février 1921, à la Trémouille dans la Vienne.

Démobilisé le 27 juillet 1940 après avoir reçu la Croix de Guerre, il se retire en Indre-et-Loire. N'acceptant pas la défaite, Marcel Jeulin se lance tout seul dans la résistance active. Il organise sans aucun contact extérieur un groupe de résistance avec quelques camarades sûrs et des moyens de fortune.

Le 20 mai 1944, après avoir été dénoncé, il voit son domicile, rue Michel Bizot, dans le 12ème arrondissement, cerné par une soixantaine d'agents de la Gestapo et de la Milice. Un Allemand frappe à la porte, Marcel Jeulin lui ouvre et l'abat. Il est âgé de vingt trois ans.

Marcel Jeulin a été honoré de la mention « Mort pour la France ». Il est fait Compagnon de la Libération, à titre posthume, par décret du 7 juillet 1945.

Nous ne sommes pas en mesure de vous préciser quand et selon quelles modalités protocolaires cette plaque sera posée.

Le 3 juillet, nous vous annoncions que votre blog allait pour les deux mois à venir, prendre un rythme estival.

A ceux d'entre vous qui ont "du" s'absenter en juillet, nous offrons aujourd'hui une séance de rattrapage afin que les derniers points intéressant le quartier ne leur échappe pas :

le 5, nous évoquions les visites commentées de l'Eglise du Saint Esprit. La prochaine aura lieu en Septembre.

le 10, nous vous faisions découvrir,à l'aide d'un plan d'époque, à quoi ressemblait Bel-Air Sud en 1730.

le 14, lendemain de l'inauguration de la passerelle Simone de Beauvoir, nous en avons oublié un reportage.

le 15, sous le titre Le "camp" de Reuilly, nous vous avons fait découvrir un nouvel usage de la pelouse de Reuilly.

le 17, la photo d'un 4X4 insolite a suscité des commentaires instructifs.

le 20, nous vous donnions les références de quelques livres traitant du 12eme.

le 21, nous vous révélions la création prochaine de nouveaux logements sociaux.

le 24, nous vous avons indique un nouveau moyen pour demander l'enlèvement d'encombrants.

le 25, nous vous invitions à faire le tour des sites d'arrondissements et complimentions le notre.

le 27, à l'occasion de visites à Paris Slide, nous sommes revenus sur l'intérêt des équipements de proximité.

le 30, nous vous donnions un petit écho des derniers concerts de Paris Jazz Festival 2006.

Depuis le 17 juillet et jusqu'au 4 septembre se déroule sur la pelouse de Reuilly, l'opération Paris Slide.

Paris Slide qui vit sa seconde édition est organisé par la Mairie de Paris pour répondre à l'engouement des jeunes pour les sports de glisse et plus précisément le roller en permettant à ceux qui n'ont pu quitter Paris de le pratiquer gratuitement.

6 domaines sont proposés pour permettre l’initiation ou le perfectionnement des visiteurs :


. aire débutant
. aire urbaine
. aire petit skate parc
. aire grand skate parc
. aire rampe
. aire street hockey


Lors de nos passages à Paris Slide, si les infrastructures et l'encadrement nous ont semblé tout à fait satisfaisants, nous avons constaté une fréquentation bien en dessous de ce qu'on pourrait attendre :

dimanche 23 vers 16 heures, 150 jeunes tout au plus étaient présents

mardi matin vers 10 heures, une petite quinzaine arrivait sur place.


Bien sûr, on peut penser que la canicule ambiante ralentit l'ardeur des adolescents, mais ne serait-ce pas plutôt la situation excentrique de Paris Slide qui n'est guère favorable à la venue de fans de rollers habitant le centre ou l'ouest de Paris ... une heure de transports pour rejoindre Paris Slide incite certainement plus d'un adolescent à se contenter des trottoirs et espaces publics de leur quartier.

Et pendant ce temps, à Bel-Air Sud, alors que nos élus ont obtenu son ouverture au public (*), le Stade Louis Braille reste désespérément vide.
(*) il est ouvert, "sans plus" ce qui, de l'avis de tous, est un premier pas.

Ce constat nous donne une nouvelle fois l'occasion de faire l'éloge de la proximité : Pour que les habitants (les jeunes et les autres) se sentent bien dans leur quartier il est indispensable qu'ils puissent y satisfaire un maximum de besoins : primaires (travail, courses quotidiennes), secondaires (culture, loisirs).

La municipalité a su mettre des jeux pour les enfants et des terrains de boulles pour les adultes "au coin de la rue". A quand des terrains de basket et des pistes de rollers permettant une pratique quotidienne par les adolescents ?

Manuel ERRERA

Une promenade dans le quartier apporte parfois plus d'information qu'une heure de recherches sur internet.

Ainsi, nous venons de découvrir que l'ancien immeuble industriel (ou plus exactement hôtel d'entreprises) sis au 68 avenue Michel Bizot allait être transformé en logements.

Aucune trace de cette opération sur le site de la SIEMP, ni sur les pages du site de la Ville de Paris consacrées aux opérations de logements sociaux. Il est vrai que les informations publiées s'arrêtent (et c'est dommage) aux opérations financées en 2005.

Pas d'inquiétudes en principe cette fois concernant l'architecture puisque la façade ne devrait pas subir de changements notables.

Voici un cas insolite qui devrait intéresser les deux adjoints (Verts) au Maire de Paris que sont Pénélope Komitès (chargée des personnes handicapées et par ailleurs élue du 12ème) et Denis Baupin (chargé des transports, de la circulation, du stationnement et de la voirie) : ce 4X4 est celui d'un handicapé !

Sans nullement mettre en doute l'autenticité du badge ni mettre en cause le droit pour un handicapé de choisir en toute liberté le type de véhicule qui lui convient, nous nous interrogeons seulement sur le handicap dont souffre le conducteur.

Qu'à l'occasion du 14 juillet, les parisiens accueillent leurs soldats, quoi de plus républicain, mais que la pelouse de Reuilly soit l'objet de manifestations qui font penser au Dakar, voilà qui doit ravir nos voisins du quartier Vallée de Fécamp et nos élus Verts.

Photos prises le 14 juillet 2006
Nous vous rappelons que du 17 juillet juillet au 3 septembre, sur la pelouse de Reuilly se tiendra Paris Slide

Non, ils ne sont pas en vacances ! Pour preuve le nombre d'élus présents hier matin à l'inauguration de la passerelle Simone de Beauvoir.

Partis de la rive gauche, au pied de la bibliothèque François Mitterrand, ils ont traversé la passerelle pour atteindre le parc de Bercy en admirant l'ouvrage conçu par Dietmar Feichtinger et réalisé par la société Eiffel.De retour sur la rive gauche, Michèle Blumenthal (Maire du 12ème), Serge Blisko (Maire du 13ème) et Bertrand Delanoë (Maire de Paris) ont fait l'éloge du 37ème pont de Paris (et huitième dans le douzième arrondissement) et ont largement évoqué le symbole de liberté associé à son nom de baptème.
Vous pouvez accéder sur cette page à une galerie de photos de l'événement.
Et mieux que tout, jugez par vous même en vous rendant dès aujourd'hui sur la passerelle !

Il y a quelques temps, à propos de la place Sans-Nom, nous évoquions le barrière de Picpus qui, jusqu'en 1860 constituait le 'poste frontière' séparant Paris de Saint-Mandé. Nous vous proposons aujourd'hui de découvrir un plan de notre quartier datant de 1730 (*) donc avant que ne soit construite la ceinture des Fermiers Généraux comportant entre autres la barrière de Picpus.

Il faut beaucoup d'attention et un peu d'imagination pour localiser les rues d'aujourd'hui, parmi les chemins d'alors qui traversaient des champs.
On voit en particulier sur ce plan que la Vallée de Fequant (sic) que l'on croyait entièrement dans le quartier du même nom, se prolongeait à l'emplacement actuel des rues de Toul et Michel Bizot.
Pour découvrir les évolutions de notre quartier, reportez-vous :
• au Plan de Roussel datant de 1730 (450 Ko)
• à une version actualisée en 1830 sous Louis-Philippe (644 Ko)
• à un plan actuel (332 Ko)

(*) Plan de Roussel
Paris, ses fauxbourgs et ses environs où se trouve le détail des villages, châteaux, grands chemins pavez et autres, des hauteurs, bois, vignes, terres et prez, levez géométriquement.