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04/03/2006

Commerces, civisme et territoires

La présentation des travaux du Conseil, lors de la réunion publique du 28 février dernier, a donné lieu à de multiples interventions du public, l'une d'entre elles portait sur le rôle des commerçants dans la vie de quartier. Le Conseil est totalement en accord avec l'importance pour un quartier, d'avoir un choix large et varié de boutiques, de commerces. Nous avons bien mis en avant ce point et la demande des habitants du secteur de la Porte Dorée de voir se développer les commerces de proximité lors de nos travaux sur le P.L.U et nous sommes les premiers à supporter toute initiative allant dans le sens de l'animation de nos quartiers.
La nature des travaux sur le Plan de déplacement étant différente de celle du P.L.U, nous nous sommes attaché à développer les points qui entravent, d'une manière large, les déplacements dans notre quartier.
Un commerçant qui utilise le trottoir pour se garer,

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des équipements publicitaires qui débordent largement sur ce qui est permis, c'est le constat d'une utilisation, d'une appropriation de l’espace public en vue de son utilisation commerciale.
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Mais qu’est-ce qui est réellement permis ? Pour l’un, il est d’usage d’utiliser les « un mètre de trottoir » le long de son commerce pour y déposer des présentoirs publicitaires, pour l’autre, c’est la largeur de son store qui lui permet de conquérir quelques mètres supplémentaires, y compris les mois d’hiver lorsque le store est au repos.
Nous avons récemment demandé l'intervention des élus pour que cesse, rue Louis Braille, l’utilisation d’un trottoir étroit qui sert de « garage » pour une activité de livraison de plats cuisinés d'un restaurant.
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Ces situations d’incivilités « commerciales » se retrouvent dans toutes les rues de notre quartier et sans doute de Paris. Si l’on écarte les raisons de pur opportunisme qui sont habituellement avancées : « J’en ai besoin car mon magasin est trop petit », « Personne ne se plaint... », « si je ne peux utiliser ces deux places de parking, je ne pourrais plus travailler dans Paris sans cette condition »
Ces incivilités posent un certain nombre de problèmes, tout d'abord pour les personnes à mobilité réduite mais plus généralement pour l'ensemble des usagers de l'espace public. Ces incivilités mettent en relief la difficulté de mettre en relation pouvoir économique et pouvoir politique dans le sens où c’est ce pouvoir qui régit la vie de la Cité.

  • Le premier problème est juridique : qu’est-ce qui est d’usage ?, qu’est-ce qui est légal ? un mètre, deux mètres de large ? rien ? Qui donne l’autorisation ?

  • Le suivant est économique: dans quelles conditions autorise-t-on l’emprise commerciale sur le domaine public ? Pour quels avantages pour la ville et pour les commerçants?

  • Le troisième relève de la politique de la ville et de l’histoire de Paris : qui régule lorsqu’il y a écart ? quelle instance sanctionne?

    Finalement, nous nous retrouvons devant un problème général de la complexité de notre Cité: qui détient l'information en matière de règles et qui intervient?: les Elus? les Directions Techniques de la Ville de Paris? la Préfecture de Police?

    En parallèle de ces questions de régulation, il y a les habitants, les usagers des espaces publics et les clients. Ceux-ci ont une expertise de quartier, ils savent ce qui est gênant, ce qui est utile dans leur quartier, ce sont eux qui vont décider de la réussite ou de l’échec de l’implantation d’un nouveau commerce.
    On peut relever que beaucoup de commerçants qui s’implantent n'ont pas la connaissance du quartier, beaucoup viennent exploiter leurs magasins sur un territoire mais habitent sur un autre et une fois le rideau baissé, rentrent chez eux. Cette situation explique pourquoi il est si difficile pour les pouvoirs publics d’avoir comme interlocuteur des associations de commerçants et dans notre quartier, nous ne connaissons pas d’association active de commerçants. Pour pouvoir informer, donner les règles du jeu, la municipalité a face à elle, une myriade d’entrepreneurs dont les objectifs, la connaissance des règles, la formation et les objectifs sont tout aussi hétérogènes.
    Quels interlocuteurs trouvent ces mêmes commerçants du coté des Pouvoirs publics ? Lors du débat public sur l’aménagement de la place d’Aligre l’an dernier, nous avons pu nous rendre compte de la difficulté là aussi de trouver un discours compréhensible de la part des représentants du pouvoir.
    Lorsque le problème du stationnement « éternel » des camions de certains maraîchers a été évoqué, la représentante du service municipal chargé de donner les autorisations d’exploitation a exclu l’idée d’avoir un rôle sanctionnant vis-à-vis de ces exploitants indélicats (les véhicules ne bougent pas de la place d’Aligre et servent d’entrepôts à « loyer très modéré ») et renvoyait cette responsabilité au représentant de la Police qui, de son coté, indiquait n’avoir pas les moyens de déplacer ces véhicules.
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    Face à une situation parfaitement illégale, certainement pas très hygiénique et injuste vis-à-vis des autres commerçants qui ne disposent pas de ces véhicules immobiles pour stocker leurs produits, les représentants du pouvoir n’offraient face au public aucune perspective, restant sur leur position en faisant montre de leur incapacité respective à proposer des réponses à un problème concret. Cette dissension « locale » entre les différentes instances du pouvoir a une explication politique, une histoire qui rejoint celle de Paris.
    Deux problèmes principaux ne sont pas résolus pour mettre en œuvre une politique cohérente dans la capitale :

  • Le premier, c’est le centralisme de l’Hôtel de Ville : autoriser un café de développer une terrasse sur un trottoir dépend aujourd’hui d’un service central et non pas de la Mairie d’arrondissement. Pourtant, celle-ci, par sa proximité, sa connaissance des lieux et ses Conseils de Quartier sait que le trottoir à cet endroit est très fréquenté, étroit, sur le chemin d’une crèche, etc.
    La décentralisation à Paris, Lyon et Marseille est imparfaite, elle ne donne pas suffisamment de moyens d’action aux élus d’arrondissement.

  • Le second, c’est le fait que les services de police ont des priorités qui sont définies par le préfet et que ces objectifs ne sont pas forcément ceux des élus municipaux. La sanction des incivilités ne semble pas être à l’ordre du jour dans Paris ce qui nous renvoie au problème de la propreté déjà évoqué sur notre Blog. On retrouve là encore, l’héritage de la centralisation et l’Etat, par l’intermédiaire de la Place Beauvau, souhaite garder l’œil (et le bon) sur ce qui se passe à Paris...

    On peut donc promettre encore de beaux jours pour les trottoirs souillés et les annexions commerciales de l’espace public si les habitants, les commerçants et les pouvoirs publics ne mettent pas, ensemble un peu de bonne volonté en la matière...

  • 03/03/2006

    Les visites conférences de Mars

    Le Centre des monuments nationaux organise des visites conférences à Paris et aux alentours.

    En Mars, plusieurs d'entre elles concernent notre arrondissement ou des communes voisines :

  • Vendredi 3 mars : Le Château de Vincennes : de Saint Louis à nos jours, rois et prisonniers célèbres. RV : 14h30 : entrée du château, côté avenue de Paris (S. Serres).

  • Lundi 6 mars : L'Ecole Vétérinaire d'Alfort : l'ensemble architectural du XIXème siècle et son énigmatique Musée Fragonard, hérité du Cabinet de Curiosités, créé par Louis XV. RV : 14h30 : sortie du métro Maisons-Alfort-Ecole-Vétérinaire, côté Ecole Vétérinaire (J. Gazquez Romero).

  • Dimanche 12 mars : Le Château de Vincennes : évocation des derniers moments du duc d'Enghin. RV : 14h30 : sortie du métro château de Vincennes, côté château (D. Zujovic).

  • Mardi 14 mars : L'Opéra Bastille : la grande salle et les coulisses géantes. RV : 12h00 : entrée Billeterie, près de la sortie Rue de Lyon du métro Bastille (J. Gazquez Romero).

  • Vendredi 17 mars : L'église du Saint-Esprit : une église des années Trente, qui renoue avec la tradition de la symbolique et la tradition de la fresque pour représenter l'histoire du monde. RV : 14h30 : entrée de l'église, 184 avenue Daumesnil (C. Sibas).

    Plein tarif : 8 € (+ droits d'entrée eventuels dans les lieux visités)

  • 02/03/2006

    Portes Ouvertes au Lycée Elisa Lemonnier

    Avant de revenir en détail sur la réunion publique qui vient de s'y tenir, nous tenons à signaler que le Lycée Elisa Lemonnier organise des journées Portes Ouvertes les 3 et 4 mars. Une occasion de découvrir l'enseignement professionnel qui y est prodigué et le lieu lui-même qui va connaître une longue période de travaux de rénovation et d'aménagement tout comme son voisin l'ancien Musée des Arts Africains et Océaniens.
    Nous tenons à remercier particulièrement Mme Lacepède, sa Proviseure, pour la qualité de son accueil, c'est la première fois que le Conseil organise sa réunion publique dans un Lycée de l'arrondissement..

    01/03/2006

    Extension du Tramway : les réunions de Mars

    Dans le cadre du débat public sur l'extension du tramway, deux réunions sont prévues dans notre secteur au mois de Mars :

  • Le 2 mars : réunion dite "de proximité" concernant le secteur Porte d'Ivry-Porte Dorée. Elle se tiendra à l'Espace Toffoli, 12 rue du Cadran - Charenton-le-Pont de 19h à 21h30.
  • Le 23 mars : réunion dite "thématique" sur le thème "Mobilité réduite et déplacements". Elle se tiendra à la salle des fêtes de la Mairie du 12ème de 19h à 21h30.

    Vous retrouverez sur le site de la Commission Particulière du Débat Public, le calendrier conplet des réunions.

  • 28/02/2006

    Vous avez les boules ?

    Tant mieux, si c'est le cas, puisque vous allez bientôt disposer d'un terrain aménagé sur l'esplanade de la promenade plantée, au niveau de la pergola, à l'angle Sahel/Bizot.
    La demande avait été formulée le 10 novembre lors d'une rencontre entre les conseillers de quartier et les représentants de la DPJEV (Direction des Parcs, Jardins et Espaces Verts). Le chantier est en cours de finition et sera disponible sous peu. Les premiers joueurs sont attendus dès les premiers beaux jours.

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    Il arrive parfois (adverbe de temps signifiant 'quelquefois', 'de temps en temps'...) que les demandes formulées par les conseillers de quartier soient rapidement suivies d'effet concret.
    Ceci est particulièrement apréciable puisqu'en l'occurence cela touche le domaine des Parcs et Jardins.

    27/02/2006

    Politique et Conseil de Quartier

    Vous avez certainement vu la campagne d’affichage sur les Conseils de Quartier sur les panneaux de la ville, cette campagne a pour mots d’ordre la participation et le « Vivre ensemble à Paris ». Mais qu’est-ce que sont les Conseils de Quartier ?

    Les Conseils sont d’abord nés d’une Loi : la Loi de février 2002, dite Loi Vaillant qui a tenu compte de nombreuses expériences de participation des habitants, le plus souvent en Province ou en banlieue, dans la politique de leur ville.
    Les Conseils de quartier sont des instances originales qui doivent être des lieux de paroles des habitants, porteurs de projets partagés et animés par des acteurs de la vie civile en dialogue avec la représentation politique.
    En quelque sorte, les Conseils de quartier permettent aux citoyens d’agir politiquement dans le sens étymologique de ce mot, formé à partir de deux termes grecs :
    • " polis ", qui signifie " cité " (au sens politique du terme) ;
    • "-ikos", suffixe d'adjectif qui donne "-ique" en français.
    Mot qui est à l'origine un adjectif et qui signifie " qui concerne le citoyen ".

    Le pouvoir représentatif, par la Loi de 2002 intègre, pour les communes de plus de 80 000 habitants (49 villes sur l’ensemble du territoire national), la notion de démocratie locale (ou participative) qui permet donc à chaque habitant de participer, d’émettre des avis, de proposer aux élus des actions propres à améliorer les conditions de vie locales. Cette prise en compte par le pouvoir représentatif (les élus) de la participation des habitants à la gestion de la ville tout au long de la mandature n’est pas neutre, elle est une réponse du monde politique à la crise démocratique et à la désaffection des citoyens lors des grands rendez-vous électoraux.
    L’association ADELS qui travaille depuis plus de 50 ans sur le thème de la participation des citoyens a interviewé M. René François, Adjoint au Maire d’Aubervilliers chargé de la démocratie locale et éclaire la difficulté pour les élus d’avoir un réel support citoyens par le seul jeu de la démocratie représentative : à Aubervilliers, 30% des gens n’ont pas le droit de vote, 20% ne sont pas inscrits sur les listes électorales et sur les 50% restants, seuls 40% votent ! Les élus ne représentent donc dans cette ville que 8 à 9% de la population en âge de voter...
    Les Conseils sont donc une tentative de réponse à cette crise démocratique, à ce manque de représentativité, mais pour que cela puisse fonctionner, faut-il encore que les habitants se sentent concernés et participent aux Conseils.
    Nous avons la volonté, à Bel Air Sud d’ouvrir le débat démocratique et nous sommes au rendez-vous deux fois par mois lors de Circul’livres pour vous écouter, vous donner les prochaines dates de réunion des commissions ou de la prochaine réunion publique de votre Conseil de Quartier. Aussi, n’hésitez pas à venir nous rencontrer, nous faire part de vos remarques, c’est de cette manière qu’élus et citoyens pourront dialoguer (comme l'illustre la récente intervention d'un Maire-adjoint sur notre Blog), porter les projets des habitants au Conseil d’arrondissement, prendre en compte des besoins des citoyens dans la politique de la ville et faire avancer l’idée de démocratie locale.