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28/03/2008

Bilan et avenir des Conseillers de Quartier

Les Conseils de Quartier ont été mis en place lors de la mandature qui s’achève. Que pouvons-nous tirer de cette expérience de Démocratie Locale ?

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Tout d'abord, pour Bel Air Sud, on peut souligner que le collège des habitants a été particulièrement actif, suivi de celui des représentants des associations alors que le collège politique a été peu présent dans les commissions. Dans ce collège, les représentants du Parti Socialiste ont été plus particulièrement présents lors des réunions publiques, ce qui a pu, parfois, agacer certains habitants qui y assistaient ; les Verts ont été représentés à minima et l’opposition municipale en a été totalement absente pendant toute la mandature.

Pour ce qui concerne les habitants de Bel Air Sud qui se sont investis dans l’instance, on peut noter une forte proportion de retraités ou de pré-retraités, ce qui correspond à la plupart des études faites sur la représentativité des citoyens au sein des Conseils de Quartier. Les membres de ce collège ont trouvé un réel intérêt à travailler avec les élus sur les problèmes propres au quartier et il y a eu un réel dynamisme des commissions Animation, Voirie et déplacement, Solidarité, Citoyenneté avec des réalisations et des avancées notables et peu de déperdition par rapport à l’équipe qui s’est constituée lors du travail sur le Plan Local d’Urbanisme.

On peut d’ailleurs noter que même après des déménagements en dehors de Paris, les contacts sont toujours conservés et l’envie de travailler pour la collectivité, conservée. Ainsi, Gilles Blanchard qui avait réalisé un travail remarquable lors du PLU et qui coule une retraite heureuse dans l’Ouest de la France, nous a indiqué lors de l’un de ses passages à Paris, qu’il allait relayer l’opération « Circul’livre» dans son nouveau lieu de vie.
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Autre remarque concernant le Conseil de Quartier de Bel Air Sud : son mode de fonctionnement très coopératif qui a perduré pendant toute cette mandature ; pas de Président du Conseil, juste un Bureau où étaient représentés les différents animateurs et co-animateurs des commissions. Cette organisation refusant toute hiérarchisation au sein du Conseil pourra-t-elle être reconduite ?

L’évolution même du travail de Conseiller, l’implication et les réalisations menées ont amené certains d’entre nous à aller plus loin dans leur investissement dans le quartier. La sortie du carcan réglementé du Conseil s’est faite par la création d’associations qui nous ont permis de mener à bien nos projets : « Les amis de Circul’Livre » avec l’extension de l’animation à d’autres arrondissements, « Graine de Partage » pour la tenue du Jardin partagé (entre autre activité), crée grâce à l’extension du Square Charles Péguy, la création de l’association « Bagagerie 188 » pour faire aboutir le projet porté par la Commission Solidarité.

Autant d’investissements qui montrent l’intérêt des citoyens pour les Conseils, la possibilité de mieux comprendre leur ville mais aussi de s’y impliquer plus fortement quitte à abandonner le Conseil lui-même. Certains conseillers ont en effet sauté le pas du Conseil et de l’associatif et sont passés à un investissement directement politique... Ainsi sur la liste conduite à la victoire par Michèle Blumenthal, 12 candidats sur 30 revendiquent dans leur présentation, soit leur appartenance à l’un des Conseils de Quartier de l’arrondissement, soit leur intérêt pour l’approfondissement de la Démocratie locale.

Alors quel avenir des Conseillers de Quartier ? Un marche pied pour entrer dans un parti politique ? La question reste en suspend mais comme nombre d'entre eux font leur entrée au Conseil Municipal, il faudra rééquilibrer les forces au sein des Conseils de Quartier et faire appel à de nouveaux habitants prêts à s'investir pour faire vivre la Démocratie locale dans nos quartiers.

Commentaires

BAS C.Q. 29 mars
Merci à la rédaction de publier une première synthèse de la vie du conseil de quartier. Rappel de l’article 1 de la charte du C.Q. : "le conseil de quartier est une commission consultative du conseil d'arrondissement, ayant faculté de propositions, de suggestions, de vœux, et d'initiatives sur tous les aspects de la vie de quartier"
Concernant les moyens financiers du C.Q (source ville de Paris). Le budget de fonctionnement est de 3 305 euros par conseil de quartier et, le budget d'investissement ou "fonds de participation des habitants"est de 8 264 euros .Quid des futurs budgets ?
Votre analyse sur la fréquentation du C.Q confirme la faible implication des citoyens intra-muros dans les C.Qs parisiens. L’hôtel de Ville indiquait que 400 réunions sont organisées chaque année, qui regroupent environ 25 000 personnes. Soit, un relatif désintérêt des citoyens pour les conseils de quartiers, où finissent par se retrouver les plus motivés et les citoyens disposant de temps (retraités)et, une structure de démocratie locale où est présente une seule tendance d’élus. L'absence du plus grand nombre nuit donc, à la portée des propositions. Pour quelles raisons et comment y remédier ?
Le constat (réel perçu pour ne pas dire réel vécu) des habitants : « cela ne sert à rien ou presque, puisque les décisions sont déjà prises ailleurs (hôtel de Ville), nous ne pouvons modifier qu’à la marge les projets ».
Ce constat « brutal » est proche de la réalité surtout, lorsqu’il s’agit d’infléchir des projets majeurs.
L’apathie citoyenne est probablement la conséquence qu’un C.Q , ne peut qu'apporter des solutions locales à des problèmes de proximités.
Le conseil de quartier ne pourra "participer à la construction citoyenne de tout ce qui les environne dans leur quotidien" que lorsque la décentralisation initiée il y a maintenant plus de 20 ans donne aux maires d’arrondissements tous les pouvoirs qui sont attachés à leur légitimité. Pour tenter de donner du pouvoir ou plus de responsabilités aux élus locaux, B. Delanoë lors de sa conférence du 21 mars dernier, a affirmé : « sa volonté de renforcer les moyens des maires d'arrondissement» et « d'associer les citoyens à des décisions comme le choix de construire des tours… ». Attendons la concrétisation dans les faits de cette déclaration .
Malgré cette absence de pouvoirs et de réel impact sur l’événement , lorsque la cause est importante (i.e. installation des antennes de téléphonie mobile) et que le travail de sensibilisation est réalisé par les conseillers et les associations, alors, le citoyen via son C.Q. veut décider de ce qu’il veut là l’où il vit.
Des améliorations pour lutter contre l’apathie des citoyens vis-à-vis des C.Qs sont attendues (engagement de campagne) : le statut du C.Q devrait migrer d’un rôle consultatif vers un rôle décisionnaire (gestion de 10% du budget local d’investissement).
Reste à trouver la bonne représentativité (dosage des 3 collèges : habitants/politique/ associations) au sein du C.Q. et, pour limiter les égoïsmes de quartier, la tenue de réunions inter C.Q.s de l’arrondissement voire des arrondissements limitrophes (i.e. : amélioration voirie).
Dans l’attente du site Web d’arrondissement et C.Qs du XIIème, félicitations aux rédacteurs du « blog comité de liaison entre C.Q et habitants» pour l’ensemble de vos billets

Écrit par : bernard | 29/03/2008

Merci pour vos encouragements Bernard, cette nouvelle mandature s'ouvre avec de nouveaux acteurs: Monique LEBLANC ne s'étant pas représentée, c'est un ancien président de Conseil de Quartier Richard BOUIGUE qui reprend la main sur l'animation de la Démocratie Locale et peut-être verra-t-on, enfin dans les Conseils de quartiers, des participants plus nombreux et d'origine politiques plus diverses, aux différentes Commissions.

Écrit par : Yves | 30/03/2008

« Un temps d’avance pour le XIIème » in 12ème proposition : " faire de chaque citoyen un acteur de sa ville "
« Confier aux C.Qs 10% du budget d’investissement de l’arrondissement ». « Nous renforcerons aussi les moyens de communication et d’animation des conseils, et organiserons RAPIDEMENT une nouvelle assemblée plénière des conseils de quartiers … » (1)
Un mois après la nomination d’un nouveau Maire adjoint chargé de la démocratie locale que se passe –t-il ? Pas d’informations ! Certes une « nouvelle équipe » se met en place, mais, nous n’avons pas changé de majorité. En conséquence, les dossiers devraient être transmis avec les consignes nécessaires pour démarrer « rapidement »(1).
Pour quelles raisons cette absence de communication (feuille de route) ?
Comme le faisait remarquer le rédacteur de la note ci-dessus , a-t-on « vidé » les C.Qs pour transférer leurs responsables sur la liste de Mme Blumenthal?
Charge de travail trop importante pour un seul adjoint chargé de tous les C.Qs ?
(1) L’adverbe « rapidement » et les caractères en gras « assemblée plénière des conseils de quartiers » (non reproduits) « pour mutualiser les expériences (…) » figurent dans le document « un temps d’avance pour le 12è »

Écrit par : bernard | 25/04/2008

Une journée de la démocratie locale, de la vie associative et de la Citoyenneté, sera organisée par la municipalité du 14ème le samedi 24 mai de 10h à 18h00 lire le contenu du programme sur le site www.paris14.info/
La (nouvelle) municipalité du XIIème (même couleur (1) que celle du XIV è) devrait s’inspirer de cette initiative, pour convoquer une journée de la démocratie locale.
(1) Rappel des résultats du 2ème tour dans le XIVème Pierre Castagnou (PS-PCF-Verts) 57.37% ; Marie-Claire Carrère-Gée (UMP) 28.09% ; Marielle de Sarnez (Modem) 14.54%

Écrit par : bernard | 16/05/2008

Deux mois !!!
Cela fait deux mois, en effet, que la nouvelle équipe municipale est en place et cela fait deux mois que les conseils de quartier ne savent plus à quel saint se vouer.
Certes les nouveaux élus doivent prendre connaissance des dossiers en cours, certes ils doivent réorganiser leur vie personnelle pour assurer leur role de Maires-Adjoints et il est normal de leur laisser du temps pour ça.
Mais prendre contact avec les animateurs des conseils en place, simplement par courtoisie, ne doit pas être une tâche insurmontable. De même que répondre aux courriels transitant par les attachées restées en place.
Que veut faire la nouvelle équipe des conseils de quartier ?
Simples comités des fêtes ?
Véritables instances de concertation et de proposition sur les aménagements et la gestion de l'espace public ?
Il est grand temps de préciser les options envisagées, d'autant que, s'il est très compliqué de motiver des citoyens pour s'investir bénévolement et sans objectif politicien, il est très facile de voir les plus convaincus "laisser tomber" une occupation qui devrait être valorisante et enrichissante, au moins sur le plan humain, à condition d'être reconnue.
Cordialement.
Robert MAZET.
Conseiller de Quartier Aligre Gare de Lyon.

Écrit par : Robert | 20/05/2008

«(…) les conseils de quartier ne savent plus à quel saint se vouer » . Quel (le) saint (e) : Richard ou Michèle ? Richard, Michèle nous ne voyons rien venir ! Et pour cause, la gestation en est à son début.
Comme après un coït, la reprise demande un certain temps …
Après la première échographie, le nouveau C.Q bouge bien. Patience, attendons la sortie, pour que le nouveau né nous parle !

Écrit par : bernard | 20/05/2008

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