31/10/2017
Paul Crampel, l'oublié de ce blog
Si nous avons mentionné sur ce blog la plupart des personnages qui ont donné leur nom à une rue du quartier, Paul Crampel apparaît comme un oublié.
Le chantier qui a entrainé la fermeture pendant plus de deux mois d'une section de la rue du Sahel a permis à de nombreux automobilistes de découvrir la rue Paul Crampel par laquelle ils étaient déviés.
Paul Crampel (1864-1891) est né à Nancy. Après avoir étudié les sciences humaines, il a été embauché comme secrétaire privé par Brazza, qui lui a confié l'exploration du bassin nord d'Ogooué. Crampel a cartographié plus de 2 000 km de routes et a signé de nombreux traités avec des chefs locaux.
En 1890, le Comité de l'Afrique française lui a confié la mission d'atteindre le lac Tchad, reliant le Congo au Sahara. Le 9 avril 1891, Crampel fut assassiné à El Kouti. Seuls quelques hommes, dans l'arrière-garde, ont échappé à l'abattage.
Marche vers le Tchad (©Leemage)
07:48 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
30/10/2017
Préparez-vous, les faux éboueurs arrivent
Ils tentent de vous abuser de plus en plus tôt !
Si un éboueur sonne à votre porte pour vous vendre un calendrier ou solliciter des étrennes il s’agit probablement d’un usurpateur. Et s’il s’agit d’un véritable agent municipal, alors celui-ci est en infraction avec la loi car, contrairement aux facteurs et aux pompiers, les agents municipaux ne peuvent demander des étrennes aux administrés.
Ces faux éboueurs se présentent souvent dans une tenue impeccable, mais en décalage par rapport à la tenue actuelle des éboueurs qui travaillent effectivement pour la ville de Paris.
Depuis le 2 décembre 1955, un avis préfectoral interdit aux agents municipaux de la Ville de Paris de solliciter quelque gratification que ce soit, « sous peine de sanctions disciplinaires ». Depuis, cette interdiction a été étendue aux « employés des sociétés privées assurant la collecte des déchets pour le compte de la mairie de Paris ».
Vrai calendrier de faux éboueurs (Cliquez pour agrandir)
Plus d'information sur cette page de Paris.fr ou vous pourrez télécharger une affiche à apposer dans votre hall d'immeuble.
07:47 Publié dans Citoyenneté, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
27/10/2017
Le Parc de Bercy résistera-t-il aux JO ?
Créé entre 1993 et 1997, le Parc de Bercy occupe une surface de 14 hectares divisée en 3 parties :
- À l'est, entre Bercy-Village et la rue Joseph Kessel le secteur est nommé Jardin romantique.
- Entre la rue Joseph Kessel et la Cinémathèque se trouvent les Parterres, comprenant entre autres la maison du jardinage et la vigne.
- L'espace situé entre la Cinémathèque et le POPB* est appelée les Prairies. Il accueille des matches de football improvisés et c'est là que se trouvent le skatepark couvert et le Canyoneaustrate.
Cliquez pour agrandir
Entre mars 2014 et octobre 2015, des travaux de rénovation du POPB ont été effectués. La salle est passé de 17 000 à 20 300 places et l'extérieur a été totalement réaménagé. La réouverture s'est accompagnée du changement de nom désormais AccorHotels Arena *
Les dispositifs de sécurité imposés par le risque terroriste sont à l'origine de l'annexion par le POPB d'une large partie des Prairies, la zone adjacente. Est-ce vraiment une mesure temporaire ?
A plusieurs reprises, des chantiers colossaux dont on ne sait rien, complètent l'occupation des lieux.
L'accès au parc depuis la station de métro Bercy nécessite désormais de parcourir la rue de Bercy jusqu'à la place Léonard Bernstein.
Plus inquiétant :
Le 25 janvier 2016, Jean-François Martins, adjoint au maire en charge des sports et du tourisme, a annoncé que, quelque soit la décision concernant l'attribution des JO, Paris construira à proximité de l'AccorHotels Arena, une enceinte (Bercy Arena II) de 7.000 à 8.000 places pour "répondre aux attentes et aux besoins exprimés par les clubs sportifs, notamment de handball, de basket, et par les fédérations pour l'organisation des grandes compétitions". Le coût est estimé entre 50 et 100 millions d'euros.
Paris devant organiser les JO en août 2024, la salle accueillera les épreuves de judo et une partie du tournoi de basket-ball. Pendant les Jeux paralympiques, elle accueillera le tournoi de basket en fauteuil. Une nouvelle invasion du Parc et de ses abords par les Arena 1 et 2 est hautement prévisible avec le risque d'une annexion définitive.
Cliquez pour agrandir
Anne Hidalgo et son adjoint Jean-François Martins ont beau affirmer que l'Arena 2 peut être construite sans toucher un brin d'herbe du Parc, sa seule présence va forcément nous en priver d'une partie.
Même recouvert d'une toiture végétalisée, un bâtiment sportif n'est pas un jardin public !
Une fois de plus, il est déplorable que les prétendus défenseurs de la métropole du Grand Paris s'acharnent à tout garder intra-muros. Alors, après les Serres d'Auteuil sacrifiées au profit du tennis, le Parc de Bercy risque-t-il de se voir amputé au profit des JO ?
Une pétition Non à l’amputation du parc de Bercy a été lancée par des associations de riverains et des associations de sauvegarde du patrimoine. Le 18 octobre, elle avait recueilli près de 5500 signatures.
L'espoir :
Il est venu d'un article publié le 13 octobre par L'Equipe sous le titre La «Paris Arena 2» de Bercy, prévue pour Paris 2024, en passe d'être abandonnée ? dont les propos n'ont pas été démentis par les élus parisiens. A suivre ...
* L'AccorHotels Arena, est un nom résultant d'un accord de parrainage La salle est toujours officiellement appelée Palais Omnisports de Paris-Bercy (POPB).
08:10 Publié dans Paris Métropole, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris
26/10/2017
Adolphe Alphand aurait 200 ans aujourd'hui
Jean-Charles Adolphe Alphand considéré comme le père des espaces verts de Paris est né le 26 octobre 1817.
Parmi les lieux parisiens qu'il a aménagés, on retiendra le parc des Buttes Chaumont, le parc Montsouris et bien sûr le bois de Vincennes.
En 1857, Napoléon III conçoit un plan d'aménagement et d'embellissement pour le Bois de Vincennes. Ce projet est confié à Alphand qui conserve la trame générale du bois, mais transforme en parc anglais les pelouses et les espaces vides, et les relie par des chemins sinueux.
De 1857 à 1860, il creuse ou aménage, successivement, quatre lacs : le lac des Minimes et ses trois îles, le lac de Gravelle, le lac de Saint-Mandé et le lac Daumesnil.
Un monument situé en bordure de l'avenue Foch, réalisé par Dalou et Formigé lui est dédié. Également dans le 16e arrondissement, une avenue porte son nom. Curieusement, cette avenue ne comporte pas la moindre végétalisation.
Monument de Dalou et Formigé dédié à Alphand
08:08 Publié dans Citoyenneté, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
25/10/2017
L'oeil du quartier dans le métro (8)
Après avoir observé les bouches de métro, l'Oeil du quartier descend sous terre et en découvre quelques particularités et anecdotes. Il vous en propose des énigmes photographiques.
Saurez-vous identifier dans quelle station du 12e arrondissement il se trouve ?
Huitième coup d'oeil :
Cliquez pour agrandir
Dans quelle station de métro cette image a-t-elle été prise ?
Notre précédent coup d'oeil :
Cette photo a été prise sur le quai de la station Nation du RER A.
Mise en service le , la gare de la Nation a été le terminus occidental du premier tronçon du RER A, nommé provisoirement à cette époque le Métro régional, qui circulait alors uniquement vers l'est jusqu'à Boissy-Saint-Léger.
La gare située à 25 m de profondeur, sous la place de la Nation, a été dessinée par l'architecte Alain Bourbonnais.
C'est à partir du , date de naissance officielle du RER A, que la gare de Nation est reliée aux autres gares du Métro régional, jusqu'au terminus de Saint-Germain-en-Laye.
Couloir RER à la station Nation (architecte Alain Bourbonnais)
08:06 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
24/10/2017
Retour sur la réduction de la place de la voiture à Bel-Air
Un lecteur non familier du quartier nous a suggéré de publier les photos avant-après des lieux illustrant notre article de vendredi dernier. Exercice édifiant qui montre que si des améliorations sont incontestables, il reste beaucoup à faire pour assurer un partage équitable de l'espace public entre les usagers.
Placette Montempoivre (carrefour av. Bizot, rue de Montempoivre, rue de La Véga)
En 2002, c'était un parking en partie autorisé, traversé par un passage piéton. En 2005, la réalisation du Quartier Vert Voûte Bel-Air, a permis de le transformer en une placette immédiatement appréciée des habitués du quartier. Malheureusement aujourd'hui, un enclos aussi laid qu'inutile en dégrade le charme.
En 2003 encore, c'était un passage piéton immensément long et traversant un parking. C'est aujourd'hui un axe plaisant où des bancs et une fontaine Wallace invitent à faire une pause.
Boulevard Soult (au niveau de la porte de Montempoivre)
En 2002 ici, c'était le règne de l'automobile : une la large chaussée, du stationnement sur les trottoirs et une station service comme commerce de proximité. Depuis fin 2012, le Tramway a permis une requalification des lieux et la station service Esso a été remplacéepar une pizzeria. Les voitures ont quitté le trottoir, mais elles sont remplacées par des deux-roues motorisés. Déplorable constat que dénonce très bien Pierre dans son commentaire. L'amélioration est très relative ...
Boulevard Soult (au niveau de la rue Rottembourg)
En 2002, les cyclistes devaient se frayer un chemin entre les piétons et les voitures en stationnement sauvage. Depuis la mise en service du Tramway (décembre 2012), ce carrefour a été "civilisé" : les vélos disposent d'une piste côté opposé du boulevard et le stationnement est règlementé.
Avenue Michel Bizot (entre l'avenue Daumesnil et la rue Louis Braille)
En 2002, le stationnement n'était autorisé que du côté impair mais côté pair les voitures stationnaient à cheval sur le trottoir (la largeur de la voie et son tracé asymétrique le permettait). Aujourd'hui, l'avenue est "aux normes", mais les livraisons en pleine chaussée sont source de nuisances continuelles. Une action s'impose.
Avenue Daumesnil (côté impair entre la Petite Ceinture et la rue du Colonel Oudot)
Mis à part une suppression du stationnement en épis, la situation n'a guère changé depuis 2002. La piste cyclable du Réseau Express Vélo prévue du plan vélo 2015-2020 devrait apporter la solution.
Rue de Toul (au niveau du TEP Braille)
Ici, le stationnement en épi (photo de 2003) a été remis en ordre, le trottoir grandement élargi et un alignement d'arbres on ne peut plus haussmannien a achevé le tout. Parfait !
Sentier de Montempoivre
En 2003 se trouvaient ici les dernières places de stationnement autorisées et non payantes de l'arrondissement. Leur suppression et un élargissement de trottoir discutable a été effectué, mais le passage ce cette voie en Zone de rencontre reste nécessaire.
Avenue Daumesnil (côté pair entre l'avenue du Gal Bizot et la Petite Ceinture)
Le cas de cette contre-allée circulée a été résolu en 2009 par le déplacement du marché de la Porte Dorée sur l'avenue Daumesnil à l'occasion du chantier du Tramway boulevard Poniatowski. Un acquis appréciable.
Place Antoine Furetière
Si les passants ne sont pas nombreux ici pour constater l'évolution entre la situation anarchique du stationnement en 2009 et ce qu'elle était devenue dès 2012, elle est pourtant évidente.
08:14 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paris
23/10/2017
Bientôt un Lulu dans le 12e ?
Lancé sur l'esplanade Saint-Paul en avril 2015, Lulu dans ma rue est une start-up associative de l'Economie Sociale et Solidaire (ESS) qui a réinventé la conciergerie de quartier.
Lulu dans ma rue, met en relation les « Lulus », des particuliers auto-entrepreneurs à la recherche d’opportunités professionnelles, avec des citadins qui ont besoin d’un petit coup de main au quotidien : bricolage, livraison de courses, ménage, jardinage, aide informatique…
Service et lien social pour mieux vivre dans son quartier
Pour une somme de 5 à 10 € les 20 minutes de prestations (des sommes à diviser par deux après déduction des impôts), les habitants y trouvent leur compte, préférant descendre en bas de chez eux et parler au kiosquier plutôt que de trouver le même service sur internet ! Au delà de la prestation fournie, Lulu dans ma rue, par sa présence au coeur d'un quartier est un remarquable créateur de lien social.
En décembre 2016, le Conseil de Paris a voté l’extension à cinq autres arrondissements, du kiosque Lulu dans ma rue. Après celui inauguré en mars dernier dans le 17e, on en trouve désormais dans les 14ème, 15ème, 18ème et 20ème. La redevance annuelle est de 1 200 € par emplacement.
Quand et où dans le 12e ?
Avec 20 % de la population de 60 ans et plus et plus d'une personne sur deux vivant seule, le 12e n'est-il pas tout indiqué pour la prochaine iplantation de Lulu dans ma rue ? Pourquoi pas à proximité du métro Bel-Air, entre une pharmacie et une boulangerie ? Ici par exemple.
07:46 Publié dans Solidarité, Vie du quartier | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris
20/10/2017
Du beau travail !
Alors que si souvent l'entretien de l'espace urbain laisse à désirer, nous tenons à saluer l'opération en cours rue du Sahel, le long de la Coulée Verte René Dumont.
Les grilles qui étaient en très mauvais état sont en cours de remplacement par de nouvelles. Ces grilles comme le travail de l'équipe qui les posent sont à nos yeux exemplaires.
18:22 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
Quinze ans de réduction de la place de la voiture à Bel-Air et une seule question
Souvenez-vous ....
En 2002 la placette Montempoivre :
En 2002 le boulevard Soult :
En 2002 le boulevard Soult :
En 2002 avenue Michel Bizot :
En 2002 avenue Daumesnil :
En 2003 rue de Toul :
En 2003 sentier de Montempoivre :
En 2003 avenue Daumesnil :
En 2003 placette Montempoivre :
En 2009 place Antoine Furetière :
La question ?
Oui, la place de la voiture a été largement réduite Vit-on pour autant plus mal dans le quartier ? |
Pour poursuivre sur le sujet : Quand Paris n'était qu'un gigantesque parking à ciel ouvert
07:58 Publié dans Vie du quartier, Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : paris
19/10/2017
Alambiquée et abracadabrantesque : la piste cyclable Courteline-Dugommier (sens retour)
Après avoir pris connaissance des quelques qualités et des innombrables défauts de cette piste cyclable entre le rond-point Courteline et le métro Dugommier, nous allons aujourd'hui faire le chemin de retour.
Nous voici donc boulevard de Reuilly sur l'ancienne piste cyclable en direction de la place Félix Eboué.
Peu après avoir dépassé le croisement avec la rue de Charenton (le Monoprix est sur notre droite), nous sommes invités à traverser côté impair du boulevard.
Là nous attend une large piste double sens évidemment indisponible les jours de marché alimentaire (mardi et jeudi) comme les samedi et dimanche où se tiennent des marchés spécialisés (Producteurs de Pays et Brocantes).
Arrivés place Félix Eboué, la signalétique au sol nous entraine sur le trottoir ou nous devons partager avec les nombreux piétons qui s'y trouvent à toute heure de la journée.
Le parcours se poursuit par les traversées successives de l'avenue Daumesnil et de la rue de Reuilly.
Puis, toujours sur trottoir en prenant garde aux piétons qui - et c'est bien normal - empruntent ou traversent cette partie de leur trottoir.
Un peu plus loin, les cyclistes qui souhaitent emprunter la piste de l'avenue Daumesnil ou le côté pair du boulevard de Reuilly ont une échappée possible. Les habitués auront probablement renoncé à cette piste et se seront mêlés à la circulation générale.
Sur la partie du boulevard de Reuilly située entre la rue du Docteur Goujon et la place Sans-Nom, il n'y a pas du tout de piste cyclable et nous devons nous contenter du sens cyclable matérialisé sur la contre-allée qui, anomalie notable, ne comporte aucune signalétique 30 km/h à son entrée.
Place Sans-Nom, s'il traverse le côté impair du boulevard de Picpus, le cycliste n'a qu'un choix : celui de prendre la piste double sens en direction du rond-point Courteline.
Questions :
- Comment doit il procéder s'il souhaite descendre la rue Louis Braille ou la rue de Picpus en direction de Michel Bizot ?
- Comment de ce point peut-il rejoindre la piste cyclable de la Coulée Verte René Dumont ?
- Qu'est devenue la voie bus ouverte aux cyclistes annoncée côté pair du boulevard de Reuilly ?
Nous voici arrivés au rond-point Courteline où moyennant une simple balise de priorité les cyclistes sont "lâchés" dans la circulation générale.
Après quelques sueurs froides, quel bonheur de retrouver la piste traditionnelle du boulevard de Picpus en direction de la place de l'Île de la Réunion !
En résumé, cette expérimentation nous conforte dans notre jugement initial que ce tracé cycliste est un regrettable raté, qui plus est, probablement fort couteux. La politique actuelle de la ville au profit des piétons et des modes de circulation doux, aurait dû conduire a un tracé bilatéral sur chaussée en cohérence avec les parcours cyclables existants sur les boulevards des Fermiers Généraux.
08:07 Publié dans Voirie Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : paris