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11/04/2006

Le trouble-jeu des Forains

En marge de l’information nationale, nous avons pu apercevoir, dimanche soir sur FRANCE 3 Ile-de-France, un reportage sur la situation provoquée par les Forains, Foire du Trône.
De quoi s’agit-il ? Tout d’abord de concertation, la Mairie du XII° depuis l’arrivée de Michèle Blumenthal, a largement fait appel aux habitants pour qu’ils donnent leurs avis sur tel ou tel projet, relayant dans l’arrondissement la politique initiée par Bertrand Delanoë : Plan Local d’Urbanisme, Plan de Déplacement, Grand projet Urbain de renouvellement urbain, etc...
La Mairie du XII° s’appuie sur les Conseils de Quartier et tente également de réunir autour d’une table tous les acteurs concernés pour aborder tel ou tel problème propre au quartier ou à l’arrondissement.
C’est ce qui a été fait avec la Foire du Trône et de nombreuses solutions ont été apportées : limitation des nuisances sonores la nuit, navettes gratuites et... limitation de la circulation et du stationnement autour de la Foire. Le problème du stationnement rejailli largement sur Bel Air Sud, nous avons pu nous en rendre compte lors de la dernière réunion publique du Conseil de Quartier qui s’est tenue au Lycée Elisa Lemonnier. Si nous nous félicitions de l’écoute et des actions qui sont menées par les élus, il arrive que le processus de concertation échoue et le reportage de dimanche montrait un élu désemparé, un policier qui « avait des ordres » et ces ordres n’étaient visiblement pas en cohérence avec ce qui s’était préalablement décidé en Mairie d’arrondissement. Pour finir, le reportage montrait encore quelques images de Forains goguenards, drapés dans « le bon droit » de les laisser faire de l’argent : moyennant quoi, poteaux arrachés, chaussée défoncée : le bien public soumis aux intérêts de l’argent.

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Cette affaire appelle plusieurs réflexions :
Quelle concertation est-elle possible sitôt que, la Foire du Trône ouverte, on s’appuie sur des engins mécanisés pour procéder à des destructions ? Comment peut-on faire confiance aux représentants des Forains si les décisions prises lors des concertations ne sont pas respectées ? Les Forains jouent là un jeu dangereux car les habitants des abords de la Foire du Trône ne sont pas tous de grands supporters de la Foire et de tels comportements ne sont pas propres à attirer la sympathie.
Qu’en pensent les Conseillers de Quartier de Vallée de Fécamp ? Bénévoles, ils se sont investis dans cette démarche de concertation mais devant de tels résultats, est-ce que le processus de participation dans le XII° va perdurer ?
Cet événement montre que les zones de « non-droit » sont bien plus rapidement et plus facilement organisables que les zones de droit. Ce petit chapitre dans l’histoire du XII° montre aussi comme le processus de participation à la vie citoyenne est difficile à faire vivre à Paris : la Mairie d’arrondissement travaille avec les habitants et engage une réflexion, organise un processus de participation avec l’ensemble des parties mais c’est finalement l’Hôtel de Ville qui décide, les Forains ont pleinement conscience de la faiblesse du pouvoir des élus de l’arrondissement. Sans parler de la Préfecture qui « laisse faire » et ce pauvre fonctionnaire de Police qui, dans ce reportage, a répété à l’envi qu’il « a des ordres d’en haut » même si ces ordres sont en contradiction avec le respect du bien public... Scène assez pitoyable saisie par le cadreur de France 3.
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Reste le problème de l’argent : combien rapporte à la Mairie l’organisation de la Foire ?
Quelle réponse l’Hôtel de Ville , si prompt à balayer le processus mis en place par la Mairie d’arrondissement peut apporter aux habitants, à leurs problèmes de stationnements, aux nuisances supportées ?
La participation des citoyens à Paris est bridée par le pouvoir d’une Mairie centrale qui tire les ficelles de la bourse et tient les Maires d’arrondissement comme un seigneur tiendrait ses vassaux (ou ses courtisans). Le pouvoir reste trop centralisé pour que les élus puissent s’engager sur des actions et s’appuyer sur les Conseils pour mettre en œuvre des politiques de territoire. La Loi sur la décentralisation des villes de Paris, Lyon, Marseille est ainsi (mal) faite.
Le 17 Mai, les Conseillers de Quartier de l'arrondissements se réunissent tous en mairie, nul doute que cette faiblesse du pouvoir propre aux élus d’arrondissement y sera abordée.

Yves Ortega
Conseiller de Quartier Bel Air Sud

03/04/2006

Les chiffres de mars

Nous vous communiquons les statistiques du mois de mars telles que fournies par notre hébergeur BlogSpirit :

  • Mois :
  • janv
    mars
  • Visiteurs uniques :
  • 1156
    1633
  • Visites :
  • 2732
    5821
  • Pages :
  • 8118
    21120

    Vous êtes près de 200 à nous rendre visite chaque jour (deux fois plus qu'en janvier). Un grand merci pour votre fidélité.

    N'hésitez-pas à nous faire parvenir un article, le programme d'activités de votre association voire une bribe d'information, susceptible d'être publié dans l'intérêt des visiteurs.

    Et surtout, n'oubliez pas que ce blog vous permet de dialoguer en y déposant vos commentaires !

    27/03/2006

    Printemps de la Démocratie

    Beaucoup de motifs de satisfaction pour cette quatrième édition du Printemps de la Démocratie qui vient de se tenir ce Samedi sous les lambris de l’Hôtel de Ville.

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    Cette nouvelle édition a tenu compte des souhaits des Conseils de Quartier et fait oublier la calamiteuse édition de l’année passée. Les Conseillers de Quartier ont été accueillis dans les Salons de L’Hôtel de Ville par Marie-pierre de la Gontrie, Adjointe au Maire de Paris, Chargée de la Démocratie Locale et des relations avec les associations.
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    Il y a pu avoir des échanges nombreux entre Conseillers et des débats (sans doute trop courts) ont été proposés par l’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale autour de quatre thèmes :

  • Bilan et perspectives des concertations mises en débat.
  • Les acteurs de la société civile partenaires des instances de démocratie locale ?
  • Comment ouvrir les instances de démocratie locale à des nouveaux publics ?
  • Des projets aux réalisations : 4 ans après, bilan et perspectives.

    Une synthèse a restitué les principaux éléments des réflexions menées dans les 4 ateliers et a surtout pointé la grande hétérogénéité des 121 Conseils de Quartier Parisiens.
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    L’émergence des Blogs et des sites propres à chaque quartier a également été pointée et montre la volonté des Conseillers de donner de la visibilité à la Démocratie participative en dehors du cadre établi par la Mairie.
    Les Conseillers ont également pu se retrouver autour d’un buffet à l’issue de cette matinée, mais également autour de points d’accueil représentant chaque arrondissement.
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    Des fiches d’expérience de tous les arrondissements étaient également disponibles ce qui permet d’approfondir, une fois la rencontre terminée, la connaissance de ce qui est réalisé par chacun.
    Le fait de se réunir et de discuter permet aussi d’échanger des éléments d’information qui manquent parfois aux Conseillers. Il est aussi important de noter comme la Charte de chaque arrondissement est importante et qu’il faut mieux la connaître et parfois, la remettre en cause. Lorsque l’on voit que dans le XVIème, les habitants, lors des réunions publiques n’ont pas droit à la parole, on peut légitimement se poser la question de la place que souhaite donner cette mairie à son Conseil de Quartier.
    Par ailleurs, des lieux ressources importants ne sont pas connus par les Conseillers comme l’ADELS qui travaille depuis plus de 50 ans sur la participation des habitants à la vie de la Cité. L’Institut d’Etudes Politiques de Paris s’intéresse aux Conseils de Quartier depuis leur création et l’on peut trouver au Centre de Sociologie des Organisations , des études très pertinentes sur les Conseils et en particulier un travail très approfondi réalisée par Mlle Melody HOUK sur les Conseils de Quartier du XX° arrondissement.
    Sans oublier les séminaires et le rapport annuel de l’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale qui est une véritable mine d’or sur l’activité des Conseils et des autres instances de Démocratie mises en place par le Pouvoir Politique.
    Un autre point qui a été souligné est la grande difficulté des Conseils à entraîner dans la participation les actifs. Clémentine Autin, Adjointe au maire chargée de la Jeunesse a défendu la politique de l’Hôtel de Ville qui a mis en place des Instances spécifiques pour des catégories de population qui manquent cruellement dans les réunions des Conseils : jeunes, populations étrangères, tous ces habitants qui ne prennent pas part aux Conseils. Pour Clémentine Autin, les instances spécifiques : Conseil de la Jeunesse, Conseil de la Vie étudiante, Conseil de la Citoyenneté des Parisiens Non Communautaires ont une utilité car il n’y aurait pas prise de parole de ces habitants s’ils venaient participer aux Conseils. Ce n’est pas ce que pensent la plupart des Conseillers interrogés sur le sujet et c’est en contradiction avec les propos recueillis dans le dernier rapport de l’O.P.D.L où l’on ressent bien le besoin des jeunes d’être associés et non pas séparés des autres instances de participation (témoignages de Nina Deslandes, de Jeanne Tellez et d’Eddery Chan de la page 67 à 71 du rapport en date de Septembre 2005 de l’Observatoire)
    En saucissonnant les Instances Démocratiques, on prive les Conseils de sang neuf, on ne favorise pas la rencontre et l’échange entre générations, la rencontre culturelle entre habitants qui est créatrice de connaissance et de lien social. Comment un actif, travaillant en temps plein peut-il à la fois prendre part à un Conseil de la Citoyenneté des Parisiens non Communautaires tout en s’investissant également dans son Conseil de Quartier et avoir une vie de famille? On ne peut à la fois faire travailler les Conseillers de Quartier sur le manque de présence de catégories d’habitants et les « enfermer » par ailleurs dans des Instances spécifiques.
    Coté population active, mis à part les traditionnelles solutions visant à décaler les horaires de réunions publiques et qui souvent ont été testées dans certains Conseils, il a été proposé d’alimenter, pour les bénévoles en activité, un compte épargne temps lorsque ceux-ci doivent prendre des disponibilités pendant leur temps de travail pour pouvoir rencontrer les représentants des Directions Techniques de la Ville de Paris, les élus...
    Beaucoup d’exemples de participation active venant de villes de Seine-St Denis sont cités par les Conseillers appartenant à l’Observatoire comme modèles d'inspiration pour les Conseils de Quartier Parisiens.
    Marie-Pierre de la Gontrie a clôturé la matinée en assurant que le lien entre les demandes des Conseillers, les Mairies d’arrondissement et l’Hôtel de Ville serait mieux assuré et que les réponses aux Vœux émis par les Conseillers leur parviendraient plus rapidement.
    C’est certainement une amélioration attendue par les Conseils mais cela ne règle pas le problème de fond : celui du manque de pouvoir des Mairies d’arrondissement face au pouvoir de l’Hôtel de Ville car quelle déception lorsqu’un Conseil s’engage avec sa Mairie dans un processus de consultation, que des décisions soient actées et que tout le dispositif de consultation soit cassé par une décision unilatérale de l’Hôtel de Ville.
    Nous reviendrons sur cette rencontre riche de rencontres et d’échanges qui, malgré les réserves que nous avons pointées, peut être qualifiée de succès au vue d’une Démocratie Participative qui n’est à Paris, qu’à ces balbutiements mais qui ne demande qu’à grandir.
    Yves Ortega
    Conseiller de Quartier B.A.S

  • 10/03/2006

    Après les loisirs, la réflexion...

    L’Observatoire Parisien de la Démocratie Locale organise ce samedi un Séminaire, de 9H à 13H, à La Générale, 10-14 rue du Général Lasalle, dans le XIXème (Métro Belleville)
    Qu’est-ce que cet observatoire et quel intérêt a-t-il pour les Conseils de Quartier et les Citoyens ?
    L’Observatoire est un organisme paritaire de 28 personnes (bénévoles) désignées pour deux ans et renouvelables une fois. Cet organisme a été créé le 7 juin 2003 par le Maire de Paris pour répondre à deux objectifs :

    - L’évaluation et l’analyse des dispositifs de Démocratie locale (Conseils de Quartier, CICA, Conseil de la Jeunesse, Conseil de la Citoyenneté des Parisiens non communautaires...)

    - Le recensement et l’évaluation des actions, projets, initiatives concourant au développement de la Démocratie Locale à Paris.

    À ce titre, L’observatoire publie, tous les ans, un bilan des actions observées dans les différents Conseils de Quartier de la Capitale. Son dernier rapport d’activité a, en particulier mis en évidence l’aspect apprentissage des Conseils de Quartier: apprentissage des règles de la ville, de son fonctionnement, et apprentissage de la part des habitants qui composent les Conseils d’une citoyenneté vivante, des difficultés et des réussites de l’engagement dans un processus de Démocratie participative.
    L’Observatoire, régulièrement, organise des Séminaires qui permettent aux habitants, aux Conseillers de Quartier, aux membres d’Associations de se réunir et de partager sur un thème.
    Ce Samedi, les débats porteront sur la question : « Y a-t-il un renouveau de l’action politique ? »
    Ce séminaire sera présidé par Georges Gontcharoff.

    • À 9H15, Vladimir Najman et André Panibraptchenko présenteront le projet et le collectif «La Générale ».
    • À 9H45, Michel Kokoreff interviendra sur le thème : « il y a du politique dans les quartiers pauvres »
    • À 10H15, ce sera au tour de Michel Feher d’intervenir sur : « la Politique non gouvernementale : les gouvernés en politique »
    • À 11H, autre débat autour d’une table ronde et de témoignages d’habitants qui sont « entrés » en participation : Philippe Durand, fondateur du café « Le Petit Ney », Fazia Djender et Sarah Oussekine de l’Association « Voix d’Elles-Rebelles » à St Denis, André Valverde de « La Fontaine aux Images » débattront avec le public sur le thème : « D’autres liens entre individus et gouvernants sont-ils en train de se construire ? »
      À la suite de ce débat et de la synthèse de la matinée, les participants pourront prolonger les échanges autour d’un buffet campagnard.

    Si vous êtes intéressé par ces thèmes et si vous souhaitez rencontrer et échanger avec des Conseillers de Quartier d’autres horizons autour de ces sujets de réflexion, voilà une bonne occasion de rencontre dans un lieu à découvrir.
    La réservation pour cette matinée de débats doit se faire auprès de la Mission à la Démocratie Locale de la Ville de Paris au 01 42 76 76 46 ou par courriel : democratie.locale@paris.fr

    04/03/2006

    Commerces, civisme et territoires

    La présentation des travaux du Conseil, lors de la réunion publique du 28 février dernier, a donné lieu à de multiples interventions du public, l'une d'entre elles portait sur le rôle des commerçants dans la vie de quartier. Le Conseil est totalement en accord avec l'importance pour un quartier, d'avoir un choix large et varié de boutiques, de commerces. Nous avons bien mis en avant ce point et la demande des habitants du secteur de la Porte Dorée de voir se développer les commerces de proximité lors de nos travaux sur le P.L.U et nous sommes les premiers à supporter toute initiative allant dans le sens de l'animation de nos quartiers.
    La nature des travaux sur le Plan de déplacement étant différente de celle du P.L.U, nous nous sommes attaché à développer les points qui entravent, d'une manière large, les déplacements dans notre quartier.
    Un commerçant qui utilise le trottoir pour se garer,

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    des équipements publicitaires qui débordent largement sur ce qui est permis, c'est le constat d'une utilisation, d'une appropriation de l’espace public en vue de son utilisation commerciale.
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    Mais qu’est-ce qui est réellement permis ? Pour l’un, il est d’usage d’utiliser les « un mètre de trottoir » le long de son commerce pour y déposer des présentoirs publicitaires, pour l’autre, c’est la largeur de son store qui lui permet de conquérir quelques mètres supplémentaires, y compris les mois d’hiver lorsque le store est au repos.
    Nous avons récemment demandé l'intervention des élus pour que cesse, rue Louis Braille, l’utilisation d’un trottoir étroit qui sert de « garage » pour une activité de livraison de plats cuisinés d'un restaurant.
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    Ces situations d’incivilités « commerciales » se retrouvent dans toutes les rues de notre quartier et sans doute de Paris. Si l’on écarte les raisons de pur opportunisme qui sont habituellement avancées : « J’en ai besoin car mon magasin est trop petit », « Personne ne se plaint... », « si je ne peux utiliser ces deux places de parking, je ne pourrais plus travailler dans Paris sans cette condition »
    Ces incivilités posent un certain nombre de problèmes, tout d'abord pour les personnes à mobilité réduite mais plus généralement pour l'ensemble des usagers de l'espace public. Ces incivilités mettent en relief la difficulté de mettre en relation pouvoir économique et pouvoir politique dans le sens où c’est ce pouvoir qui régit la vie de la Cité.

  • Le premier problème est juridique : qu’est-ce qui est d’usage ?, qu’est-ce qui est légal ? un mètre, deux mètres de large ? rien ? Qui donne l’autorisation ?

  • Le suivant est économique: dans quelles conditions autorise-t-on l’emprise commerciale sur le domaine public ? Pour quels avantages pour la ville et pour les commerçants?

  • Le troisième relève de la politique de la ville et de l’histoire de Paris : qui régule lorsqu’il y a écart ? quelle instance sanctionne?

    Finalement, nous nous retrouvons devant un problème général de la complexité de notre Cité: qui détient l'information en matière de règles et qui intervient?: les Elus? les Directions Techniques de la Ville de Paris? la Préfecture de Police?

    En parallèle de ces questions de régulation, il y a les habitants, les usagers des espaces publics et les clients. Ceux-ci ont une expertise de quartier, ils savent ce qui est gênant, ce qui est utile dans leur quartier, ce sont eux qui vont décider de la réussite ou de l’échec de l’implantation d’un nouveau commerce.
    On peut relever que beaucoup de commerçants qui s’implantent n'ont pas la connaissance du quartier, beaucoup viennent exploiter leurs magasins sur un territoire mais habitent sur un autre et une fois le rideau baissé, rentrent chez eux. Cette situation explique pourquoi il est si difficile pour les pouvoirs publics d’avoir comme interlocuteur des associations de commerçants et dans notre quartier, nous ne connaissons pas d’association active de commerçants. Pour pouvoir informer, donner les règles du jeu, la municipalité a face à elle, une myriade d’entrepreneurs dont les objectifs, la connaissance des règles, la formation et les objectifs sont tout aussi hétérogènes.
    Quels interlocuteurs trouvent ces mêmes commerçants du coté des Pouvoirs publics ? Lors du débat public sur l’aménagement de la place d’Aligre l’an dernier, nous avons pu nous rendre compte de la difficulté là aussi de trouver un discours compréhensible de la part des représentants du pouvoir.
    Lorsque le problème du stationnement « éternel » des camions de certains maraîchers a été évoqué, la représentante du service municipal chargé de donner les autorisations d’exploitation a exclu l’idée d’avoir un rôle sanctionnant vis-à-vis de ces exploitants indélicats (les véhicules ne bougent pas de la place d’Aligre et servent d’entrepôts à « loyer très modéré ») et renvoyait cette responsabilité au représentant de la Police qui, de son coté, indiquait n’avoir pas les moyens de déplacer ces véhicules.
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    Face à une situation parfaitement illégale, certainement pas très hygiénique et injuste vis-à-vis des autres commerçants qui ne disposent pas de ces véhicules immobiles pour stocker leurs produits, les représentants du pouvoir n’offraient face au public aucune perspective, restant sur leur position en faisant montre de leur incapacité respective à proposer des réponses à un problème concret. Cette dissension « locale » entre les différentes instances du pouvoir a une explication politique, une histoire qui rejoint celle de Paris.
    Deux problèmes principaux ne sont pas résolus pour mettre en œuvre une politique cohérente dans la capitale :

  • Le premier, c’est le centralisme de l’Hôtel de Ville : autoriser un café de développer une terrasse sur un trottoir dépend aujourd’hui d’un service central et non pas de la Mairie d’arrondissement. Pourtant, celle-ci, par sa proximité, sa connaissance des lieux et ses Conseils de Quartier sait que le trottoir à cet endroit est très fréquenté, étroit, sur le chemin d’une crèche, etc.
    La décentralisation à Paris, Lyon et Marseille est imparfaite, elle ne donne pas suffisamment de moyens d’action aux élus d’arrondissement.

  • Le second, c’est le fait que les services de police ont des priorités qui sont définies par le préfet et que ces objectifs ne sont pas forcément ceux des élus municipaux. La sanction des incivilités ne semble pas être à l’ordre du jour dans Paris ce qui nous renvoie au problème de la propreté déjà évoqué sur notre Blog. On retrouve là encore, l’héritage de la centralisation et l’Etat, par l’intermédiaire de la Place Beauvau, souhaite garder l’œil (et le bon) sur ce qui se passe à Paris...

    On peut donc promettre encore de beaux jours pour les trottoirs souillés et les annexions commerciales de l’espace public si les habitants, les commerçants et les pouvoirs publics ne mettent pas, ensemble un peu de bonne volonté en la matière...

  • 02/03/2006

    Portes Ouvertes au Lycée Elisa Lemonnier

    Avant de revenir en détail sur la réunion publique qui vient de s'y tenir, nous tenons à signaler que le Lycée Elisa Lemonnier organise des journées Portes Ouvertes les 3 et 4 mars. Une occasion de découvrir l'enseignement professionnel qui y est prodigué et le lieu lui-même qui va connaître une longue période de travaux de rénovation et d'aménagement tout comme son voisin l'ancien Musée des Arts Africains et Océaniens.
    Nous tenons à remercier particulièrement Mme Lacepède, sa Proviseure, pour la qualité de son accueil, c'est la première fois que le Conseil organise sa réunion publique dans un Lycée de l'arrondissement..

    27/02/2006

    Politique et Conseil de Quartier

    Vous avez certainement vu la campagne d’affichage sur les Conseils de Quartier sur les panneaux de la ville, cette campagne a pour mots d’ordre la participation et le « Vivre ensemble à Paris ». Mais qu’est-ce que sont les Conseils de Quartier ?

    Les Conseils sont d’abord nés d’une Loi : la Loi de février 2002, dite Loi Vaillant qui a tenu compte de nombreuses expériences de participation des habitants, le plus souvent en Province ou en banlieue, dans la politique de leur ville.
    Les Conseils de quartier sont des instances originales qui doivent être des lieux de paroles des habitants, porteurs de projets partagés et animés par des acteurs de la vie civile en dialogue avec la représentation politique.
    En quelque sorte, les Conseils de quartier permettent aux citoyens d’agir politiquement dans le sens étymologique de ce mot, formé à partir de deux termes grecs :
    • " polis ", qui signifie " cité " (au sens politique du terme) ;
    • "-ikos", suffixe d'adjectif qui donne "-ique" en français.
    Mot qui est à l'origine un adjectif et qui signifie " qui concerne le citoyen ".

    Le pouvoir représentatif, par la Loi de 2002 intègre, pour les communes de plus de 80 000 habitants (49 villes sur l’ensemble du territoire national), la notion de démocratie locale (ou participative) qui permet donc à chaque habitant de participer, d’émettre des avis, de proposer aux élus des actions propres à améliorer les conditions de vie locales. Cette prise en compte par le pouvoir représentatif (les élus) de la participation des habitants à la gestion de la ville tout au long de la mandature n’est pas neutre, elle est une réponse du monde politique à la crise démocratique et à la désaffection des citoyens lors des grands rendez-vous électoraux.
    L’association ADELS qui travaille depuis plus de 50 ans sur le thème de la participation des citoyens a interviewé M. René François, Adjoint au Maire d’Aubervilliers chargé de la démocratie locale et éclaire la difficulté pour les élus d’avoir un réel support citoyens par le seul jeu de la démocratie représentative : à Aubervilliers, 30% des gens n’ont pas le droit de vote, 20% ne sont pas inscrits sur les listes électorales et sur les 50% restants, seuls 40% votent ! Les élus ne représentent donc dans cette ville que 8 à 9% de la population en âge de voter...
    Les Conseils sont donc une tentative de réponse à cette crise démocratique, à ce manque de représentativité, mais pour que cela puisse fonctionner, faut-il encore que les habitants se sentent concernés et participent aux Conseils.
    Nous avons la volonté, à Bel Air Sud d’ouvrir le débat démocratique et nous sommes au rendez-vous deux fois par mois lors de Circul’livres pour vous écouter, vous donner les prochaines dates de réunion des commissions ou de la prochaine réunion publique de votre Conseil de Quartier. Aussi, n’hésitez pas à venir nous rencontrer, nous faire part de vos remarques, c’est de cette manière qu’élus et citoyens pourront dialoguer (comme l'illustre la récente intervention d'un Maire-adjoint sur notre Blog), porter les projets des habitants au Conseil d’arrondissement, prendre en compte des besoins des citoyens dans la politique de la ville et faire avancer l’idée de démocratie locale.

    20/02/2006

    Appel aux associations du 12ème

    Ce blog conçu et animé par le conseil de quartier de Bel-Air Sud est largement ouvert aux Associations du 12ème.
    Nos colonnes sont prêtes à acueillir vos annonces, présentations, dates d’évènements. N'hésitez pas à nous écrire pour nous parler de votre association et de ce que vous organisez. Nous nous chargerons de le faire savoir.
    Nous souhaitons que ce blog soit un lieu de participation active entre les habitants et donc les Associations qui contribuent au développement du lien social, culturel, sportif dans notre arrondissement.

    11/02/2006

    Un pigeonnier dans le 12ème ?

    Après l'expérience pilote réalisée en mars 2003 dans le square Vercingétorix-Brune (14e arrondissement), la Ville envisage de multiplier l'implantation de pigeonniers.

    Les promoteurs de l'opération affirment qu'elle permet de concentrer les populations de pigeons pour mieux contrôler leur état sanitaire et leur démographie. Les pigeonniers permettent également de limiter la dispersion de leurs fientes et favorisent un nettoyage plus efficace.

    D'autres pensent au contraire, qu'ils aboutissent à terme à une augmentation de la population de volatiles, et que seule l'interdiction de leur fournir graines et friandises, peut aboutir au résultat escompté.

    Habitants, conseillers de quartier, associations, services d‛écologie urbaine et de propreté étaient invités à une première réunion de concertation le 26 janvier à la Mairie du 12ème.

    Très vite les propositions d‛implantation d‛un pigeonnier ont fusé : jardin de Reuilly, square Hector Berlioz, prolongation du square Charles Péguy…mais plus de réflexion s‛impose.
    On sait déjà que les gros ramiers ne nicheront jamais que dans les arbres. Ne sont concernés que les bisets qui colonisent les corniches des immeubles et gratifient balcons, trottoirs, véhicules et passants de leurs fientes.
    Mais, sédentaires, ceux là n‛adoptent le pigeonnier que s‛il est implanté à proximité de leurs nichoirs habituels ; faute de quoi, créer un pigeonnier revient à créer un lieu de prolifération supplémentaire !
    Inversement, tout pigeonnier doit être suffisamment loin des lieux de nourrissage (les emplacements de marchés par exemple).
    Comme tout un chacun est fondé à se plaindre des nuisances de ces volatiles, repérer là où ils sont vraiment les plus nombreux s‛impose. Pas si simple dans ce vaste 12ème où l‛on ne trouve, heureusement, aucun pullulement comparable à celui de la Porte Saint Denis par exemple.

    Bref, pour que les habitants soient satisfaits, et la nouvelle installation judicieuse, d‛autres études et d‛autres réunions seront nécessaires.

    09/02/2006

    Extension du Tramway : le débat est ouvert.

    Lundi soir (6 février) à l'Espace Reuilly, s'est tenue comme annoncée, la réunion d'ouverture du débat public concernant l'extension du tramway.

    Se trouvaient sur le podium :

  • d'un côté les membres de la commission particulière du débat public (CPDP) sur l'extension du tramway à Paris présidée par Hubert Blanc,
  • de l'autre les représentants du maître d'ouvrage (Ville de Paris, STIF, Région Ile de France, RATP) dont en particulier Bertrand Delanoë, Maire de Paris. La Ville de Paris est le 'porteur' du projet désigné par le STIF à qui reviendra la décision finale.

    Dans la salle, parmi le public, se trouvaient de nombreux élus des arrondissements concernés, dont le notre (quatre quartiers sur sept seront traversés par le tramway).

    Le président de la CPDP a précisé les modalités d'organisation du débat qui doit se poursuivre jusqu'au 15 mai 2006 et dont on trouvera ici les détails.

    Les représentants du maître d'ouvrage ont expliqué les objectifs et le contenu du projet ainsi que les variantes possibles concernant son tracé et dont on trouvera ici les détails.

    Les spectateurs ont pu entammer le débat en posant des questions qui ont été principalement axées sur le tracé du parcours et les performances d'exploitation.
    Dans pes prochains mois, 13 réunions publiques et de nombreuses publications vont permettre de nourrir le débat.

    La réunion de clôture est prévue le 4 mai, également à l'Espace Reuilly.

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