Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/03/2018

Stationnement et incivilités : quels changements ?

parisIl y a deux mois sous le titre De la DPP à la DPSP, nous évoquions les changements intervenus dans le contrôle du stationnement payant (rotatif et résidentiel) désormais confié à des prestataires privés.

parisDans ce même article, nous faisions état des effectifs de la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) qui, constitués des ex-Agents de surveillance de Paris (ASP) et et les contrôleurs de la Ville de Paris venus de la préfecture de police, totalisent quelque 3200 agents chargés de la lutte contre toutes les formes d’incivilités, et plus largement le non-respect des règles en matière d’usage de l’espace public.

Deux mois sont écoulés, ce qui est évidemment trop peu pour prétendre faire un bilan, mais n'interdit pas de faire un premier constat.

Du côté stationnement, la presse n'a pas manqué de faire des choux gras des "indélicatesses" de certains agents de Streeteo (l'une des entreprises chargées du contrôle) et d'erreurs dues au rodage du système. Plus rares sont les informations relatives aux effets positifs de cette réforme. Pourtant ...

paris

... chacun de nous a pu constater, en particulier dans les rues essentiellement résidentielles que le nombre de places libres avait miraculeusement augmenté. Depuis le 1er janvier, il y a en moyenne 10% de places libres de plus qu'auparavant, selon un constat établi par la société Indigo. Nombre de résidents détenteurs d'un parking et qui prenaient le risque de laisser leur voiture en surface sans payer y ont renoncé. Nombre d'automobilistes préfèrent s'acquitter de leurs droits plutôt que de risquer un FPS à 50 euros.

En janvier, 17% des automobilistes avaient payé leur stationnement contre 7% sur l'ensemble de l'année 2017. N'oublions pas que le premier objectif du stationnement payant est d'assurer la rotation des occupants. Il semble que l'on soit en bonne voie.

paris

Cliquez pour agrandir

Du côté des incivilités, l'Hôtel de Ville nous annonce une explosion des verbalisations, mais on ne constate malheureusement pas encore le moindre frémissement de reprise en main :

  • toujours autant de deux-roues (motorisés ou non) qui stationnent et circulent sur les trottoirs,
  • toujours autant d'encombrants non déclarés sur les trottoirs et d'ordures ménagères dans les corbeilles de rue,
  • toujours des affichages sauvages porteuses pourtant de l'identité de l'annonceur,
  • toujours des épanchements d'urine nauséabonds dans certaines rues,
  • toujours des amoncellements de mégots en certains lieux,
  • toujours des cafés et commerces qui en prennent à leurs aises sur l'espace public

Nous osons croire que les 3200 agents de la DPSP récemment constituée sont encore en formation, mais 2020 approche et le bilan portera tout autant sur ces aspects de la vie quotidienne des parisiens que sur des réussites plus médiatiques.

Commentaires

Dans notre quartier, l'impact des nouveaux tarifs de stationnement est saisissant, il y a en effet de nombreuses places libres, dès le matin.
Je suis en revanche beaucoup plus pessimiste sur les deux roues motorisés, et je me suis d'ailleurs plusieurs fois exprimé sur le sujet.
La réduction de la place accordée aux automobilistes trouve un écho favorable à Paris car l'automobile est souvent associée à l'image du conducteur égoïste car souvent seul dans sa voiture. Pour caricaturer, l'automobiliste, c'est le gros bourgeois au volant de son SUV de luxe qui fume un cigare.
Pour les motos et autres scooters, c'est totalement différent. Les motards sont sympas, et la moto est une forme de liberté que Mme Hidalgo semble apprécier.
Même si quelques deux roues sont parfois verbalisés, je pense que 99% d'entre eux se sentent libres de stationner n'importe où.
Comment peut-on encore accepter dans une ville comme Paris, que des véhicules polluants (les deux roues) puissent utiliser 100% de l'espace public (Routes, trottoirs, pistes cyclables) en toute liberté.

Écrit par : Pierre | 16/03/2018

La Ville de Paris était-elle dans l’obligation de sous-traiter la distribution des « prunes » (FPS) par les stés
Streeteo (filiale de Indigo [voir ci-dessus]) et Moovia ?
Nous connaissons les conséquences de cette sous-traitance :
- des agents non assermentés qui verbalisent (pas toujours à bon escient) à tour de bras .
- objectifs de 74900 contrôles quotidiens intenables d’où le « bidonnage » des contrôles
- les loueurs de voitures , pour échapper aux prunes , qui font tourner leurs véhicules dans Paris. Ils font quoi les verdoyants, contre ces pollueurs ?
Vous citez Indigo (Sté de gestion de stationnement et parking et anciennement Vinci Park) qui indique : « il y a en moyenne 10% de places libres de plus qu'auparavant »
Quelle fiabilité accorder à ce pourcentage ?
Indigo a-t-elle constaté un taux de stationnement dans SES parkings de +10% par rapport à 2017 ?
On verbalise sans retenue , en chaussée haute, via Streeteo pour remplir les s/sols de « Indigo » (filiale de la précédente) ?
Votre photo ne prouve rien . Aucune fiabilité ! A-t-elle été prise un 15 août ?

Écrit par : bernard | 16/03/2018

Une information personnelle et subjective (forcément) pour alimenter le débat : je suis dans le N-E du 9e, dans une petite rue proche du Bd de Rochechouart. J'ai constaté quelques places supplémentaires dans ma rue qui est "stationnable" des deux côtés. Tarif résident. Particulièrement le matin et le soir, aux heures de changement d'occupant. Et aussi le week end. Mais cela ne saurait durer car un côté de la rue de Rochechouart (en haut) s'est vu supprimer son stationnement au profit d'un contre-sens-cyclable. Ça devrait compenser.
En ce qui concerne les incivilités, je confirme toute la liste énoncée dans l'article. Pour l'instant rien ne se voit clairement.

Écrit par : Lise | 19/03/2018

Toujours rue Montempoivre, mais aussi rue Rottembourg et rue du Sahel, il y a des places libres 24h sur 24h. Habituée des marches exploratoires, principalement pour noter les dépôts sauvages et autres incivilités, j'étais habituée à quelques véhicules littéralement collés à la même place. Où sont-ils passés ? Que les sociétés qui verbalisent, soient un mauvais choix, c'est à la mairie de Paris de revoir ce qu'elle a signé et choisi. Ce que l'on constate, c'est quand même un changement. En tenir compte pour la suite, marché privé ou public, on peut avoir des résultats.
Je ne fais pas de statistiques, je constate juste qu'il y a de la place dans des rues où il n'y en avait pas, d'où des complications pour les livraisons. Si des places sont ainsi libérées, on pourrait peut-être prévoir des parkings pour les motos et scooters, et libérer ainsi les trottoirs.
En revanche, malgré les brigades anti-incivilités, je ne vois aucun changement.

Écrit par : La Gazelle du 12 | 21/03/2018

Écrire un commentaire