Le Quartier Bel-Air Sud

Depuis le 1er janvier, nous avons publié plus de 150 articles, soit une moyenne de 6 par semaine.
Comme chaque année, en cette période estivale, nous allons réduire un peu le rythme de nos publications pour mieux rebondir à la rentrée.

Alors que récemment, nous déplorions l'affaiblissement des quartiers au profit de dispositions trans-quartier, pas un instant nous aurions imaginé que le bois de Vincennes, bien commun par excellence, puisse être découpé en quartiers.

Pourtant, nous avons découvert sur une carte officiellle de la 8e circonscription de Paris que le bois de Vincennes était pour moitié dans le quartier Bel-Air et pour moitié dans le quartier Picpus.

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Accessoirement, en comparant ce plan à celui des quartiers constitués pour les conseils de quartier (ici en pdf), on constate que ces derniers, contrairement à ce que nous pensions, ne sont pas de réels sous ensembles des quartiers administratifs du 12e.

En mars 2007, sous le titre Un Bel-Air en moins, nous évoquions la dizaine de lieux de l'arrondissement dont les noms font référence à Bel-Air.

C'est à cette date, que l'arrêt de bus Bel-Air (ligne 64) qui n'avait aucune raison de s'appeler ainsi, fût fort heureusement renommé Louis Braille. 

Lors de la séance de juin 2013, les conseillers de Paris, , ont adopté la délibération 2013 DEVE 90 par laquelle l'avenue de Bel-Air portera désormais le nom d'Anna Politkovskaïa (photo ci-contre), la journaliste russe assassinée à Moscou le 7 octobre 2006.

La proposition avait été validée par la Commission de dénomination des voies, places, espaces verts et équipements publics municipaux. Cette commission, dont nous n'avons trouvé ni la liste des membres ni les règles de fonctionnement, précise : 

Une avenue du bois de Vincennes, « l’avenue de Bel Air » proche du lac de Saint-Mandé et qui peut prêter à confusion avec « l’avenue du Bel Air », proche de la place de la Nation, dans le même arrondissement, a été choisie pour cet hommage.

Ex avenue de Bel-Air, future avenue Anna Politkovskaïa

Jusqu'au 18 avril 1929, l'avenue de Bel-Air faisait partie de la commune de Saint-Mandé alors que l'avenue du Bel-Air était sur la commune de Paris. Bel-Air était le nom d'une propriété de Saint-Mandé appartenant à Jacques Petitmaire, petit-fils du gouverneur de l'ancienne ménagerie royale qui se trouvait dit-on à l'emplacement de la Mairie de Saint-Mandé.

On sait que :

•  la Mairie de Paris reçoit d'innombrables propositions d'attribution de noms à des voies ou jardins publics.
•  la ville fait tout son possible pour combler le déficit de référence à des femmes : en 2001, sur 6 240 voies parisiennes, il n'y avait que 3 ou 4 % de noms de femmes.
• pour éviter des complications administratives et postales, elle évite de renommer des artères habitées.

Puisque le premier pas est franchi, la commission pourrait maintenant consulter la liste des voies du bois de Vincennes. Elle y trouvera près de 90 dénominations dont un grand nombre ne portent en elles aucune référence historique et qu'elle pourrait renommer. Qu'en pensez-vous ?

Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.

La question de juin : 

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Les pancartes à l'attention des joggeurs
de la Promenade Plantée
vous semblent-elles justifiées ?

Après un mois d'interruption, le Conseil de Paris va se réunir aujourd'hui lundi 10 et demain mardi 11 juin 2013 à l'Hôtel de Ville. Au programme, près de 700 délibérations et une priorité à l'emploi.

Au cours de cette séance seront présentés le compte administratif 2012 ainsi que, comme chaque année un rapport social, portant en particulier sa politique en matière de ressources humaines. Autosatisfaction et opposition frontale garantis. Plus d'information sur cette page.

L'exécutif parisien soumet par ailleurs au Conseil de Paris le rapport environnemental 2012 qui fait le tour des actions entreprises en faveur de l'environnement. Plus d'information sur cette page.

Concernant le 12e arrondissement :

La principale délibération porte sur le protocole d'accord entre la Ville et l'État pour la cession à la Ville de la Caserne de Reuilly (40 millions d'Euros).

La caserne de Reuilly (Photo Xavier Popy/REA)

A la clef, la construction de 400 à 500 logements à 100% locatifs (50% social ; 20% locatif privé ; 30 % locatif libre) ainsi qu’une crèche et des commerces. Consultez la délibération 2013 DU 11.

À noter également la délibération 2013 DEVE 90 (Attribution de la dénomination « avenue Anna Politkovskaïa » à l’avenue de Bel Air, située dans le bois de Vincennes) sur laquelle nous reviendrons prochainement

Vous pouvez accéder à l'ordre du jour en suivant ces liens :

• L'ordre du jour du conseil municipal
• L'ordre du jour du conseil général

Comme d'habitude, vous pourrez suivre les délibérations en video directe à partir de 9h00 sur Paris.fr

Et si, samedi, vous traversiez le Cours de Vincennes pour rendre visite à nos voisins du conseil de quartier Plaine-Lagny (20e) ?

Ce quartier avec lequel nous partageons entre autre intérêts la mise en oeuvre du GPRU et le succès de Circul'Livre organise Samedi 8 juin 2013 à partir de 15h00 au Square Sarah Bernhardt, une fête aux couleurs du cirque avec de nombreuses animations. Tous les détails en cliquant sur l'affiche

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Si administrativement, les quartiers de Paris sont parfaitement définis, dans le langage courant, un quartier désigne un espace urbain pourvu d'une identité commune sur le plan architectural, social, fonctionnel mais délimité sans précision. 

Les habitants, on le constate quotidiennement, sont attachés à leur quartier au sens le plus restreint : ils parlent de leurs commerces de quartier, de leur bureau de poste de quartier, de leur cinéma de quartier voire de l'ambiance "village" de leur quartier.

C'est en partant de ce constat, que législateur a souhaité que la démocratie locale s'exerce sur des entités réduites et que la Ville de Paris a défini des quartiers rassemblant environ 20 000 habitants par sub-division des 80 quartiers administratifs (4 par arrondissement) ou par agrégation de bureaux de vote, ce qui revient au même.

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Dès 2002, les conseillers de quartier et les invités permanents ont montré une grande expertise des lieux et des personnages de leur quartier. C'est avec une grande pertinence qu'ils ont contribué au Plan Local d'Urbanisme et une grande connaissance du niveau local qu'ils ont organisé des animations comme des Rallyes pédestres ou le Café inter-âge.

Depuis 2008, sous l'impulsion vraisemblable de la Mairie de Paris, dans tous les arrondissements les élus accordent la prépondérance aux actions et aux projets inter-quartier au détriment du niveau quartier. Ainsi, dans le 12e :

- alors que les commissions peinent à rassembler des bénévoles motivés, et à assurer un dialogue minimum avec les élus et les services techniques de la ville, la Mairie multiplie les commissions et les plénières inter-quartier.

- budget participatif : si nous approuvons totalement la procédure de choix en réunion inter-quartier, il nous semble que le déroulé du processus gagnerait à accorder de la place, voire préconiser un travail préparatoire approfondi au niveau de chaque quartier suivi de réunions publiques qui permettraient de discuter et conforter les propositions des conseillers.

L'inter-quartier conduit de fait à déposséder les conseillers de quartiers de leur pouvoir de dialogue avec les habitants aboutissant à des propositions concertées puisque la Mairie, plutôt que de les inciter à recueillir les avis des habitants sur leurs propositions, prend le plus souvent à son compte la consultation et l'étend à un maximum d'habitants.

Deux exemples : on ne trouve même pas trace du projet de rénovation du Jardin bd de Picpus sur les pages du Conseil de quartier Bel-Air Nord. Pas davantage du soucis d'améliorer la signalétique Promenade Plantée sur celles du CQ Bel-Air Sud.

Ainsi, faute de mieux, les réunions publiques, à l'image de celle organisée par Nation Picpus le 9 avril dernier, portent sur des sujets de plus en plus "bateau" qui n'ont plus aucun ancrage avec le quartier.

Côté animations :

- Art en Balade comme Paris Plane sont des manifestations financées et organisées par des conseils de quartier, mais totalement déconnectées des quartiers eux-mêmes. Rien ne les distingue des manifestations organisées par la Mairie d'arrondissement.

- Music'o'kiosques et le Cinéma Itinérant, sont des animations déclinées au niveau des quartiers dont le format et le financement donne lieu à coordination inter-quartier. Formule efficace, mais sans doute peu propice à l'exercice de imagination collective des habitants du quartier.

Rappelons une nouvelle fois le rôle des conseils de quartier tel que précisé sur cette page de Paris.fr :

Les conseils de quartier sont des lieux d'information, d'écoute, de débats et d'expression concernant les projets d'aménagement du quartier, la vie de quartier ou encore l'amélioration du cadre de vie et permettent une meilleure diffusion et communication vers la population du quartier.

Ils sont un des relais entre les services de la mairie et les élus et la population du quartier, sans être les représentants des premiers ou des seconds.

Ils sont force de proposition et peuvent ainsi soumettre des voeux au conseil d'arrondissement, celui-ci prenant la décision de les accepter ou non et de les redistribuer vers les autorités compétentes, en fonction du domaine d'action en jeu.

Si les actions inter-quartier, qui ne sont nullement évoquées ici, donnent plus de moyens et une plus grande visibilité (de l'hôtel de ville en particulier) aux actions des conseils de quartier, nous pensons que leur excès appauvrit la démocratie locale en l'éloignant des habitants et de leur quartier.

Le conseil de Paris se réunit 9 à 11 fois par an. Nous profitons de ce mois de mai sans séance pour vous rappeler sa composition. 

Le Conseil de Paris, défini par la loi PLM de 1982, est constitué de 163 conseillers élus pour 6 ans. La parité est quasiment respectée : au 17 mars 2013, on comptait 80 femmes et 83 hommes.

Le 12e arrondissement a élu en 2008 10 conseillers de Paris (5 hommes et 5 femmes) dont sa Maire.

Par ordre alphabétique, les 10 conseillers de Paris élus du 12e

La composition par groupe politique du Conseil de Paris est la suivante :

• Groupe socialiste, radical de gauche et apparentés (PSRGA) : 77 conseillers dont 29 adjoints au Maire de Paris. Élus du 12e : Michèle BLUMENTHAL, Sandrine CHARNOZ, Jean-Louis MISSIKA, Christian SAUTTER et Karen TAÏEB.

• Groupe Union pour une Majorité de Progrès à Paris et Apparentés (UMPPA): 52 conseillers. Élue du 12e : Valérie MONTANDON.

• Europe Ecologie – Les Verts et apparentés (EELVA) : 11 conseillers dont  4 adjoints au Maire de Paris. Élu du 12e : Christophe NAJDOVSKI.

• Union des démocrates et indépendants (UDI): 11 conseillers. Élu du 12e : Gérard REY.

• Groupe communiste et élus du parti de gauche (PCF/PG) : 10 conseillers  dont 3 adjoints au Maire de Paris. Élus du 12e : Alexis CORBIERE et Catherine VIEU-CHARIER.

• Non inscrits : 2 conseillers

Sous le titre Classé et caché nous évoquions en octobre 2010 les différents chantiers qui depuis 2007 ont privé les parisiens de ce monuments historique.

L’enceinte Thiers est ainsi nommée car décidée en 1840 par Adolphe Thiers, alors ministre de la Guerre afin d'éviter une nouvelle invasion de Paris après le désastre de 1914. Commencée en 1841, elle nécessita quatre ans de travaux.

L'ouvrage de 34 km de circonférence était constitué de 94 bastions surplombants un fossé de 10 mètres de profondeur et large de 40, au delà duquel s'étendait une zone non constructible d'environs 200 mètres. Vu de dessus, l'ouvrage encerclait Paris à la façon de créneaux de châteaux fort.

Crédits : P.Unplugged/De.Phoebus

À la destruction de l'enceinte, en 1919, il ne demeure que le bastion numéro 1 à la porte de Bercy (ci-dessus), et des vestiges du bastion 44 à la porte de Clichy. On peut aussi voir la poterne des Peupliers et une partie de la porte d'Arcueil.

Le bastion numéro 1, inscrit monument historique le 21 mai 1970, a été restauré pour la dernière fois en 1987.

Après sept ans de privation due au chantier SIAAP du Tunnel TIMA, puis à celui de l'extension de la ligne T3 du tramway, nous aimerions bien pouvoir profiter de ce monument historique de l'arrondissement.

Alors que le T3 est en service depuis bientôt six mois, rien n'a été annoncé concernant sa remise en état. Qui va la prendre en charge ? les entreprises qui l'ont meurtri ? l'état ? la ville ?

Faudra-t-il attendre l'achèvement du quartier Bercy-Charenton dont le plan guide a magnifiquement intégré ce monument aujourd'hui inaccesible, à la liaison verte prévue entre le bois de Vincennes et le parc de Bercy ?

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Si c'est le cas, il nous faudra encore beaucoup de patience ...

Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.

La question de mai : 

Crédits Galerie de portemolitor/Flickr

La traversée de l'arrondissement par le tramway
a-t-elle changé votre vie ?