Le Quartier Bel-Air Sud

Le Bois de Vincennes, concédé en propriété à la ville de Paris par Napoléon III en 1860, n'est officiellement rattaché au 12e arrondissement que par le décret du 18 avril 1929.

Il occupe 995 hectares dont la moitié est boisée. À l'intérieur de son périmètre se trouvent entre-autres :

• les Théâtres de la cartoucherie de Vincennes
• le Polygone de Vincennes
• la Pagode de Vincennes
• l'Hippodrome de Paris-Vincennes communément appelé Hippodrome de Vincennes 

• la Ferme de Paris. Nous n'avons trouvé nulle part quand et pourquoi elle avait abandonné le nom de Georges Ville.
• le Parc Floral de Paris
• le Parc Zoologique de Paris qui s'appelle effectivement ainsi depuis son ouverture en 1934, alors que l'appellation commune Zoo de Vincennes (probablement attribué à sa première implantation) figure toujours en bonne place de sites tels que :

• Paris.fr sur cette page
• le site de Bouygues qui est chargé de sa rénovation
• l'e-encyclopédie Wikipedia
• le site de l'Office de Tourisme de Paris
• et même le Muséum national d'Histoire Naturelle dont il dépend

Il existe actuellement l'Hippodrome de Paris-Vincennes, le Palais Omnisports de Paris-Bercy, la gare de Paris-Bercy. On a in-extrémis baptisé Bercy-Charenton le quartier qu'on a un temps appelé Bercy-Poniatowski alors pourquoi pas le Zoo de Paris-Vincennes. Sa rénovation aurait pu être l'opportunité d'une dénomination plus contemporaine.

À l'heure où les assemblées votent la loi du Grand Paris, ne serait-il pas temps de voir un peu plus loin que le Petit Paris et nommer les lieux en se référant aux communes voisines (qui seront peut-être un jour des arrondissements de la Métropole) et dont la localisation géographique est bien connue.

Le château de Vincennes vu depuis l’allée Royale

Quelle n'a pas été notre surprise de voir apparaître dans les priorités pour Paris annoncées par Anne Hidalgo dans le cadre de sa campagne pour les prochaines municipales : Réaménagement des grandes places emblématiques, Nation, Bastille, Montparnasse.

Ancienne place du Trône puis place du Trône-Renversé, la place de la Nation est assurément une place emblématique de notre arrondissement comme du 11e voisin. Son tracé est harmonieux, sa chaussée centrale en bon état et ses contre-allées déjà paisibles ont récemment été améliorées par la création de doubles sens cyclable.

Source Wikipedia - Photo Françoise de Gandi
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Réaménagement ?

Certes, comme l'observe Catherine Baratti-Elbaz sur son site, la circulation automobile y occupe une place importante (bien que beaucoup plus faible qu'en bien d'autres lieux de l'arrondissement), les terre-pleins et en particulier celui central doivent être rendus plus accessibles aux piétons.

Mais lorsqu'elle écrit : son aménagement doit constituer une réalisation emblématique de la prochaine mandature et être inscrit dans la liste des investissements lourds, comme la place de la République, notre inquiétude est grande. C'est aussi de réaménagement qu'ont parlé Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo à propos des Halles et de la place de la République (dont nous approuvons le plan de circulation, mais ne goutons  guère la froideur minérale) ; le terme réaménagement fait peur !

Prioritaire ?

Si le réaménagement de la place de la Nation est considéré comme prioritaire, celui de la place de la Bastille devrait être qualifié d'hyper-prioritaire :

Avec un espace excessif dédié à la circulation automobile, une absence de voies cyclables, un pavage défoncé (les cyclistes en savent quelque chose), l'inaccessibilité au pied de la colonne de Juillet, la quasi absence de référence à la prison, des trottoirs encombrés par un mobilier urbain hétéroclite, elle devrait être l'objet d'une urgente refonte.

Si la place de la Nation est emblématique, celle de la Bastille associée la naissance de la République l'est bien davantage. L'affluence des touristes attirés par son histoire, le voisinage du Marais, le Port de l'Arsenal, le Faubourg Saint-Antoine et l'Opéra en est une preuve.

Nous n'imaginons pas que de l'argent public puisse être consacré à la place de la Nation prioritairement à une rénovation ambitieuse de la place de la Bastille.

Deux têtes de listes aux prochaines élections municipales ont récemment ouvert leurs sites de campagne : Catherine Baratti-Elbaz (PS) et Christophe Najdovski (EELV).

Pour vous tenir au courant de leur actualité, visitez-les régulièrement, abonnez-vous à leur fil RSS, leur NewsLetter ou leur compte Twitter.

Si d'autres sites de campagne pour les municipales dans le 12e nous ont échappé, merci de nous les signaler.

Le 12e arrondissement offre aujourd'hui aux cinéphiles quatre adresses :

• le MK2 Nation, au 133 bd Diderot qui propose 4 Salles

• l'UGC Lyon Bastille (ex Lyon-Pathé), au 12 rue de Lyon avec ses 7 salles

• l'UGC Cine Cité Bercy situé 2 cour Saint-Emilion. Ouvert le 9 décembre 1998, l'UCG Ciné Bercy est un multiplex de 18 salles

• La Cinémathèque Française au 51 rue de Bercy qui comporte trois salles d'Art et Essai

• le Zoo Palace, 275 avenue Daumesnil

Ainsi dénommé en raison de la proximité du Zoo, le Zoo Palace avait ouvert ses portes en juin 1936, le "Zoo-Palace", en raison de la proximité du zoo de Vincennes. Il avait remplacé un grand restaurant, les "Salons de la porte Dorée", spécialisé dans les réceptions, noces et banquets. Il accueillait une salle unique de 750 places, équipée d'une scène de 10 mètres par 4. A la fin de l'année 1952, après quelques travaux de rénovation concernant le hall et la façade, la salle change de nom et devient L'Athéna. En septembre 1976, pour assurer sa survie, la grande salle se scinde en deux plus petites (300 et 125 places). Il ferma définitivement ses portes le 3 décembre 1985 pour être reconverti en église évangélique.

• le Daumesnil, 216 avenue Daumesnil. 1908-1982 : aujourd'hui remplacé par un immeuble d'habitation. Si vous en possédez une photo, écrivez-nous.

• le Kursaal, 17 rue de Gravelle/59 rue Claude Decaen. Ouvert en 1914, devenu Vox ensuite et jusqu'à sa fermeture en 1971.

• le Reuilly Palace, 60 boulevard de Reuilly. 1932-1967 : C'est aujourd'hui l'adresse d'un concessionnaire BMW.

• le Courteline, 78 avenue de Saint-Mandé, 1937-1964 : aujourd'hui boutique Chic et Stock

• le Bercy Palace, 14 rue Taine

En 1918, l'établissement porte le nom de Succès-Palace. Vers 1923-1924, le cinéma est sobrement rebaptisé le Taine-Palace. Par la suite, il deviendra encore plus simplement le Taine, nom qu'il portera jusqu'à sa fermeture définitive le 6 mai 1964. Il a été rasé pour faire place à un immeuble d'habitations.

• le Rambouillet, 12 rue de Rambouillet (1911-1979)

• Le Studio Feria, 100 Cours de Vincennes. Créé en 1934 et fermé en 1963, aujourd'hui Supermarché Dia

Le passage de la Voûte côté Cours de Vincennes (années 50)

• Le Saint-Antoine, 86 rue du Faubourg Saint-Antoine. Aujourd'hui à l'enseigne Hema

• Le Cinéphone, 100 rue du Faubourg Saint-Antoine (1935-1967)

• Le Lux Bastille, 2 place de la Bastille. Créé en 1937, il a porté l'enseigne Paramount Bastille avant d'être détruit en 1984 pour laisser la place à l'Opéra Bastille.

• le Novelty, 29 avenue Ledru-Rollin. 1930-1963 : aujourd'hui le siège de l'association Droit Au Logement (DAL).

• le Faidherbe, 12 rue de Reuilly. 1952-1961 : aujourd'hui Aquabike

Enfin, comment ne pas inclure dans cet inventaire le Messidor Palace, un cinéma non pas disparu, mais encore dans la mémoire de certains :

En 2002 lors de l'une de leurs marches exploratoires du quartier, les conseillers de quartier de Bel-Air Sud avaient rêvé d'une salle de quartier à l'angle de la rue Messidor et de l'avenue Michel Bizot.

Un jour peut-être ...

Vous êtes nombreux à vous étonner, voire à vous indigner de voir les pieds de certains arbres du quartier envahis d'herbes. Alors, négligence des services ou politique délibérée ?

À Paris les 100 000 arbres d'alignement, sont gérés par la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE). Leur pied relève de trois autres Directions : Voirie, Propreté, Urbanisme. Cette gestion en partage est complexe et met à l’épreuve l’idéal de développement durable. Les grilles sont des facteurs de risques pour les piétons et leur absence favorise le piétinement, néfaste pour les arbres.

Un plan de gestion différenciée a été élaboré par la DEVE. Les jardiniers ont désormais recours à des techniques alternatives, respecteuses de l'environnement pour végétaliser la ville en favorisant la biodiversité. Le fait de laisser pousser la végétation spontanée au pied des arbres fait partie de cette nouvelle gestion.

Placette Montempoivre

Depuis juin 2012, et pour une durée de deux ans, une vague d'expérimentations est en cours. Le site de la Mairie du 12e nous précise les lieux concernés et les objectifs de ces expérimentations dans l'arrondissement :

• Place Ginette Hamelin et boulevard de la Bastille, des accompagnements du développement spontané de la végétation aux pieds des arbres par la mise en place des tapis pré-ensemencés, ou par des semis et des coupes adaptés aux contextes, lieux , climats.
• Boulevard de la Bastille, la disposition d’un mélange de copeaux de branches et de troncs issus d’abattages et d’élagages d’arbres parisiens. L’objectif est ici d’améliorer la propreté et l’aspect général du pied d’arbre tout en garantissant son développement.
• Un nouveau dispositif de paillage est installé pour les nouvelles plantations rues Fabre d’Eglantine, Hénard et avenue de Saint-Mandé dans des encadrements en bois ou sous les grilles.

Rue Fabre d'Eglantine

Les pieds d'arbres intéressent également les habitants qui, pour certains, ont envie de les fleurir pour embellir leur cadre de vie et permettre à la végétation de se développer.

Une charte de fleurissement des pieds d'arbres d'alignement de Paris a été rédigée. Elle peut être signée entre la Ville et des associations. C'est le cas du Jardin Santerre 107 rue de Reuilly.

Pour tout savoir sur le sujet, visitez la page Gestion des pieds d'arbres sur Paris.fr

La Petite Ceinture présente pour notre arrondissement un immense potentiel. En attendant de pouvoir en profiter, son existence nous est rappelée par les ponts qui permettent d'accéder aux trois quartiers périphériques de l'arrondissement.

L'oeil du quartier a photographié ces ponts et vous invite à reconnaitre les rues qu'ils franchissent.

Mardi 1er octobre, en gare de Paris-Bercy, se tenait une intéressante réunion publique organisée par le conseil de quartier Bercy sur le thème : Prolongement de la ligne 14, Gare de Bercy, POPB… Quelles améliorations pour notre quartier ?

La participation de représentants de la RATP, de la SNCF, du POPB ainsi que de la Direction de la Voirie et des déplacements, a permis aux ignorants dont nous étions de découvrir les nombreux aménagements dont le quartier va bénéficier :

Ligne 14 :

Le prolongement programmé de la ligne 14 nécessite d'augmenter sa capacité. Les rames passeront de 6 à 8 wagons et les accès aux stations devront être plus nombreux pour supporter le flux des voyageurs.

Dans notre arrondissement, les stations Bercy et Cour Saint Emilion sont concernées. Celle de Bercy en particulier verra la création (à l'angle de la rue de Bercy et de la rue Corbineau) d'un nouvel accès destiné à mieux assurer la liaison avec la gare SNCF Paris Bercy.

Gare de Paris-Bercy :

Un nouvel accès au parvis avec escalators et ascenseur va être réalisé pour permettre la correspondance avec la ligne 14 via l'entrée créée à l'angle Corbineau/Bercy. Il semble malheureusement que la traversée piétonne de la rue Corbineau sera toujours nécessaire.

L'accès actuel côté boulevard de Bercy
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POPB :

Bientôt trentenaire, le POPB va être l'objet d'une profonde rénovation visant entre autres à améliorer les conditions d'accès piétons (création d'un hall d'entrée de 2500 m2) et automobile ainsi qu'une augmentation de sa capacité. Ces travaux dureront 18 mois (entre mi-2014 et fin 2015) :

• Début des travaux et fermeture de la salle : mars 2014
• Réouverture de la salle d’octobre à décembre 2014
• Fin des travaux et ouverture de la salle : octobre 2015

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Le Maire de Paris n'a pas les pouvoirs de celui du Grand Londres et les différents acteurs qui interviennent sur le quartier - auquel appartient également Port de Paris - dépendent d'autorités différentes et autonomes. Leur participation à cette réunion prouve néanmoins une évidente volonté de dialogue et de collaboration pour le bien du quartier, des usagers de passage, et espérons pour celui se ses habitants.

On regrette toutefois que de tels travaux n'entrent pas dans un schéma à plus long terme (voir ce document APUR de 2009 et celui-ci de 2012) et soient coordonnés par un urbaniste.

Aujourd'hui lundi 14, et demain mardi 15 septembre 2013 le conseil de Paris tient sa séance de rentrée à l'Hôtel de Ville.

Le programme est chargé avec quelques 900 délibérations à l'ordre du jour !

L'école y tiendra une large place avec en début de séance une communication du Maire [DASCO 184] sur la rentrée 2013 suivie d'un débat d'actualité : Nouveaux rythmes éducatifs, ateliers périscolaires, moyens pour les écoles et les collèges, tous les sujets seront mis sur la table. Voir ici.

Les principaux sujets d'ordre général qui donneront lieu à débat et délibérations sont exposés sur cette page de Paris.fr.

Concernant plus spécifiquement le 12e, nous avons noté :

2013 DLH 217 Réalisation par Toit et Joie d’un programme de construction neuve comportant 4 logements PLA-I, 12 logements PLUS et 7 logements PLS, 69-71 boulevard Poniatowski (12e).

Où l'on découvre que cet immeuble sera remplacé par une construction neuve.

2013 DU 15 Acquisition des parties communes générales dans l'ensemble immobilier en copropriété avec la Ville de Paris au 28-28 bis, rue du Rendez-vous, 2-2 bis et 1-3-5, cité Debergue correspondant à l'emprise incluse dans le secteur d'aménagement Debergue-Rendez-vous (12e).

2013 DEVE 157 Approbation de l’application du tarif d’intérêt général dans le cadre de travaux d’abattage, d’élagage et de replantation d’arbres liés à l’extension du collège Georges Leven sis 45-51 boulevard Carnot (12è)

2013 DEVE 158 Attribution de la dénomination « Coulée verte René Dumont » à la promenade plantée aménagée entre la rue Traversière et la rue Edouard Lartet (12e).

Une bonne nouvelle qui fait suite à un voeu unanimement adopté il y a 4 ans par le Conseil de Paris.

2013 DU 241 Attribution à une place de la dénomination “place Gertrude Stein” (12e).

Il s'agit d'une place créée dans le quartier Charolais Rotonde

2013 DDEEES 190 : Convention d'occupation du domaine public pour l'exploitation d'une buvette-restauration sur place et à emporter située dans le parc de Bercy (12e).

2013 DAC 590 Subvention (1.500 euros) à l’association DODEKAMEDIA (12e).

C'est l'association organisatrice de Music Battle

Comme d'habitude, vous pouvez suivre les délibérations en video directe à partir de 9h00 sur Paris.fr

Nous avons salué en son temps l'attribution du nom Louis Braille à l'arrêt d'autobus (62 à l'époque, 64 aujourd'hui) situé rue Louis Braille qui en s'appelant Bel-Air était source de confusions.

Nous avons dénoncé les abus que constituent les appellations Porte de Montempoivre pour le terminus du 29 et Porte de Reuilly pour celui du 87.

Nous sommes plus que réservés sur le changement de nom de l'avenue de Bel-Air devenue en juin dernier avenue Anna Politkovskaïa suite à une déliberation du conseil de Paris

Lors de la réunion publique du conseil de quartier Bel-Air Nord tenue le 24 septembre dernier, des participants ont déploré l'abandon du nom Porte de Saint-Mandé au profit d'Alexandra David-Néel pour l'arrêt du tramway. Changement d'autant plus perturbant que l'arrêt du 29 avec lequel s'effectue la correspondance s'appelle toujours Porte de Saint-Mandé.

Que dire de l'abandon du nom Carrefour de la Croix Rouge (6e) au profit de place Michel Debré ou du quai du Louvre (1er) en quai François Mitterrand ?

Que dire enfin du rebaptème d'une quinzaine de bibliothèques (voir ici) au détriment de leur localisation géographique : Baugrenelle devenue Andrée Chédid, Picpus devenue Hélène Berr ou Clignancourt devenu Robert Sabatier ?

Si la coutume d'honorer les personnes qui ont fait l'histoire en attribuant leur nom à des lieux, des bâtiments ou des quartiers nouvellement créés est tout à fait respectable, l'abandon de noms associés à la géographie de Paris et à la typologie de ses quartier nous semble tout à fait dommageable. Qu'en pensez-vous ?

Sans vraiment de surprise, Catherine Baratti-Elbaz a été ce soir investie par la section du 12e du Parti Socialiste tête de liste pour les prochaines élections municipales avec 98,7% des voix (307 votants, 303 exprimés, 4 blancs et nuls).

Prochaines étapes : son programme et sa liste.