Le Quartier Bel-Air Sud

Après-demain mercredi 21 juin 2023, pour la 41ème année le début de l'été coïncide avec la Fête de la Musique créée en 1982 par le Ministère de la Culture.

La Fête de la Musique est majoritairement une manifestation de plein-air qui se déroule dans les rues, les places, les jardins publics, les cours d’immeubles, les halls de gare, etc ... Toutes les manifestations sont gratuites pour le public.

Cette carte interactive vous permet d'explorer l'ensemble des événements annoncés. Nous l'avons volontairement centrée sur le 12e arrondissement. Parmi les nombreuses qui seront demain soir à votre porte ou un peu plus loin, nous y avons notamment repéré :

• au Kiosque Courteline (47 boulevard de Picpus), de 19h30 à 23h30 c'est Rock à tous les étages avec :
  • à 19h30, The Cantina, rock français
  • à 20h30 de Sticky Flowers, une rock story des sixties à nos jours

• le Palais de la Porte Dorée (voir ici) : propose (de 19h00 à 23h30) une soirée qui met sur le devant de la scène des artistes revisitant la tradition. Au programme : Lova Lova, Ëda Diaz et Global Gnawa, une célébration de tous les genres, de l'afrobeat aux sonorités d'Amérique latine en passant par l'éthio-jazz pour fêter la musique dans toute sa diversité.

• au 222 rue de Charenton : le magasin Champs Libres fête la musique ET son 3eme anniversaire. De 18h à 00h, Il investit la rue Bignon pour vous inviter à écouter du bon son, boire et manger.

• à Bercy Village, de 19h à 22h, Concerts en accès libre (devant la Fnac côté Cour Saint-Emilion) avec la venue de 3 groupes aux rythmes Pop et Soul.
  • à 19h : Quasi Qui
  • à 20h : Kokopelli 
  • à 21h : Jon Onj

Dans notre quartier, se tiendront de nombreux autres événements musicaux sur l'espace public ou dans des lieux privés. Si vous en avez connaissance, n'hésitez pas à les signaler en postant un commentaire sur cet article.

Embellir votre quartier est une démarche lancée en 2021 par la Mairie de Paris pour permettre aux habitants de décider collectivement des projets de transformations de l’espace public (végétalisation, apaisement des circulations, mise en accessibilité…) puis à concentrer sur une même période l’ensemble des transformations décidées afin de mieux organiser les travaux dans les rues de Paris.

La concertation lancée au premier semestre 2021 portait sur 17 quartiers dont dans le 12e, le quartier Jardin de Reuilly.

Les nombreux aménagements de l'espace urbain, du plan de circulation ou de la place accordée au vélo, effectués pour "embellir Jardin de Reuilly" ont fait l'objet d'un an de concertation avec les habitants qui les ont globalement approuvés. C'est donc à postériori et au seul titre d'habitant du quartier voisin amené à traverser fréquemment Jardin de Reuilly que nous formulons ces jugements :

Au positif : le recalibrage et la végétalisation de la rue Erard, le "bosquet" créé place Sarah Monod, l'espace piéton agrandi à Dugommier.

Au négatif : le plan de circulation, et en particulier quand il réduit la circulation sur les axes structurants ou historiques comme la rue de Reuilly ou la rue de Charenton. De telles opérations ne sont pertinentes que pour empêcher la circulation de transit dans des rues résidentielles comme la rue Dugommier ou la rue Dubrunfaut. Quant à la place du Colonel Bourgoin il est peu probable que sa nouvelle configuration apaise les automobilistes qui l'emprunteront.

L'avenue Daumesnil est le seul axe qui permet de traverser Jardin de Reuilly d'ouest en est en voiture ou en autobus. Malheureusement, elle ne permet pas à ceux qui ne font que passer de voir les aménagements effectués et plus regrettable, son état donne une piètre image du quartier. 

Le 22 mai 2023, nous en avons parcouru à pied le trottoir impair entre la rue de Charenton et la place Félix Eboué. En voici quelques images :

Difficile pour le visiteur de passage de réaliser que le quartier qu'il traverse par son épine dorsale, vient de faire l'objet d'une opération d'embellissement.

Dernier point : nous espérons connaître prochainement le montant total investi par la ville pour l'opération Embellir Jardin de Reuilly.

Fermée depuis décembre 2020 en raison d'importants travaux dans le Palais de la Porte Dorée, la galerie permanente du Musée national de l’histoire de l’immigration rouvre samedi 17 juin* avec un espace entièrement renouvelé, plus didactique et évolutif intégrant les recherches récentes sur l’immigration en France.

Trois personnages parmi les quatre qui sont honorés par ces rues ou lieux ont en commun une activité principale qui a marqué leur biographie. Le quatrième apparaît ici comme un intrus.

Savez-vous qui n'a pas sa place ici et pourquoi ?

Onzième coup d'oeil : 

Quel personnage vous semble mal placé ?

Notre précédent coup d'oeil :

Les trois personnages suivants étaient des scientifiques :

Gabriel Lamé (1795-1870) était un mathématicien et physicien français qui fut élève de l'École polytechnique de 1813 à 1817. Il fut élu à l'Académie des sciences en 1843. La rue qui porte son nom traverse une grande partie du quartier de Bercy.

Michel Chasles (1793-1880) est un mathématicien français, à qui l'on doit notamment d'importants travaux en géométrie projective. La rue qui porte son nom est dans le voisinage de la Gare de Lyon où se trouvait autrefois la prison Mazas.

Henri Étienne Sainte-Claire Deville (1818-1881) un chimiste français, principalement connu pour ses travaux sur l'aluminium. La rue qui porte son nom située à proximité du Square Saint-Eloi, est difficile à distinguer de sa voisine la Cité Moynet.

Quant à Louis Charles du Chaffault de Besné (1708-1794), il était officier de marine est un lieutenant général des armées navales français s'est distingué au large du cap Finistère pendant la guerre de succession d'Autriche. La rue qui porte son nom est ici. C'était bien évidemment notre intrus.

Le docteur Étienne Goujon né à Pont-de-Veyle (Ain) en 1840 et décédé à Paris en 1907 est principalement connu des habitant du quartier Bel-Air Sud grâce à la rue qui porte son nom depuis 1926. Sa vie a pourtant été marquée par deux liens forts avec le 12e arrondissement.

Étienne Goujon était un médecin aliéniste lauréat en 1866 de la Faculté de médecine de Paris et un homme politique : Il a été conseil général et sénateur dans son département de naissance (l'Ain) et Maire du 12e arrondissement entre 1879 et 1900.

Quelques années après le début de sa carrière, il reprend une importante maison de santé pour aliénés située au 90 rue de Picpus. Il dirige cette maison en association avec Xénophon Rota, puis avec Henri Hugonin, auquel il la cèdera au début du 20e siècle.

Nous n'avons malheureusement trouvé aucun document iconographique représentant formellement cette maison de santé. Tentons cependant d'en retrouver les contours.

Ce plan parcellaire de la fin du 19e siècle permet de localiser précisément le 90 rue de Picpus et le bâti qui se trouvait sur la parcelle.

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Cette archive photographique (Musée Carnavalet, 1909) représente le bâti se trouvant à l'angle de la rue de Lamblardie et de la rue de Picpus, donc au 90 rue de Picpus.

Cette photo prise au début du 20e siècle depuis la rue de Tahiti en direction de la rue de Picpus en montre probablement le mur de clôture.

rue de Tahiti vers 1900 vue en direction de la rue de Picpus
et telle qu'aujourd'hui en cliquant ici

Rien par contre ne permet de définir quelle était l'étendue de la maison de santé et notamment de son parc qui couvrait peut-être une grande partie du terrain bordé par les rues de Lamblardie, Picpus et boulevard de Reuilly. Si tel est le cas, la grille que l'on voit à droite de cette carte postale de 1917 représentant la rue Lamblardie vue depuis la place Daumesnil, en fait partie.

Depuis cette époque, la totalité de ce terrain a été entièrement loti et la rue du Docteur Goujon percée (voir ici)

Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.

La question du mois de juin 2023 :

De quelles améliorations
des transports en commun
(confort, fréquence, accessibilité, nouvelles lignes …)
rêvez-vous le plus ?

Alors que la Mairie de Paris se targue d’avoir planté 25 000 arbres durant les 6 derniers mois dont 392 dans le 12e (hors bois de Vincennes), nous déplorons ceux abattus précédemment.

D’abord évidemment ceux en pleine maturité qui ont du être abattus pour raison sanitaire et sont remplacés par des avortons. Mais bien plus encore, ceux qui ont été troqués pour du béton à l'occasion de Permis de construire accordés à leur détriment.

Quelques exemples illustrés par des Avant/Après :

52 bd de Picpus

15-17 rue Lamblardie

77 rue de Reuilly

22 rue Victor Chevreuil

5 rue Rottembourg

5 rue de Santerre

45 rue des Meuniers

96 av. de Saint-Mandé

Porte Dorée 2015-2022

Comme on le voit, il était grandement temps d'élaborer un PLU bioclimatique. Malheureusement, aussi bioclimatique qu'il se prétende ou qu'il soit, il ne nous rendra pas la végétation remplacée par du béton.

Samedi 10 et dimanche 11 juin 2023, la Compagnie Progéniture nous invite à la 24e édition du Festival Coulée Douce.

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À l'image des éditions précédentes, Coulée Douce 2023 sera toujours aussi décalé et indiscipliné ! Cette année, ce sont 14 représentations originales, gratuites et accessibles à tous qui se dérouleront sur la Coulée Verte René Dumont et le jardin de Reuilly dans un décor déjanté.

Cliquez pour agrandir le programme

Trois personnages parmi les quatre qui sont honorés par ces rues ou lieux ont en commun une activité principale qui a marqué leur biographie. Le quatrième apparaît ici comme un intrus.

Savez-vous qui n'a pas sa place ici et pourquoi ?

Dixième coup d'oeil : 

Quel personnage vous semble mal placé ?

Notre précédent coup d'oeil :

Gerty Archimède (1909-1980) est l’une des figures politique de la Guadeloupe. Elle fut, en 1939, la première Afro-descendante à devenir avocate. 

Joseph Chailley (1854-1928) est un homme politique et essayiste français, député de Vendée et fondateur de l'Institut colonial international d'où l'attribution de son nom à une rue voisine de l'ex-Misée des Colonies.

Henri Thomas Marsoulan (1839-1909), est un ancien conseiller municipal (socialiste) du 12e arrondissement et par ailleurs, fabricant de papiers peints.

Ernest Lefébure (1835-1913) était notre intrus puisque il n'était pas homme politique, mais dentelier.

En 1869, Ernest Lefébure et son frère Anatole succèdent à leur père Auguste Lefebure à la tête de l'entreprise que ce dernier avait créée à Bayeux. Il travaille à la reconnaissance de la dentelle comme objet d'art et écrit un mémoire sur l'histoire de la dentelle de Bayeux et des ouvrages sur la dentelle et la broderie.

Le sujet que nous avons choisi d'aborder aujourd'hui nous a rappelé le titre d'une chanson de Jacques Brel. C'est pourquoi nous en avons donné le titre à cet article.

On connait la place Sans-Nom, quelques rues sans-nom, mais avez-vous remarqué que nombre de rues n'ont pas de prénom ?

Certaines ont, depuis leur dénomination, un nom précédé d'un prénom comme par exemple : l'avenue Michel Bizot, l'avenue du Docteur Arnold Netter, la rue Louis Braille, le rue Claude Decaen, la place Félix Eboué, la rue Albert Malet, l'avenue Armand Rousseau ...

D'autres, pour une raison que l'on ignore, dissimulent le prénom de la personnalité qu'elles honorent : le boulevard Poniatowski, la rue Rottembourg, la rue d'Aligre, la rue Sibuet, la rue Gossec, la rue Taine, la rue Santerre, l'avenue Lamoricière ...

À Paris en 2019, seules 12 % des voies et équipements publics portaient le nom d'une femme. Dans un souci de discrimination positive, la mairie de Paris a commencé à rajouter le prénom de femmes célèbres. Les premières à bénéficier de la mesure ont été la rue Récamier qui s’appelle désormais la rue Juliette Récamier et le  boulevard de Rochechouart, qui est devenu le boulevard Marguerite-de-Rochechouart.

Louise Hervieu	Jeanne Jugan	Marie Laurencin
Eugénie Eboué	Elisa Lemonnier	Emma Calvé

Dans le 12e, les 7 rues "féminines" mentionnent les prénoms de ces dames depuis leur dénomination : rue Elisa Lemonnier, passage Emma Calvé, rue Eugénie Éboué, rue Jeanne Jugan, rue Louise Hervieu, rue Marie Benoist, rue Marie Laurencin.

On se demande désormais combien d'années il faudra attendre pour que soient ajoutés les prénoms manquants de toutes les rues comme celles-ci :