25/02/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (8)
Cette déclinaison de l'Oeil du quartier vous propose de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement : nous alternons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels, nous vous inviterons à les identifier, nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Huitième coup d'oeil :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ? Qu'en pensez-vous ?
Notre précédent coup d'oeil :
Comme vous l'aviez deviné, il s'agissait bien de la fondation Eugène napoléon qui se trouve au 2 rue de Picpus (angle de la rue du Faubourg Saint-Antoine).
Le 26 janvier 1853, la Commission municipale de Paris « vote une somme de 600 000 francs or pour l’acquisition d’un collier de diamants » destiné à l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Mais deux jours plus tard, l’Impératrice refuse le collier, souhaitant qu’avec cet argent, soit créé « un établissement d’éducation gratuite pour les jeunes filles pauvres », La somme servira à la construction d’un bâtiment dans le 12ème arrondissement. (254, rue du Faubourg St Antoine).
L’architecte Jacques Ignace Hittorff (1792-1867) donnera aux bâtiments la forme d’un collier. Inaugurés le 28 décembre 1856, ils abritent encore aujourd’hui l’œuvre de l’Impératrice. L’établissement reçut la dénomination de « Maison Eugène Napoléon », en l’honneur du jeune Prince impérial, Louis-Eugène, né l’année de l’institution en 1856, et qui sera tué en Afrique australe par les Zoulous en 1879.
Jacques Hittorff est l'auteur de nombreux bâtiments parisiens parmi lesquels : la Mairie du 5e, la gare du Nord et le cirque d'hiver.
Depuis avril 2007, les jardins de la Fondation Eugène Napoléon donnant sur la rue du faubourg Saint- Antoine (1500 m2) sont ouverts au public.
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18/02/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (7)
Cette déclinaison de l'Oeil du quartier vous propose de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement : nous alternons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels, nous vous inviterons à les identifier, nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Septième coup d'oeil :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ? Qu'en pensez-vous ?
Notre précédent coup d'oeil :
Il s'agissait de l'école d'infirmières située 95 rue de Reuilly et construite en 1971 sur les plans de Roland Schweitzer.
Roland Schweitzer a été le coordinateur de la ZAC Reuilly. On lui doit en particulier l'agencement des allées Vivaldi et la fontaine réalisée en 1992 qui marque l'entrée du tunnel de la promenade plantée et qui mériterait une sérieuse restauration ainsi qu'une remise en eau.
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11/02/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (6)
Cette déclinaison de l'Oeil du quartier vous propose de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement : nous alternons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels, nous vous inviterons à les identifier, nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Sixième coup d'oeil :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ? Qu'en pensez-vous ?
Notre précédent coup d'oeil :
La plupart d'entre vous avez probablement reconnu la Petite Mairie d'Aligre dont l'histoire est peu connue :
La petite Mairie est le campanile d'un bâtiment plus important qui a été amputé de ses ailes en 1880.
Mais revenons au début :
L'Abbaye de Saint Antoine était propriétaire d'un vaste domaine situé hors des barrières de Paris et qui couvrait une bonne partie du 12ème arrondissement.
Le 27 avril 1776 un certain Jean François CHOMEL DE SERIVILLE acheta des terrains à cette Abbaye pour réaliser un projet de construction d'un marché destiné à desservir la population du faubourg Saint Antoine qui commençait à prendre de l'importance.
Il obtint l'autorisation de construire le marché le 17 février 1777. Ce chantier fut confier à l'architecte Nicolas LENOIR (1730 - 1810) et il pris fin en 1779. Le marché couvert pris le nom de Saint Antoine, puis celui de Beauvau, en l'honneur de Gabrielle-Charlotte de BEAUVAU CRAON, dernière abbesse de Saint Antoine. Ensuite il fut concédé à la Ville de Paris par décret impérial du 30 janvier 1811.
Pour faire face à l'accroissement de la population et, peut être aussi, dans la foulée des chamboulements apportés dans le quartier, par l'arrivée du train à la Gare de Lyon (1850), la halle a été restructurée en 1843 par l'architecte de la Ville de Paris Marc Gabriel JOLIVET (1793 - 1870). Cette opération accompagna de divers autres travaux telle la construction d'un lavoir jouxtant le marché, nommé Lenoir en l'honneur du premier architecte, au 9 rue de Cotte. La façade de ce lavoir a été déménagée en 1989 au 3 rue de Cotte après une bataille des riverains pour obtenir sa sauvegarde. En effet sa destruction avait été envisagée pour laisser place à un bâtiment municipal abritant notamment la crèche de la rue de Cotte.
Le marché Lenoir étant le deuxième marché de gros, avec les Halles, desservant Paris il était gardé et il fut érigé un pavillon avec campanile et deux ailes pour servir de corps de garde. Il n'y a aucune raison qu'un autre architecte que Monsieur JOLIVET, ait été appelé pour réaliser ce dernier bâtiment. De même tout porte à croire que sa construction a été synchronisée avec la rénovation du marché couvert.
En 1880, face à l'accroissement du nombre d'accidents (180 par an environ) dû certainement à l'affluence de la clientèle attirée par ce marché un peu particulier et à l'étroitesse des rues adjacentes, le Conseil de Paris refusa d'agrandir le marché couvert et décida d'abattre les deux ailes du pavillon des gardes et de créer la place d'Aligre pour augmenter la superficie du marché de plein air. Seul le campanile fut conservé.
Voila l'histoire d'une petite Mairie qui aurait bien besoin que les pouvoirs publics lui refasse une beauté qu'elle a un peu perdu.
Merci à Robert Mazet, conseiller de quartier d'Aligre Gare de Lyon et fidèle lecteur qui nous a transmis ces informations.
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04/02/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (5)
Cette déclinaison de l'Oeil du quartier vous propose de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement : nous alternons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels, nous vous inviterons à les identifier, nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Cinquième coup d'oeil :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ? Qu'en pensez-vous ?
Notre précédent coup d'oeil :
Cet immeuble de bureaux de 17 524 m2 se trouve au 80 rue de Reuilly. Construit en 1994 sur les plans de l'architecte français Adrien Fainsilber, il abrite le siège socialde l'UNEDIC.
Diplomé en 1960, Adrien Fainsilber participe en 1965 au premier SDRIF, qui portait alors le nom de Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de la région de Paris (SDAURP).
En 1986, il remporte le Grand prix national de l'architecture et réalise la Cité des sciences et de l'industrie et La Géode, à Paris (165 000 m²).
La Géode de la Cité des Sciences et de l'Industrie (porte de la Villette - Paris 19è arrdt).
D'un diamètre de 36 m, il a été construit en 1985 par l'architecte Adrien Fainsilber et l'ingénieur Gérard Chamaillou.
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28/01/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (4)
Cette déclinaison de l'Oeil du quartier vous propose de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement : nous alternons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels, nous vous inviterons à les identifier, nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Quatrième coup d'oeil :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ? Qu'en pensez-vous ?
Notre précédent coup d'oeil :
Vous avez probablement reconnu l'Eglise de l'Immaculée Conception située 34 rue du rendez-vous.
En 1865, l'abbé Denys, curé de Saint-Éloi, fit construire une chapelle dédiée à Saint-Henri, rue Ruty, qui deviendra en 1906 la rue Marsoulan.
C'est le 8 décembre 1874, sur l'intervention de l'Abbé Olmer, que la paroisse prit le nom de l'Immaculée Conception.
L'église actuelle fut construite en 1875 par l'architecte Édouard Delebarre de Bay et consacrée le 29 septembre 1875 en la solennité des saints Michel, Gabriel et Raphaël par le cardinal Guibert, archevêque de Paris.
Edouard Delebarre de Bay est avec Goudon l'un des architectes qui, sous la houlette de Victor Baltard ont construit le Cent-Quatre :
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21/01/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (3)
Cette déclinaison de l'Oeil du quartier vous propose de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement : nous alternons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels, nous vous inviterons à les identifier, nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Troisième coup d'oeil :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ? Qu'en pensez-vous ?
Notre précédent coup d'oeil :
Même si vous êtes non-imposable, vous avez reconnu le bâtiment du Ministère français de l'Economie et des Finances. Situé boulevard de Bercy, il abrite le Ministère de l’Économie, de l’industrie et de l’emploi ainsi que celui du ministère Budget, des comptes publics et de la fonction publique.
Voulu par le président Mitterrand pour « rendre le musée du Louvre à l’histoire de la France », il a été réalisé entre 1984 et 1987 par les architectes Paul Chemetov (né en 1928) et Borja Huidobro.
Né en 1928 à Paris, architecte et urbaniste, Paul Chemetov (Site) a travaillé sur de grands projets publics et réalisé de nombreux logements sociaux en banlieue. Expert auprès du ministère de l’Emploi et de la Solidarité, pour la mission Politique de la ville, de 1997 à 1998, il a pris une place essentielle dans le débat sur la question urbaine.
Parmi ses réalisations parisiennes, citons :
- 1985, 2e partie des Halles de Paris et aménagement des jardins,
- 1989-1994, réhabilitation de la Grande galerie de l'évolution, avec Borja Huidobro,
En 1999, il réalise la Méridienne Verte, point d’orgue des commémorations de l’an 2000.
Le site du Ministère des Finances propose une visite virtuelle qui permet de découvrir les nombreuses richesses artistiques que contient le bâtiment.
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14/01/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (2)
Cette déclinaison de l'Oeil du quartier vous propose de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement : nous alternons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels, nous vous invitons à les identifier, à nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Deuxième coup d'oeil :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ? Qu'en pensez-vous ?
Notre précédent coup d'oeil :
Si vous êtes étranger à l'arrondissement, nous vous souhaitons la bienvenue et sommes heureux de vous aider à le découvrir. Sinon, vous avez évidemment reconnu notre Mairie située au 130 avenue Daumesnil (*).
La Mairie du 12e résulte série de commandes effectuées sous la IIIe République, à la suite du découpage de Paris en 20 arrondissements.
Elle a été construite en 1876 sur les plans d'Antoine-Julien Hénard (1812-1887) qui s’inspira des styles Renaissance, Louis XIII, Louis XIV et agrémenta l’édifice de colonnes, de bossages, de lucarnes et d’un campanile octogonal très ouvragé, haut de 36 mètres qui domine l’édifice. La façade, percée de fenêtres à meneaux croisés, est animée par une alternance de pierre blanche et de brique, qui pastiche librement l’époque Louis XIII.
Pour plus de détails (notamment concernant l'architecture intérieur), rendez-vous sur cette page de Paris.fr
Antoine-Julien Hénard (qui ne doit pas être confondu avec Eugène Hénard) est également l'architecte de l'église Notre-Dame de Bercy.
(*) l'entrée principale qui a longtemps été son adresse postale se trouve au 1 rue Descos
08:09 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
07/01/2009
L'oeil sur l'architecture du quartier (1)
Nous débutons aujourd'hui une nouvelle variante de l'Oeil du quartier.
Nous vous proposons cette fois de porter votre regard sur les édifices remarquables de notre arrondissement et de nous intéresser à leurs architectes.
Les peintres omettent rarement de signer leurs toiles. Les auteurs dramatiques s'assurent que leur noms est bien en évidence sur les affiches des théatres. Comment se fait-il qu'il y ait si peu d'édifices sur lesquels figure le nom de l'architecte et la date de la construction ?
Si chacun est libre de fréquenter ou non les musées, d'aller ou non au théatre, s'il est possible de goûter de manière sélective à la musique ou aux arts plastiques, nul ne peut échapper aux réalisations des architectes puisqu'elles font partie de notre paysage urbain.
Dans cette série, nous alternerons photos de bâtiments anciens et contemporains, connus ou plus confidentiels. Nous vous inviterons à les identifier, nous dire si vous en connaissez l'architecte et nous faire partager votre appréciation les concernant.
Premier coup d'oeil (pour vous mettre en confiance) :
Quel est cet édifice ? En connaissez-vous l'architecte ?
Qu'en pensez-vous ?
08:08 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
23/12/2008
L'oeil sur les rues du quartier (26)
Voici venu le dernier numéro de L'oeil sur les rues du quartier. |
Notre précédent coup d'oeil :
Ridicule Genoveva ? Pas le moins du monde, puisqu'il s'agissait bien de la plus célèbre avenue de notre arrondissement : l'avenue Daumesnil.
Les 25 numéros de la série qui s'achève nous ont permis d'évoquer la majorité des places et artères qui constituent le quartier Bel-Air Sud. Seules celles qui ne se rapportent pas à une personnalité, mais à un lieu n'ont pas été traitées :
- rue de la Nouvelle Calédonie
- rue et boulevard de Reuilly
- rue de la Gare de Reuilly
- boulevard de la Guyane
- rue et sentier de Montempoivre
- rue et boulevard de Picpus
- rue Sidi Brahim
- rue de Taïti
- rue de Toul
- rue Messidor
08:07 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris
17/12/2008
L'oeil sur les rues du quartier (25)
Cette nouvelle rubrique hebdomadaire est destinée comme nos précédentes à vous faire partager notre intérêt pour le quartier dans lequel nous vivons.
Nous vous soumettons cette fois des plaques de rues dont seules les informations signalétiques sont lisibles. A vous de trouver à qui elles se rapportent ?
Vingt-cinquième coup d'oeil :
de quelle rue s'agit-il ?
Notre précédent coup d'oeil :
La mention Nom de propriétaire se retrouve en effet sur quatre voies de notre quartier :
. la rue Dagorno
. le passage Chaussin
. la villa Jean Godard
. la rue Ernest Lacoste
Léon Louis Adrien Dagorno était paraît-il un riche maraîcher qui occupait les lieux. Cette carte postale datant de 1905 représente les dernières heures de la ferme Dagorno. (Source Photothèque des Jeunes Parisiens)
On notera qu'existe dans le 20e un passage Dagorno, également présenté comme un nom de propriétaire, mais il ne nous est pas possible de dire s'il s'agit de la même personne.
08:51 Publié dans "L'oeil du quartier" | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : paris