Le Quartier Bel-Air Sud

Du jeudi 14 avril au samedi 16 avril 2022, les Cambodgiens ont fêté l'entrée du soleil dans la constellation du Tigre, ce qui correspond au début de l'année bouddhique 2565.

Le nouvel an khmer (Chaul Chnam Thmey) marque la fin de la saison sèche. Les Cambodgiens apportent des offrandes aux Vat (pagodes), astiquent leurs maisons, échangent cadeaux et vêtements neufs, et s'aspergent les uns les autres. C'est la fête la plus importante de l’année.

Dans notre arrondissement, dimanche 24 avril 2022 à la Grande Pagode du bois de Vincennes , vous pourrez assister (de 10h00 à 18h00) au Sabay Festival, festival Khmer organisé par l’association Samaki Kohn Khmer. Tous les détails sur cette page.

Si toutefois vous hésitez, cette video de l'édition 2018 devrait sûrement vous convaincre de vous y rendre.

S'il est tout à fait courant de voir des immeubles rigoureusement semblables au sein d'une même résidence, c'est exceptionnel lorsque ces immeubles sont distants de près de 5 kilomètres.

Le premier se trouve dans notre quartier, au 12 boulevard Soult :

Le second est proche de la porte des Lilas (nord 20e) au 156 boulevard Mortier :

De leur histoire, on sait simplement que l'un comme l'autre a été construit en 1934 et bien qu'ils semblent être aujourd'hui des immeubles d'habitation, on leur suppose un passé militaire. Celui du boulevard Mortier est construit sur le territoire de l'ex-caserne éponyme.

Si vous en savez plus, n'hésitez-pas à nous le dire en postant un commentaire.

Pour sortir des visuels pour guides touristiques et mettre votre connaissance du quartier à l'épreuve, nous vous présentons dans cette série des lieux connus photographiés sous un angle inhabituel.

Saurez-vous les reconnaître ?

Trente-quatrième coup d'oeil : 

Quel est ce bâtiment ?

Notre précédent coup d'oeil :

Cette vue, prise depuis le boulevard Carnot représente en quelque sorte la poupe de l'immense paquebot que constitue le Meninger Hôtel dont la proue donne sur l'avenue Courteline

Rappelons que Meininger est une chaine d'origine allemande qui s'adresse à une clientèle individuelle ou en groupe et propose des formules hôtelières dotées de services communs proches de ceux d'une auberge de jeunesse.

La construction d'un hôtel sur un terrain de 1779 m2 situé en bordure de boulevard périphérique, à l'angle de l'avenue Courteline et du boulevard Carnot, s'inscrivait dans le Grand Projet de Renouvellement Urbain de la Porte de Vincennes.

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Le projet lauréat a été conçu par le cabinet d'architectes DVVD auquel on doit également la rénovation [mais pas le changement de nom] du POPB. Cet hôtel de tourisme de 249 chambres en R+6 avec toiture-terrasse végétalisée a été inauguré le 19 novembre 2019.

La vue ci-dessus montre un bâtiment certes imposant, mais dont les lignes rappellent l'architecture paquebot des années trente. Nous n'hésitons pas à le qualifier de magnifique.

Encore une preuve qu'il est possible de concevoir une architecture remarquable sans qu'elle prennent la forme de tours ni qu'elle pastiche le style haussmannien !

Cette rubrique se propose de mettre en lumière les architectes dont les oeuvres marquent le 12e arrondissement. Architectes à l'origine de monuments classés, Starchitectes internationaux ou signatures largement reconnues, ils ont contribué à l'identité de nos quartiers.

Des exemples :

• Claude-Nicolas LEDOUX (1736-1806)  un architecte historique à qui l'on doit :
  • La barrière du Trône

• • La Saline royale d'Arc-et-Senans

• Christian de PORTZAMPARC (1944-) un Starchitecte à qui l'on doit :
  • La Sorbonne Nouvelle

• • La Cité de la Musique (Paris 19e)

• Carlos OTT (1946-) un architecte largement reconnu à qui l'on doit :
  • l'Opéra Bastille

• • La  Celebra Offices Tower à Montevideo (Uruguay)

En 2004 le conseil de quartier Bel-Air Sud qui cherchait un moyen pour avoir un contact régulier avec les habitants du quartier, eut l'idée de le créer par le biais des livres. Si le livre est avant tout un vecteur de culture, partagé entre ses lecteurs, il devient un vecteur de lien social. Voici cette année 18 ans que Circul'Livre le démontre.

Depuis 2004 dans le quartier Bel-Air Sud, Circul’Livre était présent les premiers dimanches du mois sur la place Sans-Nom et les troisièmes au métro Michel Bizot.

Depuis décembre 2021, faute d’un renouvellement suffisant des animateurs et surtout faute d’avoir trouvé une solution aux difficultés de stockage, transport et manutention des livres et des tables, le rendez-vous mensuel Circul’Livre du quartier se tient chaque premier dimanche (à partir de 11h) devant le kiosque citoyen situé place Félix Eboué.

Prochain rendez-vous : dimanche 1er mai 2022

Deux rappels :

• Vous aimez les livres et les contacts avec vos voisins de quartier ? Vous seriez disponibles deux heures par mois le dimanche matin ? Si c'est le cas, venez à la rencontre des bénévoles pour savoir comment vous joindre à eux.

• Circul'Livre fonctionne avec les livres apportés dans des quantités raisonnables par les participants. Si toutefois vous avez beaucoup de livres à donner, rendez-vous sur cette page.

Annulée le 9 janvier pour cause sanitaire puis dimanche 27 mers 2022 en raison d'in pic de pollution atmosphérique, la 22e traversée de Paris hivernale organisée par Vincennes en Anciennes devrait finalement avoir lieu dimanche 17 avril.

Plus de 700 véhicules (autos, motos, vélos, tracteurs, bus et utilitaires légers), de plus de trente ans d'âge et de toutes marques prendront part à cette traversée de Paris qui se déroulera autour du thème : lieux cultuels et culturels. 

Le départ des voitures s'effectuera du parvis sud du château de Vincennes entre 7h30 et 9h30. Les équipages traverseront ensuite le 12e entre la Porte Dorée et la place de la Bastille où vous pourrez les voir passer.

Il y a toujours un peu de magie dans ce rassemblement automobile qui traverse les âges puisque les véhicules doivent avoir au moins 30 ans pour être éligibles. Chacun a un souvenir en voyant une DS, une Trabant, une Fiat 500 ou une Isetta.

Pour sortir des visuels pour guides touristiques et mettre votre connaissance du quartier à l'épreuve, nous vous présentons dans cette série des lieux connus photographiés sous un angle inhabituel.

Saurez-vous les reconnaître ?

Trente-troisième coup d'oeil : 

Quel est ce bâtiment ?

Notre précédent coup d'oeil :

Cette austère façade donne sur la place de l'Île de la Réunion dont nous avons récemment parlé. C'est une partie de la face sud du pavillon d'octroi de la barrière du Trône situé dans le 12e.

La barrière du Trône a été construite en 1787 sur les plans de Claude-Nicolas Ledoux, Pierre Charles Simart et Antoine Desboeufs. Le pavillon et la colonne sud sont situés dans le 12e alors que ceux au nord sont dans le 11e. L'ensemble est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 24 avril 1907.

Le pavillon d'octroi sud vu depuis la place de l'Île de la Réunion

La barrière du Trône est constituée des deux colonnes gérées directement par la ville ainsi que des deux pavillons d'octroi gérés par Paris Habitat-OPH.

Le pavillon d'octroi sud vu depuis l'avenue du Trône

Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.

La question du mois d'avril 2022 :

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Les grilles d'arbres, vous les préférez 
rondes ? carrées ? ou panachées ?

En juin 2020, conformément à la loi PLM (Paris Lyon Marseille), les parisiens ont démocratiquement élu les 163 conseillers qui forment le Conseil de Paris.

La confrontation de la composition politique du Conseil de Paris avec le résultat du 1er tour des élections présidentielles montre à quel point cette assemblée n'est pas représentative de la population qui l'a élue. Dès lors, on comprend pourquoi nos concitoyens désapprouvent si massivement tant de décisions de l'exécutif parisien.

Nous vous invitons à méditer sur les chiffres que rassemble ce tableau :

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En fin connaisseur de notre quartier vous avez remarqué qu'on y trouve deux sortes de voies : les voies rectilignes comme la rue Louis Braille, la rue Lamblardie ou l'avenue du Général Michel Bizot et les voies sinueuses comme la rue de Toul, la rue Sibuet, la rue de la Voûte, la rue du Colonel Oudot, ou la rue de la Véga.

Rue de La Vega

Les voies rectilignes sont des percées haussmanniennes qui ont offert à Paris de belles perspectives et des alignements d'arbres (merci Alphand), mais sont la source principale des excès de vitesse et du bruit qui les accompagne.

Les voies sinueuses sont des voies souvent très antérieures aux travaux du Baron Haussmann, naturellement calmes et où il fait bon de se promener en étant relativement à l'écart du bruit et des dangers de la ville.

Le 12e arrondissement de Paris en 1868 (Cliquez pour agrandir)

Les quelques rues à la fois rectilignes et tranquilles sont celles qui n'offrent pas l'opportunité d'itinéraires malin aux véhicules en transit. Tel est le cas des rues de Santerre, Gossec et Sidi Brahim, bien différentes de la rue Victor Chevreul dans laquelle deux coussins berlinois ont du être posés ou de la rue de Lamblardie (deux ralentisseurs).

La rue de Charenton, l'une des rues anciennes et sinueuses du 12e arrondissement est une exception. Elle présente la particularité d'être longue, si longue (329 numéros) qu'elle traverse l'arrondissement de la place de la Bastille (ex porte Saint-Antoine) à la porte de Charenton. De ce fait, elle est sujette à une circulation de transit plus importante que les autres rues de même type.

La rue de Charenton ne nous était pas apparue comme soumise à un trafic intense et des véhicules y circulant à vitesse excessive. C'est pourtant autour d'elle que se sont concentrées les actions issues de l'opération "Embellir votre quartier" Jardin de Reuilly. L'objectif maintes fois répété est d'en faire une Vélorue.

Déjà durant la mandature 2002-2008, Bertrand Delanoë et Denis Baupin ont oeuvré pour apaiser l'espace public en dissuadant la circulation de transit dans certains quartiers résidentiels. Ils ont créé pour cela des Quartiers Verts dont la traversée par les non résidents était quasi impossible. Les axes haussmanniens quant à eux restent épargnés puisqu'ils sont par nature conçus pour assurer les nécessaires liaisons inter-quartiers.

Ces dernières années la capacité des grands axes a été fortement réduite par la part accordée aux circulations douces, pénalisant ainsi la circulation motorisée et les autobus.

On s'étonne de l'incroyable imbroglio de sens uniques que la mairie du 12e a déployé dans tout le quartier Jardin de Reuilly pour accroitre la sécurité des vélos qui empruntent son réseau routier.

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À l'image de ce qui était fait pour les Quartiers Verts, n'aurait-il pas suffi de dissuader la circulation de transit par la rue de Charenton en inversant le sens autorisé de la circulation automobile sur certains tronçons (par exemple en amont de la place du Colonel Bourgouin où quatre rues convergent) tout en en maintenant la continuité cyclable sur toute la longueur.

En résumé,

• nous souhaitons que soit préservé le caractère typiquement paisible des rues anciennes, souvent étroites et sinueuses.  Pour cela, elles doivent être d'un accès dissuasif pour les non riverains et en particulier elles ne doivent jamais être à l'origine d'un itinéraire malin. Dans ces rues apaisées, les cyclistes peuvent partager la chaussée avec les voitures sans recourir à des pistes cyclables. On s'efforcera d'y limiter le stationnement en dehors des livraisons et de rendre agréable la déambulation piétonne.

• nous nous résignons à voir la circulation motorisée de transit emprunter sans entraves les grands axes haussmanniens. La création sur ces axes de pistes cyclables ne doit être envisagée que si les trottoirs répondent aux attentes des piétons (sinon, il faut en priorité les désencombrer ou les élargir).

Et n'oublions pas que la meilleure façon de réduire les nuisances de l'automobile reste l'investissement dans des transports en commun fiables et performants.