Le Quartier Bel-Air Sud

À vrai dire, on ne sait pas trop si cet article doit être classé dans la catégorie Aux frontières du 12e ou dans Édifices disparus. Comme vous allez le voir, le sujet concerne un peu les deux.

En 1964, le cinéaste Jacques Tati (1907-1982) était à la recherche d'un lieu parisien ayant la modernité adaptée au tournage de son quatrième film : PlayTime.

À l’automne 1964, à défaut de le trouver, il a fait reconstituer par une centaine d'ouvriers en bâtiment une ville moderne entière : Tativille-sur-Marne. Située sur un terrain vague de quelque 15 000 m2 à l'emplacement de l'ancien « Camp des Canadiens » (entre la Redoute de Gravelle et l'École Du Breuil), cette ville a nécessité pour sa construction 1 200 m2 de vitres, 3 500 m2 de revêtements plastiques, 3 000 m3 de bois et 45 000 m3 de béton. Le chantier de Tativille n’est terminé qu’au printemps 1965.

Chaque immeuble, dont certains hauts de quatre étages, dispose du chauffage central au mazout et il y a deux centrales électriques assez puissantes pour alimenter une ville de 15'000 habitants. On peut y entretenir, grâce aux éclairages disposés un peu partout, un soleil permanent.

Ce décor démesuré auquel s'ajoute un tournage long et compliqué suivi d'un échec commercial est à l'origine de la ruine financière de Jacques Tati alors que de nombreux cinéphiles qualifient PlayTime de chef-d'oeuvre.

Le site des anciens décors de Playtime a finalement définitivement disparu en 1975 lors de la construction de l'autoroute A4. Il se situerait actuellement au niveau de la chaussée de l'autoroute A4 entre la Redoute de Gravelle (école de police) et le Stade Municipal Jean Pierre Garchery de Joinville-le-Pont.

Dans un grand saladier mélangez de la confiture de fraises, du chocolat râpé, de la banane écrasée, de la moutarde très forte et des saucisses crues mais tièdes, c'est très important.
Vous pouvez ajouter quelques anchois, ou un peu de crème Chantilly.
A table et bon appétit pour déguster le Gloubi-Boulga.

C'est une recette voisine qui est chaque année mise en oeuvre dans le cadre de la préparation des listes de projets soumis au vote du Budget Participatif dans le but de limiter la dispersion des votes.

Une telle opération est tout à fait pertinente lorsque plusieurs projets portent sur le même lieu ou demandent en des lieux différents la mise en place d'équipements comparables. Elle est tout à fait contestable quand elle consiste à fusionner sous un titre générique des projets dont la parenté n'est qu'intellectuelle voire capillotractée.

À ce jour, l'analyse effectuée par les services de la ville des 114 projets déposée dans le 12e fait apparaître la situation suivants :

• 15 projets sont "non retenus"
• 68 projets sont "à l'étude"
• 31 projets sont "déposés"
• 0 projet sont "regroupés"

Il n'y a pas encore de regroupements proposés, mais même si cette page du site du Budget Participatif assure : Si ce regroupement remporte le vote, chacun des projets qui le composent seront réalisés, l'expérience des années précédentes nous incite à la plus grande circonspection. Exemples :

Au BP2018, 10 projets ont été lauréats dans le 12e dont :

De nouveaux équipements dans les squares et jardins du 12e constitue un exemple positif de regroupement cohérent de quatre projets portant sur plusieurs quartiers.

Des équipements au service de la solidarité et de la citoyenneté qui regroupe 8 projets issus de 5 quartiers différents et un lien de parenté obtenu à l'arraché. Le projet est déclaré en cours de livraison depuis août 2019. La situation de chacun de ses constituants est indiquée ici.

Au BP2019, 7 projets ont été lauréats dans le 12e dont :

Améliorons l’environnement des usages du Bois de Vincennes qui regroupe 9 demandes portant sur un lieu unique et déclaré en cours de livraison sans que l'on soit informé des détails. Une bonne pratique ne devrait-elle pas inclure un accusé réception et de satisfaction des porteurs de projet ?

Au BP2021, 4 projets ont été lauréats dans le 12e dont :

Élaborer des îlots de fraîcheur dans le 12e arrondissement qui regroupe des projets aussi éloignés (en localisation comme en coût) que "installer des brumisateurs dans les parcs et jardins" (ceux cités sur le projet d'origine ont disparu du projet lauréat) et "rénover et remettre en service le Canyonaustrate du parc de Bercy". On est curieux de découvrir sur quel critère sera évalué l'avancement de la livraison de ce projet protéiforme.

En janvier 2019, nous avions formulé trois voeux. Espérons surtout que les cuisiniers qui préparent la liste des projets qui seront soumis au vote en septembre ne nous mettent pas de Gloubi-boulga au menu.

Il y a un peu plus de dix ans, sous le titre Bercy, nouveau quartier des ministères ?, nous vous informions de l'arrivée à Bercy dans l'immeuble Lumière, de quelques 1 700 agents du Ministère de l'Intérieur dans le cadre d'un bail signé pour une durée ferme de douze ans. Ce bail arrive à expiration fin 2023.

Le 15 novembre dernier, le Premier Ministre Jean Castex a annoncé l'installation à Saint-Denis fin 2026, de 2 500 agents du ministère de l’Intérieur. Il a précisé que ces personnels, qui travaillent dans les « fonctions support », viendront plus particulièrement du site Lumière.

Le ministère de l’Intérieur s’installera notamment dans la halle Maxwell, datant de 1907, qui a servi de centrale thermique alimentant pendant plusieurs décennies le nord de l’agglomération parisienne. Cette halle que l'on connait aujourd'hui sous le nom de « campus Maxwell », sera dans un premier temps le village des athlètes des Jeux Olympiques 2024.

La halle Maxwell, qui accueillera les agents du ministère de l'intérieur

On remarquera que cette délocalisation au delà du périphérique témoigne, ce qui est nouveau, d'une vision métropolitaine de l'implantation des lieux de pouvoir. Il ne restera alors aux gestionnaires de l'immeuble Lumière qu'à trouver de nouveaux locataires des 37 600 mètres carrés de bureaux libérés par le Ministère de l'Intérieur.

Pour sortir des visuels pour guides touristiques et mettre votre connaissance du quartier à l'épreuve, nous vous présentons dans cette série des lieux connus photographiés sous un angle inhabituel.

Saurez-vous les reconnaître ?

Vingt-neuvième coup d'oeil : 

Quel est ce bâtiment ?

Notre précédent coup d'oeil :

Ces mosaïques datant de 1962 et signées Rohner sont visibles à l'intérieur du Stade Alain Mimoun (1921-2013). Elles illustrent les sports praticables.

Ainsi dénommé le 23 novembre 2015 [2015 DJS 385-1], ce centre sportif était préalablement connu sous le nom de Centre sportif Paul Valéry  du nom de la Cité scolaire mitoyenne.

L'entrée au Stade Alain Mimoun se trouve au 15 rue de la Nouvelle-Calédonie :

Il dispose des infrastructures suivantes :

Wikipedia, comme d'autre sites prétend que le Stade Alain Mimoun est le descendant du Stade de la Porte Dorée. Cette filiation est abusive comme nous l'avons démontré en novembre dernier dans l'article L'énigme du stade de la porte Dorée [MAJ]

Annoncé tardivement au grand public, le conseil municipal du 12e arrondissement se tiendra ce soir 15 mars 2022 à partir de 19 heures dans la salle des fêtes de la mairie. Il sera bien réel et public.

L'ordre du jour est téléchargeable sur cette page du site de la Mairie du 12e. Il comporte trois communications concernant : la guerre en Ukraine, le "Tunnel des Artisans" et les terrasses estivales du quartier d'Aligre.

La proximité du conseil de Paris qui suit, nous permet d'accéder aux textes (sans PJ) des délibérations. Parmi les 15 sur lesquelles le conseil d'arrondissement est invité à donner un avis, nous avons noté :

» 2022 DAC 3 : Subventions (387.500 euros), conventions et avenants pour sept structures relevant du secteur des arts de la rue, de l'espace public et du cirque.

ndlr : dont 40 000 euros à l'association Progéniture qui organisera la 23e édition du festival d’arts de la rue Coulée Douce les 11 et 12 juin 2022.

» 2022 DAJ 1 : Subvention (296.750 euros) et avenant n° 3 à la convention pluriannuelle pour l'organisation de consultations gratuites d'avocats en mairies d'arrondissement avec l’Ordre des Avocats au Barreau de Paris.

» 2022 DDCT 5 : Subventions à 21 associations au titre de l’apprentissage du français et de l’intégration.

» 2022 DFPE 56 : Réalisation de trois équipements de petite enfance - Avenants à des conventions de subventionnement conclues avec la CAF.

» 2022 DLH 58 : Location d'immeuble 88 avenue Saint-Mandé (12e) à Paris Habitat - Bail emphytéotique.

Parmi les 6 voeux à l'ordre du jour, nous avons noté :

• celui déposé par Jean-Luc Romero en vue d'attribuer le nom du compositeur Pierre Henry à une rue ou à un lieu du 12e arrondissement.
• celui présenté par Valérie Montandon relatif à la modification de réglementation d'accès au port de l'Arsenal
• celui présenté par Valérie Montandon relatif à la restauration du Jardin d'agronomie tropicale.

L'ordre du jour comporte également 7 questions orales déposées par le groupe Changer Paris-Les républicaine 12e concernant en particulier la sécurité et les abattages d'arbres. 

Illustration en vignette : Aquarelle de Jean-Sylvain Lapouge

Leur nom est souvent plus connu au niveau national ou même international que dans notre quartier. C'est d'autant plus curieux que ces noms sont ceux d'entreprises dont le siège social est situé dans le 12e arrondissement. Parmi elles, se trouvent les trois suivantes :

Derichebourg Environnement est l'une des deux branches du groupe Derichebourg. Elle est spécialisée dans la collecte et le recyclage de déchets ((l'autre branche est Derichebourg Multiservices). Son siège social est à Bel-Air Sud au 119 avenue du Général Michel Bizot.

ZARA france est la branche française de l'entreprise espagnole de vêtements Zara, elle-même filiale du groupe Inditex. Zara est enregistrée en tant que SARL française depuis le 27 décembre 1988. Son siège social se trouve dans l'Immeuble Garonne, 80 avenue des Terroirs de France.

La Société pour l'Informatique Industrielle (Groupe SII) est une entreprise de services du numérique. Le groupe SII compte près de 10 000 salariés et dispose de 88 implantations en France et à l'international. Son siège social est situé au 8 rue des Pirogues de Bercy.

Du 16 mars au 31 juillet 2022, la Cinémathèque Française (51, rue de Bercy) rend hommage à l’actrice Romy Schneider (1938-1982) avec une exposition exceptionnelle.

Quarante ans après sa disparition le 29 mai 1982, Romy Schneider est toujours aussi aimée et populaire. Débutant sa carrière à l’âge de 15 ans en Allemagne, avant de s’installer en France, elle devient une star grâce à des films qui ont marqué à jamais l’histoire du cinéma.

L’exposition que lui consacre la Cinémathèque propose de la faire revivre à travers ses rôles mais aussi ses textes, son journal, des interviews ou des images de tournage qui la montrent aussi vibrante que gaie. Suivant le fil de sa vie si romanesque, le parcours permettra de comprendre comment la petite fiancée autrichienne est devenue une icône, incarnation de la femme moderne.

Horaires : Ouvert du mercredi au lundi de 12:00 à 19:00. Fermé le mardi
Tarifs : Plein Tarif : 10 € ; arif réduit : 7,50 € ; moins de 18 ans : 5 € ; moins de 6 ans : Gratuit

Pour faire vivre la facette dialogue de ce blog qui s'affirme blog citoyen d'information et de dialogue des habitants du quartier et au-delà, nous vous invitons chaque mois à nous faire part des réflexions que vous inspire une question.

La question du mois de mars 2022 :

Crédits photo : Le Parisien

Depuis 6 mois (le 1er sept 2021)
la vitesse est limitée à 30 km/h 
En sentez-vous les effets bénéfiques ?

Pour sortir des visuels pour guides touristiques et mettre votre connaissance du quartier à l'épreuve, nous vous présentons dans cette série des lieux connus photographiés sous un angle inhabituel.

Saurez-vous les reconnaître ?

Vingt-huitième coup d'oeil : 

Quel est ce bâtiment ?

Notre précédent coup d'oeil :

Ce joli bâtiment en pierre de taille se trouve au 11 boulevard de Picpus. Il occupe une parcelle séparée de celle des Petites Soeurs des Pauvres qui possède un accès par le 9bis (et dont l'entrée principale est au 71 rue de Picpus). Son passé religieux ne fait cependant aucun doute.

Les Petites-Sœurs des Pauvres sont une congrégation religieuse fondée en 1839. Elles possèdent plusieurs « Maisons », dont celle installée depuis plus d’un siècle au 71 rue de Picpus.

Les bâtiments étant devenus inadaptés et vétustes, les Soeurs ont pris en 2013 la décision de démolir et reconstruire cette maison de retraite fondée en 1901 pour recevoir des personnes âgées à faibles revenus. L'EHPAD Ma Maison Picpus reconstruite a ouvert en 2018.

Des tentations bétonneuses sont à craindre ! 

Du côté boulevard de Picpus, il ne serait guère étonnant de voir le lot 36 convoité par un bâtisseur dans le but d'obtenir un permis de démolition construction. Le bâtiment actuel ne bénéficie en effet d'aucune protection. Il est peut-être déjà trop tard pour faire en sorte que le PLU bioclimatique le mette hors de danger.

Si comme nous ce matin à 8h00, vous avez cherché à vous informer de la date et de l'ordre du jour du conseil d'arrondissement de mars dans le 12e, comme nous vous n'aurez rien trouvé.

Un rapide tour des autres arrondissements parisien nous apprend :

• Qu'il s'est tenu hier soir dans les 10e et 17e ainsi que dans les 5e, 6e, 15e et 16e avec replay video disponible
• Qu'il se tiendra ce soir dans le 14e où l'on remarque que sont annoncées les dates suivantes et qu'outre l'ordre du jour, de nombreux projets de délibérations sont téléchargeables.
• Qu'il se tiendra demain à Paris Centre, dans le 8e, le 11e et le 20e
• Qu'il se tiendra lundi 14 mars dans le 18e

Seuls les 7e, 9e, 13e et 19e sont aussi discrets que le 12e sur le sujet.